Yves Saint Laurent

Yves Mathieu-Saint-Laurent, dit Yves Saint Laurent[N 1], né le à Oran en Algérie[2],[3] et mort le à Paris en France, est un grand couturier français, l'un des plus célèbres au monde et dont les collections de haute couture font partie de l'histoire du XXe siècle.

Pour les articles homonymes, voir Yves Saint Laurent (homonymie) et Saint-Laurent.

Yves Mathieu-Saint-Laurent naît à Oran où il passe sa jeunesse, avant d'arriver à Paris pour travailler chez Dior. C'est un dessinateur et un créateur doué ; son influence va grandissant dans cette maison, jusqu'à remplacer Christian Dior à la mort soudaine du couturier. Yves Saint Laurent connaît alors un triomphe à l'âge de vingt et un ans seulement, dès la sortie de sa première collection : « Trapèze ». Quelques années plus tard, il quitte la prestigieuse maison de l'avenue Montaigne pour fonder l'entreprise qui porte son nom avec son compagnon Pierre Bergé, qui ne le quittera plus jusqu'à sa mort. La première collection haute couture est présentée en 1962 ; elle sera suivie de la robe Mondrian ou la collection « Pop Art » qui rappellent son goût pour l'art, puis Le smoking et le tailleur-pantalon hérités du vestiaire masculin, la saharienne qu'il transforme d'un vêtement fonctionnel en un élément chic, les cuissardes, les blouses transparentes qui font couler tant d'encre dans la presse en pleine révolution sexuelle… Épris d'exotisme tout au long de sa vie, il est le premier à engager pour ses défilés des mannequins d'origine asiatique ou africaine. Moderniste et en phase avec son époque il crée, en parallèle à la haute couture, son prêt-à-porter de luxe sous le nom de rive gauche ; celui-ci deviendra un exemple pour de nombreux autres couturiers. Ces années là, Yves Saint Laurent découvre le Maroc où il achètera une quinzaine d'années plus tard le jardin Majorelle.

Dans les années 1970, la collection « Libération » fait scandale ; par la suite, plusieurs autres défilés rendent hommage aux peintres, tels que Matisse ou Van Gogh, à ses inspirations lointaines comme la Russie avec la collection « Opéra-Ballets-Russes » ou l’Asie, collection symbolisée par le parfum Opium. Il connait parallèlement les excès de l'alcool, de la drogue, des médicaments, ses « faux amis ». Lors de la décennie suivante, il présente la collection « Picasso » encore une fois référence à l'art graphique. Durant ces années l'entreprise croît avec le succès des parfums, cosmétiques ou accessoires. Le couturier est alors récompensé d'un Oscar de la mode. À la fin des années 1990, lassé de dessiner le prêt-à-porter, il se concentre sur la haute couture pour l'abandonner finalement en 2002. Il se pacse avec son conjoint Pierre Bergé en 2008, quelques jours avant sa mort[4].

Perpétuellement entouré et inspiré par les femmes, de Victoire à Betty Catroux, de Catherine Deneuve à Katoucha, Yves Saint Laurent sait au cours de sa carrière créer pour elles et laisse à sa mort en 2008 un héritage majeur pour la mode ainsi que de nombreux classiques de la garde-robe féminine. Les musées, le cinéma ou les éditeurs ne cesseront de lui rendre hommage.

Biographie

Origines familiales

YSL.

Alexandre Mathieu (1672-1742), originaire de Metz, qui a siégé au conseil souverain de Colmar (créé après l'union de l'Alsace à la France en 1648), ainsi que sa femme Jeanne Françoise (de) Faviers, sont les auteurs des deux branches de l'importante famille de robins du nom de Mathieu en Alsace : celle – cadette et fixée à Strasbourg – des Mathieu (de) Faviers, dont sont issus les trois frères Jean-Michel Mathieu-Faviers, François-Jacques-Antoine Mathieu de Reichshoffen et Philippe-Gaétan Mathieu de Faviers (créé baron sous la Restauration) ou encore Françoise Hélène Mathieu de Faviers (1757-1840), grand-mère de Jules Massenet[5] ; et celle – aînée – des Mathieu (de Heidolsheim), avec pour principale illustration Joseph Ignace (1754-1833), cousin germain des précédents (et beau-père de Méneval), maire de Saint-Forget et châtelain de Mauvières dans cette commune, créé baron de l'Empire et de Mauvières par Napoléon Ier, dont il a été le notaire (et le tuteur de son fils naturel Charles Léon).

C'est du frère aîné du baron de Mauvières, Michel Léonard (1747-1811), avocat au conseil souverain d'Alsace puis conseiller à la cour d'appel de Colmar[5], que descend le rameau Mathieu dit Saint-Laurent, allié aux Veron et établi, après la défaite de 1870, en Algérie. En effet, son petit-fils, Charles Jules Mathieu dit Saint-Laurent (1831-1877), avocat et adjoint au maire de Colmar, part en 1871 pour Oran pour ne pas devenir Allemand ; Émilie Leblond, son épouse franco-mexicaine, est restée dans les mémoires pour avoir été choisie comme modèle par Bartholdi pour l'Océanie de sa Fontaine des Cinq Continents à Colmar[6], en raison de ses ascendances amérindiennes[7].

Charles Mathieu-Saint-Laurent (1909-1988), leur petit-fils, président d'une compagnie d'assurances, possède une chaîne de salles de cinéma présente dans plusieurs pays d’Afrique du Nord. Sa femme, Lucienne Wilbaux (1914-2010), également native d'Oran[8], est la fille de l'ingénieur belge Edmond Wilbaux et de Marianne Émilie Muller ; issue d'un viol et victime d'inceste — ce qui hantera Yves Saint Laurent, selon sa nièce Marianne Vic[9] —, elle donne le jour à un fils aîné, Yves Henri Donat et à deux filles, Michèle (1942-2020) et Brigitte (1945-2015), élevés à Oran, 11 rue Stora, dans une maison construite par leur grand-père, l'avocat Henri Mathieu-Saint-Laurent. Le jeune Yves fréquente le lycée Lamoricière[10]. C'est sa mère qui transmet au futur grand couturier son goût pour la mode[11].

Les années Dior

En 1955, après un bref passage par l’École de la chambre syndicale de la couture parisienne à Paris, il est présenté, par Michel de Brunhoff directeur de Vogue France, à Christian Dior qui l’engage aussitôt comme assistant.

À la mort de ce dernier en 1957, Saint Laurent prend la direction artistique de la maison Dior. Il présente sa première collection : « Trapèze » en . Elle connaît un immense succès. Appelé à faire son service militaire et hospitalisé au Val-de-Grâce pour « dépression[12],[13] », il est licencié par la maison Christian Dior en 1960 et remplacé par Marc Bohan.

La maison Yves Saint Laurent

Exemples d'ensemble tendance Le smoking de costume-pantalon de soirée pour femmes par Yves Saint Laurent.
Un costume-pantalon pour femmes par Yves Saint Laurent.

Yves Saint Laurent décide, en association avec Pierre Bergé qu’il a rencontré en 1958, de créer sa propre maison de couture, grâce au soutien financier du milliardaire américain J. Mack Robinson (en). Les deux hommes font également appel au graphiste Cassandre en 1961 pour la réalisation du logo de la marque.

La première collection est présentée, le , au 30 bis rue Spontini à Paris[14] ; ils y resteront douze années durant lesquelles Yves Saint Laurent créera le vestiaire de la femme moderne : il réinvente le caban et le trench-coat dès 1962, instaure pour les femmes le premier smoking en 1966, la saharienne et le premier tailleur-pantalon en 1967, les premières transparences et la première combinaison-pantalon en 1968… En se servant des codes masculins, il apporte aux femmes l’assurance, l’audace et le pouvoir, tout en préservant leur féminité[15]. Son regret, a-t-il affirmé, est de ne pas avoir inventé le jean.

Saint Laurent souhaite habiller toutes les femmes et pas seulement les riches clientes de haute couture : sa boutique Saint Laurent rive gauche, ouverte en 1966 à Paris, est la première boutique de prêt-à-porter portant le nom d’un grand couturier. Les collections, dessinées spécifiquement pour le prêt-à-porter, sont réalisées par un industriel extérieur[N 2]. Le succès est immédiat : des boutiques ouvrent partout en France, à New-York en 1968, à Londres en 1969 (la même année que la première boutique homme).

Depuis la fin des années 1950 et tout au long de sa carrière, Yves Saint Laurent crée également des costumes pour le théâtre, le ballet et le cinéma. Il collabore avec Roland Petit dès 1959 en dessinant les costumes du ballet Cyrano de Bergerac, puis avec Claude Régy, Jean-Louis Barrault, Luis Buñuel, François Truffaut, Alain Resnais (Stavisky, 1974)... et habille Jean Marais, Zizi Jeanmaire, Arletty, Jeanne Moreau, Claudia Cardinale (La panthère rose, 1963) Isabelle Adjani, Catherine Deneuve avec qui il tisse une amitié fidèle et qu'il appelle son « porte bonheur ».

Il est un des premiers créateurs à faire défiler des mannequins noires : Fidelia devient la première en 1962 ; suivent, Katoucha Niane, Amalia Vairelli, Pat Cleveland, Rebecca Ayoko ou Iman.

Ses autres muses sont Victoire, qui fut l'un de ses premiers mannequins, connue chez Dior, Betty Catroux avec laquelle il se sentait jumeau (il est le parrain de sa fille Claude), Danielle Luquet de Saint Germain[16], Paloma Picasso qui lui inspire la controversée collection « Libération » et que Pierre Bergé reconnait comme unique muse, Loulou de la Falaise[17], l'actrice Talitha Pol-Getty (en). Parmi les plus fameuses ambassadrices de la marque auprès de la jet-set et de la bourgeoisie, des années 1970 au début des années 1980, on compte les femmes du monde Nan Kempner ou Diane Boulting-Casserley Vandelly.

En 1974, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé installent la maison de couture au 5 avenue Marceau à Paris, où Saint Laurent affirme son style. Dans ses collections de haute couture, il rend hommage aux peintres, en 1965 avec les robes Mondrian, en 1966 avec les robes « pop art » et son hommage important à l’Afrique en 1967[18]. Dans les années 1970, il présente des collections-hommage à Picasso et à Diaghilev et des hommages à Matisse, Cocteau, Braque, Van Gogh, Apollinaire, dans les années 1980.

Le 1er décembre et le 1er juin de chaque année, Saint Laurent s'installe à Marrakech pour dessiner pendant quinze jours sa collection de haute couture. Le Maroc, qu’il a découvert en 1966, aura une grande influence sur son travail et ses couleurs, tout comme ses voyages imaginaires : le Japon, l’Inde, la Russie, la Chine, l’Espagne sont autant de sources d’inspirations pour ses collections.

En 1980, il rachète avec Pierre Bergé le jardin Majorelle, un jardin botanique de Marrakech créé par le peintre français Jacques Majorelle, qu'ils ouvrent au public.

À l'initiative de Diana Vreeland, le Metropolitan Museum of Art de New-York lui consacre une rétrospective en 1983 : c’est la première fois qu’un créateur de mode vivant expose dans ce musée. De grandes expositions seront présentées par la suite à Pékin, Moscou, Sydney, Tokyo et à Paris, au musée des Arts de la Mode, en 1986.

En 1990, une collection « Hommages » est réalisée autour de célébrités comme Marilyn Monroe, Catherine Deneuve, Zizi Jeanmaire, Marcel Proust ou Bernard Buffet.

En 1998, Yves Saint Laurent met en scène trois cents mannequins sur la pelouse du Stade de France à l’occasion de la Coupe du monde de football. Événement majeur qui diffuse les créations de Saint Laurent dans tous les foyers par l'intermédiaire de la télévision.

Le , il annonce lors d’une conférence de presse qu’il met fin à sa carrière. Le suivant, au Centre Pompidou, un défilé rétrospectif retrace quarante années de création et présente plus de 300 modèles, dont sa dernière collection Printemps-été 2002.

Saint Laurent se consacre alors aux activités de la fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent, créée en 2002.

Plaque 55 rue de Babylone (Paris).

Le , Yves Saint Laurent meurt à son domicile parisien au 55 rue de Babylone[19], dans sa soixante-douzième année, des suites d'un cancer du cerveau[20].

Au cours de ses obsèques, célébrées à l'église Saint-Roch, Pierre Bergé prononce un discours en présence de la mère du défunt et de nombreuses personnalités des médias et de la politique, Catherine Deneuve et Laetitia Casta, le président de la République Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni, Bernadette Chirac, Farah Pahlavi (veuve du Shah d'Iran), de personnalités de la mode (Jean-Paul Gaultier et Valentino) et de capitaines d'industrie (Bernard Arnault et François Pinault)[21],[22].

Ses cendres sont déposées dans sa villa de Marrakech au cœur du jardin Majorelle.

Distinctions

Prix

Hommage

Une partie de la pelouse de l'avenue de Breteuil (7e-15e arrondissements de Paris) porte le nom d'Yves Saint-Laurent, qui vivait non loin[24].

L'entreprise Yves Saint Laurent (YSL)

Vitrine Yves Saint Laurent sur Rodeo Drive à Beverly Hills (Los Angeles-Californie).
Boutique YSL au Portugal par Christophe Moustier.

En 1993, le groupe Yves Saint Laurent est cédé à Sanofi. Yves Saint Laurent et Pierre Bergé gardent cependant le contrôle de la maison de couture, hors parfums et cosmétiques.

En 1998, Saint Laurent cesse de dessiner les collections de prêt-à-porter rive gauche. Alber Elbaz le remplace en tant que directeur artistique du prêt-à-porter féminin et Hedi Slimane du prêt-à-porter masculin. Tous deux ne signèrent que très peu de collections sous l'étiquette Saint Laurent rive gauche. En effet, Elf-Sanofi revend, en 1999, le groupe Yves Saint Laurent au groupe Gucci. François Pinault (PPR) impose sa marque en nommant l'américain Tom Ford directeur artistique du prêt-à-porter. La haute couture est séparée et devient la propriété de François Pinault par l'intermédiaire de sa holding Artemis[25]. Tom Ford est remplacé par Stefano Pilati en 2004, puis Hedi Slimane en 2012. En 2016, c'est Anthony Vaccarello qui est nommé directeur artistique.

À la suite du rachat, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé conservent le contrôle exclusif de la partie haute couture de la maison. Ainsi, lorsque Yves Saint Laurent décide de se retirer en 2002, la maison de haute couture ferme ses portes. Aucun autre couturier ne le remplacera. La fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, créée la même année, ouvre ses portes en 2004 dans l’ancien hôtel particulier de l’avenue Marceau qu’occupait la maison de haute couture. Elle a pour objectif de faire rayonner l’œuvre d’Yves Saint Laurent, en France et à l’étranger.

En 2008, le groupe Gucci cède la partie parfums et cosmétiques à L’Oréal et ne conserve que la partie prêt-à-porter.

La fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent

La fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, reconnue d’utilité publique le , a pour mission la conservation des 5 000 vêtements haute couture et 150 000 accessoires, croquis et objets divers qui en constituent le fonds, l’organisation d’expositions thématiques de mode, peinture, photographie, arts décoratifs, etc., et le soutien à des activités culturelles et éducatives.

Le , la fondation ouvre ses portes au public avec l’exposition « Yves Saint Laurent, Dialogue avec l’Art », qui est accueillie par la fondation Caixa Galicia en Espagne en 2007. La rétrospective Yves Saint Laurent Style est présentée en 2008 au musée des beaux-arts de Montréal, puis au de Young Museum de San Francisco.

Depuis son ouverture, la fondation a organisé six expositions consacrées à Yves Saint Laurent, ainsi que des expositions aussi diverses que Les Fables de La Fontaine de Robert Wilson, les travaux photographiques d'André Ostier ou de David Seidner, des expositions de costumes marocains, russes ou indiens, une exposition sur le décorateur Jean-Michel Frank ou sur le thème de la Vanité en peinture. À l'automne 2010, la fondation a exposé les dessins sur iPhone et iPad de l'artiste britannique David Hockney, en , les photographies de Gisèle Freund

La fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent présente une grande rétrospective de l’œuvre d’Yves Saint Laurent, en 2010 au Petit Palais de Paris, et en , à l'hôtel Le Méridien d'Oran  ville natale d'Yves Saint Laurent.

Elle crée deux musées consacrés au couturier, l'un à Marrakech et l'autre à Paris, qui ouvrent tous deux en 2017[26],[27],[28].

La vente de la collection Yves Saint Laurent - Pierre Bergé

« Je ne collectionne pas, j'accumule. Ce sont des pulsions naturelles (…). J'ai de la chance : j'ai souvent trouvé les plus beaux objets en passant, la nuit, devant une vitrine[29]. »

En , une vente aux enchères organisée par les maisons Christie's et Pierre Bergé & Associés, sous la nef du Grand Palais, disperse 733 objets d'art rassemblés par Pierre Bergé et Yves Saint Laurent, des peintures de Picasso, Matisse, Mondrian, Fernand Léger, des sculptures antiques égyptiennes, des objets d'art, dont notamment un très bel ensemble d'émaux de Limoges de la Renaissance. Les deux hommes avaient commencé leur collection dans les années 1950 et s'approvisionnaient notamment chez les antiquaires Nicolas et Alexis Kugel[30].

À la disparition d'Yves Saint Laurent, Pierre Bergé ne voit plus de raison de conserver leur collection car, sans Saint Laurent, « cela a perdu une grande part de sa signification »[réf. nécessaire].

Au premier jour de la vente, le tableau Les Coucous sur un tapis bleu et rose (1911) d'Henri Matisse, sous lequel le couturier a été photographié pour Vogue en 1986, atteint les 32 millions d'euros, un record pour une œuvre de ce peintre[31].

Le résultat de cette vente, d'un montant de près de 375 millions d’euros, est revenu en partie à la fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent et à la recherche contre le sida.

Publication

  • 1967 : Yves Saint Laurent, La Vilaine Lulu, bande dessinée, texte et dessins ; rééd. 2010, Éditions de la Martinière

Filmographie

Films biographiques

Le couturier est le sujet de plusieurs films biographiques. La vie de Saint Laurent est adaptée deux fois au cinéma la même année : les deux biopics (de studios et de distributions différentes) sont produits quasi-simultanément. Ces deux films, Yves Saint Laurent et Saint Laurent devaient sortir au cinéma respectivement en janvier et . Pour éviter un effet doublon, la sortie du second biopic est finalement décalée à .

Le premier est Yves Saint Laurent de Jalil Lespert, avec Pierre Niney dans le rôle-titre et Guillaume Gallienne dans le rôle de Pierre Bergé. Approuvé par celui-ci, le film retrace la carrière du couturier depuis ses débuts en 1957.

Le deuxième long-métrage, Saint Laurent, est réalisé par Bertrand Bonello avec Gaspard Ulliel dans le rôle-titre, Jérémie Renier dans celui de Bergé et Helmut Berger dans celui d'Yves Saint Laurent âgé. Pierre Bergé désapprouvant le film, il n'autorise pas la production à consulter les archives. Ce film se concentre sur la période phare du couturier, de 1967 à 1976. Cette période particulière est celle de son ascension professionnelle mais aussi de ses nombreux déboires dans sa vie privée. Le film est sélectionné pour le 67e festival de Cannes.

Notes et références

Notes

  1. En contradiction avec la grammaire française des noms propres, en même temps qu'il cessa d'user du patronyme d'origine de sa famille (Mathieu), Yves Saint Laurent abandonna le trait d'union entre Saint et Laurent, à partir de 1957[1].
  2. La fabrication est assurée par l'entreprise C. Mendès fondée, entre autres, par Didier Grumbach.

Références

  1. « Yves Saint Laurent », Encyclopédie, sur larousse.fr (consulté le ) : « Le jeune homme prend la tête de la maison Dior. Il décide aussitôt de retirer le tiret de son patronyme : il devient Yves Saint Laurent. ».
  2. Laurence Benaïm, Yves Saint-Laurent, Grasset, , 500 p. (ISBN 978-2-246-80018-7, lire en ligne), p. 555.
  3. « Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent », sur fondation-pb-ysl.net (consulté le ).
  4. France Salutes the Ultimate Couturier New York Times.
  5. Voir sur mesnil.saint.denis.free.fr.
  6. Les têtes de la statue, aujourd'hui disparue, sont au musée Bartholdi de Colmar.
  7. Cf. Ghislain de Diesbach sur diesbach.com.
  8. D'après le carnet du Monde cité par lefigaro.fr.
  9. Yves Saint Laurent : sa nièce révèle pourquoi le couturier a fini par s’autodétruire, Voici, 22.08.2018, https://www.voici.fr/news-people/actu-people/yves-saint-laurent-sa-niece-revele-pourquoi-le-couturier-a-fini-par-sautodetruire-645043.
  10. Mélanie Matarese, « À Oran, la maison natale d'Yves Saint Laurent prête à survivre », Le Figaro, 20-21 mars 2021, p. 17 (lire en ligne).
  11. Sophie des Déserts, « Le poison du secret », Vanity Fair n°56, avril 2018, pp. 106-113.
  12. Florence Müller, Farid Chenoune et al., Yves Saint Laurent, Paris, Éditions de La Martinière, , 380 p. (ISBN 978-2-7324-4458-1), « Dior. Formation du prince. 1955 - 1962 », p. 51
    « Dépression. Transféré à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, Paris 5e. Chez Dior, il est remplacé par Marc Bohan […] »
  13. Laurence Benaïm, Yves Saint Laurent : Biographie, Le Livre de poche, (1re éd. 1995), 928 p., poche (ISBN 978-2-253-13709-2), chap. 5 (« Un homme disparaît »), p. 172
    « Un communiqué paraît deux jours plus tard dans Le Monde : « […] l'état de santé de M. Saint Laurent, qui souffrirait depuis plusieurs mois déjà de dépression nerveuse, a rendu cette mesure nécessaire. »
  14. Marie-Aude Bonniel, « Une salle en délire pour la première collection d'Yves Saint Laurent », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Christine Lasnier, « Yves Saint Laurent, musée du Petit Palais », sur nationetrepublique.fr, (consulté le ) : « Un smoking Saint Laurent noir […] c’était un vêtement de style et non un vêtement de mode passagère. »
  16. Sophie Bouchet, « La vente aux enchères de la muse d’Yves Saint Laurent », Mode, sur vogue.fr/,
  17. Stéphanie Chayet, « La muse est passée de mode », Mode, sur lemonde.fr, (consulté le )
  18. Cally Blackman (trad. de l'anglais par Hélène Tordo), 100 ans de mode [« 100 years of fashion »], Paris, La Martinière, , 399 p. (ISBN 978-2-7324-5710-9, présentation en ligne), p. 247
  19. « Paris Promeneurs - L'appartement d'Yves Saint - Laurent et Pierre Bergé », sur paris-promeneurs.com (consulté le )
  20. « La mort du génial créateur Yves Saint Laurent » publié le 2 juin 2008 sur le site du quotidien Le Figaro
  21. Photo du Figaro.
  22. « Le dernier hommage à Yves Saint Laurent » Atlasvista Maroc
  23. Le .
  24. « Promenade de l'avenue de Breteuil », sur paris.fr (consulté le ).
  25. Nicolas Penicaut, « Tom Ford dans les murs d'YSL. Seule la haute couture échappe au gourou de Gucci. », Économie, sur liberation.fr, Libération, (consulté le )
  26. Caroline Rousseau, « Yves Saint Laurent, deux musées pour un couturier », Le Monde, (lire en ligne)
  27. « Le premier musée Yves Saint Laurent inauguré à Paris », Le Point, (lire en ligne)
  28. « Le musée Yves Saint Laurent Marrakech inauguré ce week-end », Le Figaro, (lire en ligne)
  29. Yves Saint Laurent, Vogue Décoration, 1986.
  30. « Yves Saint Laurent, l'esprit et le goût », AD Magazine, (lire en ligne, consulté le ).
  31. Résultats de la vente sur le site de Christies.

Voir aussi

Presse

  • Joan Juliet Buck (photogr. François Halard), « Chez Yves Saint Laurent », Vogue Décoration, no 7, , p. 94 à 99 - arch. pers.
  • Olivier Bouchara, « La collection maudite de Saint Laurent », Vanity Fair, no 2, , p. 80 à 91

Ouvrages

  • Yves Saint Laurent et la photographie de mode (préf. Marguerite Duras), Munich, Schirmer/Mosel, , 232 p. (ISBN 3-88814-598-8)
  • Laurence Bénaïm, Yves Saint Laurent : Biographie, Le Livre de poche, , 928 p., poche (ISBN 978-2-253-13709-2) (ré-édit. 2002, 2018)
  • Alice Drake, Beautiful People, Saint Laurent, Lagerfeld, splendeurs et misères de la mode, Denoël, , (ISBN 978-2207260326);
  • Robert Murphy, Pierre Bergé et Ivan Terstchenko, Les Paradis d'Yves Saint Laurent et Pierre Bergé Albin Michel, 2009
  • Marie-Dominique Lelièvre, Saint Laurent mauvais garçon, Paris, Flammarion, , 318 p. (ISBN 978-2-08-123911-1, présentation en ligne)
  • Alain Chamfort, Robert Murphy et Pierre-Dominique Burgaud, Une vie Saint Laurent, Paris, Albin Michel, , 93 p., + 1 cd exclusif (ISBN 978-2-226-18182-4) ;
  • Alain Chamfort, Robert Murphy et Pierre-Dominique Burgaud, Livre-disque - Une vie Saint Laurent, Albin Michel, 2010
  • Laurence Benaïm, Requiem pour Yves Saint Laurent, Grasset, 2010
  • Florence Müller, Farid Chenoune et al., Yves Saint Laurent : [exposition, Paris, Petit Palais-Musée des beaux-arts de la Ville de Paris, 11 mars-29 août 2010], Paris, Éditions de La Martinière, , 385 p. (ISBN 978-2-7324-4458-1) ;
  • Pierre Bergé, Yves Saint Laurent, l'œuvre intégral. Haute couture 1962-2002, Éditions de La Martinière, 2010
  • Yves Saint Laurent mis à nu, inédits et portraits rares de Jeanloup Sieff, édition Albin Michel, 2010
  • Sandro Cassatti, Yves Saint Laurent : l'enfant terrible, Saint-Victor-l'Epine, City Éditions, coll. « City Biographie », , 233 p. (ISBN 978-2-8246-0436-7)
  • Fabrice Thomas, Saint Laurent et moi : une histoire intime, Hugo Document, 2017.
  • Marianne Vic, Rien de ce qui est humain n'est honteux, Fayard, 2018.

Articles connexes

Liens externes

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