Johannes Kleiman

Johannes Kleiman (Jo), né le à Koog aan de Zaan aux Pays-Bas et mort à Amsterdam, le fut l'un des Néerlandais venu en aide à la famille d'Anne Frank durant l'occupation allemande des Pays-Bas. Dans le journal d'Anne Frank, il porte le pseudonyme de Mr. Koophuis[1].

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Johannes Kleiman
Alias
Jo, Mr. Koophuis
Naissance
Koog aan de Zaan, Netherlands
Décès
Amsterdam, Netherlands
Nationalité Pays-Bas néerlandaise
Profession

Éléments biographiques

Johannes Kleiman naît aux Pays-Bas à Koog-sur-le-Zaan, située à quelques kilomètres d'Amsterdam, le . En 1923, il rencontre Otto Frank tandis qu'il est en train de lancer une branche de la banque familiale à Amsterdam. La banque est cependant mise en liquidation et dépose son bilan en . Johannes Kleiman épouse cette même année Johanna Reuman. Le couple aura une fille, Corrie, qui naîtra le [2]. Johannes travaille alors pour son frère, Willy dans le commerce de désinfectants. Il devient en 1933 un ami proche de la famille Frank qui avait fui la montée du nazisme en Allemagne pour s'installer aux Pays-Bas. À cette époque, Otto Frank lance une nouvelle entreprise dans le commerce de la pectine, Opekta. Johannes Kleiman en assure la comptabilité. En 1938, les affaires n'étant pas favorables, Otto Frank décide d'élargir la gamme des produits vendus en proposant des condiments pour la viande, il crée Pectacon () et rencontre Hermann van Pels qui disposait de compétences dans le domaine. Johannes tient les livres de comptes des deux sociétés et assurera la direction de Pectacon. Fin 1940, les deux sociétés déménagent pour s'installer au 263, Prinsengracht. Johannes Kleiman, Victor Kugler et leur secrétaire, Bep Voskuijl travaillent pour Pectacon tandis qu'Otto Frank et sa secrétaire Miep Gies travaillent pour Opekta. Otto Frank, empêché par les ordonnances allemandes de rester à la tête de son usine en tant que Juif, demande à Jan Gies de reprendre à son nom la direction d'Opekta qui devient - sur le papier du moins - Gies & Co.

Le , avec l'aide de Johannes Kleiman, la famille entre en clandestinité et se cache dans une annexe de l'usine Opekta[1]. Jusqu'en , lui et ses collègues Miep Gies, Victor Kugler et Bep Voskuijl veilleront au devenir des huit clandestins de la famille Frank. La santé de Johannes est chancelante, ce qui préoccupe les occupants de l'annexe, au premier rang desquels, Anne. En , Johannes souffre d'un ulcère et doit être opéré en septembre[1].

À la suite d'une dénonciation dont l'auteur ne sera jamais identifié, Victor Kugler, Johannes Kleiman et la famille Frank sont arrêtés le et emmenés au quartier général du Sicherheitsdienst à Amsterdam. Johannes Kleiman et Victor Kugler sont tous deux interrogés et transférés à la prison d'Amstelveenseweg puis, le à la prison de Weteringsschans à Amsterdam. Le ils sont transférés dans le camp de concentration d'Amersfoort aux Pays-Bas[1]. À la suite de l'intervention de la Croix-Rouge, Il en est libéré six semaines plus tard pour raison de santé.

Après la publication du Journal d'Anne Frank qui décrit ses deux années passées dans la clandestinité, Kleiman accompagnera régulièrement des journalistes et des visiteurs sur le lieu de l'annexe secrète (het achterhuis) et s'impliquera énormément dans la création de la Fondation Anne Frank qui voit le jour le . Il ne vivra cependant pas assez longtemps pour voir la réouverture de la maison transformée en musée du souvenir en 1960. Il meurt derrière son bureau, le . Otto fut dévasté par cette perte.

Reconnaissances

Bibliographie

  • La première édition française du Journal d’Anne Frank a paru en 1950 aux éditions Calmann-Lévy, avec une préface de Daniel-Rops.
  • Theo Coster (trad. du néerlandais de Belgique par Marie Boudewyn), En classe avec Anne Frank : un jour, certains enfants ne sont pas venus, c'est ainsi que tout commença..., Paris, Lattès, , 193 p. (ISBN 978-2-7096-3693-3).
  • Geneviève Duhamelet, Anne Frank : la petite fille de la maison du fond..., Paris, Desclée de Brouwer, , 160 p.
  • Miep Gies (trad. Anne Damour, avec la collaboration de Alison Leslie Gold), Elle s'appelait Anne Frank : l'histoire de la femme qui aida la famille Frank à se cacher, Paris, Calmann-Lévy, , 304 p. (ISBN 978-2-7021-1590-9).
  • Carol Ann Lee (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat et Denis Trierweiler), Anne Frank : les secrets d'une vie, Paris, Robert Laffont, coll. « Vécu », , 364 p. (ISBN 978-2-221-08895-1).
  • Willy Lindwer (dir.) (trad. Marie-Noëlle Fontenat et Anne Rabinovitch), Anne Frank : les sept derniers mois : témoignages, Paris, Stock, coll. « Stock plus / Judaïsme-Israël », , 151 p. (ISBN 978-2-234-02198-3).
  • Jacqueline van Maarsen (trad. du néerlandais de Belgique par Mireille Cohendy et Arlette Ounanian), Je m'appelle Anne, dit-elle, Anne Frank : souvenirs de Jopie : récit, Paris, Galaade éditions, coll. « Documets », , 356 p. (ISBN 978-2-35176-030-7).
  • Menno Metselaar et Ruud van der Rol (trad. Mireille Cohendy), L'Histoire d'Anne Frank, Amsterdam, Maison Anne Frank, , 215 p. (ISBN 90-72972-85-6).
  • Maison Anne Frank (préf. Hans Westra), La Maison d'Anne Frank : un voyage illustré dans le monde d'Anne, Paris, Calmann-Lévy, , 268 p. (ISBN 978-2-7021-3520-4).
  • Maison Anne Frank, Le Monde de Anne Frank : 1929-1945, Paris, Calmann-Lévy, , 143 p. (ISBN 978-2-7021-1894-8).
  • Melissa Müller (trad. Anne Weber, postface Miep Gies), La Vie d'Anne Frank, Paris, Perrin, , 343 p. (ISBN 978-2-262-01559-6).
  • Mirjam Pressler (trad. François Mathieu), Qui était Anne Frank ? : l'histoire de sa vie, Paris, Calmann-Lévy, , 221 p. (ISBN 978-2-7021-2389-8).
  • (en) Alison Leslie Gold, Memories of Anne Frank : reflections of a childhood friend, New York, Scholastic, (1re éd. 1997), 135 p. (ISBN 978-0-590-90723-1, OCLC 762214379).
  • (nl) Jeroen de Bruyn et Joop van Wijk, Bep Voskuijl, het zwijgen voorbij, Een biografie van de jongste helper van het Achterhuis, Prometheus Bv Vassallucci, Uitgeverij, 2015 (ISBN 978-9035143098)

Références

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