Bep Voskuijl

Elisabeth Voskuijl "Bep" (prononcé en néerlandais : [eːlisabɛt ˈfɔskœyɫ bɛp]), née à Amsterdam, le et décédée dans cette même ville, le fut l'une des néerlandaises venue en aide à la famille d'Anne Frank durant l'occupation allemande des Pays-Bas[1]. Dans les premières versions du Journal d'Anne Frank, elle est connue sous le nom d'Elli Vossen[Notes 1]. Elle est la fille de Johan Voskuijl.

Elisabeth Voskuijl
Alias
Bep Vuskuil, Elli Vossen
Naissance
Amsterdam, Netherlands
Décès
Amsterdam, Netherlands
Nationalité Pays-Bas néerlandaise
Activité principale
Secrétaire d'Opekta

Éléments biographiques

Elisabeth Voskuijl, appelée Bep, est née à Amsterdam. Elle était l'une des huit enfants de Johannes Hendrik Voskuijl. Née dans une famille de protestants réformés, elle fréquente une école chrétienne. Lorsqu'elle était encore adolescente, Bep travaillait comme couturière et comme femme de ménage pour financer ses études de sténotypiste.

Elle fut engagée comme secrétaire par Otto Frank en 1937. En 1938, Bep présente son papa à Otto Frank qui lui propose un poste de contre-maître dans son entreprise[1]. En 1942, elle est la directrice administrative de son entreprise de vente de pectine, Opekta située au 263 Prinsengracht. Là même où quelques mois plus tard, la famille Frank fera le choix de la clandestinité en se cachant dans une annexe de l'usine. Dans son livre Elle s’appelait Anne Frank[2], Miep Gies la décrit comme une personne très gentille et timide et se souvient qu'elles devinrent rapidement amie. Anne la décrit ainsi: « Enjouée et de bonne humeur, conciliante et gentille, voilà ses qualités[3]. »


Jeune dactylo, elle accepta d'apporter des provisions à la famille Frank et aux quatre autres personnes vivant dans l'annexe à l'arrière des bureaux de l'entreprise de à leur arrestation à la suite d'une délation dont l'auteur ne sera jamais identifié survenue le . Elle jouait également les intermédiaires pour commander des cours par correspondance de sténographie, de latin pour ceux qui se retrouvaient reclus dans l'annexe. Elle passa beaucoup de temps avec Anne pour parler de films, de vêtements ou de livres et pour échanger à propos de leurs amoureux. Lors de la descente de la Gestapo, elle devint folle et parvint néanmoins à s'échapper en emportant quelques documents incriminant. Elle accompagna ensuite Miep Gies pour récupérer leurs effets personnels dont le journal d'Anne Frank.

Après la Seconde Guerre mondiale

En , son père meurt[1]. Elle se marie avec Cornelius van Wijk, le et aura quatre enfants: Ton, Cor, Joop, et une fille, Anne-Marie, née en 1960 dont le prénom fut choisi en souvenir d'Anne. En 1947, elle quitte la compagnie Opekta[1].

Après la guerre, elle fut reconnue pour son action durant celle-ci mais elle n'aimait pas la publicité faite autour de tout cela. Elle ne donnera que très peu d'interviews. Elle restera cependant toujours en contact avec Otto Frank et tenait une revue de presse avec des articles de journaux parlant d'Anne et de son journal.

En 1954 elle témoigne devant le tribunal de Lübeck dans le cadre du procès d'un révisionniste[1].

Bep Voskuijl meurt le à la suite d'une maladie des reins.

Articles connexes

Bibliographie

  • La première édition française du Journal d’Anne Frank a paru en 1950 aux éditions Calmann-Lévy, avec une préface de Daniel-Rops.
  • Theo Coster (trad. du néerlandais de Belgique par Marie Boudewyn), En classe avec Anne Frank : un jour, certains enfants ne sont pas venus, c'est ainsi que tout commença..., Paris, Lattès, , 193 p. (ISBN 978-2-7096-3693-3).
  • Geneviève Duhamelet, Anne Frank : la petite fille de la maison du fond..., Paris, Desclée de Brouwer, , 160 p.
  • Miep Gies (trad. Anne Damour, avec la collaboration de Alison Leslie Gold), Elle s'appelait Anne Frank : l'histoire de la femme qui aida la famille Frank à se cacher, Paris, Calmann-Lévy, , 304 p. (ISBN 2-7021-1590-X).
  • Carol Ann Lee (trad. de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat et Denis Trierweiler), Anne Frank : les secrets d'une vie, Paris, Robert Laffont, coll. « Vécu », , 364 p. (ISBN 2-221-08895-6).
  • Willy Lindwer (dir.) (trad. Marie-Noëlle Fontenat et Anne Rabinovitch), Anne Frank : les sept derniers mois : témoignages, Paris, Stock, coll. « Stock plus / Judaïsme-Israël », , 151 p. (ISBN 2-234-02198-7).
  • Jacqueline van Maarsen (trad. du néerlandais de Belgique par Mireille Cohendy et Arlette Ounanian), Je m'appelle Anne, dit-elle, Anne Frank : souvenirs de Jopie : récit, Paris, Galaade éditions, coll. « Documets », , 356 p. (ISBN 978-2-35176-030-7).
  • Menno Metselaar (dir.) et Ruud van der Rol, Maison Anne Frank (trad. Mireille Cohendy), L'Histoire d'Anne Frank, Amsterdam, Maison d'Anne Frank, , 215 p. (ISBN 90-72972-85-6).
  • Maison Anne Frank (trad. du néerlandais de Belgique, préf. Hans Westra), La Maison d'Anne Frank : un voyage illustré dans le monde d'Anne, Paris, Calmann-Lévy, , 268 p. (ISBN 2-7021-3520-X).
  • Maison Anne Frank, Le Monde de Anne Frank : 1929-1945, Paris, Calmann-Lévy, , 143 p. (ISBN 2-7021-1894-1).
  • Melissa Müller (trad. de l'allemand par Anne Weber, postface Miep Gies), La Vie d'Anne Frank, Paris, Perrin, , 343 p. (ISBN 2-262-01559-7).
  • Mirjam Pressler (trad. de l'allemand par François Mathieu), Qui était Anne Frank ? : l'histoire de sa vie, Paris, Calmann-Lévy, , 221 p. (ISBN 2-7021-2389-9).
  • (en) Memories Of Anne Frank: Reflections Of A Girlhood Friend, Alison Leslie Gold, 1999 (ISBN 0606166106).
  • (nl) Jeroen de Bruyn et Joop van Wijk, Bep Voskuijl, het zwijgen voorbij, Een biografie van de jongste helper van het Achterhuis, Prometheus Bv Vassallucci, Uitgeverij, 2015 (ISBN 978-9035143098)

Liens externes

Notes

  1. Depuis 1985, le nom réel des personnages figure dans les différentes éditions du journal d'Anne Frank.

Références

  1. site officiel du musée Anne Frank
  2. Miep Gies et avec la collaboration d’Alison Leslie Gold (trad. Anne Damour), Elle s’appelait Anne Frank : l’histoire de la femme qui aida la famille Frank à se cacher, Paris, Calmann-Lévy rééd. Presses Pocket, , 252 p. (ISBN 2-266-02092-7)
  3. Journal d’Anne Frank a paru en 1950 aux éditions Calmann-Lévy
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