Jean Bertholle

Jean Bertholle, né le à Dijon, et mort le à Paris, est un peintre et graveur français de la Nouvelle École de Paris.

Biographie

Né à Dijon en 1909, Jean Bertholle commence à peindre dès 1924. « Mon père qui était ingénieur à la SNCF consacrait ses loisirs à peindre. Très jeune j'ai été attiré, puis grisé, par l'odeur qui s'échappait de sa boîte de couleurs. Cependant, ma vocation est plus la conséquence, je crois, des illustrations ornant les revues des Noëls et des Salons que nous recevions à la maison et que je pouvais feuilleter à loisir. […] Je n'ai jamais fait de dessins d'enfant mais j'ai peint dès l'âge de quinze ans, » confie-t-il en 1977[1].

En 1928, Bertholle s'inscrit à l'École des beaux-arts de Saint-Étienne. « Mon père se désespérait car les études ne m'intéressaient pas, sauf l'histoire parce qu'elle me permettait d'illustrer mes cahiers d'innombrables croquis. Soucieux de mon avenir, il me fit entrer comme clerc chez un notaire de Saint-Étienne. Je réservais mes après-midis à la peinture et me rendais chaque jour à Lyon chez un artiste qui corrigeait mes essais et m'enseignait les rudiments du métier. Distrait dans mes occupations professionnelles, je fus renvoyé de l'étude un an plus tard. J'avais dix-neuf ans. Mon père accepta alors de m'autoriser à m'inscrire à l'école des beaux-arts de Saint-Étienne jusqu'au service militaire que j'effectuai dans cette même ville », dit encore Bertholle[2]. Son père lui fait aussi voir à Paris en 1932 une grande exposition de Manet à l'Orangerie : « un voile se déchira en m'ouvrant les yeux sur les merveilles de la vraie peinture »[3]. De 1930 à 1932 Bertholle fréquente l'École des beaux-arts de Lyon où il se lie avec le sculpteur Étienne Martin, rencontre et épouse Marie-Antoinette Duraz, sœur de Jean Duraz et d'Albert Duraz, dont il reconnaîtra qu'elle était, aimant les tableaux de Paul Gauguin, « plus avancée » en peinture que lui. Il estime par ailleurs que jusqu'à son arrivée à Paris, il n'a réalisé que « des toiles imitatives, académiques, dans la lignée de Meissonier », qu'il a par la suite toutes détruites.

Bertholle poursuit en 1933 et 1934 ses études à l'École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier de Paul Albert Laurens, tandis que naît l'aîné de ses cinq enfants. En 1934, il rencontre Roger Bissière qui a remarqué l'une de ses toiles (Les Fous, 1934) chez Étienne Martin[4] et participe à une première exposition collective à l'Académie Ranson. Fréquentant l'Académie sans en être l'élève, il s'y lie avec Jean Le Moal et fait la connaissance d'Alfred Manessier. Il est alors membre fondateur du groupe « Témoignage », animé à Lyon par Marcel Michaud, réunissant peintres (notamment Lucien Beyer, Le Moal, Véra Pagava, Dimitri Varbanesco, Nicolas Wacker et Zelman, Manessier les rejoignant en 1938), sculpteurs (Étienne Martin et François Stahly), écrivains et musiciens, qui se manifeste pour la première fois au Salon d'automne de Lyon en 1936. Le groupe bénéficie de l'appui du galeriste René Breteau qui l'expose en 1938 dans sa boutique, 9 rue des Canettes, puis en 1939 dans sa galerie rue Bonaparte, lieux très fréquentés dans les années précédant immédiatement la Seconde Guerre mondiale.

En 1937 Bertholle travaille dans l'équipe constituée par Bissière, avec Le Moal et Manessier, à la décoration du pavillon des chemins de fer et transports aériens de l'Exposition universelle de 1937. Il collabore en 1939 avec Le Moal et Zelmann à la création d'une peinture murale pour le plafond (1 500 m2) du pavillon français de l'Exposition universelle de New York. Mobilisé en 1939, démobilisé en 1940 il se fixe dans des conditions difficiles à Lyon où il travaille aux ateliers de décors et costumes de « Jeune France », dirigés par Le Moal, jusqu'à la dissolution de l'organisation par le régime de Vichy. En 1941 il participe à l'exposition « Vingt jeunes peintres de tradition française », première manifestation, organisée par Jean Bazaine de la peinture d'avant-garde sous l'Occupation.

Devenu en 1943 directeur artistique de la faïencerie de Gien (2 000 ouvriers) où il assume la fonction de décorateur, il souffre de ne plus pouvoir jusqu'en 1945 se consacrer à la peinture autant qu'il le souhaiterait. Il participe cependant en 1944 à une exposition collective à la Galerie de France avec Bissière, Marc-Antoine Bissière (dit Louttre.B), Le Moal, Manessier, Gustave Singier et Étienne Martin, préfacée par Gaston Diehl et en 1945 au premier Salon de mai dont il est membre fondateur. En 1947, se souviendra Bertholle, « vint vers moi un homme qui me donna une chance en me permettant d'appartenir à une galerie, c'est-à-dire d'être moins isolé, enfin une très grande amitié picturale nous lia et me donna le coup de fouet nécessaire ». Jean François Jaeger l'expose ainsi à la Galerie Jeanne Bucher en 1947, 1952, 1954 et 1956. Il réalise simultanément en 1956 une première exposition personnelle à la galerie Roque, boulevard Raspail à Paris, qui lui offre un contrat lui permettant d'abandonner en 1957 ses fonctions à la faïencerie de Gien et de se consacrer entièrement à la peinture. Elle présentera ses œuvres en 1959, 1961 et 1963. Bertholle est sélectionné en 1949 et en 1960 pour la Biennale de Venise, ainsi que pour la Biennale de São Paulo. En 1953 il réalise des vitraux pour le Carmel de Cherbourg et participe en 1959 à l'exposition d'art contemporain de l'Institut Carnegie de Pittsburgh.

Les premières expositions rétrospectives de l'œuvre de Bertholle sont présentées en 1964 au musée des beaux-arts de Metz, au musée de l'État du Grand-Duché du Luxembourg et à la maison de la culture de Caen. De 1965 à 1980, Bertholle, nommé par André Malraux, enseigne comme professeur-chef d'atelier d'art mural à l'École des beaux-arts de Paris. Après une exposition à la galerie Villand et Galanis en 1966, préfacée par Jean Lescure, de nouvelles rétrospectives ont lieu en 1972 au musée des beaux-arts de Dijon, puis à Besançon et Saint-Germain-en-Laye (préface de Gaëtan Picon. Bertholle est reçu en audience privée au Vatican par Paul VI en 1974. Après une autre rétrospective en 1982 à l'École des beaux-arts de Paris (Bertolle, Chastel, Singier), il est élu en 1983 membre de l'Institut de France. Passionné d'enseignement il fonde la même année sa propre académie de peinture (Saint Roch)[5]. Ses œuvres sont présentées à Paris en 1989 à la galerie Callu Mérite, en 1991 et 1992 à la galerie Art-Mel. Après sa mort en 1996, une première rétrospective est présentée à La Ciotat en 1997, puis une seconde à Dijon en 2011.

L'œuvre

1930-1947

Admirateur précoce de Puvis de Chavannes, la première influence notable sur son œuvre sera celle d'Édouard Manet, qu'il découvre en 1932. Quand il s'installe à Paris en 1933, il prend contact avec le Fauvisme, le Cubisme et le Surréalisme. Il est fasciné par l'étrangeté, le symbolisme, l'ironie de Bruegel et de Jérôme Bosch et la manière dont ils présentent l'irruption de la folie dans le quotidien et le détournement de fonction des objets usuels. « J'ai été aussi très influencé par Jérôme Bosch, ce qui découle de ma prédisposition à l'ésotérisme. La Tentation de saint Antoine, Le Jardin des délices m'ont passionné et m'ont guidé vers cette peinture à prétention insolite, empreinte de rêve où la spirale et les éléments géométriques sont installés dans un équilibre instable » reconnaît-il[6].

Dès 1936 Bertholle s'engage ainsi dans la découverte de l'« inquiétante étrangeté » du réel. De façon générale la peinture surréaliste, en opérant des liaisons ou déliaisons inattendues, demeurait dans le champ des apparences naturelles. Bertholle, en déréalisant formes et couleurs et en introduisant des éléments symboliques, spirales ou œufs, construit plus radicalement, dans l'approfondissement de la démarche du Cubisme, un nouvel espace, instable, comme fractal, essentiellement onirique (Allégorie- 1937 , L'Arc en ciel - 1938-1940). Dans cette première partie de son œuvre, l'irréel ne s'oppose pas au réel mais semble en affleurer comme un revers permanent.

À cette époque Bertholle, en compagnie du sculpteur Étienne Martin, approche l'ésotérisme. Il n'aura fait, reconnaîtra-t-il plus tard, que « l'effleurer » mais, durant plusieurs années, « la volonté de calquer les thèmes ésotériques » imprègne sa peinture. Cependant conscient des limites plastiques d'une tradition qui lui apparaît quelque peu « une langue morte », il abandonne la démarche. Autour de 1941, sa peinture change ainsi d'orientation. Attentif au travail des Primitifs, Bertholle en revient à un « figuratif très minutieux » : « je m'orientai jusqu'aux portraits et j'en fis de nombreux avec beaucoup de joie, jusqu'au moment où une crise très grave me précipita dans une impasse », dira-t-il[7]

1947-1956

Ses méditations sur la Bataille de San Romano de Paolo Uccello permet à Bertholle de retrouver le fil de ses recherches des années d'avant-guerre et de « réenvisager la peinture avec un autre œil ». Ses œuvres s'inspirent alors de thèmes médiévaux très allusivement transposés, Chevalier (1954) et Ambassadeurs (1953) sous leurs Étendards (1954), Écuyer (1952) et Palefrenier (1953), Tournoi (1948) ou Joute (1952). Tandis que les motifs héraldiques et les échiquiers les imprègnent du climat atemporel d'un éternel présent, leurs structures, fortement marquées au milieu des années 1950, s'assouplissent, laissant place aux purs affrontements cosmiques de la lumière avec l'ombre.

1956-1969

Bertholle s'oriente ainsi vers une peinture non figurative. Il y vient, dira-t-il, « lentement, vers 1956, et par nécessité impérieuse. Je voulais gommer les références et m'éloigner de l'objet pour aller vers l'essentiel mais en m'appuyant sur les mêmes rythmes qu'auparavant et dans le même foisonnement. En échappant aux contraintes de l'immédiat perçu, je souhaitais évoquer, suggérer une atmosphère »[8]. Ses préoccupations rejoignent celles de ses amis peintres Bissière, Manessier, Le Moal, Elvire Jan et il ne va pas moins loin dans la voie de l'abstraction, nombre de ses œuvres ne s'intitulant plus que Composition ou Peinture.

« Le tableau est l'histoire de cette bataille que je livre pour faire naître, délivrer ou atteindre la lumière. Je ne prend moi-même conscience de ce combat qu'en peignant; mais j'ai constamment le désir de peindre pour trouver la lumière […]. Lorsque je commence un tableau, la lumière est toujours mon but, c'est le thème général, et elle n'arrive à son terme que si elle est amenée par la peinture », dit Bertholle en 1963 qui ajoute : « Comme tous les peintres depuis le début du monde, je regarde la nature; mais mon sujet est à l'intérieur de moi-même. L'âme humaine est un perpétuel champ de bataille. C'est un décor de l'astral dans lequel les forces de l'ombre combattent sans merci celles de la lumière qui existe aussi en nous ». Quelques années plus tard Jean Lescure, dans l'étude qu'il consacre à Bertholle en 1966, manifeste combien cette bataille du clair et de l'obscur n'est pas « une bataille de l'histoire, plutôt une bataille de l'âme. Le combat même de la condition humaine. L'évidence de notre dualité. L'homme, une idée qu'il se fait de sa condition et de son destin est partout dans cette peinture (…), les éléments ne s'y affrontent que pour le désigner »[9].

En 1958 Bertholle crée les maquettes de onze vitraux et d'une rosace pour l'église d'Armbouts-Cappel (Nord). Comme Le Moal ou Manessier, il est très attentif à l'ensoleillement, et il les compose en tenant compte de leur orientation. Sensible aux rythmes et aux couleurs de la campagne environnante, il agence les nervures des verrières comme des rappels du monde extérieur dans lequel s'insère l'église. Cependant, Bertholle s'intéresse surtout aux éléments dont il veut offrir des signes : le ciel, la terre et l'eau.

Ce souci de signifier les éléments naturels se retrouve, autour de 1956-1959, dans les séries de peintures prenant pour thème Venise. Cette ville se prête à la composition d'œuvres où s'entrelacent la pierre, l'eau, le ciel et le soleil. Les contours sont comme rongés par les jeux toujours renouvelés de l'air et de la lumière. Les formes se démantèlent pour ne laisser place qu'aux relations évanescentes entre les éléments. Ce souci se retrouve dans La forêt de Brocéliande (1966).

1970-1996

Sur la fin des années 1960, Bertholle, une fois encore insatisfait, s'engage en un nouveau chemin. Alors que la peinture non figurative est assez largement admise par le public et qu'il est reconnu aux côtés de Bazaine, Bissière, Estève, Le Moal, Manessier ou Singier comme l'un des artistes majeurs de la nouvelle École de Paris, il est l'un des premiers, dans son anticonformisme rigoureux, à renoncer à la vision non figurative. « La figure et l'objet me manquaient », dit-il. Loin de rejeter les acquis de son itinéraire, il entreprend de les dépasser en une peinture, selon son mot, activement « figurée ». « J'avais toujours pensé que je reviendrais vers des formes plus identifiables. Les esquisses et les croquis qui ornent mes carnets de voyage prouvent que je gardais des liens avec la figuration. Les formes non-figuratives ne me contentaient plus. Un jour, le processus s'est déclenché : le figuré a de nouveau percé sous la matière »[10].

Les rythmes lumineux de ses peintures dès lors se rematérialisent. Bertholle retrouve le thème du cheval, « symbole solaire de la vie et du mouvement », qui passe au premier plan de ses larges compositions, peintures ou papiers collés. S'y multiplient parades (1971), cavaleries et carrousels (1973), le cheval apparaissant tour à tour monture de Saint Paul sur Le chemin de Damas (1970, 1975) ou de Saint-Georges terrassant le dragon (1971), de Charles le Téméraire (1987-1988) ou de Cœur de Lion (1975); École des beaux-arts de Paris), du chasseur ou de l' acrobate (1975) du Cirque (1971). Les batailles épiques, lances et boucliers, heaumes, caparaçons et oriflammes, que peint Bertholle dans ses Armées en marche (1971), de Sauveurs (1975) ou Envahisseurs (1969), Vainqueurs (1969) ou Vaincus (1970), qu'un titre parfois précise (Départ des Croisades, 1978; Perceval, 1994; Roman du Graal, [1995) ne l'empêchent pas de faire plus directement allusion aux drames de l'histoire contemporaine, du souvenir de La Prise de Barcelone (1977), quarante ans plus tôt, intégrant les fragments d'un poème de Max-Pol Fouchet, jusqu'à la tragique actualité des Procès de Franco (1975).

Par la suite Bertholle reprend possession, dans l'approche d'une « modernité » qu'il oppose au « modernisme », de l'ensemble des genres de l'histoire de la peinture. Il renouvelle l'évocation de grands thèmes bibliques, réalisant notamment en 1970 un grand triptyque (La Montée au Calvaire, La Crucifixion, La Résurrection) qui sera acquis par Paul VI pour ses appartements du Vatican, sur la demande du curé de Saint-Germain-l'Auxerrois, également aumônier de l'École des Beaux-Arts. Resteront dans la chapelle de l'église l'antependium et la crédence.

Bertholle peint aussi des natures mortes dans lesquelles on peut trouver parfois un écho de l'art d'Henri Matisse. Sur ses Tables se multiplient verres et chandelles (1975, 1976, 1977), livres et aiguières, roses et prunes (1979), lièvres ou poissons. Dans la lumière crépusculaire qu'il affectionne, Bertholle les fait souvent surgir de l'ombre comme irradiant une clarté interne. Dans ses intérieurs plus ensoleillés des années 1980 il introduit de mystérieux personnages, Lecteur, Harpiste (1978), Astronome (1995), Philosophe (1979-1980) ou Peintre (1980).

« Ma peinture », dit Bertholle en 1986, « aboutit ces derniers temps sur le thème des portes, le mystère de la porte, les perspectives, les plans, la lumière, ce qu'amène la porte. C'est une série d'apparitions », sous le signe de l'« attente » et du « surgissement », « toujours avec le rapport intérieur-extérieur ». Quelques années plus tard il insiste encore sur son souci de réintroduire la profondeur dans la peinture, « sans perspective naturaliste, sans point de fuite ». Dans les années 1990 dominent de nombreux nus aux tons chauds comme ceux d'Amedeo Modigliani, accompagnés de légers drapés blancs (Toilettes; Degas et ses modèles, 1993; Amazones), des autoportraits et, en 1996, portraits de peintres qu'il affectionne (Rembrandt, Vermeer, Le Tintoret, Velasquez, Véronèse, Le Titien, Hals, Chardin, Georges de la Tour). Non seulement son travail renouvelle des thèmes traditionnellement distincts mais encore les articule dans des compositions contrastées où Tables, Objets et Intérieurs se trouvent tour à tour ou simultanément associés aux Paysages, Nus et Chevaux.

Son œuvre est marquée par son goût pour le travail manuel, le respect des techniques et des artisans. Comme Manessier, il a su se mettre à l'écoute des hommes de métier sans jamais rechercher une quelconque virtuosité. « Un artiste digne de ce nom imposera toujours à ses ouvrages un cachet particulier. On commence par être un bon artisan sans que l'artisanat devienne du savoir-faire, puis on devient un artiste… si l'on peut! Quoi qu'il en soit, un bon artisan vaudra toujours mieux qu'un piètre artiste. », dit-il à ses élèves[11]. Son enseignement, tant à l'École des beaux-arts que dans l'Académie de peinture Saint-Roch qu'il a fondée, témoigne de cette attention. La connaissance approfondie de l'histoire de la peinture et l'apprentissage des techniques suivant les techniques de Nicolas Wacker (chimie des pigments, usage des liants, etc.) lui semblaient d'absolues nécessités pour devenir un peintre authentique.

De l'art sacré à l'art massacré

Bertholle ne rendait pas un culte à l'art. Il n'était pas de ceux qui y avaient vu une activité messianique, voire rédemptrice. Selon certains, l'acte, pour lui ascétique, de peindre était un acte de foi. Comme pour Elvire Jan, peindre était « sa façon de prier ». Aussi peut-on penser qu'il y a un même élan spirituel vers Dieu dans La forêt de Brocéliande (1966), dans une Composition de 1957, dans les natures mortes des années 1970, que dans le Golgotha (jadis dans les appartements privés de Paul VI, actuellement au Pontifico Roma Magiore), dans le Chemin de Damas (Vatican, salle du Consistoire), dans le Magnificat de 1958 ou dans le grand Triptyque de 1976 (Évangile selon Saint Marc, Théophanie, Arche d'Alliance). Le , Jean Bertholle est reçu, avec sa femme, en audience privée par Paul VI qui avait désiré faire acquérir par le Vatican un de ses tableaux. Il est resté tout le reste de sa vie profondément marqué par cette rencontre et en a donné un beau témoignage[12].

Pour d'autres interprétations, cependant, sa peinture ne se confond pas avec les thèmes chrétiens qu'abordent certaines de ses œuvres. « Non, ma peinture n'est pas religieuse même si elle apparaît comme telle aux yeux de certains, dans la mesure où je peins de préférence de grands thèmes dramatiques et glorieux », déclare lui-même Bertholle[13].Le surnaturel, dont il précise qu'il ne l'identifie pas avec une religion, serait plutôt pour lui « une liaison entre la nature et ce qui est au-delà de la nature »[14] : c'est ainsi le terme de « surnaturalisme » qui selon lui convient le mieux à sa peinture. « Dans l'unité spirituelle, au long de ses étapes, d'un itinéraire inventif, largement anticonformiste, empruntant les matières et les techniques les plus diverses », l'œuvre de Bertholle, « imagier métaphysique », demeurerait « tendue vers le noyau énigmatique, à jamais proche et inaccessible, de l'être du réel ». En deçà de la variété des thèmes qu'elle aborde, elle ferait d'abord transparaître en filigrane « la scène première de l'être »[15]. « C'est un appel au silence », confie Bertholle en 1996 de ses dernières toiles, « et cet appel est aussi appel à la méditation ».

Le , Jean Bertholle est élu membre de l'Académie des beaux-arts. Assis aux côtés de Bernard Buffet, il est reçu le . Dans son discours, après avoir fait l'éloge de son prédécesseur André Planson, il exprime son incompréhension de l'art conceptuel en s'élèvant contre les productions, qui souvent, selon lui, se réduisent à de simples installations, devant lesquelles « un public de snobs fait mine de s'émerveiller ». Bertholle s'indigne à propos de ceux en qui il refuse de voir des artistes, et qui, soutenus par des « spéculateurs », bernent les amateurs avec des « œuvres » dont le seul intérêt tient à la manière, voire à la matière dont ils sont faits. Philippe Leburgue rapporte ces mot adressés à un galeriste de la rue de Seine, qui exposait des tableaux de Pierre Soulages : « Enfin, Bernard, vous n'avez pas honte d'exposer du cambouis étalé avec des essuie-glaces. »[16]. Jean Bertholle, insensible aux nouveaux courants de son époque, s'est opposé à cet art qu'il qualifie d'américain qui « souvent n'a su prendre que ce qu'il y avait eu de plus mauvais dans l'art européen ». Pour lui, s'il ne suffit pas d'être maudit pour être peintre, il ne suffit pas non plus de gesticuler pour être artiste. « Le drame des temps modernes, disait Jean Cocteau, c'est que la bêtise s'est mise à penser. » constate Bertholle dans son Discours de réception à l'Institut.

Travailleur exigeant, ascétique, il savait que sa mission n'était pas de surprendre ceux qui n'avaient pas la vertu de s'étonner. Alors qu'il était devenu de bon ton de dénigrer l'œuvre des Bertholle, Elvire Jan, Alfred Manessier, Jean Le Moal ou Jean Bazaine, il n'en souffrait pas trop : « Oh ! la réputation ! la bonne réputation qui toute ma vie m'a montré du doigt me donne un préjugé favorable envers la mauvaise »[17]. Pourtant, Bertholle n'était pas de ces grincheux nostalgiques d'un prétendu paradis perdu. Il était confiant dans l'avenir de la peinture et dans une jeunesse sans préjugés, capable d'imprévisibles créations : « Il existe heureusement des jeunes peintres qui travaillent loin du bruit mais pris en sandwich entre une arrière et une avant-garde corrompues. Ce sont des marginaux, des clandestins, des silencieux. Leur œuvre n'obéit à aucun canon moderniste, mais elle est dans la modernité. Aucune acrobatie, aucune grimace ne les singularisent. Elle est souvent difficile à classer. Ces jeunes seront le fer de lance d'un véritable renouvellement. Ils montreront au grand jour, dans l'avenir, ce que peuvent être les œuvres vivantes dans la permanence de l'art et la pérennité des tempéraments qui priment celle de modes. Qui dira que je ne suis pas optimiste ? »[18].

Une place Jean-Bertholle lui est dédiée à Vitry-le-Croisé dans l'Aube.

Collections publiques

France

  • Musée Unterlinden de Colmar
    • Triptyque de la Passion « Hommage à Grünewald », 1964, huile sur toile et sur bois, 134 × 269 cm
  • Musée des beaux-arts de Dijon[20]
    • Le Songe ou Déséquilibré, vers 1943-1945, huile sur toile, 89,6 × 82 cm
    • Portrait d'enfant, 1946, huile sur toile, 46 × 33 cm
    • Combat de chevaliers, 1947, huile sur toile, 38,5 × 82 cm
    • La Descente aux enfers, 1957, huile sur toile
    • Crépuscule dans la forêt, 1965, huile sur toile
    • Divertissement nocturne, 1978, huile sur toile
    • La montée au calvaire, 1971
    • Solitude, 1973-1974, huile sur toile, 268,5 × 135 cm
    • L'enlèvement des Sabines, 1976, tapisserie, 200 × 300 cm
    • Deux monts et table, 1977, huile sur papier marouflé sur toile
    • La bataille d'Alexandre, 1977, huile sur papier marouflé sur toile
    • Ville, soleil et paysage, 1978, huile sur papier marouflé sur toile
    • Le bouchon volcanique, 1978, huile sur toile
    • Venise Lagune, 1980, huile sur papier, 16,2 sur 28 cm
    • Venise de nuit, 1980, huile sur papier, 17,4 × 27,1 cm
    • Venise la nuit, 1980, huile sur papier, 18,8 × 18,3 cm
    • Venise, Lagune au coucher du soleil, 1980, huile sur papier, 10 × 24,7 cm
    • Venise, Lagune I, 1980, huile sur papier, 12,5 × 29,7 cm
    • Venise, Lagune II, 1980
    • Venise, Piazza San Marco, 1980, huile sur papier, 14,7 × 28,2 cm
    • Venise, San Marco sous la neige, 1980, huile sur papier, 18,3 × 25,2 cm
    • Venise, San Zaccaria, 1980, huile sur papier, 20 × 19 cm
    • Venise, le grand chenal avec Rialto, 1980, huile sur papier, 22,1 × 26 cm
    • Deux figures dans la forêt, 1980, huile sur papier marouflé sur toile
    • Le Sinaï, 1982, huile sur papier marouflé sur toile
    • Don Quichotte, 1983, huile sur toile, 97 × 99,6 cm
    • Sancho Panza, 1983, huile sur toile, 130 × 97 cm
    • La Table du géomètre, vers 1983-1988, huile sur toile, 73,4 × 92,2 cm[21]
    • Hommage à Monteverdi, 1984-1985, encre de Chine et gouache sur papier, 191,2 × 90,5 cm
  • Musée des beaux-arts de Lyon
    • Composition aux trois figures, 1936, huile sur carton toilé, 27 × 21,5 cm
    • Personnages, vers 1938, encre de Chine sur papier, 32,2 × 24,4 cm
    • Femme au balcon, vers 1938, encre de Chine et gouache blanche, 20,8 × 17 cm
    • Carte de tarot, 1938, linogravure gouachée, 31 × 21 cm
    • La spirale, 1939, huile sur bois, 98,5 × 59,8 cm
    • Paysage d'Ardèche, 1939, encre de Chine sur carton collé sur papier, 62 × 43,8 cm
    • Annonciation, 1942, encre de Chine et crayon, 59,9 × 43,6 cm
    • Le Corsaire, 1954, huile sur toile, 46,5 × 55 cm**
    • Composition, 1958, huile sur toile, 37 × 61 cm
    • Tauromachie, 1995
  • Metz, musée de la Cour d'Or
    • Composition, 1964, huile sur toile, 89 × 130 cm
    • Sans titre, 1960, gouache, 32 × 49,5 cm
    • Sans titre, vers 1964, linogravure en couleurs, 30 × 40,2 cm
    • Sans titre, avant 1965, gravure sur bois en couleurs, 16,4 × 41,3 cm
    • Sans titre, avant 1965, linogravure en couleurs, 9 × 30,3 cm
    • Le Calvaire, 1965, gravure, pointe sèche, 5 × 8,2 cm
    • Sans titre, 1965, gravure, pointe sèche, 9,7 × 11,4 cm
    • Sans titre, vers 1965, gravure, pointe sèche, 7,7 × 13,2 cm
    • Sans titre, vers 1965, gravure, pointe sèche, 5,7 × 10 cm
    • Sans titre, 1966, gravure, pointe sèche, pour D'une obscure clarté de Jean Lescure, 14,2 × 19,4 cm
  • Paris, musée national d'art moderne
    • Composition, dominante rouge, 1958, huile sur toile, 92 × 65 cm
    • Résurrection, 1960, gouache sur papier, 98 × 56 cm
    • Surface tactile, 1963, fusain et craie sur papier, 41 × 61 cm
    • Sans titre, 1963, encre de Chine sur papier, 64 × 40 cm
    • Paysage de lumière, 1963
  • Paris, Mobilier national
    • Composition abstraite, 1957, tapis de laine, 302 × 202 cm (dépôt à la Cour de cassation, Paris)
  • Tournus, musée Greuze
    • L'Alpha et l'Oméga ou Apocalypse, 1978, huile sur toile, 69 × 43 cm
    • Le Damier, 1979, huile sur toile, 40 × 67 cm

Allemagne

Grand-Duché de Luxembourg

Suisse

  • Berne
    • Composition, 1966, 130 × 80 cm (Sammlung Hadorn)
  • Fribourg, Musée d'art et d'histoire :
    • Les Quatre éléments (1955)

Vatican

Vitraux

Église Notre-Dame de la Route Blanche, Segny
Église Saint-Joseph, Annemasse (Haute Savoie), vitraux de Bertholle, 1964

Mosaïque

Illustration et album

Élèves de Jean Bertholle

Notes et références

  1. Jean Bertholle, entretien avec Gérard Xuriguera dans Bertholle, textes de Max-Pol Fouchet, Joseph-Émile Muller et Pierre Dehaye, entretien avec Gérard Xuriguera, Éditions Art Moderne, Paris, 1977, p. 80.
  2. Entretien, ouvrage cité, p. 80.
  3. Max-Pol Fouchet, Bertholle, Éditions Le Sphinx, Paris, 1979, p. 53.
  4. Max-Pol Fouchet, ouvrage cité, p. 67.
  5. Entouré de nombreux élèves, l'académie Bertholle continuera après sa mort, par l'œuvre de son assistant, le peintre André Bouzereau.
  6. Entretien, ouvrage cité, p. 82.
  7. « Une véritable foi dans l'art a permis à Bertholle de ne pas succomber dans ces années aux « enseignements » du « mage » Gurdjieff par lesquels il se laissa, dans sa quête spirituelle et son goût pour l'ésotérisme et la symbolique, un moment capturer. « Au lieu d'acquérir sagesse et sérénité, Bertholle se perdit dans les méandres extra-sensibles d'une forêt qu'il ne maîtrisait plus, dont il avait cru, comme l'Ermite, pouvoir pénétrer au cœur et combattre son dragon intérieur. Bien au contraire, ce furent les monstres qui faillirent avoir raison de ses anciens Dieux, l'enseignement de Gurdjieff ressemblant plutôt aux prières bourdonnantes des pénitents noirs accompagnant un criminel au supplice qu'aux vertus de l'Eucharistie. » (Philippe Leburgue, ouvrage cité, p. 41). Gurdjieff manifestait cependant un très profond mépris pour l'art, qu'il présentait comme une activité pour le moins dénuée d'intérêt, produit vulgaire d'un esprit incapable de se hisser par la méditation au niveau des vérités transcendantes, et se laissant guider par des mécanismes psycho-moteurs aléatoires. Bertholle ne pouvait accepter cette dévaluation de l'art, et sa joie de peindre, parfois mêlée de doutes, fut son chemin de guérison.
  8. entretien, ouvrage cité, pp. 86-88.
  9. Jean Lescure, D'une obscure clarté, gravure de Bertholle, Galerie Villand et Galanis, Paris, 1966
  10. entretien, ouvrage cité, p. 89.
  11. Philippe Leburgue, Jean Bertholle, Ides et Calendes, 2005, p. 104.
  12. Philippe Leburgue, ouvrage cité, pp. 107-108. Bertholle a revu Paul VI le 8 octobre 1977 : pour ses 80 ans, 80 artistes chrétiens lui avaient offert chacun un tableau dont le thème était en relation avec Saint Paul. Bertholle avait offert son Chemin de Damas.
  13. entretien ouvrage cité, p. 98.
  14. Max-Pol Fouchet, ouvrage cité, p. 78.
  15. Michel-Georges Bernard, Bertholle, Le Moal, œuvres de 1930 à 1990, La Maison des Arts, Antony, 2004, p. 9.
  16. Philippe Leburgue, op. cit., p. 98.
  17. Propos rapporté par Philippe Leburgue, ouvrage cité, p. 89.
  18. Propos rapporté par Philippe Leburgue, op. cit., p. 136.
  19. En 1993, Bertholle peint, en une allusion à son «Hommage à Delacroix», un «Hommage à Fantin-Latour» (50,5 × 142 cm). Il y figure librement, réunis en une sorte de banquet, ses compagnons, au début des années 1930, de l'Académie Ranson, les uns déjà disparus, les autres âgés de quelque cinquante ans de plus. On reconnaît notamment, de gauche à droite, Bertholle lui-même, Reichel, Bissière, Le Moal, Seiler, Étienne Martin, Manessier. Bertholle y ajoute symboliquement la présence de son ami Zoran Mušič qui n'a jamais fréquenté l'Académie.
  20. Liste établie notamment d'après Sophie Lévy, « Hommage à Jean Bertholle », dans Bulletin des Musées de Dijon, 1998, 4, pp. 81 et 82.
  21. Cette œuvre est inspirée du portrait de Luca Pacioli avec son élève Guidobaldo Ier de Montefeltro (1495), attribué à Jacopo de' Barbari. Voir « Jean Bertholle, la table du géomètre », sur https://beaux-arts.dijon.fr (consulté le )

Bibliographie sélective

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Monographies

Catalogues d'expositions

  • Bertholle, préface de Jean Lescure, Galerie Jeanne Bucher et Galerie Roque, Paris, 1956.
  • Bertholle, préface de Jacques Lassaigne, Galerie Roque, Paris, 1959.
  • Bertholle, préface de Max-Pol Fouchet, Galerie Roque, Paris, 1961.
  • Jean Bertholle, préface de Joseph-Émile Muller, Musées de Metz, Metz, 1964.
  • Bertholle, préface de Joseph-Émile Muller, Galerie Marbach, Paris, 1965.
  • Jean Lescure, D'une obscure clarté, gravure de Bertholle, Galerie Villand et Galanis, Paris, 1966.
  • Jean Bertholle, préface de Gaëtan Picon, Musée de Saint-Germain-en-Laye, 1972.
  • Groupe Témoignage, 1936-1943, Musée des Beaux-Arts, Lyon, 1976.
  • Bertholle, Chastel, Singier, textes de Jean Musy, Jean-Jacques Aillagon, Bernard Dorival, Jacques Lagrange, Max-Pol Fouchet, Georges-Emmanuel Clancier et Jean Lescure, École nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris, 1982 (ISBN 2903639019).
  • Bertholle, préface de Denis Huisman, Galerie Art-Mel, Paris, 1991.
  • Bertholle, Éditions Philippe Amaury, Saint-Ouen, 1993, 38 p.
  • Jean Bertholle, préface de Robert Marteau, Les Cahiers des Pénitents, Chapelle des Pénitents bleus de La Ciotat, La Ciotat, 1997.
  • Jean Bertholle, 1909-1996, textes de Robert Marteau et Lydia Harambourg, Ensemble épiscopal, Le Puy-en-Velay, 1998.
  • Bertholle, Le Moal, avant-propos de Michel-Georges Bernard, Maison des Arts, Antony, 2003.
  • Jean Bertholle, 1909-1996, texte de Lydia Harambourg, galerie Sabine Vazieux, Paris, 2008, 40 p.
  • Jean Bertholle (1909-1996), La matière et l'esprit, textes de Michel-Georges Bernard, Lydia Harambourg, Frère Michel Albaric, Philippe Le Burget et André Bouzereau, musée d'art sacré de Dijon, musée de la Vie bourguignonne de Dijon et musée des Beaux-Arts de Dijon, 2011, 144 pages, 140 illustrations. (ISBN 9782757204528)

Ouvrages généraux

  • Groupe Témoignage 1936-1943, Lyon, Musée des Beaux-arts, 1976, 86 pages.
  • Marcel Michaud, Lyon, 1933-1958, Stylclair, Groupe Témoignage, Galerie Folklore, texte de Bernard Gavoty, Espace Lyonnais d'Art Contemporain, Lyon, 1989 (76 p.) (ISBN 2906709271)
  • Lydia Harambourg, Jean Bertholle, dans L'École de Paris 1945-195, Dictionnaire des peintres, Éditions Ides et Calendes, Neuchâtel, 1993 ( (ISBN 2825800481); ; nouvelle édition, 2010, p. 51-53 (ISBN 978-2-8258-0241-0)
  • Alain Vollerin, Le groupe Témoignage de Lyon, Mémoire des Arts, Lyon, 2001 (120 p.) (ISBN 9782912544162).
  • Montparnasse années 1930 - Bissière, Le Moal, Manessier, Étienne-Martin, Stahly… Éclosions à l’Académie Ranson, Rambouillet, Palais du roi de Rome, Éditions Snoeck, 2010. (ISBN 978-90-5349-796-8)
  • Le Poids du monde. Marcel Michaud (1898-1958), sous la direction de Laurence Berthon, Sylvie Ramond et de Jean-Christophe Stuccilli, Lyon, musée des Beaux-Arts, - , Lyon, Fages éditions, 2011, 320 p. (ISBN 9782849752517)
  • Abstraction 50, l'explosion des libertés, Ville de Rueil-Malmaison, - , Éditions du Valhermeil, 2011, 128 p. (reproductions : Instrument de la Passion, 1957, 98 × 147 cm, p. 22-23) (ISBN 9 782354 670948)
  • Regards sur l'École de Paris, Musée de la Cour d'Or – Metz Métropole, Metz, février- (cat. : La collection d'art moderne, Musée de la Cour d'Or – Metz Métropole, Silvana Editoriale, 2014, 204 pages (ISBN 9788836628070)).

Filmographie

  • Jean Bertholle, texte de Robert Marteau, Peintres d'aujourd'hui, production Jacques Simonnet, 1962.
  • Jean Bertholle, entretien avec Jean-Jacques Lerrant, Éditions Mémoire des arts, Lyon (53 minutes), 1988.
  • Jean Bertholle, l'art du dessin, Éditions Mémoire des arts, Lyon (42 minutes), 1993.
  • Jean Bertholle, film/interview de Michel Pfulg (1990), Éditions Artprod, Montreux (CH), 2011 (29 minutes).

Articles connexes

Liens externes

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