Henry-Louis Dubly

Henry-Louis Dubly, né le à Roubaix et mort le à Saint-Malo, est un écrivain et poète français.

Pour les articles homonymes, voir Dubly.

Biographie

Après le Collège Stanislas, où il eut Pierre Lasserre comme professeur de philosophie, il fit des études de Lettres (licence de Philosophie et de Droit) à l'Université Libre de Lille [1].

Ses talents d'orateur le poussent à participer à de nombreuses conférences, soit concernant la condition des étudiants au sortir de la Grande Guerre, soit concernant la promotion de la culture sous toutes ses formes, soit concernant la promotion du régionalisme en tant que fondateur en 1922 (avec Achille Glorieux (1883-1965), qui semble avoir joué également plus tard un rôle important dans la création de l'Association des Parents d'élèves de l'Enseignement Libre (APEL) et qui fut le père de l'évêque Achille Glorieux) et en tant que premier président des Jeunesses Régionalistes du Nord en 1922 et 1923[2],[3],[4].

Auteur militant régionaliste, profondément attaché à la région des Flandres franco-belge, il est également un fervent défenseur de l'amitié internationale dès ses débuts (Les mains tendues)[5].

Après son service militaire en 1923-1924, il commence sa carrière par de nombreuses biographies, comptes-rendus et quelques romans, tous publiés à la maison d'édition du Mercure de Flandre, fondée par Valentin Bresle.

Ce sont surtout ses biographies qui lui vaudront d'être primé à deux reprises par l'Académie Française : une fois par le prix Montyon en 1927 pour sa biographie du cardinal Désiré-Joseph Mercier, sortie l'année suivant son décès, une seconde fois par le prix Louis-Paul Miller en 1942 pour sa biographie du maréchal Hubert Lyautey, sortie en 1931.

Il est membre fondateur de l'Académie Septentrionale en 1935[6] et sera, toute sa vie durant, très actif au niveau associatif dans de nombreuses académie de lettres et d'auteurs (Rosati de Flandres en 1930[7]).

À partir de 1925, il mène en parallèle une carrière d'industriel à Roubaix[8], en tant que fabricant de tissu popeline, jusqu'à la liquidation de l'affaire en 1940[9]. En 1936, il est décoré Chevalier du Mérite Agricole[10]. En 1937, il est nommé Conseiller du Commerce Extérieur[11].

En 1936, il est consul général de Lithuanie[12] jusqu'à la disparition du pays en 1940.

Après-guerre, il rejoint Joseph Zamanski à l'École des Chefs d'Entreprise (E.C.E.) au 100 rue de l'Université, Paris 7e sous l'égide de la Confédération Française des Professions (C.F.P.) (dont il est secrétaire général à l'époque) puis dirige l'École pendant 10 ans, de 1945 à 1955, ainsi que la revue Professions[13],[14]. En 1949, Il est décoré Officier de l'Ordre du Mérite social[15].

Son dernier ouvrage, Ponts de Paris à travers les siècles, édité en 1957[16], continue à faire référence sur les ponts de Paris, notamment grâce à sa documentation et à sa richesse iconographique.

Vie Privée

Il se marie en 1927 avec Marie Heyndrickx, issue d'une grande famille bourgeoise de Roubaix, la famille Prouvost (nièce de Amédée Prouvost, poète, et petite-cousine de Jean Prouvost, industriel, patron de presse et homme politique français).

Ils sont les parents du peintre Hervé Dubly (1935-2005).

Œuvres[17]

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2021). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
  • Sous le signe du Lion : études et silhouettes de Flandre, Lille, Mercure de Flandre (1925).
  • Les mains tendues : essais et poèmes d'amitié suivis d'une anthologie (préfacé par Henry de Montherlant) (lithographies d'Albert Dequesne), Lille, Mercure de Flandre (1926)[18].
  • Le caducée et le carquois (correspondance du sieur Barrois et de sa femme), Lille, Mercure de Flandre (1926)[19],[20].
  • Le cardinal Mercier (prix Montyon de l'Académie française), Lille, Mercure de Flandre (1927) (Traduit en anglais en 1949 : Cardinal Mercier: Primate of Belgium, Mercier Press)[21].
  • À l'ombre du vieil érable, récit des fêtes franco-canadiennes en Flandre, Mai 1927 (avant-propos de Jean Bruchesi), Lille, Mercure de Flandre (1928)[22].
  • Le Prince poète au Jardin des lettres françaises. Charles Adolphe Cantacuzène et son oeuvre, Lille, Mercure de Flandre (1928)[23].
  • La gloire et la femme (Roman) (co-écrit avec Sylvain Bonmariage), Lille, Mercure de Flandre (1929)
  • Adélaïde, chanoinesse de Noirmont (Roman), Lille, Mercure de Flandre (1929).
  • L'imposteur (Roman), Lille, Mercure de Flandre (1929).
  • La vie ardente de Georges Clémenceau (deux volumes), Lille, Mercure de Flandre (1930)[24].
  • La Tchécoslovaquie : la nouvelle Europe, Lille, Mercure de Flandre (1931).
  • Lyautey-le-magicien, (prix Louis-Paul-Miller de l'Académie française), Lille, Mercure de Flandre (1931).
  • Un art populaire survivant : Les Marionnettes de Roubaix, Paris, Mercure Universel (1931).
  • L'Idée goethienne des "Cavaliers de Dieu", Saint-Étienne, Édition des Amitiés (1939)[25].
  • Plongées (préfacé par Henriette de Belgique, duchesse de Vendôme), Paris, Impr. de M. Blondin (1946).
  • Vers un ordre économique et social, Eugène Mathon, 1860-1935, sa vie, ses idées, ses œuvres (Préfacé par André Siegfried, fondateur de Sciences Po), Paris, Impr. de M. Blondin (1946).
  • La Vie et la survie de Guy de Fontgalland devant la psychologie, la critique et l'histoire, Paris, E.P.E.E. (1947).
  • Sculpter sa statue (Préfacé par François Hébrard), Paris, J. Oliven (1956).
  • Ponts de Paris à travers les siècles (préfacé par Francis Carco) (photographies de Marcel Bovis, Gilbert Houel, René-Jacques), Paris, Édition des deux mondes (1957).

Notes et références

  1. Valentin Bresle, Henry-Louis Dubly et son oeuvre, Lille, Mercure de Flandre, , 526 p., p. 18
  2. André Caudron, « notice GLORIEUX Achille, Marie, Joseph », sur maitron.fr, (consulté le )
  3. « Compte-rendu d'une conférence sur un voyage en Italie présentée par Henry Dubly », L'Effort : bulletin mensuel de la Fédération de la jeunesse catholique de Roubaix, 16(6), (consulté le ), p. 146
  4. « Groupements régionalistes des provinces », L'Action Régionaliste : Correspondance mensuelle de la Fédération Régionaliste Française, vol. 22, no 3, (lire en ligne, consulté le )
  5. Michel Dard, « Poètes de Flandre et d'ailleurs », Septentrion, vol. 1, no 1, , p. 141-145 (lire en ligne, consulté le )
  6. « À l'Académie Septentrionale », L'Action Française, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  7. Y. Plonsk, « Aux Rosati de Flandres : la XXIIe fête des Roses », Septentrion, vol. 4, no 6, , p. 255-256 (lire en ligne, consulté le )
  8. « Industries Textiles : Henry-Louis Dubly et Cie », La journée industrielle, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  9. « La liquidation d'un stock de tissus à Roubaix », Le Réveil du Nord, , p. 2 (lire en ligne)
  10. « Promotion du 14 juillet 1936 de l'Ordre du Mérite Agricole », Journal Officiel, , p. 11111 (lire en ligne)
  11. « Conseillers du Commerce Extérieur », Journal Officiel, , p. 2431 (lire en ligne)
  12. « Exequatur », Journal Officiel, , p. 8594 (lire en ligne)
  13. M.E. Chessel, N. de Bremond d'Ars, A. Grelon, L'entreprise et l'Evangile : une histoire des patrons chrétiens, Paris, Presses de Sciences Po, , 331 p. (ISBN 978-2-7246-2230-0), p. 137
  14. Joseph Wilbois, « Des patrons selon les grandes encycliques sociales », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
  15. « Décret du 14 février 1949 portant promotions dans l'Ordre du Mérite Social », Bulletin Officiel, , p. 1778 (lire en ligne)
  16. « Livres d'Art : H.L. Dubly, Les ponts de Paris à travers les siècles », L'Aurore, , p. 10 (lire en ligne)
  17. « Notice BNF »
  18. Gérard Bauër, « Une anthologie de l'amitié », L'Écho de Paris, , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
  19. François-Joseph Barrois (1759-1848) et Marie-Alexandrine-Joseph Virnot (1765-1845)
  20. Franc-Nohain, « Les livres nouveaux », L'Écho de Paris, , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
  21. (en) J.G.M., « Cardinal Mercier », The Advocate, vol. 82, no 4911, , p. 10 (lire en ligne, consulté le )
  22. « Texte intégral disponible sur le site de la Bibliothèque et Archives Nationales du Québec (BAnQ) », sur www.banq.qc.ca (consulté le )
  23. (en) « Scarlat Cantacuzino », dans Wikipedia, (lire en ligne)
  24. Ernest Seillière, « Rapports verbaux et communications diverses : La vie ardente de Georges Clémenceau par M. H.L. Dubly », Séances et Travaux de l'Académie des Sciences Morales et Politiques, séance du 12 avril 1930, p. 169-170 (lire en ligne, consulté le )
  25. Wilfrid Lucas, Les cavaliers de Dieu, Paris, Eugène Figuière,

Voir aussi

Bibliographie

  • Valentin Bresle, Henry-Louis Dubly et son œuvre, Lille, Mercure de Flandre, 1930.

Liens externes

  • Portail de la littérature française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.