Tchécoslovaquie

La Tchécoslovaquie est un État souverain qui exista du au en Europe centrale (à l'exception, de facto, de la période 1939-1945 correspondant à la Seconde Guerre mondiale). Constituée à partir de l'ancien Empire austro-hongrois (1867-1918), elle réunissait les États actuels de Tchéquie et de Slovaquie ainsi que, de 1919 à 1938, la Ruthénie subcarpathique (aujourd'hui ukrainienne) ; la République tchèque étant elle-même constituée de la Bohême, de la Moravie et de la Silésie tchèque.

Tchécoslovaquie
(cs) Československo
(sk) Česko-Slovensko

  
(20 ans, 4 mois et 15 jours)
  
(47 ans, 8 mois et 26 jours)


Drapeau de la Tchécoslovaquie à partir de 1920.

Grandes armoiries de la Tchécoslovaquie de 1920 à 1938, puis de 1945 à 1960 (en).
Devise

en tchèque : Pravda vítězí ()  La vérité vaincra[1] »)
en slovaque : Pravda víťazí ()  La vérité vaincra »)

en latin : Veritas vincit ()  La vérité vaincra »)
Hymne Kde domov můj? (tchèque) et Nad Tatrou sa blýska (slovaque)
Cartes indiquant en vert la localisation de la Tchécoslovaquie en Europe.
Informations générales
Statut République unitaire (, ).
République fédérale (, ).
État communiste à coalition unique ().
Capitale Prague
Langue(s) Tchèque et slovaque.
Monnaie Couronne tchécoslovaque (CSK)
Fuseau horaire UTC+1
Domaine internet .cs
Indicatif téléphonique +42
Démographie
Population (1991) 15 600 000 hab.[2]
Densité (1991) 122 hab./km2
Superficie
Superficie (1991) 127 900 km2
Histoire et événements
Indépendance vis-à-vis de l'Autriche-Hongrie : Première République.
Deuxième République.
14, 15 et Respectivement proclamation de la République slovaque, invasion allemande et instauration du Protectorat de Bohême-Moravie.
Troisième République.
République socialiste.
Fédéralisation.
République fédérale tchèque et slovaque.
Dissolution.
Président
Tomáš Masaryk
Edvard Beneš
Emil Hácha
Edvard Beneš
Klement Gottwald
Antonín Zápotocký
Antonín Novotný
Ludvík Svoboda
Gustáv Husák
Václav Havel
Premier ministre
(1er) Karel Kramář
(Der) 1992 Jan Stráský
Parlement
Assemblée nationale révolutionnaire (cs) ()
Assemblée nationale (cs) ()
Assemblée nationale provisoire (cs) ()
Assemblée nationale constituante (en) ()
Assemblée nationale (cs) ()
Assemblée fédérale (en) ()

Entités précédentes :

Antécédents et origines

La création de la Tchécoslovaquie en 1918 fut l'aboutissement d'un long processus d'émancipation commencé avec la renaissance culturelle des Tchèques, des Slovaques (initiée par Ľudovít Štúr) et des Ruthènes de l'empire multi-national dirigé par la famille des Habsbourg, processus initialement appelé « austroslavisme ». Depuis le VIe siècle, les Tchèques vivaient principalement en Bohême et en Moravie, mais des colons allemands appelés « Sudètes » s'étaient installés en périphérie de la Bohême depuis le XIIIe siècle. Après 1526, la Bohême tomba sous le contrôle de la maison des Habsbourg alors élus rois de Bohême avant de devenir les dirigeants héréditaires du pays. Après la bataille de la Montagne-Blanche en 1620, le Royaume de Bohême fut progressivement intégré à la monarchie Habsbourgeoise comme l'une des trois composantes principales aux côtés de l'archiduché d'Autriche et du royaume de Hongrie dont faisaient partie la Slovaquie et la Ruthénie. Alors que la Bohême et la Moravie subissaient un processus de germanisation, le tchèque n'étant plus parlé que par les classes populaires, les Slovaques et les Ruthènes furent l'objet d'un processus parallèle de magyarisation : leurs territoires étaient alors sous domination de la noblesse autrichienne et de la noblesse hongroise, qui possédaient plus de 80% des terres[4].

Au XIXe siècle, les sujets de l'empire austro-hongrois souhaitèrent s'émanciper de la vieille aristocratie et de la famille impériale. Bien que les langues tchèque et slovaque sont très semblables, la situation sociale et politique des deux peuples était assez différente à la fin du XIXe siècle. La raison était l'attitude différente et la position de leurs dirigeants dans l'empire : les Autrichiens en Bohême et Moravie et les Hongrois en Slovaquie. La Bohême était la partie la plus industrialisée de l'Autriche et la Slovaquie était la partie la plus industrialisée de la Hongrie, cependant à différents niveau de développement[5]. De plus, les Hongrois étaient plus déterminés à assimiler les Slovaques que les Autrichiens ne souhaitaient assimiler les Tchèques. Pendant un temps, la frustration de ces derniers fut apaisée par l'introduction de représentations ethniques locales et des droits linguistiques en Bohême et en Moravie autrichiennes[6]. Mais en Slovaquie et en Ruthénie hongroises, la minorité hongroise était sur-représentée au Parlement de Budapest[7] où, sur 453 députés, 372 étaient magyars[8] [9][10].

Vers le début du XXe siècle, l'idée d'une entité « Tchéco-Slovaque » commença à être défendue par les dirigeants tchèques et slovaques après que les contacts entre les intellectuels des deux peuples se soient intensifiés dans les années 1890. En dépit des différences culturelles, les Slovaques partageaient des aspirations similaires avec les Tchèques et avec les autres Slaves de l'Empire, dont les Ruthènes[11],[12]. Le refus constant des aristocrates austro-hongrois de toute forme d'autonomie des populations slaves causa finalement la dislocation de l'empire des Habsbourg[5].

C'est en 1917, durant la Première Guerre mondiale, que Tomáš Masaryk créa le Conseil national tchécoslovaque avec Edvard Beneš et Milan Štefánik. Auprès des Alliés, Masaryk aux États-Unis, Štefánik en France, Beneš en France et au Royaume-Uni œuvrèrent pour faire reconnaître le projet tchécoslovaque en s'appuyant sur le « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » et sur le dixième des « Quatorze points » du président américain Woodrow Wilson. Pour cela appuyer cette démarche, plus de 90 000 volontaires tchèques et slovaques formèrent les Légions tchécoslovaques qui combattirent contre les Austro-Allemands en Russie, en France et en Italie. Après l'échec des négociations entre l'empereur austro-hongrois Charles Ier et les Alliés, ceux-ci reconnurent durant l'été 1918 le Conseil national tchécoslovaque comme représentant légitime de la future Tchécoslovaquie. Par ailleurs environ 1,4 million de soldats tchèques, slovaques et ruthènes furent mobilisés dans l'armée austro-hongroise durant la Première Guerre mondiale, dont 150 000 ont été tués.

Histoire

Créée à partir de territoires austro-hongrois peuplés de Tchèques, de Slovaques et de Ruthènes, la Tchécoslovaquie inclut aussi une importante population de langue allemande dans les Sudètes ainsi que des minorités hongroises. Le pays a Prague pour capitale. Ses frontières avec l'Autriche et la Pologne sont fixées par le Traité de Saint-Germain-en-Laye[13] le [14] et avec la Hongrie par le Traité de Trianon[15].

La Tchécoslovaquie est une république démocratique parlementaire, mais la nouvelle prééminence tchèque, due au poids démographique des Tchèques et à leur bon niveau moyen d'instruction, n'est pas très appréciée par les anciennes élites allemandes et hongroises dépossédées de leurs terres, ni par les Slovaques et les Ruthènes qui souhaitent davantage d'autonomie. Après la crise économique de 1929 et la montée du nazisme en Allemagne, des dissensions apparaissent, et la minorité allemande des Sudètes est instrumentalisée par l'impérialisme hitlérien. Après les Accords de Munich en 1938 qui voient la sécession des Sudètes reconnue par la communauté internationale, une première partition a lieu durant la Seconde Guerre mondiale, les nationalistes slovaques profitant du dépeçage du pays pour créer un État indépendant dirigé par Mgr Tiso et soutenu par l'Allemagne nazie.

Après la Seconde guerre mondiale, Tchèques et Slovaques sont réunifiés, mais la Ruthénie est annexée par l'URSS. La démocratie est abolie lors du Coup de Prague de 1948, par lequel les communistes imposent leur dictature : la Tchécoslovaquie est le dernier pays d'Europe à passer du côté soviétique du « Rideau de fer ». Une timide libéralisation en 1968, appelée « Printemps de Prague », entraîne l'intervention des forces du Pacte de Varsovie qui fait capoter ce qu'Alexander Dubček a appelé la « dernière chance de sauver le socialisme réel » et referme le pays pour vingt ans.

Profitant de la politique de « glasnost » et de « perestroïka » mise en place par Gorbatchev en URSS, le pays retrouve sa liberté en 1989 grâce à la « Révolution de velours » et porte à sa tête le dramaturge et dissident Václav Havel. Celui-ci ne pourra empêcher les susceptibilités nationales (les Slovaques ressentant toujours mal la prééminence tchèque), encouragées par des dirigeants politiques populistes, de conduire à la partition du pays en 1993, mais la Tchécoslovaquie ne s'enfonce pas dans la guerre civile comme la Yougoslavie et le processus, surnommé « divorce de velours », sépare à l'amiable la République tchèque et la Slovaquie.

Politique

Durant son existence de sept décennies, la Tchécoslovaquie a connu de nombreux régimes politiques et réformes institutionnelles.

Première République tchécoslovaque (1918-1938) - ČSR

Le , dans la petite ville de Darney (Vosges), la France est le premier pays à reconnaître officiellement le Conseil national tchécoslovaque. L'indépendance de la Tchécoslovaquie est proclamée le à Prague, dans le « Hall Smetana » de la mairie, lieu éminemment symbolique. Les Slovaques ont officiellement rejoint le nouvel État deux jours plus tard par une proclamation solennelle dans la ville de Martin. Une constitution temporaire fut adoptée et Tomáš Masaryk fut déclaré président le . La constitution établissait la « nation tchécoslovaque » comme fondatrice et élément principal de l'État : les deux langues étaient officielles. En Ruthénie subcarpatique, Grigor Zatkovitch forma d'abord une République ukrainienne indépendante[16], avant de se rallier au projet tchécoslovaque pour éviter de revenir sous domination hongroise[17].

Lors de la guerre civile russe, les légions tchécoslovaques furent mobilisées par les forces des Russes blancs face aux Bolcheviks. Elles contrôlèrent un temps le Transsibérien et assurèrent l'évacuation des forces antibolchéviques vers Vladivostok[18]. Tout cela contribua à assurer le soutien des Alliés à la République tchécoslovaque, dont les forces furent également mises à contribution contre la Hongrie bolchévique de Béla Kun et contre ses alliés slovaques. L'indépendance tchécoslovaque fut formellement reconnue par le traité de Saint-Germain-en-Laye, signé en , et par le traité de Trianon, en [19]. Elle inclut les territoires des actuelles Tchéquie et Slovaquie ainsi que la République houtsoule de Grigor Zatkovitch, qui sera annexée par l'URSS en 1945 (aujourd'hui en Ukraine).

Edouard Beneš, président tchécoslovaque en 1938.

La première république tchécoslovaque parvînt à sauvegarder son régime parlementaire démocratique pendant l'entre-deux guerres, et promulgua des réformes dans le domaine du logement, de la sécurité sociale et des droits des travailleurs. Elle abolit aussi tous les indicateurs de noblesse (titres et noms de terres), nationalisant 90% des immenses domaines des aristocrates autrichiens et hongrois, et distribuant les terres aux paysans locaux[20]. En 1929, le PIB avait augmenté de 52 % et la production industrielle de 41 % par rapport à 1913. En 1938, la Tchécoslovaquie occupait la dixième place dans la production industrielle mondiale. Mais le pays dut faire face aux problèmes posés par sa diversité ethnique et notamment par les minorités allemande et hongroise qui aspiraient ouvertement à rejoindre respectivement l'Allemagne et la Hongrie.

Il y eut par ailleurs plusieurs petits litiges frontaliers entre la Pologne et la Tchécoslovaquie, notamment concernant Těšín/Cieszyn et deux districts de 580 km2 des anciens comitats de Szepes/Spisz et d'Árva/Orava : ces litiges furent réglés par le partage de juillet 1920. Au sujet du duché silésien de Těšín/Cieszyn, jusque-là autrichien, le Conseil Suprême des Alliés décide, fin , que la question sera réglée par un plébiscite. Face aux vives contestations polonaises, cette solution est abandonnée et le Conseil Suprême des Alliés procède alors au partage du territoire et de la ville fin . La Pologne en reçoit la moitié nord-est, mais s'estime lésée, parce qu'une minorité polonaise passe sous contrôle tchèque dans la moitié sud-ouest. Ainsi, au moment où commencera le démantèlement de la Tchécoslovaquie en , la Pologne forcera la Tchécoslovaquie à lui céder la totalité de l'ancien duché silésien de Těšín/Cieszyn[21].

Concentrés dans la région frontalière de la Bohême et de la Moravie, appelée Sudetenland en allemand, les Allemands des Sudètes constituaient la principale menace contre l'État tchécoslovaque, avec un effectif de 3 à 3,5 millions de personnes sur les 14 millions de la population tchécoslovaque de l'entre-deux guerres. À partir de 1933, les leaders de cette minorité, sympathisant avec l'Allemagne nazie, réclamèrent leur rattachement au Troisième Reich. Celui-ci devînt réalité lors des accords de Munich (). La première république tchécoslovaque prend fin avec le départ en exil de son président, Edvard Beneš ().

Naissance et démantèlement de la première république tchécoslovaque.
Carte physique de la Première république tchécoslovaque.

Deuxième République tchécoslovaque (1938-1939) - ČSR

Après l'annexion de l'Autriche en 1938, le révisionnisme allemand et hongrois, le nationalisme slovaque, les politiques d'« apaisement » des puissances occidentales vis-à-vis d'Adolf Hitler et le refus polonais et roumain de laisser passer l'armée soviétique pour secourir Prague, concoururent à la dislocation de la Tchécoslovaquie. La deuxième République tchécoslovaque, privée d'alliés, diminuée des Sudètes au profit de l'Allemagne nazie et de son bassin danubien au profit de la Hongrie, ne dura que cinq mois et demi et prit fin le  : après le premier arbitrage de Vienne, ce qui restait la partie tchèque, envahie par la Wehrmacht, devint un protectorat allemand le , la Slovaquie devînt un État-satellite du Reich, et la Ruthénie fut annexée par la Hongrie.

Troisième République tchécoslovaque (1945-1948) - ČSR

Après la création du Protectorat de Bohême-Moravie et la déclaration d'indépendance de la République slovaque, Edvard Beneš fonde en exil le Gouvernement provisoire tchécoslovaque, auquel demeurent fidèles des troupes tchécoslovaques (notamment de l'Armée de l'Air) qui participent à la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés. Le , Edvard Beneš revient sur le sol de la Tchécoslovaquie libérée et décrète la formation d'un gouvernement de coalition : c'est la Troisième république tchécoslovaque, qui tente durant trois ans de sauvegarder son indépendance. Mais le sort du pays est déjà scellé depuis les conférences interalliées de Moscou (octobre 1944) et de Yalta (février 1945) et rien n'empêche de Parti communiste tchécoslovaque de s'assurer l'exclusivité du pouvoir. En outre le pays doit céder la Ruthénie à l'URSS qui l'intègre à sa république socialiste soviétique d'Ukraine. En revanche, à l'Ouest, les allemands des Sudètes, accusés d'avoir collaboré avec les nazis, sont définitivement expulsés du pays par les décrets Beneš.

Certains historiens, tchèques en particulier, considèrent comme illégitimes et frappés de nullité les gouvernements de facto suivant la démission d'Edvard Beneš : pour eux, la continuité de la première République tchécoslovaque se prolonge de jure jusqu'au « Coup de Prague » du par lequel le Parti communiste tchécoslovaque et son chef Klement Gottwald, premier ministre depuis 1946, s'emparent du pouvoir.

Forme unitaire

La Tchécoslovaquie devient en 1948 un pays satellite de l'URSS, membre du pacte de Varsovie et du COMECON, qui réprime fermement toute tentative de réforme comme le « socialisme à visage humain » proposé par Alexander Dubček ou de démocratisation comme le « printemps de Prague ». Le nom officiel de « République socialiste tchécoslovaque » (1960-1989) n'est adopté que tardivement, le , avec la nouvelle constitution qui met officiellement fin de jure à la Troisième République tchécoslovaque[22].

Selon les statistiques officielles du Parti communiste tchécoslovaque, dans les années 1950, la Tchécoslovaquie aurait connu une croissance économique de 7 % en moyenne par an qui aurait substantiellement augmenté les salaires et le niveau de vie, favorisant la stabilité du régime[23]. Mais dans la réalité concrète de cet état communiste, la pénurie de denrées et l'absence des libertés civiles accroit nettement les mécontentements dans les années 1960, y compris à l'intérieur du Parti communiste, ce qui aboutira à la démission du président Antonín Novotný[23]. Le Printemps de Prague, en 1968, qui vise à instaurer un « socialisme à visage humain » se solde par l'invasion des troupes du Pacte de Varsovie et se poursuit par une période de durcissement politique et idéologique, la « Normalisation »[24].

1 ducat à l'emblème au lion et au roi Wenceslas.

Forme fédérale

Face aux revendications autonomistes des Slovaques, la République socialiste tchécoslovaque devient officiellement, à partir du , un État fédéral composé de la République socialiste tchèque et de la République socialiste slovaque[25]. Dans les faits, le régime ne change pas et le pouvoir, dévolu dans les textes aux parlements tchèque, slovaque et fédéral, reste aux mains du Parti communiste lequel est subordonné à Moscou.

Vaclav Havel, président tchécoslovaque en 1989-90, puis président tchèque.

Quatrième République (1989-1990) - ČSR

L'ouverture du rideau de fer oblige le Parti communiste tchécoslovaque à desserrer son étreinte et finalement à abandonner le pouvoir (« révolution de velours ») le . Le un nouveau gouvernement est formé : c'est ce que l'historiographie tchèque et slovaque appelle parfois la Quatrième République tchécoslovaque[26] qui dure quatre mois avant d'adopter une nouvelle constitution sous le nom de République fédérale tchèque et slovaque.

République fédérale tchèque et slovaque (1990-1992) - ČSFR et dissolution

Après une courte période d'hésitation, au printemps 1990, sur le nom officiel du pays, l'État tchécoslovaque est rebaptisé République fédérale tchèque et slovaque. Les revendications identitaires aboutissent d'un commun accord, au bout de deux ans et huit mois, à la dissolution de la Tchécoslovaquie le .

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 1992 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Codes

La Tchécoslovaquie a pour codes :

Notes et références

  1. L'Inde a une devise quasi-similaire : Satyamēva Jayatē Seule la Vérité triomphe »).
  2. Dont Tchèques 54,1 %, Slovaques 31 %, Moraves 8,7 %, Hongrois 3,8 %, Roms 0,7 %.
  3. La Ruthénie subcarpathique est devenue soviétique par le traité soviéto-tchécoslovaque du 29 juin 1945 Traité au sujet de l’Ukraine subcarpatique » et « Protocole annexé au traité conclu entre l’URSS et la République tchécoslovaque au sujet de l’Ukraine subcarpatique »).
  4. Viator 1908
  5. Sword 1990, p. 53
  6. Bled 1988, p. 28.
  7. Max Schiavon, L'Autriche-Hongrie la Première Guerre mondiale : la fin d'un empire, Soteca 14-18 Éditions, coll. « Les Nations dans la Grande Guerre », Paris 2011, (ISBN 978-2-9163-8559-4), P. 139
  8. Clark 2013, p. 82.
  9. Renouvin 1934, p. 96.
  10. Jean Bérenger, L'Autriche-Hongrie : 1815-1918, Armand Colin 1998, (ISBN 978-2200217433 et 2200217439).
  11. Hamberger 2004, p. 165-191
  12. Lukes 2000, p. 33-43
  13. Jean-Jacques Becker, « Les conséquences des traités de paix », Revue historique des armées, , p. 3-8 (lire en ligne)
  14. Archive du ministère des affaires étrangères, « 1919 Versailles » (consulté le )
  15. [PDF]« Traité de Trianon - texte intégral » (consulté le ), p. 216
  16. Proclamée le par le président Grigor Zatkovitch, la République houtsoule fut dirigée par le général Stepan Klotchourak, bientôt élu Premier ministre. Ce dernier parvient à organiser une petite armée de 1 000 soldats (Stepan Klochurak, (uk) Do Voli Mémoires »), The Carpathian Alliance publ., New York 1978, OCLC 17608529).
  17. (uk) Le mouvement de libération nationale en Transcarpathie en 1918-1919, Ukrayinska Pravda du 21 novembre 2018.
  18. Marie-Noëlle Snider-Giovannone, Les Forces alliées et associées en Extrême-Orient, 1918-1920. Les soldats austro-hongrois, Poitiers, Université de Poitiers (thèse), (lire en ligne)
  19. Molnár, p. 337.
  20. Alexis Lassagne, « La blessure du Traité de Trianon », La Nouvelle Revue d'histoire, no 87 de novembre-décembre 2016, p. 47.
  21. « Pologne - Tchécoslovaquie », sur www.medailles1914-1918.fr (consulté le )
  22. « Les démocraties populaires d’Europe de l’Est », sur maj.cndp.fr (consulté le )
  23. Chris Harman, Une histoire populaire de l'humanité, La Découverte, 2015, page 625
  24. André Larané, « 21 août 1968 Invasion de la Tchécoslovaquie », sur www.herodote.net (consulté le )
  25. Pauline Joris, Camille Brabenec, « L'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie - 20-21 août 1968 », sur www.nouvelle-europe.eu, (consulté le )
  26. Čtvrtá Československá republika - Ondřej Franta, (cs) « Pomlčková válka: Československo nebo Česko-Slovensko? Jak se válčilo o pomlčku a ignoroval pravopis » (« La guerre sémantique : Tchécoslovaquie ou Tchéco-slovaquie ? comment se combattre pour le trait d'union et ignorer l'orthographe ») in : Český rozhlas -

Voir aussi

Bibliographie

  • Kamil Krofta, Histoire de la Tchécoslovaquie, traduit par G. Aucouturier de l'édition tchèque parue en 1934, Editions A.A.AM. Stols.
  • Jean-Philippe Namont, « République tchèque, Slovaquie - examen d’un divorce national », chapitre de l’ouvrage collectif sous la direction de Joao Medeiros (dir.), Le mondial des nations (30 chercheurs enquêtent sur l’identité nationale), Paris, Choiseul Editions- RFI, 2011, pp.461-474.

Articles connexes

Liens externes

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