Hélène Hazera

Hélène Hazera, née en 1952, est une journaliste, actrice, réalisatrice et productrice d'émissions française.

Biographie

Femme trans[1], amie de Marie France, elle rejoint le FHAR et participe au groupe des Gazolines[2],[3]. Elle joue dans des films d'Adolfo Arrieta (Les Intrigues de Sylvia Couski, 1974)[4] et au théâtre (Mais qui est donc cette petite blonde, adapté par Jean-Louis Jorge d'après la pièce d'Arthur Miller Après la chute). Photographiée par Nan Goldin[5], elle a surtout travaillé avec des photographes comme Emil Cadoo (1926-2002).

Michel Cressole la fait venir dans l'équipe de Libération comme chroniqueuse de télévision en 1978[2]. Hélène Hazera signe dans Libération simplement HH, parfois Mlle HH, parfois même Mlle HH 007 . En , elle publie un entretien sur le clip, elle part pour cela à Londres et en rencontre les principaux producteurs-réalisateurs[6]. Elle devient spécialiste de la chanson francophone dans ce même quotidien, pour lequel elle travaille jusqu'en 1999. Elle préface ainsi le recueil de chansons de Brigitte Fontaine, Genre humain.

Après son émission Chansons dans la nuit, elle prend en charge de [7],[8] à [9] l'émission Chanson Boum sur France Culture, diffusée le vendredi de 23 h à minuit [10]. Elle est également passionnée de musique arabe[11] et arabo-andalouse et de poésie.

En 1985, elle conçoit un documentaire, Jean Painlevé au fil de ses films, sur un auteur irrévérencieux[réf. nécessaire] de documentaires scientifiques. En 2003, elle propose un portrait de Nicole Louvier coréalisé avec Raymonde Couvreu[12].

Hélène Hazera rejoint Act Up-Paris dans le milieu des années 1990 et y est responsable de la commission trans (commission consacrée aux personnes transgenres et transsexuelles)[13]. Elle a écrit des reportages pour Têtu sur le sort des prostituées transsexuelles algériennes en France ou des gays irakiens réfugiés en Angleterre.

Se disant « libertaire », elle a été adhérente à la Confédération nationale du travail, dans une commission dénonçant le sort réservé aux pigistes dans la presse française. Elle écrit parfois dans Le Monde libertaire, notamment sur les questions LGBT, la prostitution, ou encore pour dénoncer la nostalgie de Mai 68 ou les attitudes sectaires, que ce soit dans le mouvement libertaire ou la pensée situationniste.

Prises de position

En , questionnée au sujet de la transidentité abordée dans les médias, elle avance qu'« il faudrait prendre tous les journalistes et les mettre dans des camps de travail et leur faire un peu de remise à niveau ! »[14].

Notes

  1. « Hélène Hazera répond à Marie-Hélène Bourcier », sur Tetu, .
  2. « Présentation d'Hélène Hazera »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) sur le site Minorités.
  3. Michael Sibalis, « L’arrivée de la libération gay en France. Le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR) », Genre, sexualité & société, no  3, printemps 2010 [lire en ligne].
  4. (en) Les Intrigues de Sylvia Couski sur l’Internet Movie Database.
  5. (en) Nick Rees-Roberts, French Queer Cinema, Edinburgh University Press, , p. 68.
  6. Hélène Hazera, « Voyages en vidéo-clip: suite londonnienne », Libération, , p. 28.
  7. Archives de la page « Hélène Hazéra » (nom typographié avec un accent aigu), sur le site de France Culture, consultées le .
  8. Cf. le magazine Chorus no 42, hiver 2002-2003 : Après Chansons dans la nuit, diffusée en fin de soirée les saisons précédentes, elle présente depuis la rentrée de septembre une émission hebdomadaire d'une heure, le mercredi sur France Culture de 21h à 22h, Chansons Boum, au cours de laquelle elle reçoit des artistes en direct.
  9. « Hélène Hazera, madame transmusicale - Radio - Télérama.fr », sur www.telerama.fr (consulté le ).
  10. Présentation de Hélène Hazera sur le site de France Culture.
  11. « Warda, la mort d’une diva », par Helene Hazera »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), (consulté le ).
  12. « Musique: Femmes artistes rebelles d’hier et d’aujourd’hui, épisode 1, par Hélène Hazera »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), (consulté le ).
  13. « Act Up-Paris | Discriminations transphobes à la télévision : l'Existrans interpelle Dominique Baudis », sur www.actupparis.org, (consulté le ).
  14. Gilles William Goldnadel, « Créteil, Najat Vallaud-Belkacem, Manuel Valls : le réquisitoire de Goldnadel », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).

Lien externe

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