Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)

Guy de Lusignan, né avant 1153 et mort en , est noble poitevin de la maison de Lusignan, un comte de Jaffa et d’Ascalon (1180-1186), roi de Jérusalem (1186-1192) et seigneur de Chypre[1] (1192-1194).

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Guy de Lusignan

Portrait imaginaire de Guy de Lusignan
par François-Édouard Picot
(c. 1843) - H. 1,04. — L. 0,82
Troisième salle des croisades
château de Versailles
Titre
Seigneur de Chypre
Prédécesseur Fondation du royaume
Successeur Aimery II de Lusignan
Roi de Jérusalem
Avec Sibylle (1186-1190)
Prédécesseur Baudouin V
Successeur Isabelle Ire et Conrad
Comte de Jaffa et d’Ascalon
Prédécesseur Guillaume de Montferrat
Successeur Domaine royal
Biographie
Dynastie Maison de Lusignan
Nom de naissance Guy de Lusignan
Date de naissance av. 1153
Date de décès
Lieu de décès Chypre
Père Hugues VIII de Lusignan
Mère Bourgogne de Rançon
Fratrie Hugues le Brun
Robert de Lusignan
Geoffroy Ier de Lusignan
Pierre de Lusignan
Aimery II de Lusignan
Guillaume de Valence

Almodis de Lusignan

Conjoint Sibylle de Jérusalem
Enfants Alix de Lusignan
Marie de Lusignan
Inconnue
Inconnue

Armoiries de Guy de Lusignan
selon la Salle des Croisades
(château de Versailles)

Cadet sans fortune, les intrigues de son frère Aimery lui font épouser, à Jérusalem, la princesse Sibylle en (entre le et le )[2], héritière du royaume de Jérusalem. Il montre rapidement ses limites à assurer le gouvernement et l'avenir du royaume, aussi son beau-frère Baudouin le Lépreux l'écarte de la succession et désigne son neveu Baudouin V pour lui succéder. Mais la mort de ce dernier amène Guy de Lusignan et Sibylle au pouvoir. Moins d'un an plus tard, ses maladresses ont apporté le désastre aux croisés, sous la forme de la défaite de Hattin, et Saladin conquiert la plus grande partie du royaume. Seul Conrad de Montferrat le tient en échec devant la ville de Tyr. Une rivalité éclate entre Guy et Conrad et finit par aboutir à un compromis sous l'égide de Richard Cœur de Lion, par lequel Conrad devient roi de Jérusalem et Guy reçoit l'île de Chypre.

Biographie

Famille

Sixième et avant dernier fils d’Hugues VIII de Lusignan et de Bourgogne de Rancon, il a pour frères le célèbre Geoffroy Ier de Lusignan et Aimery II de Lusignan. Ses neveux sont Hugues IX le Brun, comte de la Marche et Raoul Ier d'Exoudun, comte d'Eu.

Jeunesse

Rien ne permettait de suggérer qu’il deviendrait roi. Il participe, avec les membres sa famille, à la révolte féodale contre Henri II Plantagenêt, en Poitou. Peu après, il quitte le Poitou et part en Terre sainte rejoindre son père Hugues VIII qui s'y est établi, accompagnés de ses frères Pierre et Aimery chassés d'Aquitaine après leur révolte de 1168[3].

En 1174, son frère Aimery de Lusignan entre dans l’entourage de la reine-mère Agnès de Courtenay, qui lui procure la charge de connétable du royaume[4].

À partir de 1174, le roi de Jérusalem est le fils d'Agnès de Courtenay et d'Amaury Ier de Jérusalem, Baudouin IV le Lépreux, un jeune homme fort capable de maintenir le royaume, mais atteint d’un mal qui ne lui permet ni de se marier, ni d’assurer sa descendance : la lèpre. À l’extérieur du royaume, l’Égypte est récemment passée de la domination des califes fatimides, en pleine décadence, à Saladin, un soldat kurde qui rêve d’unifier la Syrie musulmane et l’Égypte pour ensuite réduire le royaume de Jérusalem. Baudouin IV n’a pas de frère, mais il a deux sœurs, dont l’une est encore une enfant. Il va donc sans dire que la question du mariage de Sibylle de Jérusalem, la plus âgée des deux sœurs (son unique sœur germaine, l'enfant Isabelle étant leur demi-sœur consanguine, fille de Marie Comnène), est primordiale pour l’avenir du royaume. Sibylle est d’abord mariée en 1176 à Guillaume de Montferrat, un homme fort capable, mais qui meurt rapidement de maladie en 1177, laissant Sibylle veuve et enceinte d’un fils (qui mourra roi dès 1186). Pour Baudouin IV, qui sait que ses jours sont comptés en raison de la lèpre, le remariage de Sibylle est vital pour le royaume[5].

Comte de Jaffa et d’Ascalon

Fiançailles et mariage de Guy de Lusignan et de Sibylle de Jérusalem.
Guillaume de Tyr, Historia et continuation (BNF, Mss Fr. 2628)

Sibylle est fiancée à Baudouin d’Ibelin, seigneur de Rama, mais pendant que ce dernier est capturé par les musulmans, puis se rend à Byzance pour réunir sa rançon, Aimery de Lusignan vante les qualités de son frère Guy à Agnès de Courtenay et à Sibylle. Baudouin IV, contraint et subissant les attaques incessantes de sa mère, consent au mariage. Apprenant la nouvelle, Geoffroy de Lusignan, seigneur de Vouvant, un de ses frères aînés, se serait exclamé avec dérision « Si Guy devient roi, pourquoi ne deviendrais-je pas Dieu »[6]. Guy épouse Sibylle au mois d’avril et est investi par le roi des comtés de Jaffa et d’Ascalon. Sans connaître et comprendre la politique du royaume, il se rapproche à la cour de Renaud de Châtillon, un seigneur venu outremer pour vivre de brigandages et de rapines et qui avait épousé la dame d’Outre-Jourdain, et de Gérard de Ridefort, maître de l’Ordre du Temple, également prêt à toutes les provocations envers les musulmans[7].

La maladie de Baudouin IV s’aggravant en 1182, le roi lui confie la régence du royaume, mais Guy se rend rapidement impopulaire auprès des barons et des sujets du royaume. En , Saladin envahit la Galilée. Guy de Lusignan convoque l’ost et se porte à la rencontre de l’armée sarrasine, qu’il rejoint aux Fontaines de Tubanie (bataille d'Al-Fule). Les vivres manquant pour l’armée, l’infanterie rechigne à rester et parle de se replier. Un convoi de ravitaillement arrive, mais est intercepté par Saladin ; cependant des éclaireurs découvrent que les eaux d’une rivière proche, le Nahr Jâlûd, sont très poissonneuses et permettent le ravitaillement des troupes. Résistant aux provocations de l’armée, Saladin qui aurait voulu que l’armée franque se lance dans une charge pour donner le même résultat que la bataille de Hattin quatre ans plus tard (voir plus bas), les barons restent groupés, au grand mécontentement de l’infanterie. Certains disent que les barons, jaloux de Guy de Lusignan, ne voulaient pas lui offrir une victoire éclatante au début de sa régence, d’autres affirment que les barons les plus puissants avaient éventé le piège de Saladin. Mais le mécontentement populaire, déçu d’avoir laissé l’armée de Saladin partir sans dommage, se retourne contre Guy de Lusignan qui est disgracié. Le roi lui retire la régence et, pour être sûr qu’il ne lui succède pas, associe au trône Baudouinet, le fils de Guillaume de Montferrat et de Sibylle[8]. Baudouin le Lépreux meurt en , probablement le 16[9], son neveu lui succède, sous la régence du comte Raymond III de Tripoli. Mais le jeune roi meurt à son tour à Saint-Jean-d’Acre en .

Roi de Jérusalem

Le problème de la succession au trône se pose dans les termes suivants : d’un côté, il y a Sibylle et Guy, les plus proches parents des derniers rois, mais exclus de la succession par Baudouin IV ; de l’autre il y a Raymond III, le régent nommé par Baudouin V, qui avait montré ses capacités. La monarchie de Jérusalem est une monarchie semi-élective, semi-héréditaire. Effectivement, les premiers rois avaient été choisis par l’assemblée des barons, et même si l’habitude avait été prise de choisir le plus proche parent du défunt roi, ce choix devait être approuvé par l’assemblée des barons. Cela n’a pas toujours été une formalité, et on a vu les barons imposer au roi Amaury Ier la séparation d'avec son épouse Agnès de Courtenay avant de monter sur le trône en 1162. De nombreux barons rejettent Guy de Lusignan, mais celui-ci dispose de soutiens de taille : Renaud de Châtillon, maître de l’importante seigneurie d'Outre-Jourdain, Gérard de Ridefort, maître de l’Ordre du Temple, Héraclius, patriarche de Jérusalem, et plus secrètement Josselin III de Courtenay, oncle maternel de Baudouin IV[10].

Ce dernier persuade Raymond III de Tripoli de rejoindre ses partisans à Tibériade en attendant que l’assemblée des barons se réunisse, laissant les Templiers conduire le corps du petit roi à Jérusalem. Raymond III écarté, Josselin de Courtenay en profite pour prendre le contrôle de Saint-Jean-d’Acre et de Beyrouth, et Raymond appelle les barons à s’assembler à Naplouse. À Jérusalem, Sibylle a le champ libre et persuade Héraclius de la sacrer reine, mais l’impopularité de Guy de Lusignan fait que le patriarche n’ose pas le couronner. C’est alors que Sibylle prend la couronne pour la poser sur la tête de son mari en annonçant qu’elle le voulait pour son seigneur et son roi (mi-)[11],[12].

Mais le nouveau roi n’est toujours pas approuvé par l’assemblée des barons et, apprenant la nouvelle du couronnement et conscient que s’entêter pourrait provoquer une guerre civile, Raymond se désiste et propose comme alternative de sacrer Onfroy IV de Toron[13], marié à Isabelle, la dernière sœur de Baudouin le Lépreux. Onfroy, effrayé par cette perspective, s’enfuit de Naplouse, rejoint Jérusalem où il prête allégeance à Guy et à Sibylle. N’ayant pas d’autre choix, les barons doivent accepter l’avènement de Guy de Lusignan, à l’exception de quelques-uns, comme Baudouin d’Ibelin, seigneur de Rama, qui laisse toutes ses possessions à son fils Thomas et s’exile à Antioche[14] en affirmant « qu’il ne voulait pas encourir le blâme de la perdition » du royaume et que « Guy ne sera pas roi un an »[15].

L’un des principaux seigneurs du royaume, Renaud de Châtillon, possède la seigneurie d’Outre-Jourdain, un fief qui s’étend au-delà du fleuve Jourdain et va jusqu’à la mer Rouge. C’est un point de passage obligé pour les caravanes musulmanes qui voyagent de l’Égypte à Damas, ainsi que pour les musulmans d’Afrique et d’Andalousie qui font le pèlerinage à la Mecque. Cette situation rend la seigneurie très rémunératrice, en raison des douanes perçues, mais le seigneur Renaud, qui ne peut se passer de ses activités de brigandage, ne peut se résoudre à attendre la fin de la trêve conclue entre le royaume et Saladin, s'empare d'une importante caravane, pille ses marchandises et fait prisonnier ses membres[16]. Saladin, dans un premier temps, respecte la trêve et envoie une ambassade à Guy de Lusignan pour demander réparation ; Guy accepte et ordonne à Renaud de Châtillon de restituer les biens et les prisonniers. Renaud refuse de céder. Devant la gravité de l'attaque, Saladin, ne peut perdre la face vis-à-vis du monde islamique et envahit la Galilée en . Guy de Lusignan convoque l'ost et se dirige à Hattin, mais négligeant les conseils de prudence de Raymond de Tripoli, charge l'armée de Saladin en suivant les conseils de Gérard de Ridefort et de Renaud de Châtillon. Le 4 juillet 1187, l'armée franque est écrasée et anéantie par celle de Saladin. Le principal fragment de la Vraie Croix du Christ, qui était emporté au combat, disparaît à cette occasion. De nombreux Francs, dont Guy de Lusignan, Gérard de Ridefort, Renaud de Châtillon, qui est immédiatement décapité, sont faits prisonniers[17].

Saladin en profite pour conquérir le royaume, en commençant par les ports, puis par la ville de Jérusalem et la Galilée. Seul Conrad de Montferrat, qui a mis Tyr en état de défense, le tient en échec et Saladin doit lever le siège le . Saladin libère Guy de Lusignan au cours de l’été, espérant que son esprit brouillon neutralise l'efficacité de Conrad de Montferrat, mais ce dernier ne tombe pas dans le piège et refuse à Guy l’accès à la ville de Tyr. Devenu roi sans royaume[18], rejeté par l’ensemble des barons qui lui reprochent le désastre de Hattin, Guy de Lusignan décide avec quelques chevaliers de reprendre la ville de Saint-Jean-d’Acre et l’assiège le 29 août. La troisième croisade le rejoint, dirigée par les rois Philippe II Auguste de France et Richard Cœur de Lion d’Angleterre, et ravitaillée par Conrad de Montferrat qui met ainsi de côté sa rivalité avec Guy[19].

Sibylle de Jérusalem et leurs quatre filles meurent pendant le siège au cours de l’, et la ville capitule le . La rivalité reprend entre Guy et Conrad avec plus d’intensité, car Guy, soutenu par Richard Cœur de Lion, a juridiquement perdu ses droits au trône en devenant veuf, tandis que Conrad, soutenu par Philippe Auguste, a épousé Isabelle de Jérusalem, la sœur de Sibylle, pour revendiquer la couronne, avec le soutien de nombreux barons[20]. Les 27 et 28 juillet 1191 à Acre, une assemblée de barons et de prélats du royaume de Jérusalem décident que Guy de Lusignan restera roi, mais ne pouvant en aucun cas transmettre le royaume à ses héritiers et que Conrad de Montferrat soit l'héritier du royaume[21]. À cette occasion, le , son frère aîné Geoffroy Ier de Lusignan reçoit les comtés de Jaffa et d'Ascalon[22].

Philippe Auguste repart en France, laissant un contingent conduit par Hugues III de Bourgogne et Richard poursuit la conquête du littoral, mais ses hésitations l'empêchent de reprendre Jérusalem. Il entreprend des négociations avec Saladin et Conrad, pour ne pas rester à l'écart négocie également avec Saladin. En , des partisans génois tentent de lui livrer Acre, tenue par des partisans de Lusignan, mais échouent. Mais de plus en plus de barons croisés rejoignent le camp de Conrad et, en 1192, le roi Richard est contraint de reconnaître Conrad de Montferrat roi de Jérusalem. Il demande à son ami le grand-maître de l'ordre du Temple, Robert de Sablé, de vendre l'île de Chypre à Guy de Lusignan à titre de compensation[23]. Les Templiers en profitent pour déplacer leur base orientale à Acre[24].

Seigneur de Chypre

Cependant, Guy de Lusignan ne renonce pas formellement à la couronne de Jérusalem et tente des coups de main à plusieurs occasions, à tel point qu'Henri II de Champagne, le successeur de Conrad de Montferrat assassiné le 28 avril 1192, oblige Aimery de Lusignan à renoncer à sa charge de connétable[25].

Le , Richard Cœur de Lion lui promet l'île de Chypre[26] en compensation du royaume de Jérusalem perdu par décision des barons. Guy s'installe à Chypre emmenant avec lui un grand nombre de Francs qui avaient perdu leurs fiefs en Palestine. Il leur distribue des domaines, mais en trop grand nombre car son successeur et frère, Aimery, devra s'assurer un domaine royal suffisant pour subvenir à ses besoins en redistribuant les fiefs.

Décès

Guy de Lusignan meurt en [27], laissant Chypre à son frère aîné Aimery[28].

Mariage et descendance

Sibylle de Jérusalem

Il épouse en la princesse Sibylle de Jérusalem (v. 1160 - ), fille d’Amaury Ier, roi de Jérusalem et d’Agnès de Courtenay. De ce mariage sont nées quatre filles :

  • Alix de Lusignan (av. 1187-1190) ;
  • Marie de Lusignan (av. 1187-1190)[29] ;
  • Une Inconnue (av. 1187-1190)[30]
  • Une inconnue (av. 1187-1190)[30].

Armoiries

Les Salles des Croisades du château de Versailles attribue à Guy de Lusignan les armoiries suivantes : écartelé, aux 1 et 4 d'azur, à la croix d'argent, aux 2 et 3 burelé d'argent et d'azur, à un lion de gueules, armé, couronné et lampassé d'or, brochant sur le tout. Ces armoiries posent quelques problèmes :

  • aucun autre document ne mentionne ces armoiries et les auteurs de la Salle des Croisades ne mentionnent pas leurs sources,
  • l’écartelé est une partition tardive, puisqu’elle n’est attestée qu’en 1230 avec les armes de Ferdinand III, roi de Castille et de Léon[31],
  • l’écu burelé d’argent et d’azur de dix pièces au lion de gueules brochant sur le tout, qui sera celui du royaume de Chypre n’est pas attesté avant 1200.

Sachant que les auteurs de la Salles des Croisades ont parfois recouru à l’imagination pour combler les lacunes : ils ont attribué des armoiries aux membres de la première croisade alors que l’héraldique ne s’est développée qu’un demi-siècle plus tard. Il est fort probable que les armoiries de Guy de Lusignan soient hypothétiques.

Il paraît certain qu'à partir de son accession au trône, en 1186, Guy de Lusignan portait comme armoiries celles des rois de Jérusalem, plus prestigieuses que les siennes, même après 1192, car s'il a dû laisser le royaume à Conrad de Montferrat, il n'y a pas renoncé, et a probablement conservé les armes de Jérusalem.

Les armoiries initiales de la maison de Lusignan sont burelé d'argent et d'azur. La brisure ajoutant sur l'écu un lion de gueules est attesté dans un sceau de Geoffroy de Lusignan[32] puis chez les rois de Chypre. Mais, par la suite, on attribue au royaume de Chypre des armoiries d'argent au lion de gueules armé, lampassé et couronné d'or et le blason des Lusignan de Chypre passe pour être une association des deux blasons. Il est possible que ce blason du royaume de Chypre soit une concession du roi Richard Cœur de Lion, dont on sait qu'il portait des armes similaires pendant la troisième croisade, en raison de la concession d'armes qu'il fit à Joinville, qui lui sauva la vie[33].

Tout ceci montre que le blason associant le burelé de Lusignan avec le lion de gueules est probablement postérieur à la troisième croisade (à laquelle participe également Geoffroy de Lusignan), et qu'il paraît peu probable que les armes attribuées à Guy de Lusignan soient réelles. De toute manière, on comprend difficilement pourquoi Guy de Lusignan, marié à l'héritière du royaume de Jérusalem, n'ait pas associé les armes de Jérusalem aux siennes.

Notes et références

  1. Son statut à Chypre n’a jamais été précisé. Ayant été roi de Jérusalem, il conserve le titre royal, mais Chypre en tant que tel n’est pas encore élevé à l’état de royaume. Son frère Aimery de Lusignan, en lui succédant est d'abord seigneur de Chypre, jusqu’à ce que l’empereur Henri VI lui accorde la dignité royale en 1195 ; on peut alors parler formellement de royaume de Chypre.
  2. GUILLAUME DE TYR, Chronique, éd. Robert B. C. HUYGENS, Turnhout, Brepols, "Corpus Christianorum", 1986, XXII, 1, p. 1007.
  3. Clément de VASSELOT de REGNE, « Geoffroy de Lusignan et ses frères, héros des croisades ? », sur guillaumedesonnac.com,
  4. Aubé 1981, p. 250.
  5. Grousset 1935, p. 602-6.
  6. Aubé 1981, p. 251 ; Grousset corrige la remarque en « Si Guy devient roi, pourquoi ne deviendrait-il pas Dieu » (Grousset 1935, p. 645, selon la chronique d’Ernoul).
  7. Grousset 1935, p. 662
  8. Grousset 1935, p. 683-691
  9. Grousset 1935, p. 703
  10. Grousset 1935, p. 722-4
  11. Grousset 1935, p. 724-6
  12. La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197), éd. Margaret R. MORGAN, Paris, Paul Geuthner, Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, 1982, p. 33.
  13. cependant beau-fils de Renaud de Châtillon.
  14. Grousset 1935, p. 726-730.
  15. Aubé 1981, p. 430.
  16. Selon le continuateur de la chronique de Guillaume de Tyr, la sœur de Saladin en aurait fait partie, mais c'est le seul à l'affirmer.
  17. Grousset 1935, p. 733-753.
  18. Il ne subsiste aux mains des croisés que Tyr, tenu par Conrad de Montferrat, et Beaufort, tenu par Renaud de Sidon
  19. Grousset 1949, p. 243-5
  20. Grousset 1936, p. 83-86
  21. Grousset 1936, p. 97-9
  22. Roger de HOVEDEN (éd. William M. A. Stubbs), Gesta regis Henrici secundi Benedicti abbatis : the chronicle of the reigns of Henry II and Richard I, A.D. 1169-1192, vol. II, Londres, Longmans, Green, Reader, Dyer, (lire en ligne), p. 184
  23. Grousset 1936, p. 125-9 et 134
  24. « Robert de Sablé », Templiers.org (consulté le )
  25. Grousset 1936, p. 161-3
  26. La Continuation de Guillaume de Tyr, p. 137.
  27. La Continuation de Guillaume de Tyr, p. 161.
  28. Grousset 1949, p. 333-4
  29. Le continuateur de la chronique de Guillaume de Tyr mentionne la mort de ces deux princesses au cours du même été que celui qui vit la mort de leur mère.
  30. Cafari, dans Regni Ierosolymitani Historia, mentionne sans les nommer les quatre enfants défunts du roi Guy et de son épouse Sibylle.
  31. Ottfried Neubecker, Roger Harmingues, Le Grand livre de l'héraldique, Bordas, (réimpr. 1982), 288 p. (ISBN 2-04-012582-5), p. 55
  32. Early Blazon : Geoffroy de Lusignan
  33. Early Blazon : Les armoiries de Richard Cœur de Lion

Annexes

Bibliographie

  • Pierre AUBÉ, Baudouin IV de Jérusalem, le roi lépreux, Paris, Perrin, 1999, [1981].
  • Pierre AUBÉ, Un croisé contre Saladin, Renaud de Châtillon, Paris, Fayard, 2007.
  • Claire Constans et Philippe Lamarque, Les Salles des Croisades – Château de Versailles (1843-1929), [détail des éditions]
  • René Grousset, Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem, Paris, Perrin, (réimpr. 1999) :
    • II. 1131-1187 L'équilibre, 1935.
    • III. 1188-1291 L'anarchie franque, 1936.
  • René Grousset, L'Empire du Levant : Histoire de la Question d'Orient, Paris, Payot, coll. « Bibliothèque historique », (réimpr. 1979), 648 p. (ISBN 978-2-228-12530-7)

Articles connexes

Liens externes

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