Force aérienne de la république de Corée

La Force aérienne de la république de Corée (en anglais : ROK Air Force, ROKAF, hangeul : 대한민국 공군, hanja : 大韓民國 空軍, romanisation révisée du coréen : Daehanminguk Gong-gun) est la branche aérienne des Forces armées sud-coréennes. Elle est sous la tutelle du ministère de la Défense nationale.

Force aérienne de la république de Corée
대한민국 공군 (大韓民國 陸軍)

Emblème de la Force aérienne de la république de Corée.

Création [1] - présent
Pays Corée du Sud
Allégeance Président de Corée du Sud
Type Force aérienne
Effectif 65 000
Fait partie de Forces armées sud-coréennes
Devise "대한민국을 지키는 가장 높은 힘" (La force la plus haute gardant la République de Corée)
Mascotte "하늘이" (Haneuli), "푸르매" (Purumae)[2]
Anniversaire 1er octobre
Équipement 500 aéronefs
Guerres Guerre de Corée
Guerre du Viêt Nam
Guerre du Golfe
Guerre du Crabe
Commandant Général Jung Sang-hwa
Pavillon
Pavillon de beaupré
Emblème

Équipement

Les North American P-51 Mustang furent parmi les premiers aéronefs déployés par la force aérienne sud-coréenne. Photographie prise en 1954.
F-15K Eagle de la force aérienne sud-coréenne en 2008.
Panel d'avions d'entrainement et de combat sud-coréens en 2015. En premier plan, un KAI T-50 Golden Eagle, suivi par un F-5 Freedom Fighter, un 'F-15K « Slam Eagle », un KF-16 et un F-4 Phantom II.

Elle compte près de 500 aéronefs de combat dont une majorité de conception américaine et de quelques équipements d'origine russe, européenne et nationale[3]. La force aérienne sud-coréenne comprend environ 65 000 personnels actifs en 2012.

Les appareils en service en 2015 sont les suivants[4] :

Avion Rôle Modèle En service[5] Remarques
Avion de chasse
Lockheed Martin F-35 Lightning II chasseur bombardier F-35A 40
Boeing F-15K Slam Eaglechasseur bombardierF-15K Slam Eagle60[6]61 F-15K reçus au total. Le dernier en compensation d'une perte accidentelle;
KAI FA-50 Golden Eaglechasseur d’entrainementFA-50(Batch-I)
FA-50(Batch-II)
60
General Dynamics F-16 Fighting Falconchasseur
chasseur d'entrainement (biplace)
chasseur
chasseur d'entrainement (biplace)
F-16C Block-32
F-16D Block-32
KF-16C Block-52
KF-16D Block-52
KF-16V
28
7
90
44
Total de 180 F-16.(30 F-16C-32, 10 F-16D-32, 94 KF-16C-52, et 46 KF-16D-52) appareils réceptionnés
McDonnell Douglas F-4 Phantom IIchasseur bombardierF-4E68Total de 220 F-4 (92 F-4D, 103 F-4E et 27 RF-4C) appareils réceptionnés[7]
Northrop F-5E/F Tiger IIchasseur
chasseur d'entrainement (biplace)
chasseur
chasseur d'entrainement (biplace)
F-5E
F-5F
KF-5E
KF-5F
70Total de 214 F-5 (126 F-5E, 20 F-5F, 48 KF-5E, et 20 KF-5F) appareils réceptionnés
Avion de transport militaire
Boeing 737-300VIP transport737-3Z81Avion présidentiel
Boeing 747-400VIP transport747-4B51Avion présidentiel (loué par Korean Air)
Avro 748VIP transportHS.7482
CASA CN-235VIP transportVCN-2352
CASA CN-235Transport tactiqueCN-235-100
CN-235-220
12
6
Lockheed C-130 HerculesTransport tactiqueC-130H
C-130H-30
8
4
Lockheed C-130J Super HerculesTransport tactiqueC-130J-3044 appareils sont livrés en 2014[8]
Usage non défini
Antonov An-2ÉvaluationsL-220La République de Corée utilise 20 appareils récupérés de Pologne et Europe de l'Est, pour les entrainements et les opérations contre la Corée du Nord.
Leur présence était secrète jusqu'à ce que des accidents avec ces appareils forcent les autorités à reconnaitre leur existence[9].
Reconnaissance aérienne
Northrop Grumman RQ-4 Global Hawk Drone de reconnaissance RQ-4B Block 30 4
BAe 125 Hawker 800(IMINT)
(SIGINT)
RC-800RA
RC-800SIG
4
4
Dassault Falcon 2000ISR(2)2 Falcon 2000 ELINT en commande[10]
McDonnell Douglas F-4 Phantom IIreconnaissanceRF-4C1627 RF-4C réceptionnés au total
KAI KA-1 Woongbi (en)reconnaissanceAT-1A40
AWACS
Boeing 737 AEW&CAEW&C737-700IGW4[11]
Avion d'entrainement
Iliouchine Il-103EntrainementT-1032023 Il-103 offerts par la Russie en 2004 en dédommagement de l'occupation soviétique
KAI T-100 Naraon (en)EntrainementT-100A2
KAI KT-1 Woongbi (en)EntrainementT-1A6685 KT-1 au total réceptionnés
KAI T-50 Golden EagleEntrainement sur jet supersoniqueT-50A
T-50B
83
Hélicoptères
Hughes MD500 Defenderliaisons et d’observationMD500E25
Bell 412EntrainementBell-412SP3Transport présidentiel de 1982 à 1988[12]
Eurocopter AS332 Super PumaSauvetageAS-332 L23Transport présidentiel de 1988 à 1999. Un appareil crashé en 2002[12]
Sikorsky S-92Transport VIPH-92A1Transport présidentiel de 2007 à nos jours[12]
Sikorsky UH-60 Black HawkSauvetageHH-60P28Transport présidentiel de 1999 à 2007[12]
Kamov Ka-32 Helix-CSauvetageHH-32A7[12]
Boeing CH-47 ChinookSauvetageHH-47D5

Défense anti-aérienne au sol

Depuis le milieu des années 1990, la Corée du Sud vise à se doter d’une capacité anti-balistique couche basse autonome face à la menace des missiles balistiques nord-coréens. Nommée la Korea’s Air and Missile Defense (KAMD), elle vise à remplacer les MIM-14 Nike-Hercules. Sa mise en place s'est accélérée depuis 2008, et son coût est estimé en 2010 à environ 4,5 milliards de dollars américains[14].

En 2012, le système était constitué de radars, dont deux EL/M-2080 Green Pine israéliens de 800 km de portée achetés en 2009 pour 280 millions de dollars, de huit batteries d'un total de 48 lanceurs de Patriot PAC-2 achetées en 2008 à l'Allemagne avec 192 missiles (pour un coût de plus d'un milliard de dollars avec la remise à niveau), opérées par deux bataillons de la force aérienne de la République de Corée déployés à Séoul et Incheon, et enfin de trois destroyers Aegis de la classe Sejong le Grand entrés en service à partir de 2008, sur un total de six prévus[15].

La Agency for Defense Development (en) développe depuis 2006 avec entre autres l'entreprise russe Almaz-Antei en association la coentreprise Samsung-Thales deux systèmes de missile sol-air produit par LIG Nex1 (en), une filiale de LG Group[16], le KM-SAM (en) ou Cheolmae II, destiné à remplacer les MIM-23 Hawk, qui étaient censé entrer en service en 2013, et un système dérivé à priori du S-400 Triumph russe désigné Cheolmae 4-H, qui aurait une portée de 150 km et un plafond de plus de 60 km[17]. Ce dernier projet couterait, selon un article de 2011, 812 millions de dollars[18].

Fin 2012, on estime qu'un système complet pourrait être en place d’ici 2015[19]. Un premier exercice antimissile est annoncé pour la première moitié de 2015[20].

Contrairement au Japon, la Corée du Sud ne s’est pas associée officiellement aux États-Unis pour sa défense antimissile balistique, en raison de la faible distance séparant les deux Corées, imposant des choix technologiques différents de ceux utilisés au Japon. D'après le général Adorno Auguste, Séoul évite ainsi de froisser son puissant voisin chinois, qui voit d’un mauvais œil le bouclier américain se développer tout autour d’elle[19]. Mais de facto, le degré de coordination nécessaire pour permettre un fonctionnement efficace de l’ensemble des systèmes de défense aérienne installés en Corée du Sud et dans son voisinage, équivaudra finalement à intégrer les deux chaînes de commandement. La 8e armée des États-Unis contrôle par exemple depuis 2004 la 35e brigade d'artillerie de défense aérienne (35th Air Defense Artillery Brigade), qui disposerait de neuf batteries de tir opérées par deux bataillons distincts, comportant un total de 45 lanceurs PAC-2 (quatre missiles par lanceur) et de 27 PAC-3 (16 missiles par lanceur). Ils sont déployés au camp Carroll à l’ouest du pays, et sur la base aérienne d’Osan au sud de Séoul. En juillet 2016, un accord est obtenu pour le déploiement d'une batterie de Terminal High Altitude Area Defense dans le district de Seongju[21].

Les moyens combinés des deux forces devraient permettre en théorie d'engager une demi-douzaine de salves de SCUD-B et SCUD-C, ce qui permettrait d’accroître la protection des agglomérations et bases militaires de façon significative pendant deux à trois jours (en supposant deux salves par jour). Utilisées seules, les capacités sud-coréennes permettraient au mieux de protéger les zones concernées contre une première salve seulement[14].

Notes et références

  1. (en) (ko) Chronologie de la force aérienne sud-coréenne sur le site officiel
  2. (en) (ko) Présentation de la force aérienne sud-coréenne sur le site officiel
  3. (en) Ordre de bataille de la force aérienne sud-coréenne
  4. « Le parc aérien de ROKAF en 2015 et en images » (consulté le )
  5. South Korean military aviation OrBat
  6. Herald, « Air Force receives F-15K fighters », The Korea Herald, (lire en ligne, consulté le ).
  7. http://news.bemil.chosun.com/bbs/view.html?b_bbs_id=10005&num=41
  8. (en)http://www.lockheedmartin.com/us/news/press-releases/2010/december/RepublicKoreaSelectsLockh.html
  9. « 한국군, 북 대남 공중침투용 AN-2 20여 대 비밀 운용 », 중앙일보, (consulté le )
  10. Anderson, Guy. "South Korea boosts ISR capabilities with Dassault Falcons". IHS Jane's. 29 December 2011. Retrieved 10 June 2013.
  11. http://www.ytn.co.kr/_ln/0101_201210242027562417
  12. « 한국공군, '탐색구조헬기/ 대통령전용헬기/ VIP헬기' »
  13. (ko) 한국군 ‘북 탄도미사일’ 방어시스템은, Asiae, 12 avril 2011
  14. [PDF]Valérie Niquet, Bruno Gruselle, « Défense antimissile au Japon, en Corée du Sud et en Inde », sur Fondation pour la recherche stratégique,
  15. « KDX-III Sejong Destroyer », sur Global Security (consulté le )
  16. (en) « KM-SAM(Cheongung) Mid-Range Surface-to-Air Missile », sur LIG Nex1 (en), (consulté le ).
  17. (en) « Korea Develops Aircraft Interceptor Missile ».
  18. (en) « Cheongung – a New MR-SAM for the South Korean Multi-Tier Defense System », sur Defense-Update, (consulté le ).
  19. Edouard Pflimlin, Yann Rozec, « Menace balistique nord-coréenne et parades antimissiles au Japon et en Corée du Sud », sur www.affaires-strategiques.info,
  20. (en) « South Korea plans to conduct first missile defense exercise in 2015 », sur Army Recognition, (consulté le ).
  21. « La Corée du Sud envisage de changer le lieu de son système anti-missile », sur https://www.zamanfrance.fr/, (consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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