Boeing 737 AEW&C

Le Boeing 737 AEW&C (pour « Airborne Early Warning & Control »[1]) est un appareil dérivé du Boeing 737.

Boeing 737 AEW&C

Boeing 737 AEW&C de la Royal Australian Air Force

Constructeur Boeing IDS
Rôle AWACS
Statut En service
Premier vol
Mise en service fin 2011
Coût unitaire 490 millions de dollars US
Nombre construits 14 (en 2016)
Équipage
2 + 8 à 10
Motorisation
Moteur CFM International CFM56-7
Nombre 2
Type Turboréacteur
Poussée unitaire 118,4 kN
Dimensions
Envergure 34,3 m
Longueur 33,6 m
Hauteur 12,6 m
Surface alaire 91 m2
Masses
À vide 46 606 kg
Maximale 77 564 kg
Performances
Vitesse de croisière 760 km/h
Vitesse maximale 870 km/h
Plafond 12 500 m
Rayon d'action 7 040 km
Endurance 10 heures

Missions

Ces avions sophistiqués sont équipés de systèmes radars qui augmentent les capacités d'alerte rapide et de contrôle aérien. Ils aident aussi à fournir des assistances de défense aérienne et peuvent aider dans les opérations civiles telles que la protection des frontières, ou encore la recherche et le sauvetage. Son radar, très performant, peut couvrir des zones plus vastes que les systèmes actuels. Mais les AEW&C servent aussi à relayer les informations d'un point à un autre, et peuvent « combiner » des informations provenant de plusieurs sources pour former une seule image, et la fournir aux unités alliées (que ce soit des avions de chasse ou des opérateurs terrestres). L'AEW&C est donc une nouvelle fonctionnalité majeure qui augmente considérablement l'efficacité des opérations militaires. Aujourd'hui, ils sont largement reconnus comme des « multiplicateurs de force dans la guerre moderne et les opérations d'urgence.

Spécifications

Le Boeing 737 AEW&C est équipé des équipements électroniques suivants :

Son avionique a été presque entièrement réalisée par Northrop Grumman, et le fuselage est fondé sur le BBJ (Boeing Business Jet, un Boeing 737 aménagé), rendant l'intérieur très spacieux, malgré la petite taille de l'appareil. Son équipage comporte deux pilotes et un maximum de dix opérateurs radars.

Utilisateurs

Un « Peace Eagle » turc.
  • Australie : en 1997, Boeing Integrated Defense Systems a obtenu un contrat avec l'Australie pour l'acquisition de quatre AEW&C « Project Wedgetail » (fondés sur le Boeing Business Jet) avec une option de trois appareils supplémentaires. Boeing et Northrop se sont associés avec Boeing Australia Ltd, BAE Systems Australia et Qantas Defence Service pour équiper le modèle australien avec les nouvelles technologies (systèmes de contre-mesures, système de soutien au sol...). Un total de six appareils sont finalement construits. Deux premiers avions ont été assemblés puis testés en 2006 à Seattle, et ont été livrés en 2010 pour opérer dans l'escadron no 2 de la RAAF, qui est détaché sur la base Williamtown RAAF, mais leurs capacités sont encore provisoires et limitées en janvier 2011. Le sixième et dernier avion est livré le 5 juin 2012. Employés par la coalition internationale en Irak et en Syrie depuis 2014, il y a battu son record d'endurance avec 16 h 18 min de vol[3].
  • Turquie : un total de quatre AEW&C « Peace Eagle » a été commandé par l'Armée de l'air turque (avec une option pour deux autres). Turkish Aerospace Industries s'occupe de la production des pièces, des modifications, de l'assemblage, et des tests. Havelsan, une entreprise de la défense, est responsable des systèmes électroniques et des logiciels. Les prototypes des Peace Eagle sont assemblés puis testés par Boeing Integrated Defense Systems. Les quatre appareils (versions finales des prototypes) sont en phase de test en janvier 2011 et le premier appareil a été accepté formellement par la force aérienne turque le 21 février 2014.
  • Corée du Sud : le , Boeing a remporté un contrat de 1,6 milliard de dollars avec la Corée du Sud pour la livraison de quatre avions d'ici 2012. Le Boeing 737 AEW&C a été retenu contre le Gulfstream G550 de General Dynamics, qui avait été éliminé de la compétition le 3 août 2006. La version sud-coréenne du Boeing 737 est appelée « Peace Eye ». Le premier appareil est livré le 1er août 2011 et le quatrième le 24 octobre 2012. En 2019, on annonce une intention d'achat de deux autres appareils.
  • Royaume-Uni : Le , le ministère de la défense britannique annonce avoir acheté 5 appareils dérivés de la version « Wedgetail » pour environ 1,6 milliard de dollars qui seront modifiés par la Marshall Aerospace and Defence Group (en) pour remplacer la flotte de 6 Boeing E-3 Sentry de la Royal Air Force en service depuis les années 1990. La livraison du premier appareil est attendu pour 2023 [4]. Mais en mars 2021, faute de crédit, l'objectif est de trois avions[5].

Acheteurs potentiels

  • L'Italie a été fortement intéressée par l'achat de quatorze Wedgetail, ainsi que par huit P-8 MMA (avions de patrouille maritime et de lutte anti-sous-marine) avec l'appui d'Alitalia à partir de 2004 mais en 2019, rien ne s'est concrétisé.

Entreprises

Voici toutes les entreprises ayant participé à l'élaboration de l'AEW&C. Pour les Wedgetail et les Peace Eye :

Pour les Wedgetail (en plus des trois premières) :

  • Boeing Australia Ltd
  • BAe Systems Australia
  • Qantas Defense Service

Pour les Peace Eagle :

Notes et références

  1. (de) « Boeing 737 AEW&C », sur boeing.com (consulté le )
  2. Guillaume Steuer, « Et si Airbus fabriquait le prochain Awacs indien ? », sur Air et Cosmos, (consulté le ).
  3. Emmanuel Huberdeau, « Endurance record pour un Wedgetail australien », sur Air & Cosmos, (consulté le )
  4. (en) Andrew Chuter, « Britain to buy Wedgetail aircraft in nearly $2 billion deal », sur www.defensenews.com/, (consulté le ).
  5. https://www.air-cosmos.com/article/royal-air-force-dbut-du-retrait-de-24-typhoon-24516

Voir aussi

Développement lié

Aéronefs comparables

Articles connexes

Liens externes

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