Convention sur les substances psychotropes de 1971

La convention sur les substances psychotropes de 1971, convoquée par l'ONU, fut ratifiée le à Vienne par 34 pays et fut mise en application en 1976. Cette convention comporte actuellement 183 signataires (au ).

Son objectif est de limiter la production et le commerce de substances psychotropes synthétiques en établissant une liste de ces substances.

Cette convention reconnaît les besoins sur le plan médical et permet de mettre en œuvre une politique de prévention et de soins.

Historique

Les premières réglementations internationales concernant les drogues datent du début du XXe siècle.

En 1912, tout d'abord avec la convention internationale sur l'opium, visant à réglementer l'import-export des dérivés du pavot. Ce traité fut complété avec d'autres substances comme la cocaïne pendant les 50 années qui suivirent.

Puis la convention unique sur les stupéfiants de 1961 réglementa plus précisément ces substances (principalement le cannabis, l'opium, la coca et leurs dérivés), mais présentait la lacune de ne pas réglementer les nouvelles substances synthétiques.

À la suite de la découverte du LSD et de son impact dans la contre-culture des années 1960 du fait notamment de sa popularité chez certaines personnalités (Aldous Huxley, Timothy Leary), il devint urgent de légiférer devant l'augmentation croissante des abus. Il parut assez vite évident que ces nouvelles substances n'étaient pas adaptées aux textes de la convention unique sur les stupéfiants de 1961, qui restait encore très sujette à interprétations et une conférence fut programmée pour 1971. Devant les abus, certains pays (comme le Canada ou les É.-U.) n'attendirent pas la convention pour réglementer certaines de ces substances comme le LSD.

Les pays signataires ont progressivement adapté leur législation à ce texte, catégorisant les drogues selon des tableaux équivalents aux conventions de 1961 et de 1971, permettant ainsi une cohérence internationale en termes de réglementation sur les drogues.

Liste des psychotropes placés sous contrôle international en vertu de la convention unique sur les psychotropes de 1971

(Liste à jour d'août 2003)

Psychotropes inclus dans le tableau I de la convention de 1971

Le tableau I liste les substances ayant un potentiel d’abus présentant un risque grave pour la santé publique et une faible valeur thérapeutique :

Psychotropes inclus dans le tableau II de la convention de 1971

Le tableau II liste les substances ayant un potentiel d’abus présentant un risque sérieux pour la santé publique et une valeur thérapeutique faible à moyenne :

Psychotropes inclus dans le tableau III de la convention de 1971

Le tableau III liste les substances ayant un potentiel d’abus présentant un risque sérieux pour la santé publique mais une valeur thérapeutique moyenne à grande :

  • Amobarbital ;
  • Butalbital ;
  • Cathine ;
  • Cyclobarbital ;
  • Flunitrazépam ;
  • Glutéthimide ;
  • Pentazocine ;
  • Pentabarbital ;

Psychotropes inclus dans le tableau IV de la convention de 1971

Le tableau IV liste les substances ayant un potentiel d’abus présentant un risque faible pour la santé publique mais une valeur thérapeutique faible à grande :

Évolution de la liste

La convention dans son article 2 prévoit l'ajout de nouvelles drogues dans la liste. Cet ajout se fait via l'OMS qui doit constater si la substance correspond aux définitions de la convention et évaluer le potentiel d'abus et le potentiel thérapeutique du produit. C'est la commission des stupéfiants des Nations unies qui statue à terme.

De même les drogues peuvent être déplacées d'un tableau à l'autre ou radiées de la liste suivant le même type de procédure.

En mars 2019, la Commission a ajouté au tableau 2 l'ADB-FUBINACA, FUB-AMB (MMB-FUBINACA, AMB-FUBINACA), CUMYL-4CN-BINACA, ADB-CHMINACA (MAB-CHMINACA), et N-ethylnorpentylone (ephylone)[1].

Usage rituel ou religieux

Dans son article 32, la convention prévoit que « tout État sur le territoire duquel poussent à l’état sauvage des plantes contenant des substances psychotropes du Tableau I utilisées traditionnellement par certains groupes restreints bien déterminés à l’occasion de cérémonies magiques ou religieuses peut, au moment de la signature, de la ratification ou de l’adhésion, faire des réserves concernant ces plantes sur les dispositions de l’article 7, sauf sur celles relatives au commerce international. »

Notes et références

Articles connexes

  • Portail sur les psychotropes
  • Portail des relations internationales
  • Portail de l’Organisation des Nations unies
  • Portail des années 1970
  • Portail du droit
  • Portail de Vienne
  • Portail de la pharmacie
  • Portail de la médecine
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.