Connexion à la terre

La connexion à la terre, appelée grounding ou earthing en anglais, est une technique médicale (discutée) consistant à dormir, ou effectuer des activités (ou une convalescence) en reconnectant électriquement le patient à la terre, ce qui modifie plusieurs paramètres physiologiques accélérant la guérison de blessures, atténuant la douleur, améliorant le sommeil.... Cette pratique s'appuie sur la science de l'électricité et sur la physique de la conductivité électrique pour expliquer comment les charges électriques provenant de la terre peuvent avoir des effets positifs sur le corps.

Dans d'autres contextes, une notion élargie et plus vague de connexion à la terre (à la Nature) relève plutôt de médecine non conventionnelle.

Eléments de définition

Dans les années 2000, pour ce qui concerne le contexte médical, Paweł et Karol Sokal (le premier étant membre du Département de Neurochirurgie de l'Hôpital militaire Powstancow de Varsovie), définissentt la connexion à la terre (ou mise à la terre) comme tout contact direct avec la Terre assuré durant le sommeil et/ou lors d'activités quotidiennes ; ce contact pouvant être assuré par les pieds nus en contact d'un sol humide, ou via un élément conducteur métallique relié d'une part au corps humain et d'autre part à une prise de terre),[1].

Le potentiel électrique du corps est alors égal au potentiel électrique local du sol (potentiel qui, peut varier selon l'emplacement, la météo, les conditions atmosphériques, le taux d'humidité du sol)[1].

Histoire

Le sentiment de bien-être apporté par le fait de marcher pieds nu sur le sol ou sur le sable mouillé, de même que des effets positifs pour la santé sont depuis longtemps évoqués dans la littérature et les pratiques culturelles du monde entier [2].

Au siècle des lumières, après la découverte des premiers grands principes physiques expliquant l'électricité, sa captation (paratonnerre de Benjamin Franklin...), sa mesure, son stockage (pile Volta), sa production, son transport et certains de ses effets ; des centaines expériences menées par des curieux, des physiciens, médecins, botaniste et autres savants, des académies et des sociétés savantes ont concerné les effets des électricités naturelles (« telluriques » (du sol) ou « atmosphériques », ou artificielles sur le corps animal (humain y compris) et sur les végétaux (électroculture...). Dans le système Terre-atmosphère, la surface du globe est constamment source d'électrons mobiles ou libres[3].

De nombreuses procédures d'électrothérapie découlent de ces premières expériences, empiriques ou scientifiques, expériences notamment et d'abord résumées dans trois ouvrages du physicien et abbé Pierre Bertholon de Saint-Lazare (1741-1800), rapidement traduits en plusieurs langues et qui ont à l'époque connu un retentissement rapide dans les milieux savants :

  • De l'Électricité du corps humain dans l'état de santé et de maladie, ouvrage dans lequel on traite de l'électricité de l'atmosphère, de son influence & de ses effets sur l'économie animale. &c. &c, 1780 ;
  • De l'Électricité des végétaux, 1783 ;
  • De l'Électricité du corps humain dans l'état de santé et de maladie, 2 volumes, 1786.

À la fin du XIXe siècle, un mouvement romantique et de « retour à la nature » en Allemagne et aux Etats-Unis a promu l'idée qu'être pieds nus à l'extérieur, même par temps froid était bénéfique pour la santé[4].

Justin Christofleau, français adepte de l'électroculture, qui a publié dans les années 1920-1930 plusieurs inventions inspirées des écrits et expérimentations de Bertholon, dont une « Chaussure conductrice de l'électricité-naturelle » brevetée[5] estimait que « des hommes privés de vêtements et allant pieds nus, couchés sur la terre, constamment en contact avec les forces de la nature, se développent normalement et acquièrent une grande force avec une nourriture insignifiante ; tandis que les personnes couvrant les vêtements et enfermant leurs pieds dans des chaussures qui les isolent du sol, ont besoin, pour maintenir leur vitalité, d'une nourriture beaucoup plus abondante et beaucoup plus riche pour compenser les forces de la nature dont elles sont isolées par leur vêtements et surtout par leurs chaussures. En tant que plante en pot, ils sont de l'électricité tellurique privée, de celle de l'air ambiant, qui ne peut pas circuler dans leur corps.
Pour éviter que la chaussure dans laquelle le pied est enfermé, isole le corps humain de la terre, il faut faire traverser la chaussure par un ou plusieurs petits métaux allant, bonne conductivité de l'électricité, repos d'une extrémité sur la terre et l'autre extrémité en contact avec le pied enfermé dans la chaussure
 »
(invention qui sera citée dans un brevet déposé par Davol Rubber Co en 1956[6], et dans un brevet de 1987 déposé par 1987-03-13 André Cambois[7] (« Dispositif de mise a la terre du corps humain indirectement par interposition de parties métalliques dans les semelles des articles chaussants »)[5].

Dans les années 1920, un médecin anglais (Georges Starr White), à Londres s'est intéressé aux effets de l'orientation du corps du dormeur (ou d'animaux tels que volailles dans le poulailler ou vaches ans l'étable) par rapport aux poids cardinaux, et au sommeil dans un lit connecté au sol par un fil de cuivre (après avoir écouté des patients disant ne pas dormir correctement « à moins d'être à terre ou d'être reliées au sol d'une manière ou d'une autre » (via un fil de cuivre attachés à des tuyaux d'eau, de gaz ou de radiateur mis à la terre par exemple). Il concluait de divers constats que ces méthodes amélioraient grandement le sommeil, y compris chez un patient qui avait antérieurement besoin d'un médicament opiacé pour dormir[8]. Ses idées n'ont cependant jamais été reprises par le grand public[9].

À la fin du XXe siècle, des expériences faites indépendamment par deux groupes de chercheurs d'une part aux États-Unis (avec Ober notamment) et d'autre part en Pologne (par K. Sokal et P. Sokal), parfois basées sur des tissus, tapis, de plaques d'électrodes de type EKG et TENS et éléments connectant le sujet à la terre, ont conclu à des bénéfices physiologiques et sanitaires. Ils estiment que la mise à la terre du corps humain représente un « facteur de régulation universel dans la nature » qui influence fortement les processus bioélectriques, bioénergétiques et biochimiques et semble offrir un effet modulateur important sur les maladies chroniques rencontrées quotidiennement dans leur pratique clinique[9].

Études scientifiques récentes

Deux difficultés dans la mesure des effets sur la santé de la connexion électrique du corps humain à la terre sont le caractère en partie subjectif de la douleur, des symptômes et syndromes inflammatoires, et le fait qu'on ne dispose généralement pas de groupe témoin apparié. La « mise à la terre » a cependant pu être testée dans des contextes cliniques et expérimentaux, avec des effets semblant généralement positifs. Depuis qu'elle existe, l'imagerie infrarouge appliquée à la médecine peut mettre en évidence des phénomènes inflammatoires autrefois difficiles à localiser ; elle permet aussi d'évaluer le bénéfice éventuel d'une connexion à la terre.

Dans les années 2000-2020, aux États-Unis notamment, une douzaine de chercheurs se sont spécialisés dans l'étude des effets physiologiques de la mise à la terre, avec plus d'une douzaine d'études publiées dans des revues à comité de lecture, mais souvent à partir d'une petit nombre de patients. Une partie d'entre eux a fondé un institut dénommé Earthing Institute se présentant comme voulant « diffuser les connaissances sur la mise à la terre et ses avantages, et de coordonner la recherche sur la mise à la terre »[10]. Selon cet Institut une vingtaine d'études avaient déjà porté sur ce sujet avant 2020, mais la recherche continue[10].

En 2007, ils suggèrent que les rythmes électriques diurnes de la Terre contribuent au recalage des horloges biologiques qui elles-mêmes régulent les hormones déterminant le cycle activité/sommeil quotidien[3] (mélatonine notamment, qui a aussi des vertus d'antioxydants).

Selon Paweł Sokal (2011), l'un des chercheurs de ce groupe, le rééquilibrage en densité de charge négative pourrait être un « facteur neuromodulateur, probablement primaire, permettant de mieux adapter le système nerveux aux demandes de l'organisme et au milieu ambiant »[1]. Sokal note en effet que « la mise à la terre génère des changements immédiats » dans trois phénomènes liés au système nerveux (central et périphérique) :

  1. l'électroencéphalographie (EEG) ;
  2. l'électromyographie de surface (SEMG), dite « de surface » car les électrodes de recueil du signal sont placées directement sur la peau au regard du muscle à étudier ;
  3. les « potentiels évoqués somato-sensoriels » (SEP ou SSEP ou Somatosensory evoked potential pour les anglophones). Les SEP désignent l'activité électrique cérébrale résultant de la stimulation du « toucher », mesurée de manière non invasive (à partir d'un bref impact mécanique sur le bout du doigt, d'un jet d'air sur la peau ou à partir d'une stimulation électrique transcutanée bipolaire appliquée sur la peau sur la trajectoire d'un nerf périphérique (du bras ou de la jambe) dont l'effet est ensuite enregistré à partir du cuir chevelu. Les CEPs sont utilisés pour évaluer le fonctionnement du « système somatosensoriel »[11] (Une anomalie neurologique des CEPs indique ou confirme et aide à localiser une lésion silencieuse, ou des changements qu'il est utile de suivre lors de certaines interventions chirurgicales)[12].

Pour rappel, la densité de charge électrique est la quantité de charge électrique par unité d'espace. Les « densités de charge » peuvent théoriquement être appréhendées dans 3 situations : dans un espace à 1, 2 ou 3 dimensions ; elles sont alors respectivement dénommées densité linéique, surfacique ou volumique de charge. À l'intérieur du corps humain on parlera plutôt de densité volumique, mais sur les cheveux, la densité de charge prend un aspect linéique, et sur une peau sèche elle est aussi surfacique.

En 2012, deux chercheurs polonais (Karol et Pawel Sokal) publient des mesures de potentiel électrique faites sur les dents, les ongles, mais aussi sur la langue et dans le sang veineux de personnes placés dans une cage de Faraday et mis à la terre ou non[13]. Ils ont en outre fait les mêmes mesures sur des sujets en train de passer à une position debout et à une position couchée (toujours dans la cage de Faraday). Dans la cage de Faraday, chez les sujets en position couchée et non connectés au sol, le potentiel électrique mesuré aux points décrits ci-dessus était d'environ 0 mV, alors que la mise à la terre de ces sujets (par un fil de cuivre apposé sur une surface humidifiée du corps) provoquait un changement immédiat du potentiel électrostatique (sur le corps et dans le sang veineux) : il passait à une valeur d'environ -200 mV, pour tous les points de mesure.
En interrompant la mise à la terre, le potentiel retrouvait ses valeurs initiales à tous les points testés. Les mesures faites dans le sang veineux et sur la muqueuse de la langue reflètent a priori les changements de potentiel électrique de l'environnement électrique aqueux du corps[13].
Les auteurs ont observé que le fait de se lever ou de se coucher induisait des changements transitoires de potentiel dans l'environnement électrique humain chez les sujets non connectés au sol[13] ... alors que ce potentiel restait constant dans les corps humain mis à la terre et exécutant les mêmes mouvements[13]. Ceci fait évoquer des processus bioélectriques et bioénergétiques perturbés chez les personnes électriquement isolées de la Terre en tant que source d'un « potentiel électromagnétohydrodynamique »[13].

En 2013, une équipe de chercheurs polonais a étudié, en double aveugle, les effets physiologiques d'une connexion électrique à la terre durant un exercice physique (effectué sur vélo stationnaire) et durant la phase de récupération. Des échantillons sanguins ont été prélevés avant chaque séance, puis après 15 et 30 minutes d'exercice, puis après 40 minutes de récupération[14]. Les analyses de sang ont montré que l'urémie (taux d'urée dans le sang, l'urée étant un déchet métabolique toxique, éliminée par le rein via l'urine) significativement plus basse chez les sujets connectés à la terre lors de l'exercice et durant la phase de relaxation[14].
Les taux de créatinine n'étaient par contre pas modifiés, indiquant un catabolisme des protéines hépatiques inhibé[14]. Les auteurs ont conclu qu'« un effort sous mise à la terre peut entraîner un bilan protéique positif »[14].

En 2014, Kent Chamberlin et 4 de ses collègues de l'Université du New Hampshire, grâce à un détecteur sensible aux faibles niveaux de basses fréquences, montrent que les courants circulant entre le corps humain (d'une personne couchée sur un tissu recouvrant un matériau conducteur électriquement relié au sol) et la terre sont très faibles (ils se mesurent en nanoampères, et donc bien en deçà des seuils de perception humaine, qui est d'environ 500 microA)[15] mais avec une énorme variation interindividuelle (de deux ordres de grandeur) et selon l'âge et le sexe[16],[17],[18]. Les auteurs confirment aussi que l'intensité de ce courant est corrélée avec le mouvement du sujet, et ils précisent : « il ne semble y avoir aucune information contenue dans cet échange, à l'exception d'informations sur le mouvement du sujet »[15] (un témoin lors des expériences était un mannequin de taille humaine, recouvert d'une feuille conductrice d'aluminium)[15].

En 2015, les membres de ce groupe estiment que, pris ensemble, leurs travaux ouvrent des perspectives prometteuse en termes de lutte contre certaines pathologies inflammatoires, et en termes de prévention en santé publique[19]. Ils invitent la communauté des chercheurs travaillant sur l'inflammation à « vérifier, réfuter ou clarifier les interprétations de leurs résultats »[19]. Selon Oschman & al. (2015) « des recherches multidisciplinaires ont révélé que le contact électriquement conducteur du corps humain avec la surface de la Terre (mise à la terre) produit des effets « intrigants » sur la physiologie et la santé », en particulier sur l'inflammation (prévention et traitement des maladies inflammatoires), la réponse immunitaire : (cicatrisation des plaies) et les maladies auto-immunes chroniques, ainsi que sur la douleur et les troubles du sommeil[19].
Leur étude de synthèse[19] veut attirer l'attention des chercheurs sur deux points :

  1. la mise à la terre du corps humain ou de celui de l'animal de laboratoire a des effets physiologiques[20] ; elle semble avoir des conséquences complexes (et pour certaines immédiates) sur l'environnement bioélectrique de l'organisme humain, or certaines variations de taux d'électrolytes régulent le bon fonctionnement du système nerveux[1]. La mise à la terre « influe considérablement sur l'activité électrique du cerveau »[1]. Donc elle peut par exemple « influencer les résultats des études sur l'inflammation, la cicatrisation des plaies et la tumorigenèse ». L'absence de prise en compte de la durée de mise à la terre, et de son degré (autrement dit, du degré de conductibilité/résistance électrique du sol des cages, enclos, etc. ; lors des expérimentations) dans les études (ce qui est généralement le cas) pourrait donc être une source de biais scientifique[19] ;
  2. la mise à la terre d'organismes animaux (patients humains le cas échéant) offre une nouvelle perspective pour l'étude et peut-être la guérison de l'inflammation et d'autres maladies encore mal comprises. En effet, « la mise à la terre d'un organisme induit des différences mesurables dans les taux de globules blancs, de cytokines et d'autres molécules impliquées dans la réponse inflammatoire ». Par exemple une blessure musculaire expérimentale (dite douleur musculaire d'apparition retardée) induit une réaction immunitaire qui varie avec ou sans mise à la terre de l'organisme lésé ; la douleur est réduite par la mise à la terre qui modifie aussi la quantité de neutrophiles et de lymphocytes circulants, ainsi que divers facteurs chimiques circulants liés à l'inflammation[19].

Plusieurs explications sont proposées à ces effets observés. Elles sont basées sur la recherche et ce que l'on sait de l'électrophysiologie cellulaire et tissulaire, de la biologie cellulaire, de la biophysique et de la biochimie.
Les différents organes de l'organisme animal sont plus ou moins conducteurs. Certains (fourrure, cheveux chez l'humain, peau sèche) peuvent parfois significativement accumuler de l'électricité statique. La mise à la terre du corps semble pouvoir équilibrer ces charges de surface, mais aussi agir plus profondément dans le corps, via l'ensemble des tissus qui connectent les cellules[21]. L'un des chercheurs impliqués sur le sujet des effets de la connexion à la terre (James L Oschman) propose en 2009 la notion de living matrix qu'il définit comme « le continuum de tissu moléculaire de l'organisme, constitué des fascias, des autres tissus conjonctifs, des matrices extracellulaires, des intégrines, des cytosquelettes, des matrices nucléaires et de l'ADN ». Le corps dispose en permanence d'un réservoir de charges électriques dispersées dans divers biopolymères ou substances de base extracellulaires, cellulaires et nucléaires. L'organisme répartit et utilise ces charges pour maintenir son homéostasie électrique, mais aussi pour la « préparation inflammatoire » ajoute Oschman selon qui la recherche a montré l'importance du transfert de charge « en relation avec le piégeage ou la neutralisation des radicaux libres livrés aux sites de lésion pendant et après l'explosion oxydative ». La meilleure preuve de ce lien est, selon lui, qu'expérimentalement, les électrons atténuent les conséquences de l'inflammation, quand l'organisme est électriquement connecté à la terre[22]. Toujours selon Oschman, ceci permet de mieux comprendre pourquoi et comment le travail corporel et les thérapies par le mouvement peuvent faciliter la résolution de blessures aiguës ou chroniques, surtout si le patient est électriquement connecté au sol (pieds nus sur la terre par exemple)[22] : ces thérapies stimuleraient la migration des charges électriques vers les sites d'inflammation aiguë ou chronique[22].
En 2015, Oschman et ses collègues estiment qu'une meilleure connexion du corps à la terre permet aux électrons disponibles à la surface de la terre de se répandre sur et dans le corps, où ils peuvent créer un micro-environnement antioxydant, propice à la cicatrisation des blessures[23] ; Ces électrons pourraient inhiber ou stopper les dégâts collatéraux aux tissus sains qu'on sait être induits par les espèces réactives de l'oxygène (ROS) « barrière inflammatoire ».
Une autre hypothèse, compatible avec la précédente est que les électrons provenant du sol terrestre pourraient prévenir ou résoudre des inflammations « silencieuses » ou « latentes » et limiter les risques d'inflammation chronique (les électrons libres ou mobiles partout présents à la surface de la Terre pourrait selon James L. Oschman jouer un rôle d'« antioxydants naturels »). Selon ces auteurs, si ces concepts sont validés, ils pourraient élargir le champ thérapeutique à de nouvelle stratégies de gestion de la réponse inflammatoire et immunitaire, ainsi que de facilitation de la cicatrisation.
Oschman propose deux hypothèse explicatives, complémentaires :

  1. près d'une lésion, les charges électriques provenant du réservoir corporel empêchent les « dommages collatéraux » aux tissus sains environnants[22] ;
  2. la mise à la terre du corps, en rendant des électrons disponibles dans tout le corps, permet aux réservoirs d'électrons de se reconstituer[22].

Effets sur le système immunitaire

En 2012 une autre expérience a évalué l'effet de la connexion à la terre sur la réponse immunitaire vaccination. Elle a accéléré la réponse immunitaire, comme le montre l'augmentation de la concentration de gammaglobulines. Ce résultat confirme une association entre la connexion à la terre et la réponse immunitaire[24].

Selon Clinton Ober, la connexion à la terre est thérapeutique pour les personnes atteintes de la maladie de Lyme (notamment parce qu'elle facilite un sommeil profond), mais les patients doivent procéder avec prudence. Comme avec l'antibiothérapie, dans certains cas, la connexion à la terre peut déclencher une réaction de Herxheimer, qui peut temporairement causer fatigue, nausées et fièvre (qui sont une réponse inflammatoire et immunitaire à la présence de cadavres des bactéries, du genre borrelia dans ce cas)[25].

Effets sur l'inflammation

Après une blessure, la mise à la terre d'un organisme réduit, voire prévient, les signes majeurs de l'inflammation : rougeur, chaleur, gonflement, douleur et perte de fonction.
Une vingtaine d'études de cas basées sur l'imagerie médicale infrarouge ont montré une résolution plus rapide de l'inflammation chronique douloureuse [26],[27].

Effets sur la cicatrisation du muscle

En 2015 Brown, Chevalier et Hill[28] publient une étude sur l'effet de la connexion à la terre sur les dommages musculaires post-exercice.
Les chercheurs ont utilisé à la fois des patchs et des tapis de connexion à la terre et ont mesuré le taux de créatine kinase, le nombre de globules blancs et le niveau de douleur avant et après la connexion à la terre[21].

Les tests sanguins montrent que la mise à la terre réduisait les dommages musculaires et la douleur chez les participants. Elle semble donc influencer les capacités de guérison[21],[27].

Effets sur le système cardiovasculaires

Gaétan Chevalier et son équipe en 2013[29] réalisent un petit test sur l'effet de mises à la terre sur la santé cardiovasculaire.
Dix participants en bonne santé ont été connectés à la terre, durant 2h, via des patchs placés sur la paume de leurs mains et la plante de leurs pieds. Ils étaient confortablement installés dans un fauteuil inclinable, dans une salle d'expérimentation insonorisée, avec les lumières tamisées ou éteintes.

  • Les mesures de viscosité sanguine ont été faites avant et après la connexion à la terre pour déterminer si les globules rouges qui jouent un rôle dans la santé cardiaque étaient affectés. Les résultats (filmés) ont montré une diminution significative de l'agrégation érythrocytaire après la connexion à terre chez tous les sujets, suggérant un bénéfice pour la santé cardiovasculaire[19],[27].
  • le potentiel zêta (potentiel ζ) (mesuré avant et après deux heures de mise à la terre) a augmenté en moyenne de 2,70 dans tous les échantillons sanguins[29]. La mise à la terre a augmenté la charge de surface portée par les globules rouges, ce qui diminue à la fois la viscosité sanguine et l'agglutination[29].
  • Selon les mêmes auteurs, d'autres effets (décrits plus bas) influent positivement sur le système cardiovasculaire, dont en diminuant le taux de cortisol (cortisol qui nuit aux rythmes circadiens et active le système nerveux sympathique en favorisant l'hypertension, l'obésité et certaines maladies cardiovasculaires, dont les AVC[30],[31].

On a aussi constaté (2012) que la mise à la terre du corps augmente la variabilité de la fréquence cardiaque[27], or on sait qu'une diminution de la VRC indique un dysfonctionnement autonome et est prédictrice de la gravité de la progression de l'insuffisance coronarienne[32],[33].

En 2013, selon Chevalier et ses collègues, la mise à la terre « semble être l'une des interventions les plus simples, et pourtant les plus profondes, pour aider à réduire le risque cardiovasculaire et les événements cardiovasculaires »[29].

Effets sur la douleur, l'humeur

Une étude[34] a porté sur les effets de la mise à la terre sur la douleur et l'humeur. Seize massothérapeutes ont alterné entre des périodes de connexion à la terre et des périodes de non-connexion à la terre. Avant cette thérapie, le stress et la douleur physique et émotionnelle étaient des effets secondaires courants de leur travail physiquement exigeant. Après la thérapie de connexion à la terre, la douleur, le stress, la dépression et la fatigue ont tous été réduits chez les participants[21]. Ces facteurs sont cependant tous subjectifs.

Effets sur le sommeil, le stress et la récupération

La « mise à la terre » du corps humain semble aussi pouvoir contribuer à normaliser le rythme nycthéméral de sécrétion du cortisol[35], et faire passer le système nerveux autonome de l'activation sympathique à l'activation parasympathique et donc réduire le stress (le cortisol est dit "hormone du stress"[27].
Depuis les travaux de H. Selye (années 1950) on sait que le taux de cortisol est lié à l'inflammation, et dans l'anthropocène récent, l'inflammation chronique semblent être une cause ou un effet de presque toutes les maladies chroniques modernes[3].

Après des exercices sources de courbatures et de fatigue musculaire intense et de long terme, exécutés par des volontaires et par un groupe témoin, ceux qui ont dormi (sans le savoir) sur un sommier relié à la terre ont montré une récupération plus rapide et/ou des marqueurs moins prononcés de lésions musculaires et d'inflammation[36].

Dispositifs

Divers dispositifs (simple fil métallique, ou feuilles, tissus, bandes de poignet ou de cheville, patchs adhésifs en matériaux conducteurs à connecter à une prise de terre) permettent de connecter le corps (en sommeil ou au travail, devant un ordinateur, une machine, etc.) à la terre.

Ils sont utilisables dans une maison, un atelier ou un bureau ou dehors (chaussures à semelle conductrice ou traversée par un conducteur métallique de type rivet).

Le choix du point de connexion ou des points de connexion sur le corps est généralement empirique, mais peut être choisi à proximité de zones enflammées ou en cours de cicatrisation. Des modèles de chaussures sont conçues pour ne pas isoler électriquement les pieds du sol, par exemple avec une partie de la semelle faite d'un matériau conducteur (éventuellement placé sous les métatarses, au point d'acupuncture/acupression du méridien du "rein 1")[37], de manière à connecter électriquement le corps au sol. Certains métiers exposent à passer beaucoup de temps dans un véhicule isolé du sol par des pneus de caoutchouc. Il existe sur le marché des dispositifs de connexion de la caisse métallique et du siège du véhicule au sol.

Remarque : marcher à pieds nu, ou avec des chaussures à semelles conductrices sur un sol intérieur ou extérieur isolant et sec (PVC, Vinyle, bois sec, carrelage, verre, bitume, dalle de ciment isolée, pour des raisons phoniques par exemple) et sèche, surfaces sèches (vernies ou peintes notamment), sable sec, graviers secs, etc. ne permet pas une mise à la terre. A la surface de la terre, la résistivité du sol peut grandement varier selon la nature de ce sol, et selon les conditions thermohygrométriques et d'humidité du sol ou du fait que la peau est sèche ou moite. On estime cependant que quand la prise de terre atteint les m de profondeur elle est efficiente[38]. Sauf hormis dans certains sols particulièrement compacts et peu conducteurs de l'électricité tels que le granite peu fissuré ; cette résistivité peut être mesurée au moyen d'un telluromètre. Le tableau ci-dessous donne quelques exemples, présentés par ordre décroissant de conductivité électrique. C'est en marchant pieds nus sur un sol tourbeaux ou de la terre humide que la connexion à la terre sera la plus efficiente. L'eau de mer est également très conductrice, à la différence du sable sec.

Type de solRésistivité moyenne (Ω.m)
sol tourbeux humide25 (5-100)
Limon50 (20-100)
marnes150 (40-200)
Schistes200 (50-300)
Sable argileux250 (50-500)
Calcaire tendre400 (50-800)
Granite et grès altérés800 (100-1 500)
Sable siliceux1 500 (200-3 000)
Sol pierreux nu2 000 (1 500-3 000)
Calcaires compacts2 500 (800-5 000)
Granite et grès peu fissurés5 000 (1 500-12 000)

Aspects médecines alternatives

Clinton Ober est le PDG d'EarthFX, une société de recherche et développement située à Palm Springs, Californie. Selon lui, le système immunitaire utilise les globules blancs (appelés neutrophiles) pour libérer des molécules d'oxygène réactives (communément appelées radicaux libres) afin d'oxyder et de détruire les agents pathogènes et les cellules endommagées. Les radicaux libres ont un déséquilibre électronique qui les rend électriquement chargés. Dans leur quête pour trouver un électron libre et le neutraliser, ils peuvent s'attacher à une cellule saine ou lui voler un électron, l'endommageant par la même occasion. La cellule endommagée doit alors être retirée, et le système immunitaire envoie un autre neutrophile pour la traiter, en recommençant tout le cycle. C'est ainsi que l'inflammation chronique (qui provoque des douleurs chroniques et favorise de nombreux troubles de santé) est mise en route[25].

La terre dispose d'une réserve infinie d'électrons libres, de sorte que lorsqu'une personne est connectée à la terre, ces électrons circulent naturellement entre la terre et le corps, réduisant les radicaux libres et éliminant toute charge électrique statique. La raison pour laquelle la mise à la terre est si puissante est qu'elle empêche l'inflammation de se produire dans le corps, ce qui à son tour prévient les troubles de santé liés à l'inflammation[25].

Méthodes de connexion à la terre

Marcher pieds nus

C'est l'un des moyens les plus faciles et souvent cités [21]. Sur de l'herbe, du sable ou même de la boue, le fait de laisser la peau toucher le sol naturel est supposé fournir une énergie par mise à la terre[21].

D'un point de vue pratique, les cliniciens pourraient recommander aux patients des « séances pieds nus » en plein air, si le temps et les conditions le permettent. Clinton Ober et ses collaborateurs ont observé que le fait d'aller pieds nus aussi peu de temps que 30 ou 40 minutes par jour peut réduire de manière significative la douleur et le stress[24].

S'allonger sur le sol

En augmentant le contact peau-terre, dans l'herbe, sur du sable humide à la plage...[21].

S'immerger dans l'eau

Selon les partisans de la connexion à la terre, l'eau peut être utilisée de la même manière que la terre physique est utilisée pour la connexion à la terre[21]. Ils suggèrent simplement de marcher dans l'eau ou y nager [21].

Utilisation de matériel de connexion à la terre

Quand il n'est pas possible de sortir pour se connecter à terre, il existe des alternatives. Une méthode consiste à relier une tige métallique au sol à l'extérieur, puis à relier la tige du corps par un fil[21].

Si vous n'êtes pas à l'aise avec l'utilisation d'une tige métallique, il existe d'autres équipements. Ce matériel est un moyen efficace d'intégrer la thérapie de connexion à la terre dans la vie quotidienne et comprend :

  •    des tapis de connexion à la terre[21].
  •    des draps ou des couvertures de connexion[21].
  •   des chaussettes de connexion à la terre[21].
  •    des bandes et patchs de connexion à la terre[21].

Intérêt relativement aux infections à coronavirus ?

Un document de recherche[39] publié par James L Oschman, président de Nature's own research association (USA) le 03 août 2020 préconise la connexion à la terre dans le cadre de la prévention ou du traitement des infections liées à la pandémie de COVID-19. Il affirme que les recherches et les réactions de ceux qui utilisent cette approche montrent que la mise à la terre peut diminuer la gravité de la détresse respiratoire, y compris causées par l'asthme grave, les allergies, la bronchopneumopathie chronique obstructive et la grippe. Selon les auteurs des dizaines d'études ont montré qu'une connexion électrique à la terre amène des modifications physiologiques et biochimiques pouvant faciliter la guérison. Une moindre viscosité du sang est l'un de ces effets, important car pratiquement tous les troubles cardiovasculaires ont été associés à une viscosité sanguine élevée. Les endocrinologues seront intéressés par le fait que la connexion électrique à la terre normalise le rythme cortisol jour-nuit, réduisant ainsi le stress (il est difficile de dormir si le taux de cortisol nocturne est anormalement élevé). Plusieurs études ont également montré des améliorations du tonus vagal[39].

Critiques, détracteurs

Certains détracteurs, sceptiques dont une ancienne chirurgienne, la Dr Harriet Hall [40],[41], estiment que les arguments en faveur de la mise à la terre sont faux, exagérés ou assez vagues pour ne pas pouvoir être vraiment mis à l'épreuve de la science. Pour le Dr Steven Novella (Médecin impliqué dans l'analyse critique/sceptique des allégations de médecine alternative), les études sur le sujet sont « typiques du type d'études sans valeur conçues pour générer des faux positifs - le genre d'études« internes »que les entreprises utilisent parfois pour revendiquer leur Les produits sont «cliniquement prouvés». En lisant les études individuelles, vous pouvez voir que ce sont toutes de petites études pilotes ou préliminaires avec une méthodologie atroce. Ils ne sont guère plus que la documentation des effets placebo, des résultats subjectifs et de la recherche d'anomalies »

Elle et d'autres critiques des dérives ou utilisations commerciales de ce concept, ou des liens d'intérêt (non cachés par 3 chercheurs : Chevalier, Sinatra et Oschman qui ont signalé dans leur déclaration de conflits d'intérêt être aussi entrepreneurs indépendants pour Earth L. Inc., une société qui parraine la recherche sur la mise à la terre, dont ils détiennent un petit pourcentage des actions ; chapitre Disclosure[24]. D'autres critiques portent sur des assertions et promesses thérapeutiques faites par des médecines alternatives reposant sur des notions floues de type New âge, tels que les énergies de la nature primordiale émanant de la Terre aux effets anti-âge, par des auteurs qui présentent la surface de la Terre comme vivante avec des fréquences subtilement palpitante, voire capable de communiquer avec nos fréquences corporelles, convoquant des notions de Qi et de prana ou de liens avec des champs quantiques relevant de théories classées dans les pseudosciences par la majorité de la communauté scientifique. Autant de concepts qui ne sont pas présents dans les articles scientifiques sur le sujet, mais qu'introduisent certains auteurs dans leurs livres, et notamment dans une vidéo The Living Matrix présentée comme documentaire en 2009, réalisé par Greg Becker, où James Oschman tient des propos contredisant souvent le contenu de ses propres articles scientifiques, notamment celui où en 2009 il définit la notion de Living Matrix[22].

Ils reprochent à des auteurs comme Clint Ober (un cadre américain retraité de la télévision câblée, qui pense avoir trouvé une similitude entre le corps humain qui est selon lui un organisme bioélectrique, transmetteur de signaux, et le câble (utilisé pour transmettre les signaux de télévision par câble) des métaphores ou exemples inconsistants (ex : cops humain se comportant comme une antenne, référence au roi-Titan mythologique Antée, invincible tant que ses pieds touchaient le sol, mais vaincu par Hercule qui l'a soulevé du sol. Une présentation des électrons comme s'ils étaient des nutriments, l'affirmation que les animaux sauvages sont moins malades que nous (alors qu'ils sont soumis à une prédation ; selon Ober, quand les câbles[Quoi ?] sont connectés à la terre, les interférences sont pratiquement éliminées du signal. De plus, tous les systèmes électriques sont stabilisés en les connectant à la terre.

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Clinton Ober (Auteur), Stephen T. Sinatra (Auteur), Martin Zucker (Auteur), André Dommergues (Traducteur), Connectez-vous à la Terre : Peut-être la découverte la plus importante sur la santé ! (5 février 2013), éditeur : VEGA, 2013.

Notes et références

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  40. Harriet Hall dite "SkepDoc", se présente comme médecin de famille à la retraite et colonel de l'US air Force, auteur de Women Aren’'t Supposed to Fly: The Memoirs of a Female Flight Surgeon, et se consacrant à dénoncer les médecines alternatives, la pseudoscience et le charlatanisme, promouvant la pensée critique, rédactrice en chef de Skeptic et Skeptical Inquirer, impliquée dans site Web Quackwatch et rédactrice en chef de Sciencebasedmedicine.org, où elle publie un article chaque mardi, en plus de ses publications personnelles sur le site Web SkepDoc.info
  41. (en) Harriet Hall et M.D., « Barefoot in Sedona: Bogus Claims About Grounding Your Feet to Earth Promote Medical Pseudoscience », Skeptic, (lire en ligne, consulté le )
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