Championnat du monde de Formule 1 2022
Le championnat du monde de Formule 1 2022 est la 73e édition du championnat du monde de Formule 1. Ce championnat voit l'introduction d'une révision majeure du règlement technique portant notamment sur l'évolution du design des monoplaces désormais basées sur l'effet de sol.
Sport | Formule 1 |
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Création | 1950 |
Organisateur(s) | FIA |
Édition | 73e |
Participants |
20 pilotes 10 équipes |
Nombre de manches | 23 Grands Prix (provisoire) |
Site web officiel | www.formula1.com |
Champion pilote | |
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Champion constructeur |
Retardée d'une année en raison de la pandémie de Covid-19, la nouvelle réglementation a pour objectif de réduire les perturbations aérodynamiques générées par les monoplaces pour permettre davantage de duels en pistes, de dépassement et d'améliorer le spectacle, ce qui va considérablement modifier leur aspect, notamment au niveau des pontons, des ailerons, et des roues, munies d'ailettes à l'avant, qui passent 13 à 18 pouces.
Repères en début de saison
Pilotes
Débuts en tant que pilote titulaire :
Départs :
- Kimi Räikkönen (21 victoires, 18 pole positions, Champion du monde 2007, record de participation avec plus de 340 Grand Prix disputés depuis 2001) quitte Alfa Romeo et annonce sa retraite sportive après 19 saisons dans la catégorie reine. Il aura couru plus de 340 Grands Prix, record dans la discipline[1]. Il s'agit de son deuxième départ après celui fin 2009 pour partir rouler en WRC.
Transferts :
- Valtteri Bottas quitte Mercedes-AMG Petronas et rejoint Alfa Romeo Racing[2] ;
- George Russell quitte Williams Racing et rejoint Mercedes-AMG Petronas[3].
Retours :
- Alex Albon, 38 GP entre 2019 et 2020, rejoint Williams Racing après une année comme pilote de réserve Red Bull et pilote de DTM.[4]
Duos de pilotes reconduits :
- Sergio Pérez et Max Verstappen chez Red Bull Racing ;
- Daniel Ricciardo et Lando Norris chez McLaren Racing ;
- Fernando Alonso et Esteban Ocon chez Alpine F1 Team ;
- Charles Leclerc et Carlos Sainz Jr. chez Scuderia Ferrari ;
- Pierre Gasly et Yuki Tsunoda chez Scuderia AlphaTauri ;
- Mick Schumacher et Nikita Mazepin chez Haas F1 Team ;
- Sebastian Vettel et Lance Stroll chez Aston Martin F1 Team.
Écuries
- Honda, motoriste de Red Bull Racing et de Scuderia AlphaTauri, se retire de la Formule 1 sept ans après son retour en 2015[5]. La propriété intellectuelle et technologie des moteurs est reprise par l'écurie Red Bull qui, à travers une nouvelle entité nommée Red Bull Powertrains, va développer ses propres unités de puissances à partir de 2023. Le motoriste japonais continuera à fournir en 2022 des moteurs aux deux écuries du giron de Red Bull. Cette année de transition permettra à l'écurie autrichienne d'intégrer la technologie de moteur au sein de son usine de Milton Keynes pour pouvoir concevoir et développer en autonomie ses moteurs à compter de 2023[6].
Évolution du règlement technique
Aérodynamique
Le but de cette nouvelle réglementation est de limiter les perturbations aérodynamiques générées par les monoplaces. Les différents éléments d'une monoplace telle que les ailerons avant et arrière utilisent les flux d'air pour augmenter l'appui global de la voiture, améliorant sa stabilité à haute vitesse.
Ce flux d'air perturbé ne permet pas à une monoplace poursuivante d'avoir un appui optimal, ce qui la déstabilise et engendre des pertes de temps par rapport à son concurrent, limitant de fait les dépassements en piste. En 2018, le responsable monoplace de la FIA Nikolas Tombazis estimait une perte d'environ 30 % de l'appui dans l'air sale[7]. Sont ainsi nées les notions d' « air propre » (un pilote roule sans voiture devant la sienne), et d'« air sale » (dans la trainée aérodynamique d'une monoplace), générant notamment une usure excessive des pneumatiques.
Le travail pour les monoplaces de 2022 a donc été porté sur la limitation des générations de perturbations aérodynamiques sur les différents éléments d'une monoplace. L'appui sera majoritairement produit par le fond plat avec un concept d'effet de sol et des ailerons simplifiés[8]. Des Formule 1 à effet de sol ont roulé en Grand Prix à la fin des années 1970, après son introduction par l'écurie Lotus (on parlait alors de Formules 1 à jupes), puis cet effet avait été banni dans les années 1980[9]. Ici, l'effet de sol est généré par « Tunnel à effet Venturi » sous le fond plat et sous les pontons de l'avant à l'arrière[10]. Les autres modifications notables de l'aspect des Formule 1, qui évolue donc considérablement, concernent l'aileron avant plus large, lequel doit être connecté directement au nez (c'est à dire sans laisser d'espace comme c'est le cas pour les monoplaces 2021), celui-ci étant plus effilé, les pontons plus arrondis avec absence des barge boards (les différents appendices aérodynamiques) et munis de larges ouvertures, des ailettes au-dessus des roues avant de 18 pouces, ou encore le nouvel aspect de l'aileron arrière[10]. Par ailleurs, la Formule 1 2022 est plus lourde : son poids maximum passe à 790 kg, ce qui, avec le pilote à son volant et le plein d'essence, la verra peser près d'une tonne, la monoplace ayant ainsi été alourdie de 100 kg par rapport à celle du début de l'ère hybride en 2014[11].
Ces évolutions devraient favoriser les duels en piste, avec des voitures pouvant se suivre de près sans perte significative de leur appui et permettre davantage de dépassement[10].
Moteur
Les spécifications du moteur V6 turbocompressé, en vigueur depuis la saison 2014, étaient prévues d'évoluer en 2022. Les différents groupes de travail avaient abouti à plusieurs mesures pour les nouveaux groupes propulseurs avec la disparition du système de récupération d'énergie MGU-H, l'augmentation du régime moteur de 15 000 à 18 000 tours par minute ou encore la suppression de la limite du débit d'essence maximum de 100 kg par heure [12],[13]. En outre, ces modifications avaient dans l'idée d'améliorer le bruit des moteurs, décrié depuis le passage d'un moteur V8 à V6[14].
En raison des incertitudes liées au départ de Honda (division qui sera acquise par Red Bull par la suite) ainsi que le contexte économique lié à la pandémie de Covid-19, la commission F1 approuve le le gel du développement des unités de puissances à partir de 2022[15]. Ce gel sera effectif jusqu'à l'arrivée de la prochaine règlementation moteur à l'horizon 2025-2026[16].
Composants standardisés
Dans une optique d'équité sportive et de limitation de coût, plusieurs composants des monoplaces seront standardisés . Ces composants sont classés en cinq catégories dont deux nouvelles : les composants imposés et open-source[17],[18].
Catégorie | Description | Conception / Fournisseur | Design | Exemple de composants |
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Listé | Pièce au design libre conçu par les écuries | Écurie | Libre | Jantes de roues |
Standard | Composant commun fournis à toutes les écuries | Fournisseur unique choisis par appel d'offre | Standardisé | Pompe à carburant, halo |
Imposé | Pièce au design réglementé conçu par les écuries | Écurie | Réglementé | Écrous de roue |
Transférable | Peut être vendu à d'autres écuries | Écurie | Libre | Embrayage, boite de vitesse |
Open-source | Composants aux donnés partagés entre toutes les écuries | Écurie | Libre | DRS |
Pneumatiques
La taille des jantes des pneumatiques passe d'un diamètre de 13 pouces à 18 pouces[19].
Pilotes et monoplaces
Le plateau évolue peu, puisque sept duos de pilotes sont reconduits par rapport à 2021. Le seul mouvement notable, après l'annonce de la retraite de Kimi Raïkkönen, concerne son remplacement par Valtteri Bottas chez Alfa Romeo, lequel laisse sa place à George Russelll chez Mercedes. Ce dernier libère le volant Williams repris par Alexander Albon qui effectue son retour en Formule 1.
Au 20 septembre 2021, il ne reste qu'un volant chez Alfa Romeo à prendre. Frédéric Vasseur dit avoir sur sa liste « cinq ou six noms » parmi lesquels le titulaire actuel Antonio Giovinazzi mais aussi le Chinois Guanyu Zhou et le Néerlandais Nyck de Vries[20].
Grands Prix de la saison 2022
Le Grand Prix automobile de Miami fera son apparition à partir de 2022. Il s'agit d'un circuit urbain dessiné autour du Hard Rock Stadium[39].
Le week-end du 18 septembre 2021, un calendrier provisoire est dévoilé aux différentes écuries par la Formula One Management. Celui-ci doit être validé par le conseil mondial de la FIA, si bien qu'il ne s'agit pour le moment que d'une ébauche et que de nombreuse modifications sont encore possibles[40].
Notes et références
Notes
- Pour les Grands Prix avec une séance de qualification sprint, la pole position sera attribuée au vainqueur de la qualification sprint du samedi.
Pour les Grands Prix classiques, la pole position reste attribuée au pilote ayant effectué le tour le plus rapide lors de la séance de qualification. - Un vote de fans, sur le site de la FOM, désigne à l'issue de chaque course depuis 2016 le « pilote du jour ».
Références
- Basile Davoine, « Kimi Räikkönen annonce sa retraite ! », sur fr.motorsport.com, (consulté le )
- Benjamin Vinel, « Officiel - Valtteri Bottas signe chez Alfa Romeo », sur fr.motorsport.com, (consulté le )
- Olivier Ferret, « Officiel : George Russell rejoindra Mercedes F1 en 2022 », sur motorsport.nextgen-auto.com, (consulté le )
- Julien Pereira, « Alex Albon, pilote estampillé Red Bull, de retour en Formule 1 chez Williams », sur eurosport.fr, (consulté le )
- Hugo Carretero, « Officiel : Honda annonce son retrait de la F1 », sur motorsinside.com, (consulté le )
- Luke Smith, « L'usine Honda fournira à Red Bull ses moteurs en 2022 », sur fr.motorsport.com, (consulté le )
- Valentin Khorounzhiy, « L'impact de l'air sale est 5 fois moindre avec les concepts F1 2021 », sur fr.motorsport.com, (consulté le )
- Nicolas Carpentier, « F1 2022 : les grandes tendances techniques - Page 2 de 4 », sur f1i.autojournal.fr, (consulté le )
- René Fagnan, « Rétro - Historique de l’effet de sol en Formule 1 », sur fr.motorsport.com, (consulté le )
- Basile Davoine, « La Formule 1 de 2022 se dévoile un peu plus », sur fr.motorsport.com, (consulté le )
- Pierre Van Vliet, « Des F1 toujours plus lourdes en 2022 », sur f1i.autojournal.fr, (consulté le )
- « Voici le nouveau moteur F1 pour 2021 », sur F1i.fr, (consulté le )
- Dorothée Julien, « Un V6 Turbo 1,6 L pour 2021 - France Racing », sur https://franceracing.fr/, (consulté le )
- « FORMULE 1. Le bruit de tondeuse des moteurs revu à la marge après 2020 », sur www.ledauphine.com (consulté le )
- Basile Davoine, « Les écuries approuvent le gel des moteurs F1 pour 2022 », sur fr.motorsport.com, (consulté le )
- Guillaume Alvarez, « F1 - Gel des moteurs en 2022, courses qualificatives dès 2021 », sur sportauto.fr, (consulté le )
- Vincent Lalanne-Sicaud, « F1 - Quels éléments vont être standardisés ? », sur sportauto.fr, (consulté le )
- (en) Jake Boxall-Legge, « Formula 1’s 2021 regulations: What will the cars look like in 2022? », sur autosport.com, (consulté le )
- « La F1 confirme le passage aux pneus de 18 pouces ! », sur F1i.fr, (consulté le )
- (en) Formula One Administration, « Binotto in favour of Alfa Romeo keeping Giovinazzi – but Vasseur tight-lipped on shortlist », sur formula1com, (consulté le )
- Patrick Angler, « Officiel : Lewis Hamilton signe un nouveau contrat de deux ans avec Mercedes | F1ACTU.COM », sur f1actu.com, (consulté le )
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- Julien Pereira, « FORMULE 1 - Valtteri Bottas quitte Mercedes pour Alfa Romeo dès 2022 », sur eurosport.fr, (consulté le )
- AFP, « F1 : Bottas a lancé le jeu des chaises musicales en partant chez Alfa Romeo », sur eurosport.fr, (consulté le )
- Esther Abitbol, « Un Grand Prix de F1 à Miami en 2022 », sur turbo.fr, (consulté le )
- Pierre van Vliet, « Calendrier F1 2022 : première ébauche », (consulté le )
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