Cassis (Bouches-du-Rhône)

Cassis [kasi] (Carcisis portus à l'époque romaine, Ier siècle av. J.-C.) est une commune du département des Bouches-du-Rhône et de la région administrative Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle est caractérisée par les falaises présentes sur son territoire et par les vins de Cassis (blanc, mais aussi rosé) produits dans la région. Le tourisme joue un rôle important dans l'économie de cette commune.

Pour les articles homonymes, voir Cassis.

Cassis

Le port de Cassis.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Marseille
Intercommunalité Métropole d'Aix-Marseille-Provence
Maire
Mandat
Danielle Milon
2020-2026
Code postal 13260
Code commune 13022
Démographie
Gentilé Cassidain, Cassidaine
Population
municipale
7 027 hab. (2018 )
Densité 262 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 13′ 00″ nord, 5° 32′ 20″ est
Altitude 199 m
Min. 0 m
Max. 398 m
Superficie 26,86 km2
Unité urbaine Cassis
(ville-centre)
Aire d'attraction Marseille - Aix-en-Provence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Ciotat
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Cassis
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Cassis
Géolocalisation sur la carte : France
Cassis
Géolocalisation sur la carte : France
Cassis
Liens
Site web http://www.cassis.fr

    La devise provençale de la commune attribuée à Frédéric Mistral est « Qu'a vist Paris, se noun a vist Cassis, pou dire : n'ai rèn vist », ce qui signifie « Qui a vu Paris, s'il n'a pas vu Cassis, peut dire : je n'ai rien vu »[1].

    Ses habitants sont appelés les Cassidains, du provençal cassiden, qui peut avoir une origine ligure[2].

    Géographie

    Localisation

    Accès

    Cassis se situe sur le pourtour méditerranéen, à environ 20 km à l'est de Marseille.

    Relief

    Le cap Canaille, situé entre Cassis et La Ciotat, culmine à 363 mètres. Il fait partie des falaises Soubeyranes qui joignent Cassis à La Ciotat. Sur les neuf km de côtes séparant ces deux villes, les falaises Soubeyranes en occupent plus de quatre et constituent les plus hautes de France. Elles trouvent leur point le plus haut (394 m) sur la commune de La Ciotat, ce qui les fait figurer aussi parmi les plus hautes falaises maritimes d'Europe. Le cap Canaille, site classé depuis 1989, a été intégré en 2012 au parc national des Calanques et offre un beau point de vue depuis la route des Crêtes reliant Cassis à La Ciotat. À l'ouest-sud-ouest du centre-ville et dans le même parc national se situe la calanque de Port-Miou, la seule du massif des Calanques à faire partie de la commune de Cassis. Au nord-est le mont Gibaou, le plus haut point de la commune, domine de ses 398 mètres le bois Marcouline et les vignobles de Cassis.

    Géologie

    Le sous-sol de Cassis appartient au crétacé. On trouve trois grands types de sols : des sols peu profonds et d’érosion, des sols rendziniformes et sols bruns peu profonds et des sols bruns développés sur colluvions.

    Entrée Cassis.

    Climat

    Située dans le Sud de la France, cette commune, proche de Marseille, dispose d’un climat méditerranéen. La commune est protégée du vent par la ceinture constituée des hauteurs environnantes. Les gelées sont exceptionnelles et il bénéficie d'une durée exceptionnelle d'ensoleillement, avec plus de 2800 heures de soleil par année, notamment grâce au mistral, qui souffle en moyenne 93 jours par an. Il y a en moyenne 525 mm de précipitations par an. Elles sont les plus faibles de France[3] et s'étalent sur 81 jours de pluie (dont 39 dépassant 2,5 mm), principalement en automne-hiver. La température moyenne est de 23 °C.

    Les pluies tombent principalement en hiver mais aussi en automne et au printemps. L’été est sec et la pluie très rare à inexistante. Malgré un climat généralement clément, des épisodes extrêmes sont enregistrés. Ainsi, le thermomètre a atteint -16,8 °C le 12 février 1956 et +40,6 °C le 26 juillet 1983. Le 19 septembre 2000 et le 1er décembre 2003 on a mesuré plus de 200 mm de pluie en 24 heures. Le 14 janvier 1987[4] et le 7 janvier 2009 on a mesuré plus de 10 cm de neige[5],[6].

    Statistiques 1981-2010 et records Station CASSIS (13) Alt: 212m 43° 13′ 18″ N, 5° 30′ 06″ E
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 4,7 4,5 6,3 8,5 12,2 15,7 18,1 18,4 15 12,4 8 5,4 10,8
    Température moyenne (°C) 8,2 8,5 10,8 13 16,9 20,8 23,5 23,6 19,6 16,2 11,5 8,8 15,2
    Température maximale moyenne (°C) 11,8 12,5 15,2 17,4 21,7 26 28,8 28,8 24,2 20 15,1 12,2 19,5
    Record de froid (°C)
    date du record
    −5
    25.2007
    −7,7
    11.2012
    −3,1
    02.2005
    0,7
    08.2021
    4
    07.2019
    8,7
    02.2006
    10,4
    17.2000
    11,4
    23.2007
    6,9
    25.2002
    2,3
    28.2012
    −3,1
    22.1999
    −5,1
    30.2005
    −7,7
    2012
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    19,9
    20.2007
    22,2
    12.2002
    23,7
    21.2002
    26,9
    26.2010
    32,4
    28.2006
    37,4
    28.2019
    37,5
    23.2003
    39,1
    01.2020
    33,9
    01.2019
    30,4
    02.1997
    22,9
    05.2004
    20,7
    16.2015
    39,1
    2020
    Précipitations (mm) 63,9 39,8 28,5 66,7 45 24 8,1 22,4 97,2 87,4 75,3 64,2 622,5
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 6,3 4,9 4,3 6,2 4,7 2,5 1,3 1,9 4,8 7 7,4 5,9 56,9
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 3,4 2,5 1,6 3,4 2,5 1,2 0,5 1,1 3,3 3,8 4,3 2,8 30,4
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 1,8 1,2 1 2,2 1,7 0,7 0,3 0,5 2,8 2,4 2,7 1,8 19
    Source : [MétéoFrance] « Fiche 13022003 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/05/2021 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Cassis est une commune urbaine[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cassis, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[10] et 12 837 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[11],[12].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].

    La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[15]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (39,6 %), forêts (29,3 %), zones urbanisées (17,8 %), cultures permanentes (10,4 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1 %), eaux maritimes (0,8 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].

    Toponymie

    La forme la plus ancienne est Tutelæ Charsitanæ, attestée dès le IIe siècle. Elle dérive ensuite en Carsicis (IVe siècle) et Castrum Cassitis (1323). Ces toponymes suggèrent un thème Car-s dérivé du pré-indoeuropéen *Kar notifiant pierre ou rocher, auquel a été ajouté la suffixe -ite[20]. La langue française a conservé la graphie provençale Cassis qui est identique dans la norme classique et la norme mistralienne.

    Les habitants de Cassis et de la région (par exemple, aussi à Marseille) ne prononcent pas le « s » final du nom de la ville, que ce soit en français ou en provençal ; localement, on dit que le fait de prononcer le « s » final aide à remarquer facilement ceux qui ne sont pas de la région.

    Le « s » final n'est pas prononcé dans la variante locale du provençal mais l’est par contre dans d’autres variants du provençal[21]. Cette prononciation du « s » final se retrouve dans la devise de la ville qui fait rimer Paris, Cassis et vist entre eux (prononciation en provençal « mistralien » : /pa.ʁis/, /ka.sis/ , /vis/).

    Histoire

    Les premiers témoignages

    Les premiers témoignages de l'occupation du site remontent à 500 ou 600 ans av. J.-C. Sur les hauteurs de la Couronne de Charlemagne, on a retrouvé les vestiges d'un habitat fortifié, l'oppidum du Baou Redoun, élevé par les Ligures qui vivaient de pêche, de chasse et d'agriculture. Des liens avec Massilia (Marseille), ville fondée par les Phocéens, laissent supposer qu'il aurait pu y avoir également une présence grecque à Cassis.

    Au temps des Romains

    À l'époque romaine, Cassis fait partie de l'itinéraire maritime de l'empereur Antonin le Pieux. Le port avance jusqu'à la place Baragnon. C'est déjà une petite bourgade, implantée principalement autour des plages de l'Arène et du Corton, vivant de la pêche, du corail et du commerce maritime avec l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, comme l'attestent plusieurs découvertes archéologiques.

    Du seigneur des Baux au roi René

    Du Ve au Xe siècle, les invasions barbares conduisent la population à se réfugier sur les hauteurs à l'intérieur du castrum une cité fortifiée, qui deviendra en 1223 possession de la seigneurie des Baux de Provence.

    Le , à Brantes, au pied du Ventoux, en présence de son épouse Alix des Baux, Odon de Villars fit donation à son neveu Philippe de Lévis des fiefs de Brantes, Plaisians et leurs dépendances, des seigneuries de Saint-Marcel, Roquefort, le Castellet, Cassis et Port-Miou, dépendantes de la baronnie d’Aubagne, ainsi que de La Fare-les-Oliviers et Éguilles. Son neveu, en contrepartie devait lui servir de caution vis-à-vis de Raymond de Turenne dans l’observation d’un accord passé entre le vicomte, lui et son épouse Alix. En cas de non-respect de la part d’Alix et d’Odon, ces derniers devraient payer 50 000 florins à Raymond de Turenne[22],[23].

    Au XVe siècle, Cassis est rattaché au comté de Provence, puis le Roi René transmet la Cité aux évêques de Marseille qui exerceront leurs droits jusqu'à la Révolution de 1789. Les armoiries de la ville, où figure une crosse épiscopale, témoignent de cette époque.

    L'expansion de la cité

    Le port de Cassis dominé par les falaises de calcaire rose.

    Au XVIIIe siècle, Cassis sort de ses remparts et se développe autour du port. Après la Restauration, de nouvelles activités se développent : sécheries de morues, confection de scourtins servant à la fabrication de l'huile d'olive, travail du corail, extension de la vigne, exploitation des carrières (ciment, chaux, pierre).

    La pierre de Cassis, exploitée dès l'Antiquité, contribue à la renommée de cette localité dans le monde. Les quais de grands ports de Méditerranée en sont bâtis (Alexandrie, Alger, Le Pirée, Marseille et Port-Saïd) ; mais ce matériau n'est pas présent, comme le prétend pourtant une légende persistante, dans le socle de la statue de la Liberté à New York, qui est en fait constitué de béton et de granit provenant du Connecticut[24].

    Au XXe siècle, ces activités disparaissent, relayées par le tourisme et par une viticulture toujours plus florissante (« vins de Cassis » fut l'une des trois premières appellations à être protégées par appellation d'origine contrôlée en 1936).

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    d'azur à la crosse d'or accompagnée de deux poissons affrontés d'argent posés en pal.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1971 Emmanuel Agostini[25] SFIO Médecin
    1971 1995 Gilbert Rastoin RPR Magistrat à la Cour des comptes
    1995 2008 Jean-Pierre Teisseire RPR puis UMP Fonctionnaire européen
    2008 En cours Danielle Milon-Vivanti[26] UMP puis LR Enseignante retraitée
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].

    En 2018, la commune comptait 7 027 habitants[Note 3], en diminution de 5,63 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,07 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 3001 8782 0651 8462 0502 0652 0932 0692 080
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1872 0381 9751 8061 8091 9071 8791 9741 956
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9721 9801 9902 1932 3542 4342 5282 7693 152
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    3 6114 8525 8316 3047 9678 0017 7667 7227 221
    2018 - - - - - - - -
    7 027--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Les fêtes de Noël

    En Provence, les fêtes de Noël ont toujours un éclat particulier. Cela est particulièrement vrai à Cassis où les traditions demeurent fortes et bien ancrées.

    Parmi les évènements de cette période :

    • la célébration de la Sainte-Barbe où le blé qui décorera la table de Noël est planté dans toutes les familles[évasif][31] qui se déroule pendant quatre jours au cœur du village historique, sur la place Baragnon. Ce marché permet aux visiteurs de remplir leur hotte de belles et bonnes choses, auprès des artisans et agriculteurs-producteurs de la région ;
    • le concert de Noël où sont interprétés les chants traditionnels ;
    • les crèches qui s'exposent dans les lieux publics - le jardin public, la mairie - et dans toutes les maisons[évasif] ;
    • la messe de minuit, point d’orgue et de recueillement de cette saison festive ;
    • la Pastorale Maurel, interprétée chaque année à Cassis depuis les années 1930. Cette pièce jouée et chantée en provençal raconte la « marche de l’étoile », le départ des provençaux vers Bethléem, après que l’ange Boufareu leur a annoncé « la bonne nouvelle » de la nativité.

    La fête des pêcheurs et de la mer (dernier week-end de juin)

    Les quais du port de pêche de Cassis.

    Deux journées entièrement consacrées à la pêche et à la mer. L’évènement majeur de cette fête est la bénédiction de Saint-Pierre en l’église Saint Michel[32] le dimanche matin. La messe est suivie du défilé des Prud’Hommes et de la bénédiction des bateaux en mer. Tout au long du week-end, de nombreuses animations liées à la mer se succèdent.

    La fête du vin de Cassis et des vendanges (début septembre)

    Cette fête qui se déroule chaque année en septembre, honore le vignoble cassidain selon un programme bien établi :

    • messe en provençal en l’église Saint-Michel ;
    • danse de la souche sur le parvis de l’église avec les groupes folkloriques locaux ;
    • départ de la Grande Cavalcade de la Saint-Éloi avec bénédiction des attelages ;
    • défilé des attelages et des groupes folkloriques de la région ;
    • dégustation et vente des vins de Cassis (AOC), organisée par les vignerons cassidains.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Jacques Barthélemy (1716-1795), natif de Cassis. Ecclésiastique, archéologue, littérateur et numismate, auteur du Voyage du jeune Anacharsis[33] et membre de l'Académie française.
    • Henri Crémieux, est un acteur et scénariste français décédé le 10 mai 1980 à Aubagne. L'acte officiel fut cependant rédigé à Cassis où sa dépouille avait été transportée.
    • Eric Gilli est l'inventeur du pansement étanche en immersion validé et utilisé par la Marine de combat[34],[35].
    • L'architecte Rudy Ricciotti y vit depuis 2010[36].

    Cassis et les peintres

    Vue du port de Cassis par Adolphe Monticelli (1884)
    National Museum of Western Art de Tokyo.

    Chaque année, l'association L'Art et la Manière[37] organise l'exposition Place aux Peintres depuis 1995. C'est une exposition intimiste en extérieur qui regroupe environ 35 artistes, peintres, sculpteurs de talent. Elle se déroule un dimanche par mois d’avril à octobre.

    Économie

    Viticole

    Vignoble de Cassis.
    AOC cassis blanc Domaine La Dona Tigana.

    Le cassis[38] est un vin d'appellation d'origine contrôlée, produit sur la commune. C'est la première AOC reconnue en Provence, en 1936 et l’un des plus anciens lieux de viticulture en France. La vigne existait déjà sur l’emplacement de Marseille et ses environs avant même le débarquement (vers 600 avant notre ère) des marins grecs (les Phocéens).

    Les premières traces écrites du vignoble de Cassis apparaissent au XIIe siècle. Le vignoble adopte le cépage muscatel et prend un nouvel essor vers 1520 avec la famille florentine des Albizzi. Au XVIe siècle, 200 hectares produisent 4 000 hectolitres de vins rouges et blancs. Un quart était composé du fameux muscat élaboré en vin liquoreux.

    Totalement anéanti par le phylloxéra, le vignoble fut réhabilité dès 1892 mais sans muscatel, incompatible aux porte-greffes utilisés. Il fut entièrement reconstitué sur l’initiative de Joseph Savon, négociant marseillais, suivi en cela, de son mas de Calendal, par le poète Émile Bodin. Les vins de Cassis produits sur le seul territoire de la commune ont été les premiers vins français à obtenir l'AOC le , en la prestigieuse compagnie du châteauneuf-du-pape et du sauternes. Cette appellation produisait un million de bouteilles par an sur un terroir d'un peu moins de 200 hectares, en 2007. Les blancs sont les produits phares de cette AOC.

    Culture locale et patrimoine

    L'église Saint-Michel.
    Entrée de la calanque de Port-Miou.

    Monuments et lieux touristiques

    • L'église Saint-Michel
    • La chapelle Notre-Dame-du-Bon-Voyage
    • Le port de Cassis
    • Le château de Cassis

    Patrimoine culturel

    • Le Musée d'art et traditions populaires (Musée Municipal Méditerranéen), archéologie, beaux arts, ethnographie, expositions, documentation et conférences.
    • La mairie de Cassis, hôtel particulier du début du XVIIe siècle.
    • La ville de Cassis comporte également un certain nombre de sites culturels[39].

    Patrimoine naturel

    À proximité immédiate :

    Institutions

    C'est en partie sur la commune de Cassis que se situe le camp de Carpiagne. Ce camp militaire de 1 500 hectares, au cœur du parc national des Calanques, est la base des légionnaires cavaliers du 1er Régiment étranger de cavalerie, la plus grande formation combattante des Bouches du Rhône.

    Galerie

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Devise de Cassis, sur le site de l'office de tourisme de la ville
    2. Philippe Blanchet, Petit dictionnaire des lieux-dits en Provence, Montfaucon, Librairie contemporaine, 2003, (ISBN 2-905405-22-8), p. 15
    3. (Météo France statistiques Marseille)
    4. La Provence : En janvier 1987, c'était l'apocalypse
    5. 4 Le Monde : Pics de froid en Europe : Marseille paralysée par la neige)
    6. Journal du Dimanche Marseille : neige et polémique
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Unité urbaine 2020 de Cassis », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    11. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    16. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    20. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1732.
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    25. Biographie du Dr Emmanuel Agostini
    26. Réélection de Mme Danielle Milon-Vivanti
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    31. « Le Marché de Noël provençal »
    32. l’Église Saint Michel
    33. Anacharsis au XVIIIe siècle
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    37. peindreacassis.com
    38. Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine
    39. sites culturels

    Voir aussi

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