Paul Guigou

Paul Camille Guigou, né le à Villars (Vaucluse), et mort à Paris 10e le [1], est un peintre français.

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Biographie

Paul Guigou naît en 1834 à Villars (Vaucluse) dans une famille aisée d’agriculteurs et de notaires. Il va au collège à Apt où ses qualités ne passent pas inaperçues de son professeur de dessin.

Paul Guigou est ensuite clerc de notaire à Marseille de 1854 à 1861. La peinture de Gustave Courbet, qu'il découvre à l'occasion de l'Exposition universelle de 1855, l'influence fortement pendant toute sa période marseillaise.

Il se forme aux Beaux-arts de Marseille, une des écoles les plus originales et les plus actives en France. Le directeur Émile Loubon, proche des peintres de l'École de Barbizon, stimule chez les élèves le goût du paysage et les incite à aller peindre « sur le motif »[2]. Loubon, lui donne accès aux salons qu'il organise dans le cadre de la Société des amis des arts de Marseille.

En 1863, à la mort de Loubon, Paul Guigou quitte définitivement Marseille pour Paris. Il habite au 44 rue de la Tour-d'Auvergne[3]. Il y fréquente le café Guerbois, lieu de réunion de nombreux futurs peintres impressionnistes. Il devient l'ami du peintre méridional Frédéric Bazille, d'Alfred Sisley et de Claude Monet. Cependant, ses peintures restent essentiellement des représentations d'une Haute-Provence calme et paisible qu'il retrouve chaque été. Ses paysages, très lumineux, il les met fréquemment en scène dans des panoramas tout en largeur qui donnent une part importante à un ciel bleu éclatant. Ces sujets de prédilection s'étendent des garrigues du Luberon aux bords de la Durance, du Plan-d'Orgon à Saint-Saturnin-lès-Apt, des collines d’Allauch à l’étang de Berre. Ses peintures sont régulièrement exposées de 1863 à 1870 au Salon de Paris.

Ayant quitté la capitale avant la guerre et la Commune, Paul Guigou y revient, engagé par la baronne de Rothschild comme professeur de dessin, poste qui devait enfin lui assurer un revenu stable. Il meurt subitement le des suites d'une congestion cérébrale. Après sa mort, son œuvre tombe dans l'oubli pendant près de trente ans ; c'est l'Exposition centennale de l'art français de 1900, organisée dans le cadre de l'Exposition universelle de 1900 à Paris, qui la fera redécouvrir. Au XXIe siècle, quelques expositions, notamment à Paris (musée Marmottan Monet 2004) et à Marseille (musée des Beaux-Arts 2005), permettent de le faire mieux connaître[4].

Ses toiles sont visibles, entre autres, en France au musée d'Orsay et au musée des beaux-arts de Marseille. L'exposition organisée à Paris en 2004 au musée Marmottan-Monet a réuni 118 de ses toiles, aquarelles et dessins.

Œuvre

Dates non documentées


Notes et références

  1. Archives de Paris, acte de décès n°8691, vue 15 / 31
  2. « La Lavandière », sur Musée d'Orsay (consulté le )
  3. Galerie Paul Prouté, catalogue 153, novembre 2017, p. 95.
  4. Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, André Alauzen & Laurent Noet, Éditions Jeanne Laffitte, 2006
  5. « Route de la Gineste », sur Musée d'Orsay (consulté le )
  6. « Paysage de Provence », sur Musée d'Orsay (consulté le )
  7. « Colline de Saint-Loup », sur Musée d'Orsay (consulté le )
  8. « Collines d'Allauch », sur POP Culture (consulté le )
  9. Sylvie Buisson, Paris-Marseille, Le Musée de Montparnasse, , 144 p., p. 104
  10. « Village de St Paul », sur Norton Simon Museum (consulté le )
  11. (en) « Rives de la Durance », sur Art Institut of Chicago (consulté le )
  12. André Alauzen di Genova, La Merveilleuse Provence des peintres, NAEF/Aubéron, , 287 p. (ISBN 2-908650-85-1), p. 275
  13. « Route près de Marseille », sur Catalogue Christie's (consulté le )
  14. « Autoportrait », sur Musée d'Orsay (consulté le )
  15. « Paysage provençal », sur Musée Fabre (consulté le )
  16. (en) « Martigues », sur Norton Simon Museum (consulté le )
  17. « Sud de la France », sur Norton Simon Museum (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Armand Dayot, « Paul Guigou », L'Art et les Artistes, , p. 268 lire en ligne sur Gallica.
  • Claude Jeanne Bonnici, Paul Guigou, Edisud, 1989.
  • André Alauzen di Genova, La Merveilleuse Provence des peintres, Aubéron, NAEF, 2001.
  • Paul Guigou (1834-1871), Éditions Jeanne Laffitte, 2004

Liens externes

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