Boris Berezovsky (homme d'affaires)

Boris Abramovitch Berezovsky (en russe : Бори́с Абра́мович Березо́вский) est un homme d'affaires et homme politique russe, né à Moscou le et mort le à Ascot dans le Berkshire[1].

Pour les articles homonymes, voir Boris Berezovsky (pianiste) et Berezovsky.

Cultivant des relations avec tous les milieux, dont celui du crime organisé, il tire profit de la libéralisation post-communiste et de ses entrées dans le cercle intime de Boris Eltsine pour devenir l'un des plus influents oligarques de Russie.

En 1997, alors qu'il est au sommet de sa puissance et que le magazine Forbes estime sa fortune à trois milliards de dollars américains, il contribue à l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine.

Poursuivi pour fraude et évasion fiscale par la justice russe et pour blanchiment d'argent par la justice brésilienne, il vit en exil à Londres sous le nom de Platon Elenine, jusqu'à sa mort dans un suicide apparent en 2013.

Débuts en affaires

Né dans une famille juive de Moscou[2], Berezovsky étudie la sylviculture et les mathématiques appliquées, reçoit un doctorat en mathématiques en 1983 et devient membre associé de l'Académie des sciences de Russie en 1991.

Berezovsky débute dans le monde des affaires en 1989, au moment de la perestroïka, en achetant et revendant des automobiles (principalement des Lada) de l'entreprise d'État AvtoVAZ. Officiellement, Berezovsky avait le titre d'expert en management dans cette société.

En 1992, il devient le président d'une nouvelle compagnie, LogoVAZ, distributeur exclusif d'AvtoVAZ.

Sous son égide, la société réalise de fausses exportations et vend sur place, à perte, alors que l'inflation est alors à 2 000 % par an : il amasse ainsi rapidement près de 250 millions de dollars. Il revend peu après les actions de LogoVAZ à une société suisse, et monte plusieurs compagnies financières, dont les filiales sont basées aux îles Caïmans (paradis fiscal). Durant la période d'anomie du début des années 1990 en Russie, Berezovsky, comme de nombreux hommes d'affaires, est la cible du racket de groupes de la mafia russe.[réf. nécessaire]

Impliqué dans des guerres de gangs, il échappe à plusieurs tentatives d'assassinat. Un soir d’été, en 1993, son showroom de Leninski prospekt est pris d’assaut par un groupe mafieux, sa garde tchétchène réplique à la kalachnikov[3]. Lors d'une attaque à la bombe en 1994, son chauffeur est décapité[4],[5].

Au cœur du pouvoir

Pendant la présidence de Boris Eltsine, Berezovsky est l'un des hommes d'affaires qui parviennent à avoir accès au président. Il utilise son réseau politique pour acquérir des parts dans plusieurs entreprises d'État privatisées, dont AutoVAZ, la compagnie aérienne Aeroflot, et des entreprises de matières premières, en ne payant qu'une fraction de leur valeur réelle et en se servant d'une banque pour financer ses opérations. Ces opérations sont critiquées aujourd'hui, par les analystes économiques étrangers comme par le pouvoir russe, comme un pillage systématique des biens de l'État, par sociétés-écrans interposées.[réf. nécessaire]

Berezovsky devient ainsi le principal actionnaire (à 49 %) de la chaîne de télévision ORT, la plus regardée en Russie, et propriétaire du quotidien Nezavissimaïa Gazeta[6],[7]. Les médias que contrôle Berezovsky assurent un soutien essentiel à Boris Eltsine lors de sa réélection en 1996, ainsi que le groupe des sept banquiers, dont il fait partie. Durant ces années, Berezovsky est l'un des principaux partisans de la libéralisation politique et économique en Russie. Il fait partie du « clan Eltsine », avec la fille du président, Tatiana Diatchenko, et le chef de l'administration présidentielle, Alexandre Volochine. En 1998, Berezovsky favorise l'accession au poste de premier ministre de Sergueï Kirienko.

Devenu l'un des personnages les plus impopulaires de la politique russe lors du krach financier qui suivit, Berezovsky expliqua son impopularité au journal Le Figaro, alors qu'il passait ses vacances dans sa propriété sur la Côte d'Azur, par l'antisémitisme des Russes[8].

Il s'est vanté d'avoir fait destituer deux Premiers ministres (Ievgueni Primakov, qui avait décidé de centrer son action contre les oligarques, en 1998, et Sergueï Stepachine).

Berezovsky s'implique en politique en investissant dans les médias, en finançant des candidats libéraux, en prononçant des déclarations politiques et aussi en recherchant des fonctions. Il est le numéro deux du Conseil national de sécurité en 1996-1997, puis secrétaire général de la CEI (Communauté des États indépendants) de mai 1998 à mars 1999. À chaque fois, il est limogé par Boris Eltsine.

Berezovsky est membre de la garde rapprochée du président, un groupe appelé « la Famille ». Il est aussi un ami de Tatiana Eltsina, la fille du président. De par sa position, il aide au lancement de la carrière gouvernementale de Vladimir Poutine, ancien directeur du FSB (services de renseignements) méconnu du public, jusqu'au poste de Premier ministre en août, au moment du déclenchement de la Seconde guerre de Tchétchénie[9]. Berezovsky permet à Poutine d'entrer dans « la Famille » et finance aussi le parti Unité (en) qui devient le soutien parlementaire du président Poutine[9].

En décembre 1999, il se fait élire député de la Douma dans une circonscription de Karatchaïévo-Tcherkessie, une république du Caucase du Nord[10],[11],[12].

La guerre en Tchétchénie

Les relations de Berezovsky avec la mafia tchétchène à Moscou ont fréquemment été évoquées par ses adversaires. On l'a accusé de profiter de trafics d'armes et d'être impliqué dans des projets liés à la première guerre de Tchétchénie, parmi lesquels un oléoduc transportant le pétrole de la mer Caspienne, qui devait traverser initialement le territoire tchétchène.

Berezovsky était impliqué dans le commerce du kidnapping dans la Tchétchénie d'après-première guerre, notamment quand il occupait le poste du secrétaire adjoint du Conseil de sécurité de Russie. Il se rend complice dans des paiements de rançons, voire organise, en amont, certains rapts[13],[14],[15].

Berezovsky lui-même a admis avoir été en contact avec Chamil Bassaïev, chef de la branche islamiste des indépendantistes tchétchènes, et n'a pas caché lui avoir donné 1 million de dollars, « pour amorcer la reconstruction de la Tchétchénie »[16].

Le président indépendantiste tchétchène Aslan Maskhadov estimait que Berezovsky était seulement un acteur parmi d'autres dans les cercles du pouvoir russe à avoir « planifié » la reprise de la guerre en 1999, et non pas le plus important d'entre eux[17].

Berezovsky prend position contre Vladimir Poutine notamment au sujet de la guerre en Tchétchénie et des libertés[18]. Il se déclare catégoriquement hostile à l'indépendance de la Tchétchénie mais favorable à lui accorder une « autonomie politique et culturelle » et dénonce, avec quelques autres détracteurs de Poutine, le « génocide » du peuple tchétchène par l'armée russe[19],[20].

La disgrâce

Berezovsky espérait sans doute pouvoir disposer auprès du nouvel homme fort de la même influence dont il usait auprès de Boris Eltsine. Ce dernier démissionne cependant à la surprise générale le 31 décembre 1999, et Vladimir Poutine est élu président de la Fédération de Russie en mars 2000.

Poutine doit diriger le pays dans un contexte complexe où les oligarques, lors de la phase de privatisation des entreprises publiques, ont acquis beaucoup d'argent et d'influence, notamment par l'achat indu de ressources et rentes pétrolières[21] et parfois de collusion avec la mafia russe, en usant de la corruption et souvent en évitant de payer les taxes ou impôts dus.

S'ouvre alors une période considérée par les uns comme une période de lutte contre la corruption, pour d'autres comme une utilisation politiquement populiste du souhait de la population de voir la corruption disparaître, et par d'autres (les oligarques notamment) comme une « chasse aux riches »[22] ; Poutine fait alors ouvrir des enquêtes policières et fiscales sur les affaires de plusieurs milliardaires aux récentes fortunes suspectes[23], dont Mikhaïl Khodorkovski et Kakha Bendoukidze (qui s'expatriera en Géorgie en 2004, en prenant la nationalité géorgienne, soutenu et admiré par Berezovsky[24]). Berezovsky est lui-même une des cibles du nouveau gouvernement russe et de la justice russe qui l'accuse de fraude à grande échelle, notamment dans l'affaire de la privatisation controversée de la compagnie aérienne russe Aeroflot, et de corruption politique.

Après avoir démissionné de son mandat de député en juillet 2000, il s'exile à Londres en octobre 2001, où il habite en alternance avec sa propriété du cap d'Antibes sur la Côte d'Azur. Sous la pression du gouvernement russe, il vend plusieurs de ses holdings. Début 2002, Berezovsky est dépossédé de ses parts dans la chaîne de télévision ORT et, en mai, le Kremlin prend le contrôle de son autre chaîne, TV6.

En novembre 2007, Berezovsky est condamné par contumace à 6 ans de prison pour des détournements de fonds dans l'entreprise Aeroflot à hauteur de 214 millions de roubles (6 millions de dollars)[25].

Meurtre de Paul Klebnikov

Le journaliste américain Paul Klebnikov du magazine Forbes a écrit plusieurs articles sur les supposées activités criminelles de Berezovsky. Un procès pour libellé diffamatoire concernant un article publié en 1996 força Forbes à retirer les allégations contenues dans l'article et l'estimation de sa fortune dut passer de 3 à 1 milliard de dollars. Paul Klebnikov publie un livre "Le Parrain du Kremlin : Berezovsky et le pillage de la Russie" dans lequel il présente le milliardaire comme un véritable parrain mafieux ayant contribué au pillage de la Russie.

Le 9 juillet 2004, alors qu'il quittait les bureaux russes du magazine Forbes tard dans la nuit, Klebnikov est assassiné dans une rue de Moscou par des inconnus. Ces derniers lui tirent dessus à partir d'une voiture roulant lentement. Klebnikov est gravement blessé par quatre balles et meurt à l'hôpital[26],[27].

L'oligarque en fuite, poursuivi par les justices russe, brésilienne et française

De son exil londonien, Berezovsky essaie de s'immiscer dans la politique russe et critique vivement le pouvoir de Vladimir Poutine. Il l'accuse notamment d'être impliqué, en tant qu'ancien chef du FSB, dans les trois explosions d'immeubles de 1999 (300 morts à Moscou et à Vologondsk) qui ont contribué à déclencher la Seconde guerre de Tchétchénie qui elle-même a permis à Poutine de devenir suffisamment populaire pour accéder à la Présidence. Il dénonce également l'escalade autoritaire du régime, prétend que Poutine a pour projet d'instaurer un pouvoir dictatorial et qu'il pourrait préparer un coup d'État au terme de son dernier mandat, pour pouvoir rester en place alors que la Constitution russe prévoit qu'il doit se retirer.

En 2002, il fonde un nouveau parti politique, Russie libérale, pour s'opposer à Poutine lors des élections législatives en décembre de la même année, tout en soutenant financièrement le Parti communiste. La principale figure en Russie du nouveau parti, le député Sergueï Iouchenkov, est assassinée en avril 2003 et Berezovsky est exclu de son parti peu après. La même année, il demande officiellement l'asile politique au Royaume-Uni, tandis que Moscou demandait son extradition par un mandat d'arrêt international pour fraude, blanchiment d'argent et appel au renversement par la force du pouvoir constitutionnel.

À Londres, Berezovsky se rapproche d'un émissaire des séparatistes tchétchènes Akhmed Zakaïev, lui aussi faisant l'objet d'un mandat d'arrêt russe pour création de bandes armées, de 302 meurtres et de nombreux enlèvements, ainsi qu'avec un transfuge agent des services secrets russes Alexandre Litvinenko à qui il donne logement et emploi. Litvinenko ingéra fin 2006 une dose mortelle de polonium 210 dans des circonstances encore non élucidées. Les milieux proches du président Poutine dénoncent l'implication de Berezovsky dans ce meurtre, utilisant la mort de Litvinenko dans sa croisade médiatique contre Poutine.

En 2004, Berezovsky finance la Révolution orange en Ukraine[28].

En janvier 2006, Berezovsky déclarait à l'AFP que « toute action violente de la part de l'opposition est aujourd'hui justifiée, y compris une prise de pouvoir par la force, sur laquelle justement je travaille ».

Le 13 avril 2006 le journal britannique The Guardian publie une interview de Boris Berezovsky dans laquelle celui-ci appelle à nouveau à un renversement par la force du gouvernement russe[29].

L'affaire Alexandre Litvinenko le replace au centre de l'actualité. L'ancien agent du FSB Andreï Lougovoï (suspect pour la Grande-Bretagne du meurtre d'Alexandre Litvinenko) accuse publiquement Berezovsky d'avoir obtenu son exil en Grande-Bretagne en échange de la transmission au MI6 de documents russes secret d'État, qu'il aurait conservés du temps où il était numéro deux du Conseil national de sécurité en 1996-1997, sous la présidence de Boris Eltsine. Andreï Lougovoï a également déclaré qu'il considère Berezovsky comme ayant été impliqué dans le meurtre de Alexandre Litvinenko, dont les commanditaires seraient le MI6 ou les terroristes tchétchènes (les motifs seraient politiques, dans le but d'affaiblir la Russie), ou Berezovsky lui-même (dans le but supposé d'échapper à l'extradition réclamée par la Russie). Il est aussi possible que Litvinenko ait été victime de l'aide apportée à Berezovsky étant en opposition avec Vladimir Poutine[30].

Boris Berezovsky est recherché par l'administration russe pour abus de biens sociaux et détournement de fonds en rapport avec ses sociétés LogoVAZ et Andava. Cette dernière, immatriculée en Suisse à Lausanne, avait « collecté » les revenus des antennes d’Aeroflot dans le monde en ponctionnant au passage d’importantes commissions. De nos jours, Boris Berezovsky jouit en Russie d’une mauvaise réputation et les crimes et escroqueries qui lui sont imputés ont fait l'objet de livres, comme Godfather of the Kremlin: Boris Berezovsky and the looting of Russia[31], écrit par le journaliste américain Paul Klebnikov, rédacteur en chef de la version russe de Forbes, assassiné en 2004.

Berezovsky est aussi suspecté d’avoir financé les groupes tchétchènes, en contact avec Chamil Bassaïev.

En juillet 2007, la justice brésilienne a émis un mandat d'arrêt pour blanchiment d'argent contre l'homme d'affaires russe Boris Berezovsky réfugié en Grande-Bretagne. C'est le deuxième mandat d'arrêt après celui de la Russie. C'est après cette affaire que Boris Berezovsky se présenta comme un opposant au Kremlin, laissant certains analystes supposer que c'était un moyen pour lui, sous couvert de rhétorique démocratique, d'essayer de se soustraire aux justices brésilienne et russe.

En 2011, après plus de 10 ans d'enquête, il est finalement mis en examen pour avoir, selon le parquet, blanchi d'énormes sommes d'argent en ayant acheté trois propriétés de luxe sur le Cap d'Antibes. Le clocher de la Garoupe aurait ainsi été payé le 31 juillet 1997, 13 millions d'euros à Mme Francis Bouygues, ce que Boris Berezovsky niera, mais une note de police de 1999 et un rapport des impôts ont confirmé que cette propriété a effectivement été acquise par l'oligarque, via un montage financier complexe, avec des liquidités ayant transité par des banques luxembourgeoises et suisses. Le procureur chargé de l'affaire a requis début 2013 son renvoi devant un tribunal correctionnel.

En 2005, des perquisitions faites à la Garoupe ont aussi mis l'Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) sur la piste d'un autre oligarque, Roman Abramovitch qui aurait apporté une caution bancaire pour une partie des fonds, par sa société Sibneft (selon Berezovsky, Abramovitch n'apparaissait plus dans le capital de Sibneft car trop exposé politiquement mais continuait à en percevoir une rente, et le produit de la cession d'actions, ce que nie Abramovitch). La justice a saisi une partie des biens et des fonds de l'oligarque (pour l'équivalent de plus de 74 millions €)[32].

En septembre 2012, Boris Berezovsky se dit "derrière" la prière punk anti-Poutine chantée par les Pussy Riot dans une cathédrale de Moscou, selon une émission de la télévision publique russe[33].

En novembre 2012[34],[35], il « demande pardon » à Vladimir Poutine dans une lettre et annonce son intention de retourner en Russie[36]. L'existence de cette lettre serait douteuse selon un ami de Berezovsky[37].

Procès contre Abramovitch

En 2012, Berezovsky accuse l'oligarche russe Roman Abramovitch devant la Haute Cour de justice anglaise de l’avoir contraint, sous la menace d’en être purement et simplement dépouillé, à lui vendre à bas prix – 1,3 milliard de dollars – ses parts de la société pétrolière Sibneft, pour les revendre ensuite 13,1 milliards de dollars, soit dix fois plus, à l’État russe. Il demande 4,7 milliards de dollars à Abramovitch[38],[39].

Le procès, présidé par la juge Elizabeth Gloster, est particulièrement médiatique et se solde par la défaite de Berezovsky en août 2012[40],[41]. Berezovsky est décrit dans le jugement comme un témoin peu fiable qui « considère la vérité comme un concept transitoire et flexible »[39]. Berezovsky se dit « ébahi » par le jugement et accuse la juge Glouster d'avoir « réécrit l'histoire russe »[42]. Le procès coûte plus de 35 millions de dollars en frais légaux[43].

Après cet échec judiciaire, Berezovsky est considéré comme dépressif. Il peine à payer les frais liés à son procès. Son ancienne maîtresse Elena Gorbounova lui réclame des millions de livres sterling après la vente d'une propriété dans le Surrey. Il est aussi contraint de vendre une peinture d'Andy Warhol[9].

Mort

Le , le corps de Berezovsky est retrouvé mort par son garde du corps, dans la salle de bain de sa maison du Berkshire au Royaume-Uni[1]. Les enquêteurs dépêchés sur place découvrent autour de son cou un morceau d'écharpe accroché au montant de la douche[44]. L'autopsie du corps révèle que l'oligarque est probablement mort par pendaison[45],[46].

La thèse du suicide est retenue : son assistant Michael Cotlick affirme qu'il était financièrement en difficulté depuis la mort de son associé Badri Patarkatsishvili et qu'il était déprimé depuis qu'il avait perdu six mois plus tôt son procès contre son rival Roman Abramovitch. De plus, il avait déclaré la veille à un journaliste de Forbes qu'il avait réalisé que sa vie n'avait « plus de sens »[47].

Postérité littéraire et cinématographique

  • Le film Un nouveau Russe (en russe Олигарх), réalisé en 2002 par le cinéaste russe Pavel Lounguine, est inspiré de la vie de Boris Berezovsky.
  • Dans son roman La Vengeance du Kremlin (2013), l'écrivain Gérard de Villiers suppose que c'est Vladimir Poutine qui a donné l'ordre à ses services secrets d'assassiner Boris Berezovsky par empoisonnement (utilisation de fluorure de sodium), d'une manière telle que la mort puisse raisonnablement apparaître comme étant un suicide. L'auteur imagine que la motivation du président russe tient à une froide vengeance, visant à supprimer le seul oligarque qui avait osé défier son autorité.

Références

  1. (en) « Boris Berezovsky », sur telegraph.co.uk, (consulté le )
  2. « L'homme d'affaires russe Boris Berezovsky retrouvé mort », sur Le Monde,
  3. « La chute de Berezowsky », sur Paris Match,
  4. « Le dissident russe Boris Berezovski serait mort par pendaison », sur France 24,
  5. « Mort de Boris Berezovski : ouverture d'une enquête judiciaire », sur Le Monde,
  6. (en) Ian Jeffries, The New Russia : : A Handbook of Economic and Political Developments, Routledge, , 656 p. (ISBN 978-1-136-87065-1, lire en ligne), p. 552
  7. (en) Duncan Gardham, « Profile: Boris Berezovsky », The Daily Telegraph, (lire en ligne)
  8. Entretien donné au Figaro en décembre 1999.
  9. (en) « Obituary: Boris Berezovsky », BBC News,
  10. (en) Boris Volodarsky, The KGB's Poison Factory, Frontline Books, , 288 p. (ISBN 978-1-84832-542-5, présentation en ligne), p. 80
  11. (en)Celestine Bolhlen, « A Consummate Insider Leaps Far From Moscow », NOV. 21, 1999 The New York Times
  12. (en) Alan Cowell, The Terminal Spy, Random House, , 448 p. (ISBN 978-1-4070-3834-6, présentation en ligne), p. 115
  13. Aude Merlin, « Après-guerre en Tchétchénie. Les spoilers à l'assaut de l'État tchétchène en formation (1996-1999) », L'adieu aux armes ? Parcours d'anciens combattants, Paris, KARTHALA, 2010, p. 349 : « [...] l'industrie des prises d'otages n'échappe pas à certains proches du Kremlin prompts à s'impliquer dans les versements de rançon, comme, en amont, dans l'organisation de certains kidnappings. Le nom de B. Berezovski revient à plusieurs reprises dans les règlements de rançons ».
  14. (ru) Валерий Татаринцев, « О Чечне начистоту », sur Нижегородская правда, (consulté le ).
  15. (ru) Валерия Дикарева et Анна Данилова, « Сергей Степашин: Я сказал охране – стреляйте мне в затылок сразу », sur Православие и мир, (consulté le ).
  16. (ru) Павел Хлебников, « Договор с дьяволом: что связывало Бориса Березовского и лидеров чеченских боевиков », sur Forbes, (consulté le ).
  17. (en) Thomas de Waal, « An interview with Chechen president Aslan Maskhadov by IWPR », sur Prague Watchdog, (consulté le ).
  18. « L'oligarque Boris Berezovsky est mort », sur BBC News Afrique, (consulté le ).
  19. (de) Nathan Gardels, « "Moskau sollte Truppen aus Tschetschenien abziehen" », sur Die Welt, (consulté le ).
  20. (ru) « Фильмы о войне в Чечне посмотрят члены парламентов Великобритании, Франции и Германии », sur Грани.Ру, (consulté le ).
  21. Wolosky, Lee S (2000), 18 Putin's Plutocrat Problem ; 79 Foreign Aff. (extrait)
  22. A Åslund (2006), The Hunt for Russia's Riches ; Foreign policy, Washington: Jan/Feb 2006., Iss. 152; pg. 42, 7pp ; Carnegie Endowment for International Peace Jan/Feb 2006
  23. MI Goldman (2004), Putin and the Oligarchs ; Foreign Aff., HeinOnline
  24. Boris Berezovsky dit à ce moment de Bendoukidze qu'il n'appartient pas au cercle d'amis de Poutine et qu'il a compris plus avant tout le monde que tout allait être éloigné de lui… « Bendoukidze est loin d'avoir épuisé son potentiel, mais les autorités russes n'ont pas alors besoin de ces gens talentueux », in Alexander Shvarev, « He Is Not Sure about the Russian Authorities » (en russe), Vremya Novostey, nº 94, 2 juin 2004 (lien vers l'article)
  25. (en) « Moscow court convicts Berezovsky », BBC News,
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  27. (en) « Who Killed Paul Klebnikov? », sur Forbes,
  28. « Après avoir soutenu la “révolution orange”, Berezovski veut être remboursé », Le Monde, 3 septembre 2007.
  29. (en) « 'I am plotting a new Russian revolution' », The Guardian, 13 avril 2007.
  30. Jean-Pierre Langellier, « Boris Berezovski accuse un ancien du KGB d'avoir tué Litvinenko », 06.02.2007 Le Monde
  31. New York: Harcourt, 2000. Publié en français sous le titre Parrain du Kremlin - Boris Berezovski et le pillage de la Russie, Paris, Robert Laffont, 2001 (traduit par Pierre Lorrain).
  32. Journal La Provence, Cap d'Antibes : les investissements opaques d'un oligarque russe ; Le parquet de Marseille requiert le renvoi en correctionnelle de Boris Berezovski ; 2013-01-30 ; lien vers l'article, consulté 2013-02-03
  33. (en) « Berezovski "derrière" les Pussy Riot ? », sur Europe 1,
  34. https://fr.news.yahoo.com/berezovski-lex-oligarque-retrouv%C3%A9-mort-%C3%A0-londres-bien-092042316.html
  35. « Le russe Boris Berezovski est mort », Europe 1, 23 mars 2013
  36. Marie Jégo, « L'homme d'affaires russe Boris Berezovsky retrouvé mort », Le Monde, 23 mars 2013
  37. «Décès inexpliqué» de l'oligarque russe Boris Berezovsky, 23 mars 2013 Libération
  38. « Berezovski/vs/Abramovitch : règlement de comptes à la russe », sur Marianne,
  39. (en) « Roman Abramovich wins court battle against Berezovsky », BBC News,
  40. (en) « Roman Abramovich wins court battle against Berezovsky », BBC News,
  41. « Boris Berezovski débouté à Londres, arène pour oligarques russes », sur Le Monde,
  42. (en) « A Londres, Berezovski perd sèchement son procès contre Abramovitch », sur 20minutes, 31 août 2012.
  43. (en) « Boris Berezovsky agrees to pay Roman Abramovich £35m in legal fees », sur The Guardian,
  44. Tania Rakhmanova, Au cœur du pouvoir russe : Enquête sur l'empire Poutine, La Découverte, , p. 104.
  45. (en) « Boris Berezovsky postmortem identifies hanging as cause of death », sur The Guardian,
  46. « Boris Berezovski : l'autopsie révèle une mort probable par pendaison », sur Le Monde
  47. Marc Roche, Berezovski : une mort encore inexpliquée, mais rien de suspect, Le Monde, 24 mars 2013

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