Seconde guerre de Tchétchénie

La seconde guerre de Tchétchénie[alpha 1] (ou deuxième guerre de Tchétchénie) est un conflit armé qui opposa l'armée fédérale russe aux indépendantistes tchétchènes du au , jour de la prise de Grozny, la capitale de la république, par les troupes russes. Cependant, des opérations de contre-insurrection perdurent jusqu'au [15] et des combats ont encore lieu dans la région[alpha 2].

Pour les articles homonymes, voir Guerres en Tchétchénie.

Seconde guerre de Tchétchénie
Carte de la Tchétchénie et des autres régions du Caucase.
Informations générales
Date août 1999 – avril 2009
(9 ans et 8 mois)
Lieu Tchétchénie, Daghestan
Issue

Victoire russe

Belligérants
Fédération de Russie
Loyalistes tchétchènes
République tchétchène d'Itchkérie
Émirat du Caucase
Moudjahidines
Loups Gris[1],[2]
Commandants
Vladimir Poutine
Victor Kazantsev
Gennadi Trochev[3]
Vladimir Chamanov
Alexandre Baranov[4]
Sergueï Makarov
Valentin Korabelnikov
Anatoli Kvachnine
Vladimir Moltenskoï
Iouri Boudanov
Yuriy Torchin
Akhmad Kadyrov
Ramzan Kadyrov
Djabrail Iamadaev
Soulim Iamadaev
Ruslan Iamadaev
Said-Magomed Kakiev
Aslan Maskhadov
Abdoul-Khalim
Rouslan Guélaev
Chamil Bassaïev
Salman Radouïev
Dokou Oumarov
Aslambek Vadalov
Ilyas Gorchkhanov
Akhmed Yevloyev
Rasul Makacharipov
Rappani Khalilov
Ilgas Malachiyev
Muslim Atayev
Alan Digorsky
Ibn al-Khattab
Abu al-Walid
Abu Hafs
Muhannad
Forces en présence
140 000 hommes[5],[6]22 000 hommes
Pertes
4 700 militaires tués selon le gouvernement russe[7]

12 000 militaires tués selon l'association des mères de soldats russes[8]
13 000 tués[7]

La guerre se solda par l'« extermination partielle »[18] du peuple tchétchène et par la réinsertion de la Tchétchénie dans la fédération de Russie. Il s'agit du conflit le plus violent qu'aient connu l'Europe[19] et l'ex-URSS[20] depuis la Seconde Guerre mondiale, certains commentateurs allant même jusqu'à parler de « génocide »[21],[22],[23],[24],[25].

Contexte

Combattants tchétchènes priant à l'extérieur du palais présidentiel de Grozny pendant le premier conflit tchétchène en décembre 1994.

Le premier conflit qui embrasa la petite république de Tchétchénie, située dans le Caucase du Nord russe, s'acheva en août 1996. Aslan Maskhadov, chef d'État-major tchétchène, et Alexandre Lebed, secrétaire du Conseil de sécurité russe, signèrent les accords de Khassaviourt, qui ne prévoyaient cependant aucune indépendance formelle immédiate pour la Tchétchénie. En janvier 1997, s'y déroula l'élection présidentielle dont Maskhadov sortit vainqueur avec 59 % des voix. Le 12 mai 1997, il signa avec le président russe Boris Eltsine un traité de paix qui prévoyait d'établir « de solides relations égales et mutuellement bénéfiques »[26] entre la fédération de Russie et la république tchétchène d'Itchkérie et mettait fin à « 400 ans »[27] de conflit russo-tchétchène en ouvrant une « ère de paix »[28] entre les deux entités.

Mais Maskhadov n'arriva pas à maîtriser ses chefs de guerre qui rêvaient d'un Caucase islamique destiné à regrouper toutes les républiques voisines, à l'image de l'ancienne Ciscaucasie démantelée au XIXe siècle lors de la guerre du Caucase.

Les éléments les plus radicaux, dirigés par les chefs de guerre Chamil Bassaïev et Khattab firent, le 7 août 1999, une incursion au Daghestan, une république du Caucase russe voisine de la Tchétchénie, sous prétexte de porter secours aux rebelles islamistes locaux pilonnés dans leurs fiefs par les forces fédérales russes[29],[30].

Du 31 août au 16 septembre 1999, survinrent cinq explosions en Russie, trois à Moscou et deux autres en province, entraînant la mort de plus de 300 personnes[31],[32]. EIles furent attribuées par les autorités russes aux indépendantistes tchétchènes, ces derniers y voyant une manipulation[33].

Déroulement de la guerre

BTR-80 russe mis hors de combat après une embuscade en mars 2000.

Pour rétablir le contrôle russe sur la Tchétchénie, l'armée russe intervint dans la république séparatiste avec 140 000 hommes[5],[6] le . La seconde guerre (officiellement appelée « opération anti-terroriste ») commençait. Ayant rapidement rétabli le contrôle du nord de la république (les plaines au nord de la rivière Terek), l'opération russe dans le sud montagneux se solda par un lent succès après des combats acharnés. Le bilan fut plus meurtrier que lors du premier conflit. Le 21 octobre, des missiles russes attaquèrent pour la première fois le centre de Grozny, notamment le marché et la maternité de la ville, tuant sur le coup jusqu'à 120 personnes et en blessant jusqu'à 500[34],[35]. Considéré par certains défenseurs des droits de l'homme comme « crime contre l'humanité »[36], le massacre fut officiellement imputé par les autorités russes aux indépendantistes tchétchènes dont un dépôt de munitions aurait explosé au marché[37]. Initialement, les Russes pensaient que les séparatistes quitteraient Grozny de leur propre initiative par crainte de faire face à une bataille tous azimuts[38] et mirent en place un prétendu[39] corridor sécurisé pour permettre l'évacuation des civils[40]. Finalement, après une stratégie de bombardements intensifs et d'envoi de petits groupes d'infanteries spécialisés en combat urbain précédant les blindés, Grozny tomba après un siège qui dura du au . Transformée en forteresse, les séparatistes tchétchènes s'étant préparés à l'assaut russe, le siège et les combats dévastèrent la capitale tchétchène comme aucune autre ville européenne depuis la Seconde Guerre mondiale ; en 2003, les Nations unies qualifièrent Grozny de « ville la plus détruite sur Terre »[41]. Le bombardement de Katyr-Yurt, qui atteint une certaine notoriété en raison de la condamnation ultérieure de la Russie par la Cour européenne des droits de l'homme, eut lieu dans ce contexte, le 4 février 2000. Le 2 mars 2000, 27 membres d'une colonne motorisée de l'OMON originaire de Serguiev Possad furent tués par un tir ami d'une autre unité de l'OMON originaire de Podolsk alors qu'ils étaient venus prendre la relève[42]. Les rebelles tchétchènes furent d'abord accusés de l'attaque[43] mais des journalistes indépendants découvrirent les faits, forçant les autorités à admettre la vérité[44]. Du 5 au 20 mars 2000, au village Komsomolskoïe (ou Saadi-Kotar), se déroula la dernière bataille d'envergure[45],[46],[47], au terme de laquelle on décompta au moins 625 morts du côté tchétchène[48].

Vladimir Poutine rétablit l'autorité de Moscou dans la totalité du territoire de la république, mais la guérilla séparatiste continua jusqu'en 2006, voire plus tard, principalement dans les montagnes.

Discours politique russe pendant le conflit

La majorité absolue de la population russe, journalistes[49] et intellectuels[50] compris, soutint la décision du Premier ministre, Vladimir Poutine, d'envahir la Tchétchénie[51]. « Nous ne nous emparons pas de nos villes, nous les libérons », rappela dans la foulée le ministre de la Défense, Igor Sergueïev. Les militaires russes insistaient de leur part pour qu'on bannisse l'usage de l'expression « territoire tchétchène » dans les médias et qu'on la remplace par celle de « terre russe »[52]. Après la chute de Grozny en février 2000, ils hissèrent sur la ville le même exemplaire du drapeau russe qu'ils avaient dû emporter avec eux après leur défaite au terme de la campagne de 1994-1996[53]. Intransigeants[54], ils disaient aux Tchétchènes : « On va vous éradiquer en tant que nation »[55].

Si l'offensive terrestre commença en octobre 1999, les bombardements de la Tchétchénie démarrèrent plus tôt, dès le mois d'août[56]. Le 23 septembre, l'aviation russe mena de nouvelles frappes en Tchétchénie, dont une contre l'aéroport Cheikh Mansour à Grozny[57], en détruisant le seul avion de la république, le biplan An-2, employé pour l'agriculture et le parachutisme sportif pendant les fêtes[58]. Vladimir Poutine dit ne pas avoir été au courant de l'attaque contre l'aéroport mais ajouta : « Les bandits seront pourchassés partout où ils se trouvent. […] S'ils se trouvent à l'aéroport, alors ce sera à l'aéroport »[59]. Le lendemain, interrogé de nouveau sur ces frappes dont certaines auraient touché des quartiers résidentiels des banlieues de Grozny[60], il prononça sa célèbre phrase qui passa par la suite en proverbe[61], entra dans des recueils d'aphorismes[62], devint une sorte de slogan pour sa campagne présidentielle[63] et « immortalisa »[64] son nom : « On poursuivra les terroristes partout, dans les aéroports s'ils sont dans les aéroports et, excusez-moi, mais, s'il le faut, on les attrapera dans les toilettes, on les butera jusque dans les chiottes. La question est close »[60]. En 2002, lors du sommet UE-Russie, Poutine répondit avec la même fermeté à un journaliste français qui l'avaient interpellé sur l'usage des mines antipersonnel en Tchétchénie, lesquelles tuaient, d'après lui, « beaucoup plus de civils que de terroristes » : « Si vous êtes prêt à devenir le plus radical des islamistes, et que vous êtes prêt à vous faire circoncire, je vous invite à Moscou. Je recommanderai qu'on fasse l'opération de telle manière que plus rien ne repousse »[65],[66].

La rhétorique de l'establishment militaire n'était pas moins vigoureuse que celle de Poutine. Le 11 janvier 2000, le général Victor Kazantsev, commandant en chef des troupes russes en Tchétchénie, annonça : « Maintenant, seuls les enfants jusqu'à l'âge de 10 ans, les vieillards de plus de 60 ans et les femmes seront considérés comme des réfugiés »[67], laissant entendre qu'il considérait tout le reste de la population tchétchène comme des combattants en puissance[68],[69]. L'un de ses subalternes, le général Vladimir Chamanov, commandant du front ouest de l'armée russe en Tchétchénie, avouait dans une interview qu'il considérait les femmes et les enfants des combattants tchétchènes comme étant également des « bandits »[70]. Le général Sergueï Makarov, commandant du front est, affirmait que les Tchétchènes était un « peuple parasite » et estimait que la mère d'un commandant tchétchène, tuée lors d'une opération, « n'a[vait] eu que ce qu'elle méritait pour avoir élevé un tel loup »[71]. L'adjoint du commandant d'une division d'infanterie motorisée, le colonel Anatoli Khrouliev, nommé chef du poste de contrôle entre la Tchétchénie et l'Ingouchie voisine, fermé fin octobre-début novembre 1999 pour des civils tchétchènes fuyant la zone des combats, se disait déterminé à ne pas laisser les Tchétchènes « se reproduire »[72]. En août 2000, un autre colonel, le commandant du 503e régiment d'infanterie motorisée, Romane Chadrine, répondit comme suit à la question de savoir quand la guerre terminerait : « Nous n'avons qu'à laisser en vie 100-120 mille Tchétchènes, et nous pourrons dormir tranquillement pendant une trentaine d'années, jusqu'à ce qu'ils ne se reproduisent »[73]. Quant aux officiers russes de grades moins élevés, ils répétaient très souvent la phrase : « Un bon Tchétchène est un Tchétchène mort »[74],[75],[76].

Un tel discours de la part des décideurs russes encouragea[77] l'armée russe à commettre en Tchétchénie les exactions suivantes : destructions de villes et villages non justifiées par les exigences militaires, attaques et bombardements de villes et de villages non défendus, exécutions sommaires et assassinats, tortures et mauvais traitements, viols de femmes et d'hommes, atteintes graves et intentionnelles à l'intégrité physique et à la santé de personnes ne participant pas directement aux hostilités, attaques délibérées contre la population civile et contre les moyens de transport et personnel sanitaire, arrestations et détentions arbitraires de civils, disparitions forcées, pillages des biens privés, extorsions de fonds, commerce des êtres humains, pressions exercées sur les personnes déplacées et prises d'otages de proches de rebelles[68],[78],[79],[80],[81],[82],[83]. Ces violations furent massives, généralisées et systématiques[68],[84].

Victimes

Fosse commune à Saadi-Kotar.

Les statistiques officielles russes recensaient 4 280 morts et 12 368 blessés parmi les militaires de l'armée fédérale. Vladimir Poutine affirma que l'armée russe avait tué plus de 13 000 combattants tchétchènes.

Selon les organisations non-gouvernementales, le nombre de civils qui périrent pendant les deux guerres est estimé entre 100 000 et 300 000.

Le chiffre de 150 000 morts semble faire l'unanimité. Au total, le chiffre de 175 000 morts est avancé pour les deux guerres de Tchétchénie, soit 15 % de la Tchétchénie de 1994. 300 000 morts (chiffre le plus haut) représenterait 26 % de la population de la Tchétchénie de 1994[85].

Le Comité des mères de soldats de Russie avança le chiffre de 12 000 morts du côté des forces armées russes, en se fondant sur les données recueillies dans les comités régionaux, en prenant en compte les soldats blessés au combat et morts des suites de leurs blessures. Ce chiffre circula beaucoup et fut finalement déclaré proche de la réalité[86].

Réactions internationales

La communauté internationale, et en particulier le Conseil de l'Europe, demandèrent de manière timide une solution pacifique. Certains médias internationaux et plusieurs autres associations (dont Amnesty International et le Comité Tchétchénie) réclamèrent de la communauté internationale, et en particulier des gouvernements américains et européens, une action diplomatique auprès du gouvernement russe pour mettre fin à des violations des droits de l'homme imputables aux militaires de l'armée fédérale et des milices tchétchènes pro-fédérales, en l'absence de recours judiciaires réels. Ils exigèrent également la médiation internationale afin que s'établissent des négociations entre les nouvelles autorités tchétchènes et les séparatistes. Vladimir Poutine justifie son refus de négocier avec les rebelles en arguant un principe universel : « On ne négocie pas avec les terroristes et les criminels ». Il appelle les Occidentaux à ne pas faire preuve de « double morale ».

Comme lors de la précédente campagne russo-tchétchène, les chancelleries occidentales firent l'objet de critiques de la part d'observateurs indépendants. Outre leur « tiédeur remarquable » et leur « capacité d'indignation inversement proportionnelle à la puissance de l'agresseur », on leur reprocha d'avoir « sacrifié » le peuple tchétchène sur l'autel de la realpolitik en profitant des positions conciliantes de Moscou sur des dossiers bilatéraux en échange d'« une indifférence vis-à-vis d'un confetti d'empire [la Tchétchénie] sans intérêt vital pour l'Ouest »[87].

Événements postérieurs

Aslan Maskhadov, chef du mouvement séparatiste tchétchène et président de la république tchétchène d'Itchkérie, tué le .

Immédiatement après la fin des opérations militaires majeures, le président Poutine réaffirma les bases de la nouvelle politique de Moscou en Tchétchénie : transfert du maintien de l'ordre à la milice locale, élection d'un président et d'un parlement au suffrage universel, traité de délimitation des pouvoirs entre la fédération de Russie et la république de Tchétchénie et reconstruction. Environ 7 000 combattants (selon les sources russes, cependant le gouvernement tchétchène nie toutes ces affirmations) furent amnistiés. Mais malgré les assurances de normalisation de la part du Kremlin, quelques groupes de combattants séparatistes armés n'ont pas déposé leurs armes et continuent toujours, de façon sporadique, à mener des actes de résistance contre les troupes fédérales russes.

En 2005, plus de 200 combattants indépendantistes furent désarmés, selon le chef du FSB, Nikolaï Patrouchev. La mort d'Aslan Maskhadov le 8 mars 2005 porta un coup dur à la logistique des rebelles. Les attaques contre les forces fédérales prennent de plus en plus un caractère sporadique et moins coordonné. Selon la déclaration du président tchétchène Alou Alkhanov faite le 25 décembre 2005, la diminution sensible des activités des combattants atteinte en 2005 grâce, notamment, à la neutralisation de leurs chefs, permettrait maintenant de réduire encore les effectifs des forces fédérales russes dans la république, les organes de l'ordre locaux étant dorénavant aptes à garder la situation en Tchétchénie sous leur contrôle. Néanmoins, en 2007, on comptait encore 80 000 militaires russes en Tchétchénie[6].

Après la mort d'Abdoul-Khalim Saïdoullaïev, Dokou Oumarov devint le chef du mouvement séparatiste. En dépit de la mort de plusieurs chefs indépendantistes, dont Oumarov en 2013, les affrontements entre les forces de l'ordre – troupes russes ou milices locales – et la rébellion subsistent.

Le 16 avril 2009, le régime d'opération dit antiterroriste en vigueur en Tchétchénie depuis 1999 fut levé[88].

De 2006 à 2016, les unités du génie du ministère des Situations d'urgence et du ministère de la Défense russes inspectèrent plus de 12 600 hectares de terres en Tchétchénie en neutralisant près de 14 000 engins explosifs[89],[90]. En 2017, il leur restait encore plus de 10 000 hectares à déminer[91].

La Ciscaucasie demeure, en 2012, la zone des conflits armés les plus meurtriers d'Europe. En 2011, on y compte 750 morts et au moins 628 blessés (forces de sécurité, insurgés et civils) et, du 1er janvier au 1er septembre 2012, 516 morts et 397 blessés[92].

Faits divers

En 2001, une jeune Tchétchène, Aïzan Gazoueva, devint une figure mythique pour le mouvement séparatiste. Alors qu'elle n'avait que 18 ans, cette jeune mariée se fit exploser auprès du général Gueïdar Gadjiev et de ses hommes. Par cet acte, elle souhaitait venger à la fois son époux, son oncle et ses deux frères, « disparus » après une rafle dirigée par cet officier[93].

La capitale russe fut le théâtre de 25 attentats terroristes, constate Kavkazski Ouzel, un site de défense des droits de l'homme consacré au Caucase. Dix d'entre eux furent l'œuvre de kamikazes. Huit se produisirent dans le métro. En tout, 592 personnes périrent et 824 furent blessées.

Notes et références

Notes

  1. L'appellation « seconde guerre tchétchène », de même que « première guerre tchétchène » pour la campagne précédente (cf. anglais Second Chechen War, First Chechen War, russe Вторая чеченская война, Первая чеченская война), sont critiquées par des Tchétchènes comme inexactes et partiales. Selon eux, ce sont des guerres russo-tchétchènes (et non simplement tchétchènes, ce qui leur en imputerait unilatéralement la responsabilité) et de loin pas la première ni la seconde dans l'histoire[9]. Certains experts européens[10] et certains responsables russes[11] semblent être grosso modo du même avis.
    À l'inverse, les autorités russes rejettent le terme même de guerre pour parler de ces deux campagnes en les nommant respectivement « rétablissement de l'ordre constitutionnel » et « opération antiterroriste »[12]. Il faut souligner néanmoins qu'à deux reprises au moins, en 2008[13] et en 2017[14], Vladimir Poutine qualifia la confrontation russo-tchétchène entre 1994 (ou, d'une manière plus générale, 1991) et 2000 comme la « guerre civile » de Russie.
  2. Scientifiquement parlant, il est impossible[16] de dater la fin de la seconde guerre de Tchétchénie, car il n'y eut pas de négociations ni de cessez-le-feu officiel entre les parties belligérantes[17].

Références

  1. John K. Cooley, Unholy Wars : Afghanistan, America and International Terrorism, Londres, Pluto Press, , 3e éd., 268 p. (ISBN 978-0-7453-1917-9, lire en ligne), 195
    « A Turkish Fascist youth group, the "Grey Wolves," was recruited to fight with the Chechens. »
  2. Thomas Goltz, Chechnya Diary : A War Correspondent's Story of Surviving the War in Chechnya, New York, Thomas Dunne Books, , 285 p. (ISBN 978-0-312-26874-9, lire en ligne), 22
    « I called a well-informed diplomat pal and arranged to meet him at a bar favored by the pan-Turkic crowd known as the Gray Wolves, who were said to be actively supporting the Chechens with men and arms.
    …the Azerbaijani Gray Wolf leader, Iskander, Hamidov… »
  3. Commandant en chef du District militaire du Nord-Caucase de mai 2000 à décembre 2002
  4. Commandant en chef du District militaire du Nord-Caucase de juillet 2004 à mai 2008
  5. Marie-Pierre Rey (dir.), Les Russes de Gorbatchev à Poutine, Paris : Armand Colin, 2005, p. 76.
  6. Duclos 2010, p. 50.
  7. « La Russie annonce la fin de la guerre en Tchétchénie », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Le Comité des mères de soldats de Russie : tant que les journalistes viendront… », sur Grotius International, (consulté le ).
  9. (ru) Вера Васильева, « Повернуть безумие вспять », sur svoboda.org, (consulté le ) : « Фактически в научном обороте не устоялось даже серьезное название этого события. Чеченцы считают, что это русско-чеченская война, и далеко не первая. Но мы в "Мемориале" и многие в России называют ее Первой чеченской войной. »
  10. Eric Hoesli, À la conquête du Caucase. Épopée géopolitique et guerres d'influence, Paris : Syrtes, 2006, p. 602 : « En , le pouvoir central lance une offensive contre Groznyï. […] C'est le début de ce que l'on appelle curieusement "la première guerre de Tchétchénie", comme s'il n'y en avait pas eu auparavant. »
  11. (ru) Владлен Максимов, « "Гражданское общество на крови не строят" », sur newizv.ru, (consulté le ) : « Член Совета Федерации Рамазан Абдулатипов раскритиковал сам термин "чеченская война", как бы приписывающий авторство этой войны чеченскому народу. »
  12. Merlin 2010, p. 126.
  13. (ru) Мумин Шакиров, « Война, объявленная оконченной », sur svoboda.org, (consulté le ) : « В 2008 году в одном из своих выступлений президент Путин заявил, что гражданская война в Чечне продолжалась десять лет. […] Термин "гражданская война" был тогда впервые произнесен официальной властью, – до этого чаще говорили о наведении конституционного порядка в республике, о борьбе с террором, с исламским подпольем и т. д. »
  14. (ru) «Молодые люди не помнят, что происходило в 90-х», sur lenta.ru, (consulté le ) : « Конечно, совсем молодые люди не помнят, даже не знают, что происходило в 90-х и в начале 2000-х годов, и не могут сравнить с тем, что стало теперь. […] Мы жили в условиях гражданской войны в течение долгого периода времени, практически 6 лет, больше – почти 10, когда пацанов 18-19 лет, неготовых, необученных, под пули вынуждена была страна направлять. »
  15. (en) « Russia 'ends Chechnya operation' », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
  16. Aude Merlin et Anne Le Huérou, « Le conflit tchétchène à l'épreuve de la reconnaissance », Cultures & Conflits, no 87, , p. 47 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  17. Aude Merlin, « 1991 en Tchétchénie. Regards sur un basculement, vingt ans après », Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 42, no 3, , p. 191 (lire en ligne, consulté le ).
  18. Merlin 2010, p. 132.
  19. Sophie Shihab, « Réponse à un anti-Tchétchène », sur Politique Internationale, (consulté le ).
  20. Aude Merlin et Jean Radvanyi, « Russes et Caucasiens à la fin du XXe siècle. Identités et territoires », Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 34, no 4, , p. 180 (lire en ligne, consulté le ).
  21. C'est le cas, entre autres, de la journaliste russe connue pour ses reportages sur la Tchétchénie, Anna Politkovskaïa : « Est-ce que quelqu'un a fixé des règles précises pour définir un génocide ? Combien d'hommes une nation doit-elle perdre pour qu'on puisse parler d'un génocide ? Pour moi, pour mon système de valeurs, il s'agit bien d'un génocide. Même les militaires ne s'en cachent pas. Quand je pose des questions du genre "Pourquoi avez-vous tué celui-ci ?" ou "Pourquoi avez-vous fusillé tel autre ?", ils répondent : "Parce qu'il était Tchétchène." C'est donc bien un génocide » (Eric Bergkraut (réalisé par), Lettre à Anna, Suisse : Schweizer Fernsehen, 2008).
  22. Galia Ackerman, « Nouvelle Russie, nouveau mensonge », entretien avec Elena Bonner, dissidente soviétique et militante russe des droits de l'homme, sur Politique Internationale, (consulté le ) : « [Le devoir des pays occidentaux] était de dénoncer le génocide perpétré en Tchétchénie et d'édicter des sanctions contre la Russie […]. »
  23. Mariel Tsaroieva, Mythes, légendes et prières ancestrales des Ingouches et Tchétchènes, Paris : L'Harmattan, 2009, p. 16 : « Le monde ne réagit pas et observe d'un œil indifférent ce génocide d'un petit peuple [les Tchétchènes] défendant sa liberté et son existence même contre l'énorme Russie. »
  24. Hubert Lizé, « Michel Hazanavicius de retour à Cannes avec "The Search" », entretien avec le réalisateur français Michel Hazanavicius, sur Le Parisien, (consulté le ) : « [Lizé :] Pourquoi filmer la guerre des Russes contre les Tchétchènes ? [Hazanavicius :] J'avais le désir de raconter ce génocide passé trop inaperçu, malgré les reportages de l'époque. »
  25. Ghebali 2014, p. 670-671.
  26. Voir le texte du traité (en russe) à l'adresse : https://ru.wikisource.org/wiki/Договор_о_мире_и_принципах_взаимоотношений_между_РФ_и_ЧРИ_(1997)
  27. (en) « Russia: Yeltsin and Chechen president sign peace agreement », sur Radio Free Europe, (consulté le ) : « After the signing Yeltsin told journalists he and Maskhadov had signed a "historic document, putting an end to more than 400 years of conflict". »
  28. (en) « Russia, Chechnya sign peace deal. But key issue of independence unresolved », sur CNN, (consulté le ) : « "The war is ending, for the first time in the history of relations between Moscow and Grozny, and the era of peace is starting", Maskhadov said on arrival in Moscow. »
  29. Laure Mandeville, La reconquête russe, Paris : Grasset & Fasquelle, 2008, p. 167.
  30. Moroz 2012, p. 232-233.
  31. (ru) Владимир Воронов, « Кто взрывает Россию? », sur Радио Свобода, (consulté le ).
  32. Moroz 2012, p. 244-246.
  33. Attentats de 1999 en Russie et article Wikipedia Russian_apartment_bombings
  34. (ru) Анна Политковская, « Накрытый рынок », sur Новая газета, (consulté le ).
  35. (ru) « Грозный, 21 октября 1999 года. "Точечное" злодеяние », sur Мемориал, (consulté le ).
  36. (ru) Руслан Исаев, « "Это было похоже на врата ада" », sur Кавказ.Реалии, (consulté le ).
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  71. Cité par (ru) Александр Рыклин, « Кузница кровников », article paru dans la revue Итоги et repris par le centre des droits de l'homme russe Мемориал, sur Мемориал, (consulté le ) : « В последнем номере "Литературки" читаем: "Они – народ-паразит". Это слова командующего Восточной группировкой войск в Чечне генерал-майора Макарова. […] "Там и мать его, между прочим, погибла… (речь идет о матери полевого командира Абдулаева). В общем, туда ей и дорога, если она такого волка воспитала…". Это все тот же Макаров откровенничает. »
  72. Cité par (ru) Анна Политковская, « Военный переворот », sur Новая газета, (consulté le ) : « Полковник Хрулёв воюет в Чечне с 13 сентября. Он производит странное впечатление – откровенный человеконенавистник. Его основной тезис – "Я не дам ИМ размножаться". »
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    « Вот оставим чеченцев тысяч 100-120 и можем спать спокойно лет тридцать. Пока они не размножатся. »
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Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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