Bataille de Debaltseve

La bataille de Debaltseve a lieu lors de la guerre du Donbass. Le , la ville est assiégée par les forces de la République populaire de Donetsk. Un mois plus tard, le 18 février, l'armée ukrainienne abandonne la ville.

Bataille de Debaltseve
Théâtre des opérations
Informations générales
Date 17 janvier -
Lieu Debaltseve
Issue Victoire des républiques séparatistes.
Belligérants
Ukraine République populaire de Donetsk
République populaire de Lougansk
Russie
Commandants
Serhiy Shaptala
Semen Semenchenko
Yevhen Yukhanov
Dmytro Zaharia
Isa Munayev
Adam Osmaev
Alexandre Zakhartchenko
Olga Kachura
Aleksey Mozgovoy
Nikolaï Kozitsyn
Forces en présence
4 700 hommes
120 chars
240 pièces d'artillerie
(sources ukrainiennes)[1]
10 000 hommes
510 chars et blindés
400 pièces d'artillerie
(sources ukrainiennes)[1]
Pertes
179 morts[2]inconnues

Guerre du Donbass

Batailles

Euromaïdan (21 novembre 2013 au 22 février)
Crise de Crimée (26 février au 28 mars)

Guerre du Donbass (depuis le 6 avril 2014)
Coordonnées 48° 19′ 01″ nord, 38° 24′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Europe
Géolocalisation sur la carte : Ukraine

Déroulement

Char ukrainien T-64 près de Debaltseve.
Bâtiment détruit à Debaltseve.
Civils pendant la bataille, fin janvier 2015.

Debaltseve et sa région, situées entre les territoires de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk, est un nœud routier et ferroviaire stratégique qui était tenu depuis le 28 juillet 2014 par les forces loyalistes ukrainiennes, qui ont subi à partir de la mi-janvier 2015 des assauts répétés des forces russes[3] destinés à tenter de les expulser de cette zone.

Le , 2 475 soldats ukrainiens, qui ont continué à être bombardés par les séparatistes en dépit du cessez-le-feu prévu par l'accord de Minsk 2 à partir du 15 février à 00h00, quittent la ville, laissant les rebelles pro-russes y entrer. Malgré les propos rassurants du président ukrainien : « Nos unités ont quitté la ville comme prévu, de manière organisée, avec leurs équipements de combat, les chars, les blindés, les canons automoteurs et les véhicules », la perte de cette ville constitue un revers majeur supplémentaire pour Kiev, qui ne cesse d'enchaîner les défaites militaires depuis plusieurs mois[4]. Au cours de la retraite, les Ukrainiens perdent au moins 13 soldats tués dont le tchétchène Isa Munayev, commandant du bataillon Dudayev, 157 blessés, 82 disparus et 93 prisonniers[5]. Les pertes des forces pro-russes sont quant à elles inconnues.

Ordre de bataille

Ukraine

Les Ukrainiens loyalistes alignent plusieurs unités utilisant le char de combat T-64[6] :

  • 40e bataillon mécanisé de défense territoriale (qui prendra le choc principal) ;
  • Garde nationale ukrainienne (unité d’élite qui, à l’époque des faits, est constituée de bataillons autonomes d’infanterie légère avec quelques unités blindées d’un volume d’environ 500 hommes) ;
  • 79e brigade séparée d’assaut par air constituée d’environ 500 hommes ;
  • Bataillon « Donbass », formé d’environ 900 volontaires avec un statut de garde nationale (au sens américain du terme) ;
  • Bataillon Djokhar Dudayev constitué d’environ 500 volontaires tchétchènes hostiles aux russes et au président tchétchène Ramzan Kadyrov.

Séparatistes/Russie

Les forces « novorossiennes » utilisent des chars de combat T-64 et T-72[6]:

  • la brigade irrégulière « Prizrak » (ou « brigade fantôme ») avec ses 3 000 hommes, dont des volontaires français, allemands, italiens, espagnols, chiliens ;
  • garde nationale cosaque (4 000 hommes avec blindés et artillerie).

Aux côtés des rebelles, se trouvent des unités de l'armée russe[7] :

  • 8e brigade de fusiliers motorisée de la garde[7] ;
  • 18e brigade de fusiliers motorisée de la garde[7] ;
  • 20e brigade de fusiliers motorisée de la garde (en renfort)[7] ;
  • 5e brigade de char de la Garde ;
  • 25e régiment de Spetsnaz (forces spéciales)[7] ;
  • éléments de la 232e brigade lance-roquettes multiples[7]

Références

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