Avrechy

Avrechy est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Avrechois et les Avrechoises.

Avrechy

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Clermont
Intercommunalité Communauté de communes du Plateau Picard
Maire
Mandat
Astride Lequen
2020-2026
Code postal 60130
Code commune 60034
Démographie
Gentilé Avrechois, Avrechoises
Population
municipale
1 153 hab. (2018 )
Densité 93 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 26′ 52″ nord, 2° 25′ 38″ est
Altitude Min. 62 m
Max. 158 m
Superficie 12,39 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Just-en-Chaussée
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Avrechy
Géolocalisation sur la carte : Oise
Avrechy
Géolocalisation sur la carte : France
Avrechy
Géolocalisation sur la carte : France
Avrechy
Liens
Site web www.avrechy.fr

    Géographie

    Communes limitrophes

    Le village d'Avrechy est situé à 65 km au nord de Paris, 25 km à l'est de Beauvais, 29 km à l'ouest de Compiègne et 51 km au sud d'Amiens[1].

    Topographie et géologie

    Vue sur la vallée de l'Arré à Avrechy depuis la D 570.

    La commune s'étend entre 62 et 158 mètres au-dessus du niveau de la mer. La mairie se trouve à 82 mètres. Le point le plus élevé du territoire se situe à l'ouest du hameau d'Argenlieu, au nord-est du territoire tandis que le point le plus bas se trouve au site le plus en aval de la rivière de l'Arré sur la commune. Le hameau de Bizancourt se situe à 67 mètres d'altitude, celui du Metz à 72 mètres et Argenlieu à 151 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le territoire possède plusieurs vallons dont « les Quatre vingt mines » à l'ouest, la vallée au Thellier, à la limite sud du territoire avec Airion ainsi que le Grand Fossé Saint-Remy à la limite nord du territoire avec Saint-Remy-en-l'Eau[2].

    Le territoire s'avance à l'ouest et à l'est de la vallée de l'Arré, sur le flanc de laquelle est assis le chef-lieu[3]. La craie est à nu sur les pentes des coteaux de la vallée de l'Arré. Les terres sont douces et les cailloux tel qu'on le voit entre Argenlieu et Lamécourt. Le diluvium des terrains en pente par l'action des eaux est accumulé dans quelques vallons sous l'aspect d'une argile fine, peu compacte, de couleur fauve. On remarque des dépôts de cette sorte à Bizancourt et au bas d'Avrechy. Les terres recouvrent un diluvium argileux, roux ou brunâtre, compacte, ayant ordinairement plusieurs mètres d'épaisseur. Les cailloux sont accumulés au fond de cette couche dans le voisinage de la roche crayeuse. Cette espèce de sol se trouve autour d'Argenlieu[4]. Des limons de plateaux se sont formés à Argenlieu. Des alluvions modernes tapissent la vallée de l'Arré[5]. La commune se trouve en zone de sismicité 1, c'est-à-dire très faiblement exposée au risque de tremblement de terre[6].

    Hydrographie et eau potable

    La commune d'Avrechy est traversée par l'Arré, rivière prenant sa source à Saint-Just-en-Chaussée et se jetant dans la Brêche à Clermont. Il s'agit d'un sous-affluent de la Seine par l'Oise. À son arrivée de Saint-Remy-en-l'Eau, au nord du territoire, celle-ci se divise en deux bras qui se rejoindront au hameau du Metz. Son cours passe ensuite à l'ouest du chef-lieu d'Avrechy où celui-ci se divise de nouveau en quelques bras. Elle quitte le territoire communal en passant à l'est du hameau de Bizancourt. Un petit étang se situe au lieu-dit le Marais, au nord-ouest du village. Une station de pompage se situe au hameau du Metz et un réservoir se trouve près du lieu-dit les Carignons[2]. Les zones les moins élevées du territoire, dans le fond des différents vallons sont situées au-dessus de plusieurs nappes phréatiques sous-affleurantes[7].

    Voies de communications et transports

    La gare d'Avrechy.

    Le principal axe traversant la commune est la route départementale 916, ancienne route nationale 16 reliant Paris à Dunkerque par Amiens et Creil mais aussi par les agglomérations plus proches de Clermont ou de Saint-Just-en-Chaussée. Elle traverse le territoire par une route rectiligne passant par le hameau d'Argenlieu (avenue Thierry-d'Argenlieu)[2]. Cette section de Fitz-James à Argenlieu date des premières années du XVIIIe siècle[8]. La commune est également desservie par deux routes départementales : la D 158 et la D 570. La route départementale D 158, reliant Airion à Saint-Just-en-Chaussée, en arrivant par le sud, passe par les rues du Rideau-à-Truffes, du clos Lenoir, des Lilas et du Vivier. Celle-ci croise dans le centre du village la route départementale 570, débutant à ce carrefour pour rejoindre Erquinvillers. Cet axe suit les rues de la croix Adam et du rideau Madgeleine et rejoint la route départementale 916 à Argenlieu. Il se sépare ensuite de cette dernière route avant de quitter la commune par l'est. D'autres routes communales relient Le Metz à Bizancourt, Avrechy à Bizancourt, Avrechy à Lamécourt ou encore Le Metz et Bizancourt à Fournival et Bizancourt à Étouy[2]. L'ancien chemin de Clermont à Montdidier passait sur les limites d'Avrechy[9] comme en témoigne le lieu-dit le Vieux Chemin de Montdidier au sud de la commune[2].

    La gare d'Avrechy est desservie par la ligne 22 du TER Picardie de Paris à Amiens ainsi que par plusieurs lignes de taxi à la demande (Gannes - Paris, Blangy - Paris et Saint-Remy-en-l'Eau - Paris)[10]. Établie sur la ligne Paris-Nord - Lille, elle se situe entre les gares de Clermont à 7,7 km kilomètres au sud et de Saint-Remy-en-l'Eau à 2,7 km au nord[1].

    La commune est desservie par le réseau Kéolis Oise du conseil général de l'Oise par une ligne de transports scolaires rejoignant les établissements secondaires de l'agglomération de Clermont[11].

    La commune fait partie d'un dispositif de transport solidaire autonome "Le rezo pouce" autostop volontaire" sécurisant et d'un rézo senior pour les ainés, organisé par la communauté de communes du Plateau Picard.

    L'aéroport de Beauvais-Tillé se situe à 22,7 km à l'ouest tandis que l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle se trouve à 49,7 km au sud[1]. Il n'existe aucune liaison entre ces aéroports et la commune par des transports en commun.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[12]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[13].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[14]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[12]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 681 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[16] complétée par des études régionales[17] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Airion », sur la commune d'Airion, mise en service en 1989[18] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[19],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 663,5 mm pour la période 1981-2010[20]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 23 km[21], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[22] à 10,6 °C pour 1981-2010[23], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[24].

    Milieux naturels

    Hormis le tissu urbain, qui couvre 71 hectares (5,7 % de la superficie), le terroir est couvert à 84,1 % de cultures et à 5,9 % d'espaces boisés, majoritairement présentes sur les coteaux et dans le fond de la vallée de l'Arré ainsi qu'à l'est du territoire du bois Ablin à Avrechy ou l'on trouve quelques parcelles. Les vergers et prairies représentent 44 hectares et l'ensemble des espaces herbacés humides et des rochers, éboulis et terrains nus comptabilisent moins de 1 % du territoire[25],[2].

    Un espace naturel avec l'Arrée pour pique niquer derrière la salle des fêtes.

    Urbanisme

    Typologie

    Avrechy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[26],[27],[28].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[29],[30].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), zones urbanisées (5,6 %), forêts (2,5 %), prairies (0,6 %)[31].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[32].

    Hameaux et lieux-dits

    L'habitat communal se répartit dans les lieux suivants[2]:

    • Avrechy, le chef-lieu, au centre du territoire ;
    • Argenlieu, au nord-est, sur la D 916 ;
    • Bizancourt, au sud ;
    • le Metz, au nord, au bord de l'Arré ;
    • les Carignons, à la limite nord de la commune, à l'est du Metz ;
    • la ferme de Sébastopol, au sud-est.

    Morphologie urbaine

    Les maisons dont se compose le village (27 en 1890) sont groupées sur le coteau qui borde la rive gauche de l'Arrée[a 1]. À la fin du XIXe siècle, la commune a déjà plusieurs hameaux, dont deux étaient plus importants que le chef-lieu. Argenlieu est un hameau aux maisons alignées pour la plupart le long de la route nationale de Paris à Dunkerque (45 maisons en 1890)[a 2]. Bizancourt est un hameau situé sur la rive droite de la petite rivière de l'Arré (42 maisons en 1890). Les Garignons, sur la rive gauche de l'Arré, comprenait 8 maisons à cette dernière date. En face, sur l'autre bord, se situe le hameau Metz, qui comptait 12 feux à la fin du XIXe siècle. La ferme de Sébastopol, construite à cette époque sur les limites du territoire, près de Lamécourt, s'élève au milieu des terres défrichées du bois Ablin[a 3].

    Toponymie

    La commune d'Avrechy a porté différents noms au cours de son histoire : « Habriciacus » en 766, « Avriciacus » en 862, « Havrechy » en 1303 puis « Averchy »[a 1]. Argenlieu se nommait « Hargenlu » en 1197, « Harginliu » en 1220 et « Hargenlieu » en 1373[a 2]. Bizancourt s'est appelé « Buzencuria » en 1218, « Buisencourt » en 1303 puis « Bisancourt ». Le hameau du Metz eu pour anciens noms « Le Mez » en 1303, puis « Le Mets » (prononcé « le mé »)[a 3].

    Histoire

    Moyen Âge

    La localité est l'une des plus anciennes du canton, puisque parmi les possessions données par Adalard à l'abbaye de Saint-Denis, le 25 novembre 766, figure le quart du moulin et une manse à Avrechy. Ce lieu était déjà même habité à l'époque celtique, temps auquel il faut rapporter le souterrain dont parle Louis Graves[a 1].

    Il existait autrefois un château à Argenlieu, qui fut le siège d'une seigneurie importante. On peut mentionner les noms de Eudes d'Argenlieu en 1197, Ansoult, son fils, en 1220, Simon, Jean et Ansoult, chavaliers, au XIIIe siècle. Ce dernier avait épousé Witisse de la Tournelle, morte en 1291, dont la tombe se trouvait dans le chœur du couvent des Cordeliers de Beauvais. Au XIVe siècle, il faut citer Pierre d'Argenlieu, chevalier, Guillaume, écuyer, en 1373, Jean, écuyer, en 1397[a 2]. La commune, comme toutes celles de la vallée de l'Arré qui se trouvait sur le passage des gens de guerre, fut presque entièrement détruite tant par les incendies allumés par les Anglais que par la peste noire de 1348 (qui fait périr, dit Jean Froissart, le tiers de la population du monde), en sorte qu'en 1373 presque toutes les terres étaient encore en friche et les maisons abandonnées. Il ne parait pas y avoir eu, au Moyen Âge, de seigneurie importante à Avrechy[a 1].

    De la famille d'Argenlieu, cette terre vint par alliance, à la fin du XIVe siècle, à celle de Campdeville, et passa, par le même moyen, vers 1480, à la maison de Hangest. On peut ainsi nommer Martin de Hangest, dit Martelet, vicomte d'Argenlieu, seigneur d'Avrechy, Lamécourt, l'Épinette, qui périt à la bataille de Pavie en 1525. On ignore à quelle date cette terre fut érigée en vicomté[a 2]. Parmi les seigneurs de Bizancourt, il faut citer Alice, en 1218, la famille Colin Paix-est-Bonne, au XIVe siècle, Gaspard le Sellier, en 1539[a 3]. Tristan de Maignelay, était seigneur du Metz en 1373, Lancelot de Venise en 1572[a 3].

    Renaissance

    Dès le XVIe siècle, les seigneurs d'Argenlieu se qualifiaient seigneurs d'Avrechy, et leurs successeurs continuèrent à prendre ce titre jusqu'en 1789. La cure était à la collation du prieur de Saint-Rémy-l'Abbaye, qui percevait les grosses dîmes du terroir à raison de 6 du 100[a 1]. L'ancien chemin de Paris en Picardie ne passait pas par Argenlieu, il suivait, jusqu'au commencement du XVIIIe siècle, la vallée de l'Arré. Ce n'était pas toujours un avantage pour les populations que ces grandes routes. Les gens de guerre, qui vivaient le plus souvent de pillages et de rapines, commirent de telles vexations à Bizancourt pendant les guerres de religion que les habitants abandonnèrent leurs maisons. Henri III, pour les y ramener, leur accorda, en 1585, deux foires par an et un marché par semaine, qui n'eurent jamais une bien grande importance et qui sont abolis depuis longtemps[a 3].

    XVIIe siècle

    Louis de Hangest acquit la terre du Metz en 1647, moyennant 68 000 livres[a 3]. En 1679, à la mort de Louis de Hangest, maréchal de bataille des camps et armées du roi, qui s'était ruiné à la guerre, la vicomté d'Argenlieu et ses dépendances, comprenant les terres d'Avrechy, le Metz, Cuignières et Lamécourt, furent saisies et adjugées à Jean Gon de Vassigny, trésorier de la maison du roi.

    XVIIIe siècle

    La famille Gon de Vassigny conserva cette terre pendant une grande partie du XVIIIe siècle. En 1777, elle était à M. de Framicourt. En 1783, au marquis de la Valette, et, en 1790, à Jean-Gabriel-René Fouquet, ex-colonel du régiment de Brie-cavalerie. Ce dernier ayant émigré, ses biens furent confisqués et vendus. En 1794, le château d'Argenlieu, qui, depuis longtemps, n'était plus habité par ses propriétaires, fut converti en maison de détention pour les personnes suspectes. Le 27 juillet (9 thermidor), on y transféra de Chantilly 80 détenus, qui ne tardèrent pas à retrouver tous leur liberté[a 4]. Le château d'Argenlieu fut démoli à la Révolution[a 2]. La famille de Monchy, seigneurs de Noroy, furent seigneurs de Bizancourt au XVIIIe, desquels Maximilien Gon, seigneurs d'Argenlieu, acquit cette terre en 1758[a 3].

    Révolution française

    En 1789, les habitants font entendre les plaintes suivantes : la taille est mal répartie, on ne tient pas compte de la qualité du sol de chaque paroisse, et les terrains en pente comme ceux d'Avrechy ont eu à subir depuis 9 ans de terribles orages qui ont dégradé les terres. La corvée devrait être payée par les membres des trois ordres. Le prix du sel est si élevé que les gens ne peuvent plus manger de soupe. Il faudrait supprimer les comis en établissant une taxe fixe sur chaque cabaretier. Il faudrait donner un salaire fixe aux procureurs et aussi fixer un temps pour finir un procès. Le gibier est si multiple qu'il est à peu près impossible que la terre puisse produire pour nourrir tant de lièvres, lapins et perdrix. Les gardes du seigneur chassent dans la moisson. Le seigneur du lieu, le curé, les gens de mainmorte et les autres privilégiés ne paient aucun impôt sur leurs biens. Il y a trois colombiers, qui renferment un nombre considérable de pigeons, il faudrait les empêcher de sortir pendant les semailles et la moisson. Depuis 1779, les habitants ont souffert de dégradations, inondations et grêles, en 1788, ils ont tout perdu par la grêle, ils ne pourront payer ni fermage ni imposition, au contraire, ils auront besoin de secours. On devrait défendre aux propriétaires de donner une ferme à seul cultivateur, ce qui donnerait un emploi à de nombreuses familles. Les députés de la paroisse à l'assemblée du bailliage de Clermont furent Samson Lemaire et François Benoist[a 5].

    XIXe siècle

    En 1890, la population du chef-lieu était de 81 habitants, celle d'Argenlieu de 155 habitants, ainsi que 139 habitants à Bizancourt, 35 habitants au Metz et 18 au hameau des Garignons[a 6]. La population de la commune était essentiellement agricole. Le territoire est traversé par le chemin de fer de Paris à Amiens, et il était question depuis longtemps d'établir une station à Avrechy[a 3] qui fut établie quelques années plus tard.

    Le monument aux morts.

    Seconde Guerre mondiale

    Au cours de la bataille de France, en juin 1940, des tirailleurs sénégalais de la 4e division d'infanterie coloniale erraient après les combats autour des villages d'Avrechy et d'Argenlieu, se cachant dans des fermes, recevant des secours de la population civile. Six d'entre eux surpris, par les Allemands au hameau du Metz, furent abattus. Ils sont inhumés dans le cimetière communal[33].

    Le général de Gaulle est venu à Avrechy en 1964 assister aux funérailles de l'amiral Georges Thierry d'Argenlieu qui se sont déroulées dans l'église Saint-Lucien[34].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Jean-Michel Thibault DVD[35]  
    mars 2008 2020 Gérard Quesnel DVG Réélu pour le mandat 2014-2020[36]
    2020 En cours Astride Lequen    

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[38].

    En 2018, la commune comptait 1 153 habitants[Note 7], en augmentation de 1,41 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    338361389463439440426451500
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    494480448433435427428425412
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    436402431371405399380399391
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    4234936558951 0321 0601 0811 0841 140
    2017 2018 - - - - - - -
    1 1501 153-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (14,6 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,7 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 48,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 20 %, 15 à 29 ans = 15,1 %, 30 à 44 ans = 21 %, 45 à 59 ans = 28,4 %, plus de 60 ans = 15,4 %) ;
    • 51,7 % de femmes (0 à 14 ans = 21,6 %, 15 à 29 ans = 15,9 %, 30 à 44 ans = 22,3 %, 45 à 59 ans = 26,4 %, plus de 60 ans = 13,7 %).
    Pyramide des âges à Avrechy en 2007 en pourcentage[41]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90  ans ou +
    0,0 
    3,4 
    75 à 89 ans
    4,6 
    11,6 
    60 à 74 ans
    9,1 
    28,4 
    45 à 59 ans
    26,4 
    21,0 
    30 à 44 ans
    22,3 
    15,1 
    15 à 29 ans
    15,9 
    20,0 
    0 à 14 ans
    21,6 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[42]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Héraldique

    Les armes d'Avrechy se blasonnent ainsi :

    de gueules à la bande ondée d'argent accompagnée de deux gerbes de blé d'or, au chef d'azur semé de fleurs de lys d'or.

    Lieux et monuments

    Monument historique

    L'église Saint-Lucien.
    Les pavillons d'entrée de l'ancien château d'Argenlieu.

    La commune compte un unique monument historique sur son territoire.

    • Église Saint-Lucien : elle comprend des parties de diverses époques : le chœur est roman, le surplus de l'édifice est de style gothique flamboyant. Le chœur, carré, construit en pierres de taille, se termine par un chevet plat flanqué de deux contreforts et percé de trois fenêtres à plein cintre, celle du milieu, plus grande, surmontée d'un clin d’œil un peu ovale. Au-dessus de ces trois baies règne une moulure saillante en plein-cintre. Les murs latéraux présentent une fenêtre en tout point semblable à celle du chevet. L'intérieur du chœur, remanié, offre d'intéressant un groupe de trois colonnes à chacun des angles du chœur. Les chapiteaux ont été recouverts d'un épais badigeon. La voûte d'arêtes est renforcée de nervures croisées formées de trois tores réunis. Le sol du chœur est élevé de deux marches dans la moitié orientale et son niveau est inférieur de plus de deux mètres au sol extérieur. La nef et les bas côtés ont des voûtes à clefs pendantes : des vitraux brisés portaient la date de 1554. Une verrière montre la Vierge, les mains jointes, environnée de divers attributs : la lune, le soleil, une rose, une tour. Au-dessus de sa tête flotte une banderole avec ces mots : Ave, gratia.... La pierre tombale de Pierre-Joseph Gon de Vassigny, président en la cour des aides, seigneur d'Avrechy et d'Argenlieu, mort en 1723, qui se trouvait dans l'église, a été placée à l'extérieur[a 7]. L'édifice fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 29 août 1950[43]. Le tombeau de l'amiral Thierry d'Argenlieu se situe dans une chapelle latérale de l'édifice.

    Autre Patrimoine

    • Le château d'Argenlieu, en partie démoli sous la Révolution, dont il subsiste les deux ailes, abrita l'amiral Georges Thierry d'Argenlieu (1889-1964), commandant des forces navales françaises libres.
    • Ancienne borne royale, avenue Thierry-d'Argenlieu, sur la D 916.
    • Le monument aux morts.
    • Cimetière communal : tombes des six tirailleurs sénégalais abattus par les Allemands en juin 1940 et stèle à la 4e division d'infanterie coloniale, Stèle du soldat de Napoléon 1er.
    • Ancienne gare (35m²) dans laquelle est installée au Rez de Chaussée : la bibliothèque
    • Château d'eau fonctionnel
    • Calvaire D158 - Hameau de Bizancourt
    • Calvaire - Hameau de Bizancourt
    • Calvaire - Hameau du Metz
    • Calvaire au sein du village près de l'Eglise
    • Calvaire - Hameau d'Argenlieu
    • Calvaire au sein du cimetière
    • Anciens puits
    • Ancienne Maison de Pierre (Hameau de Bizancourt) - Pilliers de Porte en Pierre - Mur en Pierre et en briques

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[15].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Ouvrages

    • A. Debauve et E. Roussel, Clermont et ses environs, Res Universalis, , 160 p.
    1. p. 24
    2. p. 25
    3. p. 26
    4. p. 25 et 26
    5. p. 26 et 27
    6. p. 27
    7. p. 24-25

    Autres sources

    1. « orthodromie : distance à vol d'oiseau », sur le site lion1906.com, site personnel de Lionel Delvarre (consulté le ).
    2. « Carte 1/15 000e » sur Géoportail (consulté le 25 mai 2013)..
    3. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Clermont, arrondissement de Clermont (Oise), 1838, 211 pages, page 53
    4. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Clermont, arrondissement de Clermont (Oise), 1838, 211 pages, pages 12 à 14
    5. Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, des origines à nos jours, Claude Teillet, Office d'édition du livre d'histoire, pages 13 et 14
    6. « Géorisques : Mieux connâitre les risques sur le territoire - Avrechy », sur www.georisques.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Carte de remontée des nappes », sur www.innondationsnappes.fr (consulté le ).
    8. Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, des origines à nos jours, Claude Teillet, Office d'édition du livre d'histoire, pages 17
    9. Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, des origines à nos jours, Claude Teillet, Office d'édition du livre d'histoire, pages 19
    10. « Gare d'Avrechy », sur Ter-Sncf.com (consulté le ).
    11. « Transports en commun à Avrechy (carte, lignes et arrêts) », sur Oise mobilité (consulté le ).
    12. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    13. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    14. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    15. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    16. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    17. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    18. « Station Météo-France Airion - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    19. « Orthodromie entre Avrechy et Airion », sur fr.distance.to (consulté le ).
    20. « Station Météo-France Airion - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    21. « Orthodromie entre Avrechy et Tillé », sur fr.distance.to (consulté le ).
    22. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    23. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    24. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    25. « Synthèse des zonages du patrimoine naturel et paysager, de la faune, de la flore et des habitats naturels sur la commune d'Agnetz », sur www.donnees.picardie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
    26. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    27. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    28. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    29. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    30. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    31. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    32. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    33. Julien Fargettas, Les tirailleurs sénégalais. Les soldats noirs entre légendes et réalités 1939-1945, , 384 p. (ISBN 978-2-84734-942-9, lire en ligne), p. 97.
    34. « Biographie de Thierry d'Argenlieu », sur www.ordredelalibération.fr (consulté le ).
    35. Annuaire des Mairies de l'Oise (60), EIP (ISBN 978-2-35258-160-4, lire en ligne).
    36. Armand Prin, « Le recours de Jacky Denys contre Gérard Quesnel débouté : Le recours du chef de file de l’opposition pour demander l’annulation du dernier scrutin municipal a été rejeté par le tribunal administratif », Le Bonhomme picard, édition de Clermont, no 3296, , p. 22.
    37. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    38. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    39. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    40. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    41. « Évolution et structure de la population à Avrechy en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    42. « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    43. « Église Saint-Lucien », notice no PA00114489, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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