Airion

Airion est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Airionnais et les Airionnaises.

Airion

Vue générale du village depuis la rue d'Étouy.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Clermont
Intercommunalité Communauté de communes du Plateau Picard
Maire
Mandat
Sandrine Dretz
2020-2026
Code postal 60600
Code commune 60008
Démographie
Gentilé Airionnais, Airionnaises
Population
municipale
383 hab. (2018 )
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 25′ 32″ nord, 2° 24′ 51″ est
Altitude Min. 54 m
Max. 131 m
Superficie 6,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Just-en-Chaussée
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Airion
Géolocalisation sur la carte : Oise
Airion
Géolocalisation sur la carte : France
Airion
Géolocalisation sur la carte : France
Airion
Liens
Site web www.mairieairion.fr

    Géographie

    Localisation

    Communes limitrophes

    Le village d'Airion est situé à 63 km au nord de Paris, 24 km à l'est de Beauvais, 30 km à l'ouest de Compiègne et 53 km au sud d'Amiens[1].

    Communes limitrophes d’Airion
    Étouy Avrechy Lamécourt
    Agnetz Erquery
    Fitz-James

    Topographie et géologie

    Le territoire communal s'étend entre 54 et 131 mètres au-dessus du niveau de la mer. La mairie se situe à 62 mètres d'altitude. Le point le plus bas se situe dans l'aval du cours de l'Arré, au niveau du hameau du Haras de Fitz-James alors que le point le plus élevé se trouve à la limite nord-ouest de la commune avec Avrechy, à la lisière du bois des Moines. Le hameau du Haras de Fitz-James se trouve à 79 mètres, le Châlet d'Airion à 68 mètres et l'auberge de Bel-Air à 107 mètres au-dessu du niveau de la mer. Le territoire possède de nombreux vallons creusés dans le plateau picard : la vallée de l'Arré, la plus large, abrite tous les lieux habités de la commune excepté l'auberge de Bel-Air, sur le plateau. D'autres signes du vallonnement sont présents à l'ouest (vallée Notre-Dame) ou à l'est du village (vallée Jaune)[2].

    La craie est à nu sur les pentes des coteaux de la vallée de l'Arré. Les terres sont douces et les cailloux sont brisés en petits fragments, tel qu'on le voit entre Erquery et Airion[3]. Des alluvions modernes tapissent la vallée de l'Arré. À l'est de la route de Clermont à Saint-Just-en-Chaussée, depuis Fitz-James jusqu'à Airion, on trouve un dépôt meuble limoneux, très argileux[4]. La commune se situe en zone de sismicité 1, c'est-à-dire très faiblement exposée à ce risque[5].

    Hydrographie

    L'Arré depuis le pont de la rue de l'Église.

    L'Arré (Araia) ou rivière de Warty (XVIe siècle), affluent de la Brêche, prend sa source à Saint-Just-en-Chaussée arrose Avrechy, Airion, Fitz-James, coule dans l'ancien lit de l'étang de Cressy (ou Crécy) et se jette dans la Brêche à Ramecourt[6]. Entrant par le nord de la commune au lieu-dit « le Plareu », elle se divise ensuite en deux bras au hameau du « Chalet d'Airion ». Le bras Est se dirige à l'est pour rejoindre la station d'épuration communale puis longe la rue du moulin avant de rencontrer le bras ouest. La rivière franchit alors le pont de la rue de l'Église. Après avoir traversé le village, la rivière se sépare de nouveau en deux bras parallèles au lieu-dit « la Cressonnière » : le bras ouest passe à proximité de l'étang de Crécy, et le bras est coule au pied du hameau du Haras de Fitz-James. Les deux bras se réunissent avant le pont du hameau Haras du Fitz-James avant de rejoindre la commune d'Agnetz. Le seul élément lacustre situé sur le territoire est l'étang de Crécy, entre Airion et le Haras de Fitz-James. Une station d'épuration ainsi qu'un réservoir sont installés sur le territoire[2]. Les zones les moins élevés du territoire, au fond de la vallée de l'Arré, se situent au-dessus de plusieurs nappes phréatiques sous-affleurantes[7].

    Voies de communications et transports

    La route départementale 916, ancienne route nationale 16 reliant Paris à Dunkerque, depuis le carrefour du chemin d'Erquery.

    L'axe principal traversant la commune est la route départementale 916, ancienne route nationale 16 reliant Paris à Dunkerque et déclassée depuis. Parcourant la commune du nord au sud, elle relie également les villes de Clermont au sud et de Saint-Just-en-Chaussée au nord mais aussi les villes de Creil et d'Amiens[2]. Autrefois, depuis Clermont, cette ancienne route royale passait déjà par le château de Fitz-James, à l'est de la vallée de l'Arré puis par Argenlieu (itinéraire actuel). La route était plantée d'arbres fruitiers, pommiers et poiriers, et de quelques peupliers. Des hêtres et des ormes bordaient la chaussée sur le territoire d'Airion. La section de Fitz-James à Argenlieu date des premières années du XVIIIe siècle. On peut encore y voir, de part et d'autre, quelques bornes royales numérotées sur ce tronçon[8]. Deux accès au village sont possibles depuis la route, la route départementale 58 (D58) rejoignant le bourg depuis le sud et la rue du Château-d'Eau depuis le nord. La route départementale D 58, allant de Saint-Just-en-Chaussée à la D 916 au sud d'Airion traverse la commune par la vallée de l'Arré et le village. Passant à proximité du lycée agricole dès son arrivée sur le territoire, elle traverse le village par la seule rue d'En Haut et rejoint la D 916 au sud de la commune. Une autre route communale partant de la rue d'En Haut traverse le village par la rue de l'église, la grande rue et la rue d'Étouy pour rejoindre le hameau de Ronquerolles, situé au sud-ouest de la commune et dépendant d'Agnetz[2].

    Les gares les plus proches d'Airion sont celles d'Avrechy à 2,6 km au nord et de Clermont-de-l'Oise à 4,4 km au sud[1] toutes deux situées sur la ligne Paris-Nord - Lille. Le tracé de cette ligne ferroviaire traverse toutefois la commune du nord au sud mais sans aucune desserte[2].

    Le réseau des cars interurbains de l'Oise, exploité par Kéolis Oise, dessert la commune par une ligne de transport scolaire rejoignant les établissements secondaires de la région de Clermont. Elle ne fonctionne que du lundi au vendredi, un service limité étant en plus proposé le samedi en période scolaire[9]. La commune fait partie du réseau TADAM, service de transport collectif à la demande, mis en place à titre expérimental par la communauté de communes du Plateau Picard. Elle est reliée à l'un des 8 points de destination situés à Saint-Just-en-Chaussée, Maignelay-Montigny, La Neuville-Roy et Tricot au départ des 98 points d'origine du territoire[10].

    La commune d'Airion se trouve à 22,4 km à l'ouest de l'aéroport de Beauvais-Tillé et à 47,4 km au nord de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle[1].

    Le sentier de grande randonnée 124A, reliant le GR124 à Litz et se terminant à Orrouy traverse le territoire. Depuis la commune voisine d'Étouy, à l'ouest, son itinéraire passe par la rue du même nom, la Grande Rue, la rue de l'Eglise puis quitte la commune en se dirigeant vers l'est en direction de Lamécourt en passant proche du bois des Moines[2]. Le circuit no 7 du GEP Centre Oise, nommé « circuit des Deux Vallées », débutant d'Étouy suit le même itinéraire jusqu'à l'église paroissiale où il quitte le village par le sud. L'itinéraire rejoint ensuite le hameau du Haras de Fitz-James avant revenir à Étouy par Ronquerolles[11].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[12]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[13].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[14]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[12]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 678 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[16] complétée par des études régionales[17] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1989 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records AIRION (60) - alt : 71m, lat : 49°25'48"N, lon : 02°25'00"E
    Statistiques établies sur la période 1989-2010 - Records établis sur la période du 01-03-1989 au 31-01-2011
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,2 1,3 2,9 4,2 7,8 10,3 12,4 12,3 9,6 7,3 3,8 1,3 6,2
    Température moyenne (°C) 4 4,8 7,6 9,7 13,6 16,2 18,5 18,6 15,2 11,7 7,1 3,9 10,9
    Température maximale moyenne (°C) 6,8 8,3 12,2 15,1 19,3 22 24,6 24,9 20,8 16 10,4 6,6 15,6
    Record de froid (°C)
    date du record
    −15,9
    10.01.09
    −13
    07.02.1991
    −9,8
    01.03.05
    −4,8
    08.04.03
    −1,6
    07.05.1997
    0
    05.06.1991
    3,4
    04.07.1990
    3,4
    24.08.1993
    −0,2
    27.09.1990
    −5,7
    28.10.03
    −11,2
    24.11.1998
    −12,8
    21.12.09
    −15,9
    2009
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17
    27.01.03
    20,1
    24.02.1990
    23,3
    17.03.1990
    27
    15.04.07
    32,4
    27.05.05
    33,7
    26.06.01
    36,5
    19.07.06
    38,5
    12.08.03
    31
    04.09.05
    26,8
    12.10.1990
    19,6
    03.11.1993
    17
    07.12.00
    38,5
    2003
    Précipitations (mm) 52,4 48,3 48,8 52,2 53,3 56,4 56 58,9 49,7 61,1 57,4 69 663,5
    Source : « Fiche 60008001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/07/2021 dans l'état de la base

    Milieux naturels

    Le bois marécageux des Petites Aunes, au sud du village.

    Hormis les zones urbanisées qui couvrent 33 hectares, soit 5 % du territoire, les cultures sont présentes sur près de 70 % de la superficie communale (477 hectares). Les espaces boisés rassemblent 22,4 % de la surface sur 153 hectares, que l'on trouve au bois des Moines et au fond de la vallée de l'Arré. Les vergers et prairies rassemblent 16 hectares et les espaces herbacés humides s'étendent sur 3 hectares[18],[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Airion est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[19],[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire regroupe 1 929 communes[22],[23].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,6 %), forêts (20,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), zones urbanisées (3,6 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Hameaux et lieux-dits

    La commune d'Airion possède quatre hameaux et lieux-dits habités[2]:

    • Airion, au centre du territoire ;
    • le Haras de Fitz-James, au sud ;
    • le Châlet d'Airion, au nord du village ;
    • la ferme Bel-Air, le long de la route départementale 916

    Morphologie urbaine

    Au XIXe siècle, le séjour d'Airion était divisé en deux agglomérations séparés par la rivière de l'Arré : sur la rive gauche, dans la rue de la Cressonnière et la Grande Rue ou rue d'En-Bas, étaient groupées une trentaine de maisons. Sur la rive droite, une quinzaine d'habitations étaient disséminées autour de l'église[a 1]. Le Bel-Air était une auberge, déjà transformée en ferme, sur la route nationale de Paris à Dunkerque. Le Point-du-jour, autre auberge bâtie en 1833, au sud de Bel-Air, a disparu. Le hameau du Bois Saint-Ladre, qui se trouvait entre Airion et Erquery, n'existe plus. Il en est de même pour la Cleutrie, autre hameau qui était sur la pente du coteau au-dessous de Bel-Air. Le hameau de Crécy ou Cressy était un écart situé dans la vallée de l'Arré, jusqu'au XIVe siècle[a 2]. Entre Airion et Saint-Rémy-l'abbaye (commune d'Agnetz), sur le coteau qui s'étend sur la rive droite de l'Arré, s'éleva jusqu'au XIVe siècle la paroisse de Reuil-sur-Arré[a 3]. Aujourd'hui, le village est réuni en une agglomération et le hameau du Haras de Fitz-James a été en partie créé sur le coteau est de l'Arré[2].

    Toponymie

    La commune a porté plusieurs noms au cours de son histoire : Arion au XIIe siècle, plus tard Érion, Ayrion. Ce village a tiré son nom soit de sa position sur la rivière de l'Arré, soit de sa situation dans une vallée marécageuse cultivée en « aires », c'est-à-dire jardinages et pépinières[a 4].

    Une troisième origine du nom d'Airion aurait rapport avec une légende sur la forte inclinaison du clocher de l'église paroissiale. Un voyageur cheminait sur son baudet, en hiver. La nuit arriva vite et une avalanche de neige vint couvrir la terre mais aussi combler vallées et ravins. Le voyageur, perdu dans la tourmente, cheminait dans la neige sur sa monture harassée, jusqu'au moment où le pauvre animal ne voulant pas aller plus loin, son maître l'attacha à une tige qui dépassait un peu de la neige. Tout à coup survient un brusque changement de temps : une pluie battante tombe à torrents pendant plusieurs heures et il ne reste plus trace de la neige amoncelée. Neige et pluie étant survenues pendant la nuit, les villageois qui sortirent à l'aube de leurs chaumières ne se doutèrent nullement de ce qui s'était passé. Quelle ne fut pas la surprise des habitants lorsqu'ils aperçurent, pendu à une tige de fer qui surmontait leur église un âne. Tous furent bientôt réunis au pied de l'église, avec leurs exclamations et leurs rires en patois picard : « Érions, érions ». Lorsque l'animal était décroché, et depuis ce temps, le clocher de la paroisse était fortement incliné vers le sud. Le bruit de l'aventure ne tarda pas à se répandre dans la contrée et les habitants du village firent entendre à leurs voisins qu'« Érions » était le nom de leur village[a 5].

    L'ancienne paroisse de {Reuil-sur-Arré s'appelait également Rueuil-sur-Aire venant du latin Ruolium[a 3]. L'écart de Crécy se nommait aussi |Cressy[a 2].

    Histoire

    Moyen Âge et Renaissance

    À l'emplacement de l'ancienne voie romaine venant de Beauvais à l'étang de Cressy ont été retrouvés des sarcophages datant du Moyen Âge[26]. Airion, comme toutes les localités de la vallée de l'Arré, eut particulièrement à souffrir pendant la guerre de Cent Ans et notamment pendant la captivité du roi Jean II. Le chapitre de Clermont y avait un certain nombre de maisons dans lesquelles demeuraient des hôtes. Toutes furent brûlées et les revenus qu'en tirait le chapitre furent réduits à presque rien. La seigneurie d'Airion appartint d'abord à une famille à laquelle le pays avait donné son nom : on n'en connait qu'un unique représentant, Jean d'Airion, qui vivait entre 1197 et 1218. Le château fut sans doute ruiné dans le cours du XIIIe siècle, car en 1280, le comte de Clermont acquis la motte d'Airion moyennant la somme de 20 livres. On ignore par quels événements la motte et seigneurie d'Airion sont sortis des mains des comtes de Clermont. En 1373, elle était à Charles de Campremy, écuyer, dont la famille la posséda encore pendant un siècle[a 1]. L'étang de Crécy était un écart dans la vallée de l'Arré, à la limite méridionale du territoire d'Airion touchants aux territoires d'Agnetz et de Fitz-James. En cet endroit s'éleva, jusqu'au XIVe siècle, le hameau de Crécy ou Cressy, qui fut détruit pendant la guerre de Cent Ans. À la fin du XIVe siècle, le sire de Noris, intendant général de Louis II de Bourbon, comte de Clermont, entrepris de construire à Crécy un étang qui ne serait pas de moindre étendue que celui de Gouvieux (qui était le plus grand de la contrée). Mais Raoul de Flavy, seigneur de Ronquerolles, et Jeanne de Campremy, dame d'Airion, avaient des droits sur la rivière, soit sur les terres que devait occuper l'étang. Il fallut les leur racheter en 1394 et 1407[a 6]. La paroisse d'Airion, autrefois placée sous l'invocation de Notre-Dame, avec Sainte-Anne comme seconde patronne, reconnait aujourd'hui Sainte-Anne comme unique patronne. La cure était à la nomination de l'abbaye Saint-Quentin de Beauvais, qui percevait les grosses dîmes du territoire[a 7]. Entre Airion et Saint-Rémy-l'Abbaye, sur le coteau qui s'étend sur la rive droite de l'Arré, s'éleva jusqu'au XIVe siècle la paroisse de Reuil-sur-Arré, dont dépendait le hameau de Crécy. Ce village, qui, avec Crécy, comptait 150 habitants en 1313, fut presque totalement détruit pendant la guerre de Cent Ans[a 3]. En 1482, le fief d'Airion fut relevé par Charles de Passi. Mais ce seigneur, ayant porté les armes en Bretagne contre le roi et le duc de Bourbon, son suzerain, vit ses biens confisqués au profit du due, qui en investit, en 1490, Hugues de Broyes, dit de Passi, frère de Charles. La terre d'Airion fut acquise en 1547 par Pierre de la Bretonnière, seigneur de Warty (aujourd'hui Fitz-James), qui la réunit à sa terre de Warty, à laquelle elle demeura jointe depuis cette époque[a 7].

    Époque moderne

    Ancienne borne de la route royale de Paris à Dunkerque le long de l'actuelle route départementale 916.

    L'église de l'ancien village de Reuil-sur-Arré, dédiée à Notre-Dame, subsista seule avec quelques maisons et continua, jusqu'au XVIIe siècle, à être desservie par un curé qui n'avait plus, en 1637, comme paroissiens que deux familles, celle du fermier de Saint-Rémy-l'Abbaye et du garde de l'étang de Crécy. En 1615, les troupes du maréchal d'Ancre qui assiégèrent Clermont emportèrent la piscine des fonts baptismaux. En 1618, l'évêque, dans sa visite, trouva l'église absolument nue et, en outre, quelque peu délabrée. En 1637, le curé demanda la réduction de son église en chapelle. Il y eut à ce sujet quelques enquêtes : le prieur de Saint-Rémy, qui était collecteur de la cure, donna son consentement à cette transformation, mais les princesses de Carignan et de Nemours, comtesses de Clermont, s'opposèrent à la disparition de cette paroisse. En 1669, les comtesses furent condamnées à faire rebâtir l'église et le presbytère, à fournir les ornements et à doter convenablement le curé, ou consentir à la réduction de l'église en chapelle. Enfin, une ordonnance de l'évêque de Beauvais du supprima la paroisse de Reuil, unissant la ferme de Saint-Rémy-l'Abbaye à la paroisse d'Agnetz, et la maison de l'étang de Crécy et l'emplacement du Reuil à celle d'Airion. L'église ne fut démolie qu'en 1757[a 3]. Au XVIIe siècle, le seigneur de Warty voulut avoir aussi son étang. Il jeta bas un moulin qui se trouvait sur la rivière de l'Arré et forma, en amont de la ferme, un étang. Le duc de Fitz-James possédait à Airion, outre la ferme, le bois d'Airion, le bois Michaut. Le bois des Moines appartenait aux religieux de Sainte-Croix-sous-Offémont, seigneurs de Saint-Aubin-sous-Erquery[a 2]. L'étang de Crécy appartint, jusqu'à la Révolution, au comté de Clermont. Il était empoissonné de carpes, et, au XVIIe, se pêchait de trois ans en trois ans. L'inondation du 21 au emporta une grande partie des berges, en sorte qu'une grande quantité de carpes furent entraînées et allèrent mourir dans les prairies[a 3]. En 1789, le duc de Fitz-James était encore seigneur d'Airion[a 2]. Les habitants d'Airion rédigèrent cette même année un cahier de doléances. Ils décrivent leur condition dans les marais impraticables, les inondations, la difficulté de cultiver à cause du relief, ainsi que les fièvres fréquentes. Ils réclamèrent de dessécher la vallée en pratiquant des tranchées, pour se garantir des maladies qu'ils essuient. Les députés de la paroisse, à l'assemblée du bailliage de Clermont, furent Charles Morel de Théodore de Saint-Paul, laboureurs[a 8]. L'étang d'Airion a été desséché au commencement du XIXe siècle, et le moulin rétabli[a 2]. L'emplacement qu'il occupait est aujourd'hui converti en prairie[a 3]. Le village d'Airion était autrefois particulièrement malsain à cause des brouillards des marais voisins et surtout par suite de la proximité de deux étangs. À l'automne, les fièvres y sévissaient en l'état endémique. En 1780, une épidémie de suette miliaire et en 1828 une dysenterie épidémique vinrent atteindre un grand nombre d'habitants. Aujourd'hui, les étangs ont été rendus à la culture, les marais sont plantés de bois et les fièvres ont complètement disparu[a 7]. En 1890, sauf une dizaine de personnes occupées au chemin de fer, la population d'Airion était entièrement agricole[a 2]. La population du chef-lieu était de 162 habitants, celle du hameau de l'étang de Crécy de 19 personnes, 2 habitants au lieu-dit le Moulin et 7 habitants à la ferme de Bel-Air[a 8].

    Héraldique

    Blason
    Parti : au 1er de sinople à l'église d'agent accompagnée de quatre fers à cheval du même en chef, au 2d d'or à trois bandes d'azur et à la fleur de lis de gueules brochante.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et Administration

    La mairie.
    Maires successifs depuis 1959[27]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1959 1983 André Durlins[28]    
    mars 1983 mars 1989 Paul Morel    
    1989 13 avril 2002 Jacques Priem   Agriculteur
    13 avril 2002 mars 2008 Noëlla Molina DVD[29]  
    mars 2008 8 octobre 2012[30] Annick Gras   Démissionnaire
    1er décembre 2012[31] 12 avril 2019[32] Stéphane Lustofin   Contremaître forestier à la retraite
    Réélu pour le mandat 2014-2020[33]
    Décédé en cours de mandat
    2020 En cours Sandrine Dretz    

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].

    En 2018, la commune comptait 383 habitants[Note 5], en diminution de 12,16 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    136173215187196221227230262
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    240224242240219176190223243
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    230189189198191219196195183
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    175171205346474470505500494
    2013 2018 - - - - - - -
    436383-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,6 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 51 % d’hommes (0 à 14 ans = 17,4 %, 15 à 29 ans = 26,3 %, 30 à 44 ans = 16,9 %, 45 à 59 ans = 24,5 %, plus de 60 ans = 15 %) ;
    • 49 % de femmes (0 à 14 ans = 20,5 %, 15 à 29 ans = 18,9 %, 30 à 44 ans = 17,2 %, 45 à 59 ans = 25,1 %, plus de 60 ans = 18,4 %).
    Pyramide des âges à Airion en 2007 en pourcentage[38]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90  ans ou +
    2,0 
    3,9 
    75 à 89 ans
    5,7 
    10,7 
    60 à 74 ans
    10,7 
    24,5 
    45 à 59 ans
    25,1 
    16,9 
    30 à 44 ans
    17,2 
    26,3 
    15 à 29 ans
    18,9 
    17,4 
    0 à 14 ans
    20,5 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[39]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Enseignement

    Lieux et monuments

    La commune ne compte aucun monument historique sur son territoire.

    • L'église Saint-Anne : L'église, bâtie en pierres de taille, est un petit édifice de style gothique flamboyant avec quelques parties modernes: le clocher, le chœur et le dessous du clocher ont seuls été voûtés au XVIe siècle, la nef est lambrissée. Ce qui présente le plus d'intérêt dans cette église, ce sont d'abord deux fragments de verrières du XVIe siècle. Dans la fenêtre du chevet de l'église est représentée l'Annonciation et dans une fenêtre de la nef de Conversion de Saint-Paul, avec cette inscription : Paule, Paule cure me Perse quere? Derrière le grand autel, une Passion en bois sculpté à nombreux personnages mérite d'être signalée; elle paraît être de la fin du XVe siècle; elle était autrefois dorée. Lors de la restauration qui en a été faite, tous les ornements et le personnage ont été malheureusement recouverts d'une couche de peinture (elle a été restaurée depuis). Le cimetière se trouve devant l'église. Un orme de 4 mètres de circonférence, âgé de plus de trois cents ombrageait l'église du côté du midi (abattu depuis)[40]. L'église possède plusieurs objets classés au titre des monuments historiques[41].
    • Calvaire, au bord de la D 158
    • Le monument aux morts
    • L'ancien haras de Fitz-James, aujourd'hui transformé en résidence

    Personnalités liées à la commune

    • Gustave Hainsselin né à Airion en 1835. Ingénieur spécialisé dans la construction des ponts. Il utilisa un système nouveau à l'époque, qui consistait à faire usage de l'air comprimé pour refouler l'eau.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[15].
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Ouvrages

    • A. Debauve et E. Roussel, Clermont et ses environs, Res Universalis, , 160 p.
    1. p. 20
    2. p. 21
    3. p. 22
    4. p. 19
    5. p. 19 et 20
    6. p. 21 et 22
    7. p. 20 et 21
    8. p. 23

    Autres sources

    1. « orthodromie : distance à vol d'oiseau », sur le site lion1906.com, site personnel de Lionel Delvarre (consulté le ).
    2. « Carte 1/15 000e » sur Géoportail (consulté le 25 mai 2013)..
    3. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Clermont, arrondissement de Clermont (Oise), 1838, 211 pages, page 12
    4. Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, des origines à nos jours, Claude Teillet, Office d'édition du livre d'histoire, page 14
    5. « Géorisques : Mieux connâitre les risques sur le territoire - Airion », sur www.georisques.gouv.fr (consulté le ).
    6. Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, des origines à nos jours, Claude Teillet, Office d'édition du livre d'histoire, page 15
    7. « Carte de remontée des nappes », sur www.innondationsnappes.fr (consulté le ).
    8. Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, des origines à nos jours, Claude Teillet, Office d'édition du livre d'histoire, page 17
    9. « Transports en commun à Airion (cartes, arrêts et lignes) », sur Oise mobilité (consulté le ).
    10. « TADAM, le service de transport collectif à a demande du plateau Picard », sur Oise Mobilité (consulté le ).
    11. 14 randonnées en Centre Oise, GEP Centre Oise, carte et descriptif page 13
    12. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    13. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    14. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    15. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    16. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    17. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    18. « Synthèse des zonages du patrimoine naturel et paysager, de la faune, de la flore et des habitats naturels sur la commune d'Airion », sur www.donnees.picardie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    21. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    22. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    25. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    26. Répertoire Archéologique du Département de l'Oise, Emmanuel Woillez, 1862, page 81
    27. « Les maires de Airion », FranceGenWeb (consulté le ).
    28. http://www.annuaire-mairie.fr/ancien-maire-airion.html
    29. Annuaire des Mairies de l'Oise (60), EIP (ISBN 9782352581604, lire en ligne).
    30. « Élections municipales partielles », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
    31. « Stéphane Lustofin, élu nouveau maire », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    32. « Le maire d’Airion, Stéphane Lustofin, est décédé », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    33. « Fiche commune : AIRION », Union des maires de l'Oise (consulté le ).
    34. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    35. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    36. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    38. « Évolution et structure de la population à Airion en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    39. « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    40. Airion, Paul Morel, 1993, page 6
    41. « Les objets classés de l'église Ste-Anne d'Airion », sur la base Palissy, ministère de la culture (consulté le ).
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