Amos Gitaï

Amos Gitaï, né le 11 octobre 1950 à Haïfa en Israël, est un cinéaste israélien. Il réside aujourd'hui à Haïfa et à Paris, mais travaille dans le monde entier.

Amos Gitaï
Amos Gitaï en 2011.
Naissance
Haïfa, Israël
Nationalité Israélien
Profession Réalisateur
Films notables Kadosh
Kippour
Kedma
Free Zone
Ana Arabia
(voir filmographie)
Site internet http://www.amosgitai.com/

Ses œuvres ont été présenté dans plusieurs rétrospectives au Centre Pompidou à Paris, au Museum of Modern Art (MoMA) de New York, au Lincoln Center de New York et au British Film Institute de Londres. À ce jour, Amos Gitai a créé plus de 90 œuvres d'art en 40 ans. Ses films ont été présentés au Festival du film de Cannes pour la Palme d'Or ainsi qu'au Festival international du film de Venise pour le Lion d'or.

Il a travaillé avec Natalie Portman, Hana Laszlo, Yael Abecassis, Rosamund Pike, Jeanne Moreau, Juliette Binoche, Samuel Fuller, Hanna Schygulla, Annie Lennox, Barbara Hendricks, Léa Seydoux, Valeria Bruni Tedeschi, Mathieu Amalric, Henri Alekan, Renato Berta, Nurith Aviv, Éric Gautier et bien d'autres.

Depuis 2000, il collabore avec la scénariste française Marie-José Sanselme.

Il a reçu plusieurs prix prestigieux, tels que le prix Roberto Rossellini (2005), le prix Léopard d'honneur au Festival international du film de Locarno (2008), le prix Robert Bresson (2013), le prix Paradjanov (2014) et la Légion d'honneur (2017). En 2018, Amos Gitai a été élu professeur à la chaire de création artistique du Collège de France, avec une série de 12 cours sur le cinéma. En 2019 il reçoit la Grande Ufficiale dell'Ordine della Stella Italia.

Biographie

Fils de Munio Weinraub-Gitaï, un architecte du Bauhaus, et de Efratia Munchek-Margalit une intellectuelle et enseignante, spécialiste non religieuse des textes bibliques, Amos Gitaï commence des études d'architecture au Technion de Haïfa, mais doit interrompre ses études pour participer à la guerre du Kippour (1973) au sein d'une unité d'évacuation sanitaire par hélicoptère. Il y sera blessé, alors que l’hélicoptère dans lequel il se trouve est frappé par un missile syrien. Au cours de ses missions, il utilise une caméra Super 8 et à l'issue de la guerre, il s'engage dans une carrière de cinéaste et réalise son premier documentaire en 1980, House[1].

Œuvre

Amos Gitaï et Henri Alekan tournant Esther, 1986.

Le parcours d'Amos Gitaï éclaire son œuvre. D'abord, il est l'héritier du sionisme des origines et de l’intelligentsia mitteleuropéenne, toile de fond marquée par les idées socialistes des pionniers de l’État juif et par la quête savante et esthétique (son père est un architecte ayant fui l'Allemagne nazie en 1933 et sa mère est une intellectuelle dont les ancêtres originaires de Russie ont émigré en Palestine au début du XXe siècle[2]). Ensuite, il fait partie de la première génération des enfants d’après la fondation de l’État d’Israël, confrontée à deux guerres, celle des Six Jours () et celle de Kippour () et à la montée en puissance du nationalisme palestinien anti-israélien. Gitaï fait aussi partie de la génération formée par les grands mouvements de la jeunesse contestataire des années 1960 : étudiant sur ce haut lieu de la contre-culture que fut le campus de Berkeley en Californie à la fin des années 1970, adolescent engagé et critique contre la politique de son pays, jeune soldat envoyé sur le théâtre des opérations dans le Golan en 1973, Amos Gitaï aura vécu personnellement ces expériences décisives. il faut ajouter aussi sa formation et sa vocation première d’architecte, dont les traces ne cesseront de se retrouver dans ses films.

Son premier film House (1980) est un documentaire qui est consacré à la reconstruction d'une maison. Le film parvient, sur le lieu unique d’un chantier dans une petite rue de Jérusalem, à mettre au jour avec vigueur et sensibilité un très grand nombre de ce qui fait vivre, rêver et souffrir Israéliens et Palestiniens.

Le critique de cinéma Serge Daney écrit :

Oprah Shemesh (en) et Hanna Schygulla dans Golem, l'esprit de l'exil, 1991.

« Gitaï veut que cette maison devienne à la fois quelque chose de très symbolique et de très concret, qu’elle devienne un personnage de cinéma. Il arrive l’une des plus belles choses qu’une caméra puisse enregistrer en direct : des gens qui regardent la même chose et qui voient des choses différentes. Et que cette vision émeut. Dans la maison à moitié éboulée, des hallucinations vraies prennent corps. L’idée du film est simple et le film a la force de cette idée. Ni plus ni moins. »

 Serge Daney, Libération, 1er mars 1982

'House' est un tournant dans l’histoire de Gitaï. Le film est aussitôt interdit en Israël, ce qui fonde la relation conflictuelle du cinéaste avec les autorités de son pays. C’est pour faire exister ce film malgré la censure et pour poursuivre dans cette voie qu’il venait de commencer, qu’il dit à ce moment : « J’ai décidé de devenir cinéaste »[3]. Cette relation sera bientôt envenimée par la controverse suscitée par son film Journal de campagne, réalisé avant et pendant l’invasion du Liban en 1982, et se traduisant par un long exil en France (1983-1993).

À ces éléments biographiques (les origines familiales, la génération à laquelle il appartient, les études d’architecture, la réalisation de House et ses effets), il faut ajouter l’expérience vécue durant la guerre de Kippour, dans laquelle il frôle la mort à l'âge de 23 ans, expérience qui influencera toute son œuvre à venir. L’événement lui-même est au centre d’une série de courts métrages expérimentaux et de documentaires, avant de réaliser la grande forme du film Kippour qui, en 2000, consacre définitivement sa stature après son accueil positif au Festival de Cannes. L’évocation de cette expérience intime et commune servie par un sens plastique impressionnant est exemplaire de l’art d’Amos Gitaï. Le film marque aussi le début de la collaboration, ininterrompue depuis, du cinéaste avec la scénariste Marie-José Sanselme.

House est encore exemplaire en ce que le film est le point de départ d’un schéma qui lui deviendra habituel, celui de la conception d’ensemble de réalisations en trilogies poursuivant et reformulant les mêmes recherches et interrogations. House (1980), Une maison à Jérusalem (1998) et News from Home, News from House (2006) constituent les trois volets de cette trilogie documentaire, genre dont relèvent aussi les trois Wadi (1981, 1991, 2001), la trilogie sur les pratiques politico-militaires israéliennes (Journal de campagne, 1982 ; Donnons une chance à la paix, 1994 ; L’Arène du meurtre, 1996), celle sur les procédures du capitalisme mondial (Ananas, 1984 ; Bangkok-Bahreïn/Travail à vendre, 1984 ; Orange, 1998) ou celle sur les résurgences de l’extrême-droite européenne (Dans la vallée de la Wupper, 1993 ; Au nom du Duce/Naples-Rome, 1994 ; Queen Mary ‘87, 1995). Mais aussi les trilogies de fiction, trilogie de l’exil (Esther, 1985 ; Berlin-Jérusalem, 1989 ; Golem, l’esprit de l’exil, 1991), trilogie des villes (Devarim, 1995 ; Yom Yom, 1998 ; Kadosh, 1999), trilogie des événements historiques décisifs pour Israël (Kippour, 2000 ; Eden, 2001 ; Kedma, 2002), trilogie des frontières (Terre promise, 2004 ; Free Zone, 2005 ; Désengagement, 2007[4].


Il consacre ensuite un diptyque à ses parents : Carmel (2009) est une réflexion intime sur la guerre à partir de la correspondance de sa mère Efratia (Gallimard, 2010). Lullaby to my Father (2012) retrace le parcours de son père Munio Gitai Weinraub depuis son enfance en Silésie, ses études au Bauhaus auprès de Mies van der Rohe et de Hannes Meyer au moment de la montée en puissance et de la conquête du pouvoir par les Nazis.

Affiche de la retrospective Amos Gitai au Centre Pompidou, Paris, Octobre 2003

« Cela tient du puzzle, et plus encore du kaléidoscope, les voix se mêlent, et les visages, Jeanne Moreau, Hanna Schygulla, photos abîmées, souvenirs, vestiges, la quête est toute personnelle, c’est ainsi précisément qu’elle devient universelle, associant relation à sa terre et à l’histoire de celle-ci (le parcours de la famille Gitaï est indissociable de la fondation de l’État d’Israël), enracinement et vagabondage, attirance et répulsion. »

 Pascal Mérigeau, CinéObs, 17 janvier 2013

Cette énumération n’est pas exhaustive : l’œuvre d'Amos Gitaï s’appuie aussi sur des réalisations plus brèves, esquisses et carnets de notes filmés. Elle peut aussi procéder par reconfigurations : avant de devenir le troisième volet de la trilogie de l’exil, Golem, l'esprit de l'exil a d’abord été une composante de la trilogie du Golem, avec Naissance d’un Golem : carnet de notes (1990) et Le Jardin pétrifié (1993). Mais de manière générale, ce parcours traduit à la fois l’importance du sens de la construction, des structures dramatiques, thématiques et formelles, et la constance dans les interrogations. Il arrive ainsi que dix ans séparent deux volets d’une trilogie.


Il faut y ajouter une recherche inlassable sur les moyens esthétiques, qui s’ancre dans les usages expérimentaux de la caméra dès l’adolescence, et passe par la stylisation affirmée des premières fictions sous l’influence revendiquée de Bertolt Brecht et de l’expressionnisme, comme par la recherche de dispositifs de filmage adaptés à des projets particuliers. Une des figures de style les plus volontiers employées par Amos Gitaï est le plan séquence, la durée longue de l’enregistrement servant à de multiples usages jamais limités à la séduction visuelle, mais toujours à la recherche d’effets de sens. Artiste engagé, Gitaï est aussi l'inventeur de structures dramatiques inattendues, exemplairement le dédoublement asymétrique de Berlin-Jérusalem, les blocs spatiaux d’Alila ou temporels de Plus tard tu comprendras (2008), la fluidité déstabilisante de Terre promise, les surimpressions critiques de L’Arène du meurtre et de Free Zone, jusqu’au récit brusquement cassé en deux de Désengagement (2007) ou le plan séquence unique de 81 minutes d’Ana Arabia (2013), qui décrit un moment dans la vie d’une petite communauté de marginaux juifs et arabes, à la périphérie de Jaffa[5],[6].

Terre Promise

« Tourné le 6 mars, entre 16 heures et 17 h 30 : Ana Arabia, le vingt et unième long métrage de fiction d’Amos Gitaï, affiche un état civil beaucoup plus concis que les autres films. […] Le premier jour du tournage était fixé au dimanche 3 mars. Mais ce qui s’est tourné ce jour-là n’est pas du tout le film que Gitaï a finalement montré à Venise. Entre le dimanche soir et le mercredi, le personnage principal a disparu : l’actrice qui incarnait l’œuvre a quitté le plateau, et le scénario a été profondément remanié. C’est l’aboutissement d’une succession de métamorphoses qui ont façonné le film, une illustration de la méthode Gitai. […] En découvrant le film fini, fait des vestiges de celui qui faillit se faire un dimanche et des efforts de toute une équipe dans les trois jours qui ont suivi, une phrase du metteur en scène est revenue. Il parlait de la situation au Proche-Orient : “On n’a pas le choix, il faut rester optimiste malgré ce que l’on sait. Il faut injecter l’espoir dans le réel.” Un bon résumé du plan de tournage de ce plan unique. »

 Thomas Sotinel , Le Monde, 19 septembre 2013

Amos Gitaï avec Hana Laszlo et Natalie Portman sur l'ensemble des Free Zone, 2005.

Avec Tsili (2014), adapté d’un roman d’Aharon Appelfeld, il revient sur la Seconde Guerre mondiale et la Shoah :

« Aharon Appelfeld est un auteur que je respecte infiniment, d’abord parce qu’il n’instrumentalise pas la Shoah. Il n’utilise pas des choses extérieures à son expérience, il y a un minimalisme de son écriture que je trouve essentiel, profondément juste et émouvant. Adapter ce texte pour moi me permettait de mettre de la distance, de ne pas être illustratif. J’avais envie de faire un film de tendresse au milieu de cet enfer. C’est ce contraste-là qui m’intéressait. Appelfeld tisse ses récits avec de minuscules détails. C'est une fiction mais qui repose en partie sur son expérience autobiographique : son personnage, Tsili, réagit aux sons menaçants ou au chant des oiseaux, elle sent des odeurs, elle contemple le paysage... C'est toute cette juxtaposition de détails délicats qui fait ressentir l’environnement claustrophobique dans lequel elle vit. La forêt dans laquelle elle s’est réfugiée la protège de la cruauté et l’emprisonne à la fois. Avec Tsili je clos un cycle de quatre films très intimistes: Carmel, à partir de la correspondance de ma mère; Lullaby to my father, dédié à mon père, un architecte du Bauhaus chassé d’Europe par les nazis; Ana Arabia, qui évoque une communauté de juifs et arabes à Jaffa. Après Kadosh et Kippour, j’avais besoin d’aller vers un langage cinématographique plus radical, d’éviter les conventions du cinéma. »

 Amos Gitaï (propos recueillis par Alexandra Schwarzbrod), Libération, 12 août 2015

Amos Gitaï et Jeanne Moreau, tournage de Plus tard tu comprendras, 2008.

En 2015, son film Le Dernier Jour d'Yitzhak Rabin est présenté en compétition à la Mostra de Venise puis au Festival international du film de Toronto[7]. Vingt ans après l’assassinat du Premier ministre israélien par un étudiant ultraorthodoxe d’extrême droite, le à Tel-Aviv, Gitai revient sur cet événement traumatisant. Replaçant l’assassinat dans son contexte politique et sociétal, Le dernier jour d’Yitzhak Rabin mêle reconstitutions fictives et images d’archives dans ce thriller politique qui est aussi de la crise grandissante qui traverse la société israélienne contemporaine.

« Mon cher pays, que j’aime beaucoup, ne va pas très bien. Lui manque, en particulier, une figure politique qui aurait le courage, je dirais même l’optimisme, en dépit de tout ce qui se passe au Proche-Orient, d’avancer, de tendre la main, de créer un dialogue dans ce monde impossible. Cette absence d’un personnage visionnaire est dramatique. Dans ce contexte, que puis-je faire ? Je ne suis pas un homme politique. J’ai une formation d’architecte et je suis cinéaste. Alors, je me suis souvenu de ce que m’avait dit un jour Jeanne Moreau : « Tout nouveau projet est pour moi l’occasion d’apprendre certaines choses que je ne sais pas encore. » J’ai donc décidé de faire ce film. C’était l’occasion de poser une question à la société israélienne » (Le Monde, )[8],[9]

En 2016 Gitai poursuit le travail engagé pour son film Le Dernier jour d’Yitzhak Rabin dans une installation présentée d’abord au Musée Maxxi, Rome[10], sous le titre 'Chronique d'un assassinat annoncé', puis au Musée BOZAR[11] de Bruxelles et à la Fondation Lambert en Avignon (printemps/été 2016)[12]. Céramiques, photographies, installations vidéo et documents d’archives investissent l’espace pour proposer une nouvelle lecture des événements qui menèrent à l’assassinat d’Yitzhak Rabin.

Cette dernière exposition fait écho à un spectacle théâtral donné dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes, le , pour le Festival d’Avignon. À partir des souvenirs de Leah Rabin, l'épouse d’Yitzhak Rabin, Amos Gitai imagine une « fable » avec quatre protagonistes féminines, deux comédiennes, Hiam Abbass et Sarah Adler, et deux musiciennes, Edna Stern (piano) et Sonia Wieder-Atherton (violoncelle), quatre voix associées sur un mode récitatif, entre lamentation et berceuse, qui remontent le cours de l'Histoire.

En 2016 toujours, un ouvrage de 540 pages consacré à Amos Gitai est édité par la galerie Enrico Navarra et les éditions Sébastien Moreu. Le livre comprend plus de 250 reproductions issues de films, de repérages et de tournages, mais aussi archives familiales et créations d'Amos Gitai, ainsi des entretiens avec Hans-Ulrich Obrist, Arthur Miller, Hou Hanru, Guy Amsellem, Annette Michelson, Richard Ingersoll, Élisabeth Lebovici and Stephan Levine.

Metamorphose of a melody, Gibelina, 1992

35 ans après Journal de campagne (1982), Amos Gitai retourne en Cisjordanie, avec À l'Ouest du Jourdain (2017), qui décrit les rapports entre Israéliens et Palestiniens aujourd’hui. Hommage à ceux, « civils ou militaires, connus ou anonymes, qui, en Israël, n’ont pas renoncé à la réconciliation avec les Palestiniens », le film est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs[13], au Festival de Cannes[14],[15].

2018 est une année d’intense activité pour le réalisateur, invité par la Mostra de Venise à présenter deux films hors compétition. Un tramway à Jérusalem (2019) est une comédie à thème qui observe avec humour des moments de la vie quotidienne dans le tramway de Jérusalem. Dans le film jouent 36 comédiens israéliens Yaël Abecassis, Hana Laszlo, la chanteuse Noa Achinoam Nini, palestiniens et européens Mathieu Amalric et Pippo Delbono. Sur cette ligne de tramway qui relie plusieurs quartiers, d'est en ouest, en enregistrant leur variété et leurs différences, cette comédie regarde avec humour des moments de la vie quotidienne de quelques passagers, de brèves rencontres qui révèlent toute une mosaïque d’êtres humains.. Ce sont ces fragments d'histoires et de mémoires qui constituent la réalité contemporaine d'Israël.

Dans Lettre à un ami de Gaza (2018) quatre acteurs, deux palestiniens et deux israéliens, évoquent les fondements de la crise des relations israélo-palestiniennes, à travers des textes de Mahmoud Darwich, Izhar Smilansky, Émile Habibi et Amira Hass. Et tout cela en hommage à la célèbre lettre écrite par Albert Camus en 1943, qui donne son titre au film. Avec Makhram et Clara Khoury, Hilla Vidor et Amos Gitai.

L’œuvre du cinéaste Amos Gitaï compte près de 90 titres, réalisés sur environ 40 ans[16]. Il faut y ajouter installations vidéo, mises en scène de théâtre et livres. Ses films sont de formats et de natures très variés (longs et courts métrages, fictions et documentaires, travaux expérimentaux, réalisations pour la télévision, tournés dans son pays, Israël, ou partout dans le monde). Mais à la diversité de ses œuvres répond une extrême cohérence. Au fil des années, des voyages, des combats, des exils, des rencontres, Amos Gitaï articule et ré-articule entre elles des œuvres qui, dans leur miroitement, ne cessent de se répondre, de se faire écho[17]. Il est désormais l’un des cinéastes les plus respectés sur la scène internationale, et ne cesse d’explorer de nouvelles voies narratives et stylistiques, toujours en relation avec la réalité contemporaine, même lorsque le récit fait détour par le passé historique ou mythologique.

En 2018, il se fait critique à l'égard du gouvernement israélien, le jugeant « très réactionnaire. Il intervient dans tous les domaines, y compris la justice, la culture et l’éducation, pour limiter la liberté d’expression et faire circuler les propos racistes »[2].

Reconnaissance internationale

Alila, 2003.

Amos Gitaï jouit d'une considérable reconnaissance internationale. Quatre de ses films ont été présentés en compétition au festival de Cannes (Kadosh, Kippour, Kedma, Free Zone), cinq autres à la Mostra de Venise (Berlin-Jérusalem, Eden, Alila, Terre Promise, Ana Arabia).

Amos Gitaï met également en scène pour le théâtre, et a conçu des installations et expositions dans plusieurs musées (Kunsterke-Berlin, Biennale Evento-Bordeaux, Palais de Tokyo, Paris, Palazzo Reale, Milan, Museum of Modern Art, New York, Centre Pompidou, Cinémathèque française, musée Reina Sofia-Madrid)[18],[19]. De nombreuses rétrospectives intégrales de son œuvre ont été montrées dans le monde. En 2018, la Philharmonie de Paris reprend le , dans une distribution en partie renouvelée Barbara Hendricks, Gavriel Lipkind, Yaël Abecassis, Edna Stern, Sarah Adler, le spectacle créé au Festival d’Avignon en 2006 : « Yitzhak Rabin, chronique d’un assassinat ».

Élu professeur à la chaire de « Création artistique » du Collège de France, Amos Gitaï donne une série de neuf leçons sur le cinéma (octobre-) suivies d'un colloque en [20].

Filmographie

Longs métrages

Courts métrages

  • 1972
Arts and Crafts and Technology
Details of Architecture
Black is White
Textures
La Géographie selon l'homme moderne et le contrôle de l'environnement
Souk / Dialogues de Femmes
Vagues (Galim / The Sea)
Windows in David Pinsky No 5
Souvenirs d'un camarade de la 2e Aliya
  • 1973
Images de Guerre 1, 2, 3
Fire is Paper, Paper is Fire
Ahare
Talking about Ecology
  • 1974
Images d'Après-Guerre
Shosh
Arlington U.S.A.
Maïm (Water)
Memphis U.S.A. (Faces)
Memphis U.S.A. (suite)
Pictures in the Exhibition
The International Orthodontist Congress
  • 1975
Blowing Glass
Lucie
Ma mère au bord de la mer
  • 1976
Charisma
  • 1977
Dimitri
La Frontière
Political Myths
Shikun
Singing in Afula
Under the Water
  • 1978
Architectura
Wadi Rushima
  • 1979
Carter en visite en Israël
Cultural Celebrities
  • 1994
Munio Weinraub Gitai Architect (1909- 1970)
  • 2001
Surgeon General’s Warning
  • 2002
11'09"01 - September 11 (segment)
  • 2007
Le Dibbouk de Haïfa
  • 2014
The Book Of Amos (segment)

Documentaires

  • 1980 : Bait (House)
  • 1980 : In Search of Identity
  • 1981 : American Mythologies
  • 1981 : Wadi
  • 1981 : Journal de campagne (Field Diary, Yoman Sade יומן שדה)
  • 1984 : Ananas
  • 1984 : Bankok Bahrain
  • 1984 : Reagan : Image for Sale
  • 1987 : Brand New Day
  • 1991 : Wadi, dix ans après
  • 1992 : Gibellina, Métamorphose d’une mélodie
  • 1993 : La Guerre des Fils de Lumière contre les Fils des Ténèbres
  • 1993 : Kippour, souvenirs de guerre
  • 1993 : Dans la vallée de la Wupper (In the Valley of the Wupper)
  • 1993 : Au nom du Duce (In the Name of the Duce)
  • 1994 : Queen Mary ‘87
  • 1994 : Donnons une chance à la paix
    1. Parcours politique
    2. Paroles d’écrivains
    3. Théâtre pour la vie
    4. Au pays des oranges
  • 1996 : L'Arène du Meurtre
  • 1996 : Milim/Mots
  • 1997 : Guerre et Paix à Vesoul (avec Elia Suleiman)
  • 1998 : Une Maison à Jérusalem
  • 1998 : Tapuz
  • 1998 : Zion, Auto-Emancipation
  • 2001 : Wadi Grand Canyon 2001
  • 2005 : News from Home / News from House
  • 2012 : Architecture en Israël / Conversations

Expositions, performances

  • Chronique d'un assassinat, spectacle théâtral au 72e festival d'Avignon, France, [21]
  • Chronique d'un assassinat annoncé - Exhibition à la Fondation Lambert à Avignon, France, - [22]
  • Ways/Strade, Palazzo Reale, Milan, 2014-2015.
  • Amos Gitai biografias, Musée Reina Sofia, 2014 (commissaires : Jean-François Chevrier, Elia Pijollet).
  • Amos Gitai Architecte de la mémoire, Cinémathèque française (Paris), Musée de l’Élysée (Lausanne), Galerie des Beaux Arts (Bruxelles), 2014 (commissaire : Matthieu Orléan).
  • Before and After, galerie Thaddeus Ropac, Paris Pantin, 2014 et Villa Kast, Salzbourg, 2015.
  • Disaster / The End of Days (exposition collective), galerie Thaddeus Ropac, Paris, 2013.
  • Architecture de la mémoire, installation, Église des Frères prêcheurs, rencontres photographiques d’Arles, 2012[23].
  • Correspondence, Efratia Gitai – Letters, Museum of Art, Ein Harod, Israël, 2011.
  • Traces - Munio Gitai Weinraub, Museum of Art, Ein Harod, Israël, 2011.
  • Traces, installation au Palais de Tokyo, Paris, 2011.
  • Lullaby to my father, présentation vidéo au Kibboutz Kfar Masaryk, Israël, 2010.
  • Citations, Biennale Evento, Bordeaux, 2009
  • Munio Weinraub / Amos Gitai - Architecture und Film in Israël, Pinakothek der Moderne, ArchitekturMuseum, Munich, 2008-2009, Tel Aviv Museum of Art, 2009.
  • News from House News from Home, Kunstwerke Berlin, 2006.
  • Amos Gitai : Non-Fiction, MoMA (Museum of Modern Art), New York, 2008
  • Public Housing - video installation, Ein Harod Museum, Herzliya Museum, Saitama Museum of Modern Art.
  • Opening Chen Zen - Performance, Helena Rubinstein Pavillion, Tel Aviv, 1998.
  • Building for a working society, Exhibition in memory of his father Munio Gitai Weinraub, Israel Museum, Jerusalem, 1994.

Théâtre

  • Exile Interieur, Theatre de la Ville, Paris, France, 2020
  • Lettre à un ami de Gaza, Théâtre de la Ville, Paris, France, 2019; Cornoet Theater of London, Londres, Grande-Bretagne, 2019
  • Yitzhak Rabin : chronique d’un assassinat, Festival d’Avignon, Avignon, 2016[21]; Alice Tully Hall, Lincoln Center Festival, New York, USA, 2017; John Anson Ford Theater, Los Angeles, USA, 2017; Philharmonie de Paris, France, 2018; Théâtre de la Ville, Paris, France, 2020; Theatre de la Ville, Paris, France, 2021
  • Otello, opéra de Gioachino Rossini, Teatro di San Carlo, Naples, - . Direction musicale : Gabriele Ferro, Décors : Dante Ferretti, Costumes : Gabriella Pescucci. Avec John Osborn (en)/Sergey Romanovsky (Otello), Nino Machaidze/Carmen Romeu (Desdemona), Dmitry Korchak/Giorgio Misseri (Rodrigo), Juan Francisco Gatell (en)/Francisco Brito (Jago), Gaia Petrone (Emilia), Mirco Palazzi (Elmiro), Nicola Pamio (Il Doge), Enrico Iviglia (Il gondoliere / Lucio)
  • La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d'après La Guerre des Juifs de Flavius Josèphe avec Jeanne Moreau, Festival d'Avignon (2009) ; Athens Epidaurus Festival, AThens, Greece, 2009; Odéon-Théâtre de l'Europe (2010)[24],[25]
  • Lecture de la correspondance d’Efratia Gitai par Jeanne Moreau, théâtre de l'Odéon, , diffusée sur France Culture (9 épisodes, ); Cornoet Theater of London, Londres, Grande-Bretagne, 2019; MoMA, New York, USA, 2020
  • Métamorphose d’une mélodie, d’après La Guerre des Juifs de Flavius Josèphe, Gibellina (Italie), 1992 et ouverture de la Biennale d’Arts plastiques de Venise, 1993. Avec Samuel Fuller, Hanna Shygulla, Enrico Lo Verso, musique Simon et Marcus Stockhausen[26].

Livres

  • Efratia Gitai correspondance, Primo levi fondation, 2020
  • Efratia Gitai – letters, Yediot books, Israel, 2011
  • Efratia Gitai, Correspondance (1929–1994)', Gallimard, Paris, 2010
  • Genèses, Jean-Michel Frodon, Amos Gitai, Marie-José Sanselme, Gallimard, Paris, 2009
  • Munio Weinraub / Amos Gitai – Architektur und Film in Israel Architektur Museum / Pinakothek der Moderne, 2008
  • News from Home, Amos Gitai, Walther König, Köln, 2006
  • Monte Carmelo, Amos Gitai, Bompiani, Milano, 2004
  • Parcours, Amos Gitai, Centre Pompidou, Paris, 2003
  • Mont Carmel, Amos Gitai, Gallimard, 2003
  • Kippour (scénario) Editions Arte / 00h00.com, Paris, 2003
  • Munio Gitai Weinraub, Bauhaus architect in Israel, Richard Ingersoll, Electa, Milano, 1994
  • The War of the Sons of Light Against the Sons of Darkness, Amos Gitai, Mazzotta, Milano, 1993

Distinctions

Prix

Nominations et sélections

Décorations

Livres sur le travail d'Amos Gitaï

  • Amos Gitai et l'enjeu des archives, sous la direction de Jean-Michel Frodon, éditions Sébastien Moreu/Collège de France, Paris, 2021
  • Amos Gitai, Galerie Enrico Navarra, éditions Sébastien Moreu, Paris, 2016
  • Amos Gitai architecte de la mémoire (par Serge Toubiana, Paul Willemen, Jean-Michel Frodon, Hans Ulrich Obrist, Annette Michelson, Marie-José Sanselme, Mathieu Orléan), Paris, Éditions Gallimard/Cinémathèque française, 2014
  • Genèses, Jean-Michel Frodon, Amos Gitai, Marie-José Sanselme, Éditions Gallimard, Paris, 2009.
  • Cinema di Amos Gitai: Frontiere e territori (Il), Serge Toubiana, Bruno Mondadori, Torino, 2006
  • Amos Gitai: News from Home, Walther König, Köln, 2006
  • The Cinema of Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste Piégay, Lincoln Center / Cahiers du cinéma, Paris, 2005
  • Amos Gitai, Serge Toubiana, Mostra internacional de cinema / Cosac Naify, São Paulo, 2004
  • Exilios y territories, el cine de Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste Piégay, Semana Internacional de Cine, Valladolid, 2004
  • Exils et territoires: le cinéma d'Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste Piégay, Arte Editions / Cahiers du cinéma, Paris, 2003
  • Amos Gitai, Cinema, Politics, Aesthetics, Irma Klein, KM, Tel Aviv, 2003
  • Amos Gitai, Cinema forza di pace, Edited by Daniela Turco, Le Mani, Genova, 2002
  • The Films of Amos Gitai, a Montage, Edited by Paul Willemen, BFI Publishing, London, 1993
  • Amos Gitai, Edited by Alberto Farassino, Mostra Internazionale Riminicinema, Rimini, 1989

Films sur le travail d'Amos Gitaï

Le travail d'Amos Gitaï est le sujet de trois films documentaires réalisés par Laurent Roth :

  • Amos Gitai, la Violence et l'histoire (production INA - 75' - 2020)
  • Amos Gitai, Yitzhak Rabin, Gestes de mémoire (production INA - 60' - 2020)

Ces deux films sont conçus comme une visite d'atelier où Amos Gitai et Laurent Roth commentent des extraits de films, de dessins, des photos projetés sur grand écran. Ils reviennent sur les débuts et les influences du cinéaste israélien, puis sur ses œuvres dédiées à Yitzakh Rabin, qui dénoncent les dérives sectaires de la société israélienne[28]. La version de 60' est exclusivement consacrée au corpus sur Yitzakh Rabin, à l'occasion du 25ème anniversaire de son assassinat[29].

  • Haïfa, la Rouge (production INA - 15' - 2020)

Amos Gitaï dessine trois cartes de géographie de sa ville natale: les lieux où son père (l'architecte Munio Gitaï Weinraub) a construit, les lieux où il a grandi et les lieux où il a tourné.

Références

  1. Biographie d'Amos Gitaï sur son site officiel. Consulté le 15 février 2014.
  2. Amos Gitaï, « Amos Gitaï: "Je crains la domination des forces autoritaires en Israël" », Paris Match, 13 mai 2018.
  3. in Exils et territoires, le cinéma d’Amos Gitaï, entretiens avec Serge Toubiana
  4. (en) « Movie Review - - FILM REVIEW; A Dark View Of Orthodoxy In Jerusalem - NYTimes.com », sur www.nytimes.com (consulté le )
  5. A. O. Scott, « Jeanne Moreau Stars in the Story of a French Family’s Memories of the Holocaust », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  6. « CINÉMA. Ana Arabia : l’enclave rêvée d’Amos Gitai », Courrier international, (lire en ligne, consulté le )
  7. « Voir sur haaretz.com. »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  8. (en-US) « Amos Gitai », sur Charlie Rose (consulté le )
  9. Thomas L. Friedman, « Politicians Seeing Evil, Hearing Evil, Speaking Evil », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  10. (http://www.fondazionemaxxi.it/en/events/cronaca-di-un-assassinio-annunciato.html
  11. « AMOS GITAÏ », sur BOZAR (consulté le ).
  12. http://www.collectionlambert.fr/7/expositions/en-cours.html
  13. Quinzaine des réalisateurs
  14. https://www.lemonde.fr/cinema/article/2017/10/11/a-l-ouest-du-jourdain-images-rapides-d-un-conflit-sans-fin_5199144_3476.html
  15. « Amos Gitaï, architecte de la mémoire », présentation de l'exposition du 26 février 2014 au 6 juillet 2014 sur le site de la Cinémathèque française.
  16. Voir sur amosgitai.com.
  17. (en-US) « Traces d'Amos Gitai au Palais de Tokyo - vidéo Dailymotion », sur Dailymotion, (consulté le )
  18. « Avec l'installation 'Traces', Amos Gitaï fait se heurter les sons et les images », sur Le Monde.fr (consulté le )
  19. Amos Gitaï, Collège de France, consulté le 11 avril 2019.
  20. « Yitzhak Rabin : chronique d’un assassinat d’Amos Gitaï », sur Festival d'Avignon (consulté le ).
  21. « L’été à la Collection Lambert », sur www.collectionlambert.fr (consulté le ).
  22. http://www.rencontres-arles.com/C.aspx?VP3=CMS3&VF=ARL_791.html
  23. « The war of the sons of light against the sons of darkness », sur Athens & Epidaurus Festival (consulté le ).
  24. « Amos Gitai Finds Inspiration in Josephus », sur The Forward (consulté le ).
  25. http://www.amosgitai.com/html/film.asp?docid=50&lang=1
  26. Décret du 14 avril 2017 portant promotion et nomination
  27. « Fiche du film sur film-documentaire.fr », sur film-documentaire.fr
  28. Julien Welter, « Amos Gitaï : Yitzhak Rabin, gestes de mémoire », Télérama, (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Amos Gitai et l'enjeu des archives, sous la direction de Jean-Michel Frodon, éditions Sébastien Moreu/Collège de France, Paris, 2021
  • Amos Gitai, Galerie Enrico Navarra, éditions Sébastien Moreu, Paris, 2016.
  • Amos Gitai architecte de la mémoire (par Serge Toubiana, Paul Willemen, Jean-Michel Frodon, Hans Ulrich Obrist, Annette Michelson, Marie-José Sanselme, Mathieu Orléan), Paris, Éditions Gallimard/Cinémathèque française, 2014.
  • Jean-Michel Frodon, Amos Gitai et Marie-José Sanselme, Amos Gitai : genèses, Paris, Gallimard, , 397 p. (ISBN 978-2-07-077141-7, OCLC 470880898).
  • (en) Efratia Gitai – letters, Yediot books, Israel, 2011.
  • Efratia Gitai, Correspondance (1929–1994), Gallimard, Paris, 2010.
  • Genèses, Jean-Michel Frodon, Amos Gitai, Marie-José Sanselme, Éditions Gallimard, Paris, 2009.
  • (en) Amos Gitai : News from Home, Walther König, Köln, 2006.
  • (it) Cinema di Amos Gitai : Frontiere e territori (Il), Serge Toubiana, Bruno Mondadori, Torino, 2006.
  • (en) The Cinema of Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste Piégay, Lincoln Center / Cahiers du cinéma, Paris, 2005.
  • (it) Monte Carmelo, Amos Gitai, Bompiani, Milano, 2004.
  • Amos Gitai, par Serge Toubiana, Mostra internacional de cinema / Cosac Naify, São Paulo, 2004.
  • (es) Exilios y territories, el cine de Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste Piégay, Semana Internacional de Cine, Valladolid, 2004.
  • Parcours, Amos Gitai, Centre Pompidou, Paris, 2003.
  • Mont Carmel, Amos Gitai, Gallimard, 2003.
  • Exils et territoires : le cinéma d'Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste Piégay, Arte Éditions / Cahiers du cinéma, Paris, 2003.
  • (en) Amos Gitai, Cinema, Politics, Aesthetics, par Irma Klein, HaKibboutz Hameuhad, Tel Aviv, 2003.
  • (it) Amos Gitai, Cinema forza di pace, édité par Daniela Turco, Le Mani, Genova, 2002.
  • Ariel Schweitzer, « Esther ou le Pourim-Shpil d’Amos Gitaï », in Trafic, no 40, 2001.
  • (en) Munio Gitai Weinraub, Bauhaus architect in Israel, Richard Ingersoll, Electa, Milano, 1994.
  • (en) The War of the Sons of Light Against the Sons of Darkness, Amos Gitai, Mazzotta, Milano, 1993.
  • (en) The Films of Amos Gitai : A Montage, Paul Willemen (Ed.), BFI Publishing, London, 1993.
  • Amos Gitai, Alberto Farassino (Ed), Mostra Internazionale Riminicinema, Rimini, 1989.

Liens externes

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