Jean-Michel Frodon

Jean-Michel Frodon, de son vrai nom Jean-Michel Billard, né le à Paris, est un journaliste français, critique, enseignant et historien du cinéma.

Pour les articles homonymes, voir Frodon (homonymie).

Jean-Michel Frodon
Jean-Michel Frodon
Nom de naissance Jean-Michel Billard
Naissance
Paris (France)
Nationalité Français
Profession Critique, journaliste, enseignant
Site internet https://projection-publique.com/

Biographie

Jean-Michel Frodon possède une maîtrise et un DEA d'histoire. Il travaille notamment comme éducateur de 1971 à 1981. Il est ensuite photographe de 1981 à 1985. À partir de 1983, il est journaliste et critique de cinéma à l'hebdomadaire Le Point, dont son père, Pierre Billard[1], lui aussi critique de cinéma, fut l'un des fondateurs et rédacteurs en chef. À partir de ce moment, il signe d'un pseudonyme emprunté au Seigneur des anneaux [2]. Il occupe ce poste jusqu'en 1990.

Il prend les mêmes fonctions au quotidien Le Monde en 1990 et devient en 1995 responsable de la rubrique cinéma du quotidien. Cette même année, il publie son livre L'Âge moderne du cinéma français[1]. Il y traite du cinéma français à partir de 1959 où il montre les liaisons entre le contexte historique, social et politique et le cinéma français[1]. Il y met par exemple en rapport la Nouvelle Vague et la fin de la Quatrième République ou l'influence de Mai 1968 ou encore du ministère de Jack Lang sur le cinéma français[1]. Cette approche associe une considérable masse documentaire et un point de vue personnel sur les films et leurs enjeux.

En 2003, il devient directeur de la rédaction des Cahiers du cinéma. Il occupe cette fonction jusqu'en 2009, date à laquelle il quitte ce poste consécutivement au rachat des Cahiers par l'homme d'affaires britannique Richard Schlagman, à l'époque propriétaire des éditions d'art Phaidon. Depuis , il tient le blog Projection publique[3] sur slate.fr et devient en 2010 rédacteur de ce média en ligne. Ses articles sont désormais repris sur le nouveau blog Projection publique. D' à , il occupe le poste de rédacteur en chef du site artsciencefactory[4] créé par la Communauté d'agglomération du plateau de Saclay, le Centre André Malraux de Sarajevo et l'association S[cube].

Il est vice-président de l'association Paris-Sarajevo-Europe, créée pour accompagner le Centre André Malraux de Sarajevo. Il est membre du conseil d'administration de l'association Pôle d'exploration des ressources urbaines (PEROU)[5]

En 2014, il est nommé vice-président de la Commission d'aide aux cinémas du monde qui dépend du CNC et de l'Institut français.

Il est membre du conseil éditorial et collaborateur régulier de la revue espagnole Caiman, Cuadernos de Cine[6], membre du comité éditorial de la revue américaine Cineaste et de la revue sud-coréenne Filo, et collabore à l'occasion à de nombreuses revues de cinéma. Il écrit fréquemment pour le quotidien en ligne AOC. Il est notamment auteur ou responsable d'ouvrages sur l'histoire du cinéma français, le cinéma et la Shoah, le numérique, et sur les cinéastes Woody Allen, Hou Hsiao-hsien, Robert Bresson, Chris Marker, Edward Yang, Amos Gitaï, Olivier Assayas, Jia Zhangke, Jafar Panahi et Yasujiro Ozu, ainsi que sur Gilles Deleuze dans ses relations avec le cinéma.

J.-M. Frodon est directeur artistique du film collectif Les Ponts de Sarajevo, conçu à partir de courts métrages de Aida Begić, Leonardo Di Costanzo, Jean-Luc Godard, Kamen Kalev, Isild Le Besco, Sergei Loznitsa, Vincenzo Marra, Ursula Meier, Vladimir Perišić, Cristi Puiu, Marc Recha, Angela Schanelec, Teresa Villaverde, avec des dessins de François Schuiten animés par Luis de Mata. Le film a été présenté au Festival de Cannes 2014, a fait l'ouverture du Festival du film de Sarajevo et été présenté dans de nombreux autres festivals.

De 2009 à 2015, il organise et anime les séances de projections de courts métrages du monde entier « Cinéma 61 » au café Le 61.

De 2012 à 2015, il programme et anime les séances « Univers divergent » qui proposent une réflexion sur des enjeux scientifiques à partir du cinéma, au cinéma Grand Action, aux côtés du biologiste François Taddei et du réalisateur Aurélien Peilloux.

Depuis 2017, il programme anime les séances du ciné-club « Barberousse », consacré aux questions de soin, en compagnie de la philosophe Céline Lefève et du directeur des hôpitaux François Crémieux.

Il intervient également régulièrement en milieu universitaire :

Il est responsable ou coorganisateur de plusieurs manifestations, notamment:

  • coorganisateur du colloque « Le Cinéma vers son deuxième siècle » pour la Mission du centenaire du cinéma en 1995;
  • programmateur au cinéma en plein air à la Villette de 1998 à 2005;
  • de 2000 à 2003, organisateur du colloque annuel « Cinéma et numérique » dans le cadre du festival l’Industrie du rêve
  •  : organisateur du séminaire « Ce que le cinéma fait avec Internet » à La Fémis
  •  : organisateur de la journée d'étude « Patrimoine cinématographique, éducation et construction de la cinéphilie » à l'INP
  •  : organisateur du séminaire « Qui voit quoi » consacré à la question des publics de cinéma à La Fémis
  • février- : co-organisateur avec Marie-José Mondzain de 5 séminaires sur le thème « Cinéma et contre-pouvoir » au Musée du Jeu de paume
  • novembre- : commissaire de l'exposition et de la programmation consacrées à Jafar Panahi au Centre Georges Pompidou.
  • avril- : co-commissaire de la programmation Amir Naderi et la modernité du cinéma iranien, aux côtés d'Agnès Devictor, au Centre Georges Pompidou.
  • mai- : co-commissaire de l'exposition Chris Marker, les 7 vies d'un cinéaste à la Cinémathèque française.

Il est le créateur et l'animateur de l’association l’Exception[7], groupe de réflexion sur le cinéma (auquel participent notamment Olivier Assayas, Claire Denis, Emmanuel Ethis, Marie-José Mondzain, Nicolas Philibert, Sylvie Lindeperg, Bernard Stiegler, Bernard Latarjet, Joel Chapron et Marc Nicolas). Le premier ouvrage paru dans ce cadre, Le Banquet imaginaire, est publié par Gallimard en . Le deuxième livre, Voir ensemble, coordonné par Marie-José Mondzain autour d'une conférence de Jean-Toussaint Desanti, est paru durant l’été 2003. Le troisième ouvrage, le Cinéma sans la télévision – le Banquet imaginaire 2 est paru en .

Il participe de manière partielle à La Septième Obsession depuis 2017, avec notamment des textes sur le cinéma à l'épreuve des villes[8], mais aussi sur comment le septième art capture le XXIe siècle[9].

Ouvrages

  • Jean de Florette : la folle aventure du film (avec Jean-Claude Loiseau), Herscher, 1986
  • L'Âge moderne du cinéma français, Flammarion, 1995
prix René-Clair 1995 (médaille de vermeil)

Distinctions

Notes et références

  1. Serge Kaganski, « L'Âge classique du cinéma français », Les Inrockuptibles, (lire en ligne)
  2. Du moins homonyme du prénom du personnage Frodon Sacquet.
  3. Projection publique
  4. Site de L'Exception
  5. Jean-Michel Frodon, « Films-villes », La Septième Obsession, n°11 - juillet/août 2017 (lire en ligne)
  6. Jean-Michel Frodon, « Comment le cinéma pense le XXIe siècle ? », La Septième Obsession, n°15 - mars/avril 2018 (lire en ligne)
  7. « Nouveautés », sur éditions de l'éclat
  8. « Jean-Michel Frodon », sur Académie française (consulté le )

Liens externes

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