Adele Bloch-Bauer

Adele Bloch-Bauer, née Bauer le à Vienne où elle est morte le , est principalement connue pour avoir tenu un salon à Vienne et avoir été la muse de Gustav Klimt : elle lui a inspiré  au moins  deux portraits.

Adele Bloch-Bauer
Adele Bloch-Bauer vers 1920
(image colorisée - voir l'original)
Nom de naissance Adele Bauer
Naissance
Vienne
Décès
Vienne
Nationalité Autrichienne
Tchécoslovaque (1918)
Pays de résidence Autriche
Ascendants
Moritz Bauer
Jeanette Honig
Conjoint
Descendants
Fritz Bloch-Bauer (1904-1904)
Famille
Maria Altmann (nièce)
Bettina Ehrlich (nièce)

Après l'annexion de l'Autriche par le Troisième Reich en , les tableaux de Klimt appartenant à la famille Bloch-Bauer sont aryanisés. Après la Seconde Guerre mondiale, les toiles, dont le Portrait d'Adele Bloch-Bauer I, sont détenues par le musée du Belvedere à Vienne. En 1998, la famille apprend, grâce à une enquête minutieuse du journaliste Hubertus Czernin, les circonstances exactes par lesquelles la galerie viennoise s'était retrouvée propriétaire des œuvres. En 2003, Maria Altmann, sa nièce installée de longue date aux États-Unis, intente un procès contre l'État autrichien en vue de récupérer les tableaux de Klimt dont sa famille avait été spoliée par les nazis. Après une longue procédure, un arbitrage intervient à Vienne en 2006, les œuvres sont finalement rendues aux héritiers. Cette histoire inspire, en 2015, un film : La Femme au tableau.

Éléments biographiques

Adele lors du mariage de sa sœur Therese en , elle est alors âgée de 16 ans.
Gustav Klimt (1904) - Femme enceinte avec un homme[alpha 1].

Adele[alpha 2] Bauer est la cinquième enfant d'une fratrie qui en comptera six. Elle naît à Vienne, le . Ses parents appartiennent à la bourgeoisie juive viennoise. Son père, Moritz Bauer (1840-1905), est le directeur général de la « très influente » association des banques de Vienne, la Wiener Bankverein (de), il est également président de la société des Chemins de fer Orientaux qui gère l'Orient-Express, il épouse Jeanette Honig (1844-1922) vers 1869[2].

Ferdinand Bloch-Bauer vers 1935.

En , Adele a 15 ans lorsque son frère aîné « qu'elle aimait tant », Karl Bauer, meurt inopinément d'une pneumonie[3] à l'âge de 27 ans. Meurtrie, c'est à cette époque qu'Adele commence à prendre ses distances vis-à-vis du judaïsme[2]. Privée de la possibilité de faire des études et se sentant malheureuse chez ses parents, Adele se marie de bonne heure, à 18 ans. Le mariage est arrangé : elle épouse, le à Vienne, le magnat de l'industrie sucrière, Ferdinand Bloch (dit « Fritz », 1864-1945) qui est également passionné d'art, collectionneur de porcelaine néoclassique et mécène. Il est de dix-sept ans l'aîné de sa jeune épouse. Ils s'étaient rencontrés un an auparavant tandis que sa sœur, Therese (Thedy) Bauer (1874-1961), épousait le frère de Ferdinand, le juriste Gustav Bloch[2],[4].

Ferdinand et Adele ne parviennent pas à avoir d'enfant. Elle fait deux fausses couches. Le , ils perdent un enfant, un garçon[4],[5] qu'ils prénomment Fritz, le lendemain de sa naissance[6],[alpha 3].

Adele Bloch-Bauer est un personnage contrasté mêlant des figures romantiques et fragiles d'une part et une lady fière et consciente d'elle-même, tenant salon à Vienne, d'autre part. Autodidacte, elle apprend par elle-même la littérature classique en allemand, en français et en anglais. « Une femme d'aujourd'hui dans le monde d'hier » dira d'elle sa nièce Maria Altmann[7]. Elle était cependant d'une santé fragile et donnait régulièrement l'impression d'être une personne en souffrance. Son visage pouvait paraître élégant, intellectuel mais également arrogant et suffisant. Elle avait pour habitude de fumer ce qui seyait mal, à cette époque, à une dame de son rang[2].

De nombreuses personnalités du monde artistique fréquentent son salon, parmi lesquelles Gustav Mahler, Richard Strauss, Alma Mahler ou encore Stefan Zweig ou Jakob Wassermann[2].

Les portraits par Gustav Klimt


Adele Bloch-Bauer vers 1910 (image colorisée - voir l'original) et le Portrait d'Adele Bloch-Bauer I de 1907 (détail).
Gustav Klimt en 1905.
Adele Bloch-Bauer en 1912
(image restaurée).

Gustav Klimt, le chef de file de la sécession viennoise fréquente également le salon d'Adele Bloch-Bauer. En 1903, Ferdinand Bloch-Bauer lui adresse un courrier dans lequel il demande au peintre de réaliser un portrait de sa femme afin de l'offrir à ses beaux-parents pour leur anniversaire. Adele se rend chez Klimt et pose de longues heures. Le projet de cadeau n'aboutira pas, le père d'Adele meurt en 1905. La toile sera montrée en public pour la première fois en 1907[2].

Elle dépeint « une scène étonnante à l'huile et à la feuille d'or. On y découvre une Adele rougissante, aux épaules nues, assise sur un trône stylisé, regardant le spectateur avec vulnérabilité et fierté à la fois, les mains curieusement jointes au premier plan[alpha 4]. L'arrière-plan du tableau est une luxuriante éruption de symboles orientaux et érotiques scintillants - triangles, yeux, œufs[5]. »

L'érotisme qui se dégage de l'œuvre laisse entrevoir une relation intime entre l'artiste et son modèle. Un autre indice de leur relation amoureuse se trouve peut être dans une autre toile peinte en 1901 par l'artiste. Adele est alors âgée de 20 ans, Klimt en a 39. Il s'agit de Judith et Holopherne où des critiques d'art décèlent les traits d'Adele et son fameux et scintillant collier ras du cou[alpha 5]. En 1912, Gustav Klimt peint un second portrait d'Adele où elle apparait, coiffée d'un large chapeau, dans une robe de haute couture. Rien ne vint jamais étayer les rumeurs autour de leur relation supposée[2].

En plus des deux portraits d'Adele, les Bloch-Bauer[alpha 6] acquièrent quatre tableaux de paysages et de nombreux dessins de l'artiste qui meurt en 1918. La même année, lorsque la monarchie austro-hongroise est dissolue, les époux Bloch-Bauer prennent la nationalité tchécoslovaque sur base de leur propriété[alpha 7] près de Prague bien que leur résidence principale restât à Vienne[2].

En 1919, les Bloch-Bauer déménagent et s'installent dans un grand palace qui fait face à l'Académie des beaux-arts de Vienne. Une salle est entièrement dédiée dans le salon d'Adele à Gustav Klimt. Sa photographie est disposée sur un guéridon au milieu de ses œuvres. D'autres œuvres d'artistes ornent les murs de la riche demeure dont Ferdinand Georg Waldmüller, Rudolf von Alt ou encore Emil Jakob Schindler[2].

Le docteur Julius Tandler est également un hôte de marque qui devient le médecin d'Adele. C'est probablement à son contact qu'elle se rapproche des thèses défendues par les socialistes autrichiens relatives aux réformes sociales ou encore au droit de vote des femmes[5].

La mère d'Adele, Jeanette Bauer-Honig, meurt en 1922. L'année suivante, Adele élabore ses dispositions testamentaires qui sont datées du . Elle lèguera ainsi son argent à des organismes caritatifs comme la Österreichische Kinderfreunde, sa bibliothèque à la bibliothèque publique des travailleurs de Vienne et elle demande à son mari qu'il lègue par disposition testamentaire les œuvres de Gustav Klimt à la Österreichische Galerie Belvedere[2],[alpha 8].

Mort et postérité

Détail de la sépulture de la famille Bloch-Bauer à Vienne (Feuerhalle Simmering (de)[alpha 9]).

Le , Bloch-Bauer, alors âgée de 43 ans, est emportée par une méningite. Le salon Klimt est transformé en mémorial pour perpétuer son souvenir[2].

« Samedi, Mme Adele Bloch-Bauer, épouse de l'industriel Ferdinand Bloch-Bauer, est décédée ici à l'âge de 42 ans [sic] des suites d'un rhume de cerveau. La défunte, qui ouvrait avec hospitalité sa maison de préférence aux hommes politiques, aux écrivains et aux artistes, jouissait d'une sympathie sans partage dans la distinguée société viennoise en raison de sa fine intellectualité, de sa bonté de cœur et de son esprit charitable, qui était discret, mais d'autant plus vif. Les amateurs d'art se souviendront du célèbre tableau que Klimt a peint de la dame qui est maintenant prématurément décédée[8]. »

En 1938, lors de l'Anschluss, l'Autriche est annexée au Reich allemand. Les possessions des Juifs — y compris les œuvres d'art — sont spoliées par l'État nazi. Ferdinand prend la fuite, tout d'abord en Tchécoslovaquie puis à Zurich en Suisse où il meurt en , peu de temps après la fin de la guerre. Il a bien essayé d'obtenir la restitution de ses œuvres d'art mais toutes ses démarches furent vaines. Les portraits d'Adele et bien d'autres œuvres de Klimt se trouvent au musée du Belvédère pendant de nombreuses années[2].

Le frère de Ferdinand Bloch-Bauer, Gustav et sa femme, Therese Bloch-Bauer (sœur d'Adele), sont également dans la tourmente. Leur biens, leurs œuvres d'art, le violoncelle Stradivarius auquel Gustav tenait tant[alpha 10], sont saisis. Gustav, pour qui la musique était toute sa vie, meurt quelques mois plus tard d'une attaque cardiaque.

Maria Altmann (1916-2011) en 2010.

Leur fille, Maria Altmann qui avait épousé un ténor, Friederich (Fritz) Altmann en 1937, décide de fuir avec son mari. Assignés en résidence surveillée, ils prétextent une visite chez le dentiste pour échapper à la vigilance de leurs geôliers. Ils montent à bord d'un avion pour Munich et, de là, parviennent en train à Aix-la-Chapelle et franchissent la frontière pour arriver aux Pays-Bas d'où ils émigrent aux États-Unis pour s'installer en Californie[9].

Grâce aux recherches du journaliste autrichien Hubertus Czernin, qui n'ont été possibles qu'en 1998, les héritiers de Ferdinand Bloch-Bauer apprennent les véritables circonstances par lesquelles les peintures familiales étaient entrées dans les fonds de la galerie autrichienne.

En 2003, Maria Altmann, aidée par un avocat lui aussi d'origine autrichienne, E. Randol Schoenberg[alpha 11], assigne l'État autrichien devant une juridiction américaine pour obtenir la restitution des tableaux de Klimt dont les deux portraits de sa tante Adele[9].

Ex-libris réalisé par Kolo Moser pour Adele Bloch-Bauer vers 1905.

Elle disait de sa tante :

« Une femme plutôt froide, intellectuelle, qui était très consciente de la politique et est devenue socialiste. Elle n'était pas heureuse. C'était un mariage arrangé mais elle est restée sans enfant, après deux fausses couches et la mort d'un bébé. Je me souviens d'elle comme étant extrêmement élégante, grande, brune et mince. Elle portait toujours une robe blanche moulante et utilisait un long porte-cigarettes en or [5] »

Après une assez longue procédure administrative et judiciaire, la demande de restitution est tranchée par un tribunal arbitral à Vienne. Il rend son jugement le . Celui-ci est sans appel et ordonne la restitution des œuvres à Maria Altmann[9].

La « Mona Lisa autrichienne » de Klimt quitte l'Europe pour les États-Unis.

Les coûts qu'engendre l'œuvre tant pour son entreposage que pour la faire assurer étant prohibitifs, Maria Altmann doit se résoudre à la vente[5]. Le , Ronald Lauder achète pour 135 millions $ le Portrait d'Adele Bloch-Bauer I de Gustav Klimt lors d'une vente privée[10]. Il est désormais exposé à la Neue Galerie à New York.

Les tableaux restitués en 2006

En tout, cinq tableaux furent restitués à Maria Altmann et à ses quatre autres cohéritiers. Le montant de la vente de ces œuvres de Gustav Klimt atteignit, hors frais de vente, 307 millions $[11],[12].

Deux autres œuvres ayant appartenu aux Bloch-Bauer

Adaptations

Adele Bloch-Bauer vers 1920 (image colorisée - voir l'original)

Reconnaissances

  • En , le nouveau quartier en cours de construction autour de la gare centrale de Vienne s'est doté d'une nouvelle rue : La Bloch-Bauer Promenade, qui porte le nom d'Adele et de Ferdinand[5].

Famille Bloch-Bauer

Karl Bauer étant mort en 1897, Moritz et Raphaël en 1905, David en 1911 et, dernier membre de la famille Bauer à pouvoir transmettre son nom, Eugen meurt en 1915 sans descendance masculine, Ferdinand, Adele, Gustav et Therese décident en 1917 de porter désormais le nom de Bloch-Bauer pour que ce dernier patronyme puisse perdurer[2].

Sépulture de la famille Bauer à Vienne.
Les sœurs Adele et Therese Bauer épousent respectivement les frères Ferdinand et Gustav Bloch[alpha 12].

Notes et références

Registre des naissances de Vienne mentionnant la naissance de Fritz Bloch, fils d'Adele, le .
Le château de Panenské Břežany acquis par Ferdinand Bloch et Adele Bloch-Bauer en 1909. Spolié par les nazis, il sera habité par Konstantin von Neurath de 1939 à 1941 puis par Reinhard Heydrich jusqu'à sa mort en . Son épouse, Lina Heydrich habitera le château jusqu'en 1945. À cette époque, il était entretenu par une quinzaine de prisonniers du camp de concentration de Flossenbürg[14].

Notes

  1. Schwangere mit Mann nach links.
  2. De l'allemand ancien Adel, qui signifie noble[1].
  3. Fritz Bloch est né le 3 octobre 1904 à Vienne, il meurt le lendemain.
  4. l'un de ses doigts était déformé, ce qu'elle essayait souvent de dissimuler lors de ses nombreuses séances avec l'artiste qui a créé quelque 200 études pour ce portrait (Kimberly Bradley, 2016)
  5. Ferdinand offrira le bijou ayant appartenu à Adele à sa nièce, Maria Altmann lors de son mariage en 1937 mais il fut spolié par les nazis en 1938. Hermann Göring l'offrira à sa femme, Emmy Göring
  6. En 1917, les deux sœurs Bauer ayant épousé les deux frères Bloch, les deux couples décident de se faire appeler désormais les Bloch-Bauer (Shapira, 2009).
  7. Le château Jungfern-Breschan (Panenské Břežany en tchèque (voir illustration)).
  8. Meine zwei Porträts und die vier Landschaften von Gustav Klimt bitte ich meinen Ehemann nach seinem Tod der Österreichischen Staatsgalerie in Wien, die mir gehörende Wiener und Jungfer. Brezaner Bibliothek der Wiener Volks- und Arbeiter Bibliothek zu hinterlassen
  9. (Abteilung MR, Gruppe 47, Nummer 1G)
  10. Le violoncelle, le Gore-Booth, lui avait été prêté à vie par Alphonse von Mayer Rothschild. Ce dernier avait dû le déclarer dans son patrimoine, ce qui le fit saisir chez Gustav Bloch en mars 1938. Il ne sera rendu à la famille Rothschild par les autorités allemandes qu'en 1956
  11. Il est le petit-fils des compositeurs Arnold Schönberg et Eric Zeisl.
  12. Gustav et Therese Bloch-Bauer ont eu cinq enfants : Luise, Robert, Léopold, Karl-David et Maria (Furman 2019, p. 3)

Références

  1. O'Connor 2012, p. 13.
  2. (en) Elana Shapira, « Adele Bloch-Bauer », Jewish Women: A Comprehensive Historical Encyclopedia, Jewish Women's Archive, février 2009 (consulté le 5 avril 2021).
  3. O'Connor 2012, p. 20.
  4. Furman 2019, p. 2.
  5. (en) Kimberly Bradley, « The mysterious muse of Gustav Klimt », BBC culture, septembre 2016.
  6. (de) Barbara Sternthal, Diesen Kuss der ganzen Welt : Leben und Werk des Gustav Klimt. Hrsg. v. Johannes Sachslehner, Styria, 2005, (ISBN 9783222131653).
  7. O'Connor, p. XViii.
  8. Rubrique nécrologique parue dans la Neue Freie Presse en  : « Samstag ist hier Frau Adele Bloch-Bauer, die Gattin des Großindustriellen Ferdinand Bloch-Bauer im Alter von 42 Jahren infolge einer Kopfgrippe gestorben. Die Verblichene, die ihr gastliches Haus mit Vorliebe Politikern, Schriftstellern und Künstlern öffnete, hat durch ihre feine Geistigkeit, ihre Herzensgüte und in aller Stille, aber dafür desto lebhaften betätigtem Wohltätigkeitssinn in der vornehmen Wiener Gesellschaft ungeteilte Sympathien genossen. Kunstfreunde werden sich des berühmten Bildes erinnern, das Klimt von der jetzt vorzeitig verblichenen Dame gemalt hat. »
  9. (en) Catherine Mac Hugh, Maria Altmann: The Real Story Behind Woman in Gold, Biography, avril 2015, consulté le 5 avril 2021
  10. Hélène Vissière, « Les Lauder, pour l'amour de l'art », sur Le Point,
  11. Christopher Michaud, Christie's stages record art sale, Reuter's, November 9, 2006. Accessed November 9, 2006.
  12. (en) L'affaire Klimt, documentaire britannique, 2007
  13. United States of America - Supreme court: Republic of Austria V. Maria V. Altmann.
  14. gedenkstaette-flossenbuerg.de

Voir aussi

Bibliographie

  • (de) Hubertus Czernin, Die Fälschung: der Fall Bloch-Bauer, Czernin, , 511 p. (ISBN 3707600009).
  • (en) Ariel A. Furman, « Saving Adele: A History of the Portrait of Adele Bloch-Bauer I », Quest, vol. 3, no 5, , p. 20 (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Aimée Marcereau, Adele Bloch-Bauer in Jill Berk Jiminez, Dictionary of Artists' Models, Routledge, , 624 p. (ISBN 9781135959142 et 1135959145, lire en ligne) p. 69-70.
  • (en) Anne-Marie O'Connor, The Lady in Gold: The Extraordinary Tale of Gustav Klimt's Masterpiece, Bloch-Bauer, Knopf Doubleday Publishing Group, (ISBN 9780307957566, lire en ligne).
  • (de) Barbara Sternthal, Diesen Kuss der ganzen Welt : Leben und Werk des Gustav Klimt. Hrsg. v. Johannes Sachslehner, Styria, , 238 p. (ISBN 9783222131653).
  • (de) Elisabeth Sandmann, Der gestohlene Klimt : Wie sich Maria Altmann die Goldene Adele zurückholte, Munich, Elisabeth Sandmann Verlag, , 141 p. (ISBN 9783458750734, lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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