Émeraude (S604)

Le sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Émeraude est l'un des six SNA de classe Rubis de la Marine nationale française. C'est le quatrième exemplaire d'une série de six sous-marins construits par la DCN.

Pour les articles homonymes, voir émeraude (homonymie).

Émeraude
Type Sous-marin nucléaire d'attaque
Classe Rubis
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval DCNS
Quille posée
Lancement
Armé Admis au service actif le 15 septembre 1988
Statut En activité
Équipage
Équipage 2 équipages (bleu et rouge) de 68 hommes
8 Officier
52 Officier marinier
8 Quartier-maître et Matelot
Caractéristiques techniques
Longueur 73,60 mètres
Maître-bau 7,60 mètres
Tirant d'eau 6,40 mètres
Tirant d'air 8 mètres et 18,40 mètres avec les aériens
Déplacement 2 670 tonnes en plongée / 2 385 tonnes en surface
Tonnage 2 670 tonnes en plongée / 2 385 tonnes en surface
Propulsion un réacteur à eau pressurisé K48, deux turbo-alternateurs, un moteur électrique de propulsion, une hélice ou pompe hélice - 9 500 ch (7 000 kW)
Vitesse Maxi. 25 nœuds(plongée)
Caractéristiques militaires
Armement 4 tubes lance-torpilles de 533 mm qui peuvent lancer un total de 14 torpilles F17 mod 2 de lutte anti-navires et anti-sous-marines ou missiles SM 39 à changement de milieu contre buts de surface.
Électronique 2 centrales de navigation inertielle SIGMA 40 XP
Carrière
Port d'attache Toulon
Indicatif S604

Histoire

Le SNA est mis en chantier le , lancé le à Cherbourg (Cherbourg-en-Cotentin depuis 2016), et admis au service actif le . Il est affecté à l'escadrille des sous-marins nucléaires d'attaque (ESNA) et est basé à Toulon.

Le , Villefranche-sur-Saône (Rhône) devient sa ville marraine[1].

Service actif

  • 1999 : Opération Trident.[réf. nécessaire]
  • 2009 : à partir du , et pendant un mois, il participe à la recherche des boîtes noires de l'Airbus A330 d'Air France (vol AF447 Rio de Janeiro-Paris) qui s'est abîmé en mer le 1er juin 2009[2]. Il réalise des enregistrements sonores qui seront retraités un an plus tard avec un logiciel amélioré. Ce nouveau traitement permet d'isoler des signaux de balises, et de donner les positions probables des boîtes noires[3]. Cependant les positions détectées sont erronées : les signaux détectés proviennent de l'intérieur du sous-marin, un membre d'équipage se faisant l'oreille en écoutant les sons émis par des balises[4].
  • 2020 : En décembre, l'Émeraude fait escale à la base navale américaine de Guam en compagnie de la Seine[5]. Il participe à des exercices avec le sous-marin d'attaque Asheville[6].
  • 2021 : En janvier ou début février, il croise avec le Seine en mer de Chine méridionale, des eaux internationales revendiquées par la Chine.[7]

Accidents

  • Le , alors que l'Émeraude participe à un exercice de lutte anti-sous-marine, une explosion suivie d'un dégagement de vapeur tue dix marins sur les 11 qui se trouvaient dans le compartiment turbo-alternateurs [8]. Le onzième marin a survécu car il s'est réfugié dans l'avant du compartiment[9]. Ce grave accident survient alors que quelques semaines auparavant, son homologue l’Améthyste avait heurté le fond lors d'une fausse manœuvre au large du cap Ferrat, sans qu'il y ait de victime.

Caractéristiques

L'Émeraude est équipé de deux centrales de navigation inertielle SIGMA 40 XP créées par Sagem pour les sous-marins de type SNA[10]. Grâce à leur technologie Gyrolaser (Ring Laser Gyro), ces centrales inertielles offrent un très haut degré de précision et démultiplient l'efficacité des capteurs, des armements comme des moyens d'autodéfense du bâtiment.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, notice BnF no FRBNF35734655)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Claude Huan et Jean Moulin, Les sous-marins français 1945-2000, Rennes, Marines éditions, , 119 p. (ISBN 978-2-35743-041-9 et 2-35743-041-9, EAN 978-2-35743-041-9), p. 78-79.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « La ville de Villefranche devient la marraine du sous-marin Émeraude », sur leprogres.fr, (consulté le )
  2. (fr) AFP, « Crash du vol AF 447 : l'enquête repart à zéro », Le Figaro, (lire en ligne)
  3. (fr) Reuters, « Une avancée dans la recherche de l'épave du vol Rio-Paris AF 447 », L'Express, (lire en ligne)
  4. AF 447: Troisième campagne de recherches sous-marines (2 Avril au 24 mai 2010), de Louis-Dominique Butor, 10 janvier 2019 [présentation en ligne], de 46' à 48'
  5. https://www.navalnews.com/naval-news/2020/12/french-navy-chief-in-japan-as-rubis-class-ssn-pays-rare-visit-to-guam/
  6. https://www.c7f.navy.mil/Media/News/Display/Article/2451152/french-submarine-deployment-to-western-pacific-presents-rare-training-opportuni/
  7. https://www.lefigaro.fr/international/la-marine-francaise-a-patrouille-en-mer-de-chine-meridionale-20210209
  8. (fr) Gabriel Jauffret, « Les 10 victimes de l'Émeraude », Var-Matin, (lire en ligne)
  9. http://archives.varmatin.com/article/societe/il-y-a-16-ans-dix-sous-mariniers-perissaient-a-bord-de-l%C2%AB-emeraude-%C2%BB.95942.html
  10. « Sagem va moderniser les sous-marins nucléaires d’attaque », sur Zone Militaire (consulté le )
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