Équations différentielles linéaires du premier ordre
- .
(Pour les définitions, revoir le chapitre 1.)
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- Préciser les valeurs de , et dans l'équation suivante et donner l'équation homogène associée.
. Équation homogène associée : .
- Préciser les valeurs de , et dans l'équation suivante et donner l'équation homogène associée, sachant que la variable est et que la fonction inconnue est notée .
- .
. Équation homogène associée : .
Espaces vectoriels
La linéarité d'une équation différentielle a des conséquences importantes facilitant la recherche de solutions.
- Les solutions d'une équation différentielle linéaire homogène forment un sous-espace vectoriel de l'espace vectoriel des fonctions. Dans le cas d'une équation d'ordre 1, ce sous-espace est de dimension 1.
- Les solutions d'une équation différentielle linéaire forment un sous-espace affine de l'espace affine des fonctions. Sa direction est le sous-espace vectoriel des solutions de l'équation homogène associée.
Ces considérations géométriques donnent le théorème suivant, très important dans la résolution en pratique.
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Les solutions d'une équation différentielle linéaire d'ordre 1 sont la somme d'une solution à l'équation homogène associée et d'une solution particulière de l'équation complète.
La condition initiale
- L'ensemble des solutions d'une E.D.L. du premier ordre étant un espace vectoriel de dimension 1,
- le fait de fixer une seule valeur de la fonction solution suffit à la définir parfaitement.
- Le sens physique de cette remarque est très intuitif :
- un système physique régi par une équation différentielle du premier ordre voit son état déterminé par un seul nombre qui dépend de la variable (en général le temps) ;
- la connaissance de cet état à un instant donné détermine l'état du système à tout instant. C'est ce qu'on appelle la condition initiale.
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Deux nombres et étant donnés, il existe une unique solution à une équation différentielle linéaire d'ordre 1 vérifiant .
Équations différentielles linéaires du premier ordre à coefficients constants
(Pour les définitions, revoir le chapitre 1.)
Le théorème suivant est une reformulation du résultat principal du chapitre précédent.
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Dans le cas particulier où le second membre est également constant, l'ensemble des solutions de l'équation complète est : .
(C'est en particulier le cas si l'équation est homogène : .)
Remarque
Il est intéressant de remarquer la stabilité des systèmes décrits par de telles équations. En effet, si a et b sont réels de même signe, il existe toujours un régime de stabilité lorsque . Si a et b sont réels de signe opposé, le système est instable et la solution tend exponentiellement vers .
Cas général : équations à coefficients variables
On suppose que les fonctions sont continues.
Équation homogène associée
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L'ensemble des solutions de l'équation homogène est :
où est une primitive de la fonction .
C'est un cas particulier du théorème suivant.
Équation complète
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Pour fixé, l'ensemble des solutions générales de l'équation différentielle d'ordre 1 est :
où est une primitive de la fonction .
Par changement de fonction inconnue , l'équation devient successivement :
- (où est une constante arbitraire),
d'où le résultat annoncé pour .
Remarques
- On retrouve le cas des coefficients constants avec ce formalisme.
- La solution générale, très difficile à lire, se révèle parfois également difficile à utiliser. En effet, il n’est pas toujours aisé d'intégrer les rapports obtenus. En revanche une intégration numérique efficace est souvent envisageable, ce qui permet des résolutions numériques fiables.
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Résoudre sur les équations suivantes :
- ;
- ;
- .
- Une primitive de est donc la solution est ().
- Une primitive de est donc la solution est ().
- Une primitive de est donc la solution de l'équation homogène est (). Pour résoudre l'équation avec second membre, on pose donc . L'équation équivaut alors à , c'est-à-dire donc la solution est ().
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Considérons le cas d'un mobile de masse variable supposée connue et unité à l'origine (comme un mobile qui brûlerait du carburant et s'allégerait), soumis à une force sinusoïdale.
Le principe fondamental de la dynamique donne :
Déterminer v en fonction de t.
On a ainsi l'équation :
- .
Posons le problème sous la forme canonique :
- .
Les solutions sont, d’après la formule générale, de la forme :
avec
donc :
- .
On note v₀ la vitesse à l'origine des temps, alors, trivialement, A = -v₀. Pour conserver l'homogénéité, indiquons toutefois la masse m₀ = 1. La solution est donc :
- .
Sans préciser m davantage, on ne peut pas en dire plus — mais c’est déjà beaucoup. Celle-ci connue, une intégration par parties suffira probablement à déterminer complètement v.