Yvoy-le-Marron

Yvoy-le-Marron est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire.

Pour Yvoy dans les Ardennes, voir Carignan (Ardennes).

Yvoy-le-Marron

Église Saint-Caprais.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Romorantin-Lanthenay
Intercommunalité Communauté de communes de la Sologne des Étangs
Maire
Mandat
Daniel Lombardi
2020-2026
Code postal 41600
Code commune 41297
Démographie
Gentilé Capraisiens, Capraisiennes
Population
municipale
742 hab. (2018 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 38′ 00″ nord, 1° 51′ 14″ est
Altitude Min. 94 m
Max. 138 m
Superficie 48,92 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Orléans
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Sologne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Yvoy-le-Marron
Géolocalisation sur la carte : Loir-et-Cher
Yvoy-le-Marron
Géolocalisation sur la carte : France
Yvoy-le-Marron
Géolocalisation sur la carte : France
Yvoy-le-Marron

    Localisée à l'est du département, la commune fait partie de la petite région agricole « la Grande Sologne », vaste étendue de bois et de prés aux récoltes médiocres. Elle est drainée par la Rère, les Lacs Plats, le Rouaire, les Forges, les Gaz, le Saint Joseph et par divers petits cours d'eau.

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Un espace naturel d'intérêt est présent sur la commune : un site natura 2000. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 32 en 1988, à 7 en 2000, puis à 6 en 2010.

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    La commune d'Yvoy-le-Marron se trouve à l'est du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole de la Grande Sologne[1],[2]. À vol d'oiseau, elle se situe à 39,7 km de Blois[3], préfecture du département, à 31,3 km de Romorantin-Lanthenay[4], sous-préfecture, et à 27,6 km de Salbris, chef-lieu du canton de la Sologne dont dépend la commune depuis 2015[5]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de La Ferté-Saint-Aubin[6].

    Les communes les plus proches sont[7] : Chaumont-sur-Tharonne (4,5 km), Villeny (7,4 km), La Marolle-en-Sologne (7,7 km), Ligny-le-Ribault (7,9 km)(45), La Ferté-Beauharnais (10,1 km), Neung-sur-Beuvron (11,5 km), La Ferté-Saint-Aubin (11,5 km)(45), Montrieux-en-Sologne (12,9 km) et Jouy-le-Potier (13,1 km) (45).

    Hydrographie

    La commune est drainée par la Canne (0,507 km), l'Arignan (3,423 km) et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 47,66 km de longueur totale[8].

    La Canne, d'une longueur totale de 26,4 km, prend sa source dans la commune de Vouzon et se jette dans le Cosson à La Ferté-Saint-Aubin, après avoir traversé 5 communes[9].

    L'Arignan, d'une longueur totale de 14,8 km, prend sa source dans la commune d'Yvoy-le-Marron, dans le Loiret et se jette dans le Cosson au droit de la commune de La Ferté-Saint-Cyr, après avoir traversé 5 communes[10].

    Sur le plan piscicole, ces cours d'eau sont classés en deuxième catégorie, où le peuplement piscicole dominant est constitué de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[11].

    Environnement

    En raison de la qualité de son environnement nocturne (très peu de sources de pollution lumineuse grâce à une extinction programmée des lampadaires la nuit), la commune est la première de France à avoir été labellisée « Villes et villages étoilés » (*Village 1 étoile* par l'ANPCEN et reçoit la deuxième étoile en 2012[12]).

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000

    - Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    - Nombre de jours avec une température inférieure à -5 °C : 3,4 j
    - Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,9 j
    - Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,5 °C
    - Cumuls annuels de précipitation : 730 mm
    - Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,7 j
    - Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,1 j

    La commune bénéficie d'un climat « océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France définie en 2010. Ce type affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, et en particulier la plus grande partie du département de Loir-et-Cher. Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires et les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée[13].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir cette typologie comportent 6 variables pour les températures et 8 pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[13]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer.

    Sites Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[14]. Une partie du territoire communal est incluse dans le site Natura 2000[15] : la « Sologne », d'une superficie de 346 184 ha[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Yvoy-le-Marron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[17],[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Orléans, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 136 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (96,8 %). La répartition détaillée ressortant de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2012 est la suivante : terres arables (11,6 %), cultures permanentes (0,6 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), prairies (3,5 %), forêts (65,2 %), milieux à végétation arbustive ou herbacée (0,7 %), zones urbanisées (1 %), espaces verts artificialisés non agricoles (0,5 %), zones industrielles et commerciales et réseaux de communication (1,7 %), eaux continentales (0,5 %)[8].

    Planification

    La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les partis d'aménagement de l'espace au sein d'un SCoT, un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCOT de Grande Sologne, prescrit en juillet 2015[22].

    En matière de planification, la commune disposait en 2017 d'une carte communale approuvée, un plan local d'urbanisme était en élaboration[23].

    Habitat et logement

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Yvoy-le-Marron en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (17,3 %) inférieure à celle du département (18 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 71,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (72,6 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.

    Le logement à Yvoy-le-Marron en 2016.
    Yvoy-le-Marron[24] Loir-et-Cher[25] France entière[26]
    Résidences principales (en %) 69,7 74,5 82,3
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 17,3 18 9,6
    Logements vacants (en %) 13,0 7,5 8,1

    Risques majeurs

    Le territoire communal d'Yvoy-le-Marron est vulnérable à différents aléas naturels : ), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible)11 avril 202011 avril 2020 Il est également exposé à un risque technologique : le risque nucléaire[27],[28].

    Risques naturels

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[27]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[29]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[30].

    Risques technologiques

    Une partie du territoire de la commune peut être concernée par le risque nucléaire (les hameaux la Belle Fontaine, le Mont Suzey, la Cabane, le Chemin, la Blinière, Coibray). En cas d'accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l'atmosphère de l'iode radioactif. Or la commune se situe partiellement à l'intérieur du périmètre de 20 km du Plan particulier d'intervention de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux. À ce titre les habitants de la commune, comme tous ceux résidant dans le périmètre proche de 20 km de la centrale ont bénéficié, à titre préventif, d'une distribution de comprimés d'iode stable dont l'ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroïde d'une exposition à de l'iode radioactif. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, des consignes de confinement ou d'évacuation peuvent être données et les habitants peuvent être amenés à ingérer, sur ordre du préfet, les comprimés en leur possession[31],[32].

    Histoire

    Le village s'appelait précédemment Yvoy-le-Galeux et n'a pris son nom actuel qu'en 1841 par une ordonnance de Louis-Philippe. Son ancien nom est probablement à rapporter à la présence d'une fontaine « guérisseuse » sur le territoire de la commune, et connue depuis le VIe siècle. Cette source porte le nom de Saint Caprais, évêque d'Agen du IVe siècle et présenté comme saint guérisseur de la gale[33].

    Il existe à Yvoy-le-Marron plusieurs tumulus ou « tombelles » datant de l'Âge du Bronze[34].

    Des années 1950 aux années 1970 a eu lieu un festival de variétés, sous la houlette de Jean Prouvost, qui accueillit plusieurs chanteurs reconnus : Johnny Hallyday, Nana Mouskouri, Sylvie Vartan[35]...

    Le mariage d'Olivia de Havilland et du journaliste Pierre Galante y a été célébré le 2 avril 1955.

    Politique et administration

    Façade de la mairie.

    Découpage territorial

    La commune d'Yvoy-le-Marron est membre de la Communauté de communes de la Sologne des étangs, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [36].

    Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Romorantin-Lanthenay, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire[6], en tant que circonscriptions administratives[6]. Sur le plan électoral, elle est rattachée au canton de la Sologne depuis 2015 pour l'élection des conseillers départementaux[37] et à la deuxième circonscription de Loir-et-Cher pour les élections législatives[38].

    Conseil municipal et maire

    Le conseil municipal d'Yvoy-le-Marron, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal[39] avec listes ouvertes et panachage[40]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 15. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[41].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1871 1879 Ludovic de Loynes d'Estrées    
    1879 1884 Joseph de Loynes d'Estrées    
    1884 1912 Benoit Bonnin    
    1912 1935 Joseph de Loynes d'Estrées    
    1935 1939 Marius-Paul Otto    
    1939 1944 Maurice Otto    
    1944 1944 Membres de la Délégation Spéciale    
    1945 1947 Jean-Batiste Privet    
    1947 1951 Jean Badimon    
    1951 1977 Jean Prouvost    
    1977 1977 Elisabeth Prouvost    
    1978 1983 Claude Chevalier-Appert    
    1983 2001 Guy de Bodman    
    2001 2005 Bernard Bouhier de l'Ecluse UMP  
    2005 En cours Daniel Lombardi[42],[43]   Ancien artisan, commerçant ou chef d'entreprise
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[45].

    En 2018, la commune comptait 742 habitants[Note 5], en augmentation de 19,29 % par rapport à 2013 (Loir-et-Cher : −0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    592579533634620631653713687
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    649635660707767744727780766
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    751810786758801706641602553
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    519540544483494538595603607
    2017 2018 - - - - - - -
    728742-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[46] puis Insee à partir de 2006[47].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (33,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,3 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 48,6 % d'hommes (0 à 14 ans = 15,7 %, 15 à 29 ans = 11,9 %, 30 à 44 ans = 16,7 %, 45 à 59 ans = 24,9 %, plus de 60 ans = 30,7 %) ;
    • 51,4 % de femmes (0 à 14 ans = 16,5 %, 15 à 29 ans = 10,6 %, 30 à 44 ans = 19,4 %, 45 à 59 ans = 16,8 %, plus de 60 ans = 36,8 %).
    Pyramide des âges à Yvoy-le-Marron en 2007 en pourcentage[48]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    2,0 
    90  ans ou +
    4,8 
    13,7 
    75 à 89 ans
    16,8 
    15,0 
    60 à 74 ans
    15,2 
    24,9 
    45 à 59 ans
    16,8 
    16,7 
    30 à 44 ans
    19,4 
    11,9 
    15 à 29 ans
    10,6 
    15,7 
    0 à 14 ans
    16,5 
    Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2007 en pourcentage[49]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,3 
    75 à 89 ans
    11,5 
    14,8 
    60 à 74 ans
    15,7 
    21,4 
    45 à 59 ans
    20,6 
    20,3 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,2 
    15 à 29 ans
    14,7 
    18,5 
    0 à 14 ans
    16,7 

    Enseignement

    Yvoy-le-Marron est située dans l'académie d'Orléans-Tours. La commune dispose d'une école élémentaire publique[50].

    Lieux et monuments

    • Château Le Mont Suzey
    • Château de Villedard
    • Fontaine Saint-Caprais
    • Église Saint-Caprais

    Les premiers chrétiens d'Yvoy construisirent leur église vers le début du VIe siècle. Elle a été transformée, agrandie et plusieurs fois restaurée au cours des siècles. Elle est composée de trois parties construites à des époques différentes :

    1. Au centre, se trouve la partie la plus ancienne, c'est ce qui reste probablement de la première église d'Yvoy construite en pierre.
    2. Au XVe ou XVIe siècle, l'église étant trop petite, on entreprit de l'allonger. L'abside fut démolie et au bout de la nef on construisit une nef plus haute. Le chœur fut percé de trois fenêtres gothiques. Deux existent encore. Celle du fond, au-dessus de l'autel, fut obstruée. De chaque côté de l'autel, s'ouvraient deux portes : l'une conduisait à la sacristie à droite, l'autre au presbytère à gauche.
    3. Une porte latérale donnant sur le cimetière fut au XVIe siècle ou percée ou agrandie. En anse de panier, cette porte était surmontée d'un écusson vraisemblablement fleurdelisé car il fut martelé à la Révolution. Ces travaux furent exécutés par un maçon d'Yvoy : Étienne Foutant. À sa mort, on l'enterra dans le cimetière au pied de l'église et son épitaphe se trouve aujourd'hui scellée dans le mur : Ci-gît Étienne Foutant, maçon de ecens lequel trépassa le VIe jour de février MDXXVI. À noter : ecens signifie « d'ici », et VIe jour de février MDXXVI signifie « 6 février 1526 ».


    Vers 1525 l'église qui venait d'être agrandie reçut un cadeau d'importance : Claude d'Étampes, seigneur de la Ferté-Nabert (c'est-à-dire La Ferté-Saint-Aubin) et sa femme Anne Robertet (fille du ministre des finances de Charles VII de France, Louis XII et François Ier) offrirent à l'église des fonts baptismaux en pierre sculptée. Ils se composent de deux cuves en pierre ornées d'élégants motifs sculptés Renaissance, posés sur des colonnettes. Ils portent les armoiries des Robertet et de Claude d'Etampes. Les cuves étaient doublées de plomb et des couvercles de cuivre ou d'étain les fermaient. Ils sont classés sur l'inventaire des monuments historiques le 23 décembre 1957.
    On peut admettre que la première église n'avait pas de clocher mais une cloche placée dans un campanile qui s'effondra. Au XVIIIe siècle l'église reçut une nouvelle cloche, nommée Caprais, bénite par François Colle de Villiers, curé. L'église possédait une deuxième cloche, en 1861 elle se brisa. Une nouvelle cloche, nommée Hector-Louise, fut baptisée par Monseigneur Pallu, évêque de Blois.
    Sur chaque cloche figure une inscription (reproduite ici aussi fidèlement que possible) :

    • texte de la première cloche :

    « L'AN 1788 IAY ETE BENITE PAR Mre FRANCOIS COLLE DE VILLIERS CURE DE CETTE Psse NOMMEE CAPRAIS PAR HAUT ET PUISSANT Sgr
    CHARLES RENE VALENTIN MARQUIS DE COUE MESTRE DE CAMP DE CAVALERIE CHVR DE L'ORDRE ROYALE ET MILITAIRE DE ST LOUIS Sgr DE
    LA BARONNIE FERTE DE LOVENDAL DE CETTE PAROISSE ET PAR DLLE MARIE HENRIETTE DE LUKER FILLE DE HAUT ET PUISSANT Sgr
    EDOUARD JEAN MARQUIS DE LUKER BRIGADIER DES ARMES DU ROY CHEVR DE L'ORDRE ROYALE ET MILITAIRE DE ST LOUIS ET DAME MARIE ANGELIQUE DE STE HERMINE SON EPOUSE
    P GAUTIER SINDIC
    I PRESSON
     »

    • texte de la deuxième cloche :

    « L'AN 1861 J'AI ETE BATISEE PAR Mgr PALU DU PARC EV DE BLOIS NOMMEE HECTOR DAUDIER PROPre
    A YVOY LE MARRON ET PAR Mme LOUISE ANNE MARIE DE LA TAILLE EPOUSE DE MR DE LOYNES D'ESTREES PROPre ET MAIRE DE CETTE
    Cne Mr QUENTIN ETANT CURE MR CHERIER TRESORIER
    FONDERIE D'ORLEANS DE BOLLEEE AINE
     »

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule : Le Loir-et-Cher, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, , 159 p. (ISBN 2-87754-003-0)
    • Christian Poitou, Paroisses et communes de France : Loir-et-Cher, Paris, CNRS Editions, , 591 p. (ISBN 2-271-05482-6)
    • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Les normales climatiques sont des produits statistiques calculés sur des périodes de 30 ans, permettant de caractériser le climat sur cette période et servant de référence.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Petites régions agricoles (PRA) par commune », sur https://geo.data.gouv.fr/ (consulté le ).
    2. [PDF]« Carte des petites régions agricoles de Loir-et-Cher », sur la plateforme de l'information territoriale de Loir-et-Cher (consulté le ).
    3. « Orthodromie entre "Yvoy-le-Marron" et "Blois" », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    4. « Orthodromie entre "Yvoy-le-Marron" et "Romorantin-Lanthenay" », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    5. « Orthodromie entre "Yvoy-le-Marron" et "Salbris" », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    6. « Métadonnées de la commune d'Yvoy-le-Marron », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    7. « Communes les plus proches d'Yvoy-le-Marron », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
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