William John Bankes

William John Bankes ( - ), fils de Henry Bankes II, est un explorateur, égyptologue et aventurier anglais notable.

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Membre de la famille Bankes de Dorset en Angleterre, il reconstruit le domaine de Kingston Lacy. Il voyage beaucoup en Orient et en Égypte et crée la plus grande collection privée d'objets égyptiens du monde (il collectionne aussi de l'art espagnol). Son important travail dans le domaine de l'égyptologie fut longtemps oublié. Il était l'ami de Lord Byron et de Sir Charles Barry. Il servit aussi dans la Chambre des communes en tant que représentant de l'université de Cambridge.

Biographie

Né le de Frances Woodward et Henry Bankes, Member of Parliament de Kingston Lacy et de Corfe Castle, c'est un homme éduqué, quoique parfois espiègle, issu d'une famille aisée, le second d'une fratrie de cinq. Il est éduqué au Westminster School et continue ses études au Trinity College de Cambridge, où il passe sa licence en 1808 et sa maîtrise en 1811. Son oncle lui lègue Stoughton Hall, Flints, et en 1835, il hérite de la demeure de Kingston Lacy, où Bankes vécut longtemps et où il crée sa collection égyptologique.

Lord Byron, étudiant au Trinity College et poète romantique reconnu, est un ami fidèle de Bankes. Bankes accompagne souvent Byron lors de ses voyages en Europe. Sir Charles Barry, architecte célèbre de l'époque, est également longtemps un ami de Bankes. Ils se connurent au temple de Ramsès à Abou Simbel en 1819. Bankes respectait énormément le travail de Barry, qui construisit souvent sur sa propriété, dont la demeure de Kingston Lacy, où il remplaça les briques de la façade avec du marbre.

Bankes connut aussi le duc de Wellington pendant ses voyages en Espagne et au Portugal pendant la guerre d'indépendance espagnole. Le duc l'aida plus tard quand on attaqua Bankes en justice pour son « mode de vie imprudent ». Il supporta Bankes en organisant une cérémonie à Kingston Lacy lors de l'installation de l'une de ses plus grandes découvertes : l'obélisque de Philæ[1].

Bankes s'intéresse à l'exploration et la découverte et a une passion pour l'Égypte antique et les arts. Épigraphiste méticuleux et architecte amateur, il adore les hiéroglyphes et il maîtrise l'art de copier de très anciennes inscriptions. Ses journaux, notes, manuscrits et croquis de ses voyages sur le Nil, en Égypte, en Nubie et au Moyen-Orient (Turquie, Syrie), quoique jamais publiés par lui-même, sont d'un grand intérêt historique, étant souvent les seules traces de certaines inscriptions ou monuments aujourd'hui disparus.

Scandale

Bankes fut forcé de s'exiler à cause de son homosexualité ; on le surprit dans une position compromettante avec un garde de Green Park à Londres. La sodomie était à l'époque considéré comme un crime grave en Angleterre, passible de la peine de mort. Il ne put retourner à Kingston Lacy mais y fit envoyer sa collection pour qu'elle y soit exposée. On raconte qu'il a pu visiter Kingston Lacy une dernière fois avant de décéder à Venise le .

Notes

  1. il est aujourd'hui visible à Kingston Lacy, aujourd'hui sous l'égide du National Trust

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « William John Bankes » (voir la liste des auteurs).
  • Anthony Mitchell ; Kingston Lacy Guide ; National Trust. (ISBN 1843590425)
  • Annie Sartre-Fauriat, Les voyages dans le Hawran (Syrie du Sud) de William John Bankes 1816-1818), Ausonius Mémoires 11, BAH 169, Bordeaux-Beyrouth, 2004.
  • Annie Sartre-Fauriat et Maurice Sartre, Le voyage de William John Bankes en Carie (1817), Scripta Anatolica, Bordeaux, 2007, p. 113-141.

Liens externes

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