William Ancion

William Ancion, né à Seraing le [1] est un homme politique belge wallon, membre du PSC.

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Biographie

William Ancion est docteur en Droit (ULiège, 1964) et licencié en Sciences économiques (UCLouvain, 1965). Il commence sa carrière professionnelle aux Services de Programmation de la Politique scientifique où il participe à la rédaction de la loi de 1972 sur le financement des universités. Nommé Délégué du gouvernement auprès des universités libres catholiques – Université catholique de Louvain, Facultés universitaires de Namur (FUNDP), Facultés universitaires Saint-Louis - Bruxelles (FUSL) – il assume cette fonction durant trente années à l'exception de la période où il fut lui-même ministre de l'enseignement supérieur (1996-1999) et fit voter un nouveau décret relatif au financement de l'enseignement supérieur (1972-2002).

Élu au conseil communal de Liège en 1971, chef de groupe en 1982, il forme une majorité avec le parti socialiste pour diriger la ville après les élections communales de 1988. Cette coalition sera renouvelée en 1994, puis en 2000.

Premier échevin de la Ville de Liège, il entreprit de restaurer les finances de la cité durement compromises par un endettement colossal.

À la suite du retrait du bourgmestre en titre Édouard Close empêtré dans l'affaire dite des horodateurs, il assume les fonctions de bourgmestre d' à .

Echevin de l'urbanisme, il relance les travaux de reconstruction de la place Saint-Lambert en collaboration étroite avec Claude Strebelle, auteur du plan d'aménagement de l'espace.

Ses activités politiques le conduisent à assumer les fonctions d'administrateur-délégué du Port autonome de Liège ainsi que la présidence du holding de reconversion Meusinvest.

À la suite de la démission du Ministre Jean-Pierre Grafé, il est appelé par le président Charles-Ferdinand Nothomb en à reprendre ses fonctions au Gouvernement wallon (relations internationales, sport, recherche scientifique appliquée, nouvelles technologies) et à celui de la Communauté française (enseignement supérieur, recherche fondamentale, sport, relations internationales).

Les décrets qu'il a fait adopter par les Parlement en matière de financement des universités et en matière de sport étaient toujours d'application 20 ans plus tard.

En , il signait à Bruxelles avec le ministre français de la coopération, Charles Josselin, un accord culturel destiné à remplacer l'accord établi entre la Belgique et la France avant la fédéralisation du pays.

Il est élu député au Parlement wallon et au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à la suite des élections de . Le CDH étant dans l'opposition, William Ancion reprend ses fonctions de premier échevin à la Ville de Liège.

En , il démissionne de son mandat parlementaire pour se consacrer exclusivement à son mandat communal.

Le , le Gouvernement de la Communauté française le désigne comme Délégué général Wallonoie-Bruxelles à Paris pour un mandat de 4 ans. À ce titre, il est accrédité auprès de la République française, l'Unesco, l'OCDE et la Francophonie internationale. Il inaugure les nouveaux locaux de la Délégation générale au boulevard Saint-Germain, dans un hôtel hausmannien restauré par les soins de la Région wallonne.

En , il regagne Liège pour se consacrer à des activités sociales.

Autres mandats

Parallèlement à ses activités politiques, ou en complément de celles-ci, William Ancion est administrateur de la RTBF de 1975 à 1980, président du holding de reconversion Meusinvest de 1990 à 1999, Président du Conseil d'administration du Centre hospitalier chrétien, conseiller de l'Association internationale des Maires francophones pour laquelle il effectue de nombreuses missions de formation en Afrique centrale.

À l'âge de la retraite, il fonde l'Alliance française de Liège, asbl dont le but est la promotion de la langue et de la culture françaises.

Il siège comme vice-président à la Commission royale des Monuments et Sites et présidé durant 8 ans les Journées du Patrimoine en Wallonie.

Distinctions honorifiques

Il est honoré de plusieurs distinctions honorifiques dont celles de

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Encyclopédie du mouvement wallon. Parlementaires et ministres de la Wallonie 1974-2009, t. IV, Namur, Institut Destrée, p. 12-15
  • Michel Woitrin, Le grand dessein, Editions Duculot, Louvain-la-Neuve, 1987, p. 265
  • R. Halleux et P.Pirot, Trente ans de politique scientifique en Wallonie 1980-2010, Editions de l'Université de Liège, 2011, p. 51 à 56
  • Charles-Ferdinand Nothomb, Au fond des choses, Editions Quorum, 1999, p. 209
  • Ch. Jaumotte et R. Noel, 50 ans d'histoire universitaire à Namur, Presses universitaires Namur 2016, p. 9, 43-44, 57-58

Liens externes

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