Charles-Ferdinand Nothomb
Charles-Ferdinand Nothomb, né le à Bruxelles, est un homme politique belge, membre du Parti social-chrétien (PSC) et Ministre d'État depuis le . Lors de la crise politique commencée à l'été 2007, Charles-Ferdinand Nothomb fait partie des Ministres d'État consultés officiellement par le roi Albert II au château du Belvédère pour trouver une solution.
Pour les autres membres de la famille, voir Famille Nothomb.
Charles-Ferdinand Nothomb | |
Charles-Ferdinand Nothomb en 2009. | |
Fonctions | |
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Président du cdH/PSC | |
– (2 ans, 2 mois et 22 jours) |
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Prédécesseur | Gérard Deprez |
Successeur | Philippe Maystadt |
Président de la Chambre des représentants de Belgique | |
– (6 ans, 11 mois et 2 jours) |
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Législature | 47e et 48e |
Prédécesseur | Erik Vankeirsbilck |
Successeur | Jozef Dupré |
– (1 an, 1 mois et 17 jours) |
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Législature | 44e |
Prédécesseur | Edmond Leburton |
Successeur | Jean Defraigne |
Vice-Premier ministre Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation | |
– (10 mois et 20 jours) |
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Premier ministre | Wilfried Martens |
Gouvernement | Martens VI |
Prédécesseur | Guy Verhofstadt |
Successeur | Philippe Maystadt |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bruxelles (Belgique) |
Nationalité | Belge |
Parti politique | cdH/PSC |
Biographie
Charles-Ferdinand est le treizième et dernier enfant de Pierre Nothomb, il est descendant de Jean-Baptiste Nothomb[1], qui fut premier ministre de 1841 à 1845. Charles-Ferdinand est titulaire d'un doctorat en droit (1957) et d'une licence en sciences économiques (1958). Il participe rapidement à des mouvements de jeunesse dans divers cercles politiques et devient président national des Jeunes PSC. Marié à Michèle Pouppez de Kettenis de Hollaeken Dryepondt, il est père de trois enfants.
Il devient attaché de Cabinet du ministre Raymond Scheyven, puis est chargé de mission au Cabinet des ministres de la Culture française, Paul de Stexhe (28 juillet 1965 - 11 février 1966), et Pierre Wigny (19 mars 1966 - 17 juin 1968).
Il gagne sa première élection législative et entre à la Chambre comme représentant de l’arrondissement d’Arlon-Marche-Bastogne. C’est le commencement d’une longue carrière parlementaire et ministérielle au cours de laquelle il sera élu à neuf reprises à la Chambre (de 1968 à 1995), avant de prendre la direction du Sénat (1995-1999)[2].
En mai 1985, lors du drame du Heysel, il est ministre de l'Intérieur et sa démission est réclamée[3] mais c'est finalement Jean Gol qui fait tomber le gouvernement à ce sujet[4].
En 2012, il décide de reprendre des études universitaires, en faculté de philosophie à Louvain-la-Neuve et décide de vivre en kot, en compagnie de son épouse Michèle qui suivra, elle, quelques cours de littérature en tant qu'élève libre[5].
Il publie un récit chez Weyrich mettant en avant les 50 dernières années de la province de Luxembourg, sous le titre 1960-2010, la réussite d’une province rurale[6].
Carrière professionnelle
- 1958-1960 : chercheur en sciences économiques à l'Université catholique de Louvain
- 1959-1963 : fonctionnaire au service d'études du ministère des Affaires économiques
- 1963 : professeur d'histoire diplomatique à l'Institut supérieur de traducteurs et interprètes
- 1964-1965 : chercheur en sociologie à l'Université catholique de Louvain
- 1968 : professeur de politique économique comparée à l'Institut catholique des hautes études commerciales (ICHEC)
- 1980-1986 : maître de conférence invité de politique des relations internationales aux Facultés universitaires de Mons
- 1991 : maître de conférence invité aux Facultés universitaires de Mons
- 1992-1998 : maître de conférence invité de management public à l'Université catholique de Louvain
Carrière politique
- 1968-1995 : Député belge
- 1972-1979 : Président du PSC
- 1979-1980 : Président de la Chambre des représentants de Belgique
- 1979-1980 : Député européen
- 1980-1981 : Ministre des Affaires étrangères
- 1981-1985 : Vice-premier et ministre de l'Intérieur et de la Fonction Publique
- 1985-1986 : Vice-premier et ministre de l'Intérieur et de la décentralisation
- 1988-1995 : Président de la Chambre des représentants de Belgique
- 1995-1999 : Sénateur belge
- 1996-1998 : Président du PSC
Publications
- Charles-Ferdinand Nothomb, Finances publiques : pourquoi, comment, Éd. l'Effort,
- Charles-Ferdinand Nothomb, La vérité est bonne, Bruxelles, Éd. Didier-Hatier,
- Charles-Ferdinand Nothomb, De Waarheid mag gezegd worden, Bruxelles, Éd. Elsevier,
- Charles-Ferdinand Nothomb, Démocratie belge, Louvain-La-Neuve, Éd. Duculot,
- Charles-Ferdinand Nothomb, La Poste belge, Habay-La-Neuve, Chez l'auteur
- Charles-Ferdinand Nothomb, Principes de démocratie : le modèle de la Belgique fédérale : la Constitution de 1994, Louvain-La-Neuve, Éd. Duculot-De Boeck,
- Charles-Ferdinand Nothomb, Le fond des choses, Éd. Quorum,
- Charles-Ferdinand Nothomb, Le chemin de fer, Habay-La-Neuve, Chez l'auteur
- Charles-Ferdinand Nothomb et Pierre Vercauteren, L'après-duopôle, Paris, Éditions Economica, , 215 p. (ISBN 978-2-7178-3225-9)
- Charles-Ferdinand Nothomb, Mon plan de paix pour la Belgique : entretiens avec Christian Laporte, Bruxelles, Éditions Racine, , 200 p. (ISBN 978-2-87386-606-8)
Décorations
Décorations belges
- Grand officier de l'ordre de Léopold (3 décembre 1987)
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne (19 mai 1995)
- Grand-croix de l'ordre de Léopold II (14 novembre 1991)
- Médaille civique de 1re classe (2 mai 1985)
Décorations étrangères
- France : Grand officier de la Légion d'honneur (20 février 1984)
- Gabon : grand-croix de l'ordre du Mérite (14 janvier 1982)
- Grèce : grand-croix de l'ordre de l'Honneur (3 avril 1982)
- Islande : grand-croix de l'ordre du Faucon (16 octobre 1979)
- Italie : Chevalier grand-croix de l'ordre du Mérite de la République italienne (20 février 1986)[7]
- Mexique : grand-croix de l'ordre de l'Aigle aztèque
- Pays-Bas : grand-croix de l'ordre d'Orange-Nassau (1980)
- Pologne : grand cordon de l'ordre du Mérite (24 septembre 1979)
- ordre souverain de Malte : Grand-croix de l’ordre pro Merito Melitensi (1980)[8],[9]
Archives
Les Archives de l’État à Arlon conservent environ 450 mètres d’archives, déposées par Charles-Ferdinand Nothomb en 2010. Ces archives, en voie d’inventorisation, sont consultables sur demande, moyennant l’autorisation préalable du déposant.
Notes et références
- Portraits de famille (III) : Les Nothomb, dynastie d'hommes de lettres, 20 septembre 1999, Eric Burgraff
- « Charles-Ferdinand Nothomb | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le )
- « Les démissions ministérielles dans l'histoire politique belge récente », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
- connaitrelawallonie.wallonie.be
- « Charles-Ferdinand Nothomb, 76 ans, s'est inscrit à l'unif et a loué un kot », sur RTBF Info, (consulté le )
- « Charles-Ferdinand Nothomb raconte la réussite d’une province rurale », sur Blog Weyrich (consulté le )
- Site de la Presidenza della Repubblica
- Levif.be
- Senate.be
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Interview intégrale de Charles-Ferdinand Nothomb Luxembourg: CVCE - Centre virtuel de la connaissance sur l'Europe. Juillet 2002. Durée (3 h 4 min 25 s) [vidéo]
- Site officiel, ce site n'est plus complété depuis 2009
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