Habemus papam (film)

Habemus papam, Nous avons un pape au Québec, est un film franco-italien réalisé par Nanni Moretti qui est sorti en 2011. Le film a fait partie de la sélection officielle du festival de Cannes 2011.

Pour la locution latine, voir Habemus papam.

Habemus papam
Michel Piccoli lors de la présentation
du film au festival de Cannes 2011.
Titre québécois Nous avons un pape
Réalisation Nanni Moretti
Scénario Nanni Moretti
Francesco Piccolo
Federica Pontremoli
Acteurs principaux
Pays d’origine Italie / France
Durée 102 minutes
Sortie 2011


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Résumé

À la mort du pape, le conclave se réunit à Rome. Les premiers votes se terminent par une fumée noire car aucun des favoris ne parvient à obtenir la majorité requise. Après plusieurs tours de scrutin, le cardinal Melville est élu, bien que n'étant pas considéré au départ comme un des papables.

Au moment de l'annonce publique aux fidèles rassemblés place Saint-Pierre, le cardinal protodiacre se prépare à annoncer le nom du nouveau pape, mais le pape élu a une crise de panique et ne se montre pas au balcon.

Le porte-parole du Saint-Siège évite les questions de la presse et la curiosité du monde en annonçant que le nouveau pontife a ressenti le besoin de se plonger dans la prière et la réflexion avant de prendre ses fonctions et qu'il fera sa première apparition officielle quelques heures plus tard, ce qui ne se produit pas.

D'après les lois de l'Église, jusqu'à ce que le nouveau pape se présente au balcon, la cérémonie de l'élection n'est pas terminée et le conclave ne peut pas avoir de contact avec le monde extérieur.

Le collège des cardinaux, profondément préoccupé par la crise et la dépression traversée par le nouveau pape, convoque le professeur Brezzi, un psychanalyste. Les cardinaux l'accueillent avec suspicion, mais lui permettent d'examiner le pape. Brezzi, en présence de tous les cardinaux, essaie de commencer une psychothérapie, qui échoue à révéler le moindre détail de l'affliction du pontife.

Brezzi révèle que son ex-épouse est aussi psychanalyste et le pape est secrètement conduit à elle, mais il sème son escorte pendant la promenade. Les cardinaux, inconscients de son absence, tuent le temps en jouant à toute sorte de jeux, du jeu de cartes à un tournoi international de volley-ball organisé par Brezzi.

Le porte-parole du Vatican, Marcin Rajski, fait croire à tout le monde que le pape est dans ses quartiers en demandant à un garde suisse de passer devant les fenêtres pendant la journée. Melville est finalement retrouvé dans un théâtre lors d'une représentation de la pièce La Mouette d'Anton Tchekhov, et les cardinaux lui donnent une autre chance d'annoncer l'acceptation de sa charge.

Quand il se présente au balcon, Melville refuse sa nouvelle position et annonce aux fidèles et au monde : « Je ne suis pas le chef dont vous avez besoin », et quitte le balcon, laissant la place Saint-Pierre plongée dans le silence.

Fiche technique

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données d'Unifrance.

Distribution

  • Michel Piccoli (V.F. : lui-même) : le cardinal Melville, élu pape
  • Nanni Moretti (V.F. : Michel Papineschi) : le psychanalyste
  • Jerzy Stuhr (V.F. : Bruno Abraham-Kremer) : le porte-parole
  • Renato Scarpa (V.F. : Jacques Boudet) : le cardinal Gregori
  • Camillo Milli (V.F. : Gérard Boucaron) : le cardinal Pescardona
  • Roberto Nobile (V.F. : Gilles Segal) : le cardinal Cevasco
  • Ulrich von Dobschütz (V.F. : Daniel Kenigsberg) : le cardinal Brummer
  • Franco Graziosi : le cardinal Bollati
  • Kevin Murray : un cardinal
  • Erik Merino : un cardinal
  • Peter Boom : un cardinal
  • Harold Bradley : un cardinal
  • Piero Delfino Pesce : un cardinal
  • Gianluca Gobbi : le garde suisse
  • Margherita Buy (V.F. : Marie Donnio) : la psychanalyste
  • Dario Cantarelli (V.F. : Luc-Antoine Diquéro) : l'acteur fou
  • Manuela Mandracchia : une actrice
  • Rossana Mortara : une actrice
  • Teco Celio : un acteur
  • Roberto De Francesco : un acteur
  • Chiara Causa : une actrice
  • Mario Santella : le maître de cérémonie
  • Cecilia Dazzi : la mère
  • Toni Laudadio : le gendarme en chef
  • Enrico Iannello (V.F. : Arnaud Bedouët) : un journaliste
  • Lucia Mascino : la patronne
  • Massimo Verdastro : un vaticaniste
  • Giulia Giordano : la jeune fille du bar
  • Giovanni Ludeno : le concierge
  • Leonardo Maddalena : l'homme de l'autobus
  • Salvatore Miscio : un prêtre
  • Salvatore Dell'Aquila : un médecin
  • Maurizio Mannoni : lui-même
Source et légende : Version française (V.F.) sur le site d’AlterEgo (la société de doublage[1]) et sur le carton de doublage.

Production

  • N'ayant pas obtenu l'autorisation de tourner au Vatican, Nanni Moretti en a reconstitué l'ambiance au palais Farnèse.
  • Nanni Moretti a baptisé le personnage du pape « Melville » à l’occasion de la rétrospective sur le réalisateur Jean-Pierre Melville qu'il avait organisée lors du festival du film de Turin, alors qu'il écrivait le scénario de son film[2].

Accueil

Accueil critique

Habemus papam
Score cumulé
SiteNote
Metacritic64/100[3]
Rotten Tomatoes65 %[4]
Allociné[5]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 65 % d'opinions favorables pour 81 critiques[4]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 64100 pour 25 critiques[3].

En France, le site Allociné propose une note moyenne de 45 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 27 titres de presse[5].

Les Cahiers du cinéma ont nommé Habemus papam meilleur film sorti en 2011[6]. Dans son article « L'année du chaos » du numéro de , Stéphane Delorme écrit :

« La deuxième image clé de l'année, c'est le balcon vide Habemus Papam. Peu importe que le pouvoir désigné ici soit religieux, ce qui compte c'est que le monde a perdu sa tête. […]

Le pape qui recule, c'est l'homme politique aujourd'hui qui recule devant un monde qu'il ne sait plus gouverner[6]. »

Notoriété postérieure

À la suite de l'annonce par le pape Benoît XVI de renoncer à sa charge, le film a pris pour la presse italienne un caractère prophétique. Pour le quotidien Il Fatto Quotidiano

« Habemus papam n'était pas un grand film, mais “il l'est devenu hier”[7]. »

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Philippe Jambet, Première, no 415, Hachette-Filipacchi Associés, Paris, , p. 36 (ISSN 0399-3698)

Articles connexes

Liens externes

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