Vilcey-sur-Trey

Vilcey-sur-Trey est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est. Le territoire de ce village fait partie du parc naturel régional de Lorraine.

Vilcey-sur-Trey

Église Saint-Martin.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Mad et Moselle
Maire
Mandat
Sylvain Aubriot
2020-2026
Code postal 54700
Code commune 54566
Démographie
Population
municipale
158 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 56′ 05″ nord, 5° 58′ 29″ est
Altitude Min. 216 m
Max. 362 m
Superficie 13,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Toulois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Vilcey-sur-Trey
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Vilcey-sur-Trey
Géolocalisation sur la carte : France
Vilcey-sur-Trey
Géolocalisation sur la carte : France
Vilcey-sur-Trey

    Géographie

    Situation

    Village à la source du Trey, à 56 km Nancy, 55 de Toul , 10 de Thiaucourt.

    Fig 1 - Vilcey (ban communal)

    D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 1354 hectares comportait en 2011,  22 % de zones agricoles , 68 % de forêts et 6 % de prairies. Le territoire communal est arrosé par le Ruisseau de Trey .  [1]

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    Vilcey-sur-Trey comprend cinq écarts : Gaulange, Jaillard, Neuf-Moulin, Sainte-Marie-au-Bois et la ferme de la Souleuvre.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Vilcey-sur-Trey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (68,2 %), terres arables (17,8 %), prairies (6,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Villecelz, 1342 - Vilecelz, 1397 - Villeselz- sus-Trien, Villesceil-sur-Toren, Villesceil-sus-Trien, 1402 - Villecel-sur-Toren, 1441 - Villecel-sus-Erien, 1478 -Villecel-sur- Thoren, 1498 - Vellesel- sur-Trez, 1504 - Villessey-sur-Trey, 1546 - Villecel-sur-Thoron, Villecel-sur-Torein, Villecel-sur-Thorein, 1556 - Villecey-sur-Trey, 1602 ; sont les différentes graphies recensées par le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[9].

    Villa issiaca est la forme latinisée.

    Ecarts et lieux-dits

    JOYARD (Jaillard) , moulin à 1 km à l'ouest du village, On prétend que cette cense est bâtie sur l'emplacement d'un ancien village, du nom de Blaincourt, détruit  au XVIIe siècle.

    GAULAND (Gaulange), moulin[10]

    Histoire

    L’église est dédiée à saint Martin.

    En 1504, le chevalier Nicolas de Heu et l'écuyer Nicolas Remiat, seigneurs de Vilcey-sur-Trey et de Viéville-en-Haye, abandonnent leurs droits et propriétés dans ces localités aux religieux Prémontrés de Sainte-Marie-aux-Bois.

    Le , une habitante de Vilcey-sur-Trey, convaincue de sorcellerie est brûlée à Prény, siège de prévôté ; en 1597, une autre femme de Vilcey, accusée d'être une sorcière, réussit à s'enfuir et ne fut jamais retrouvée.

    Vers 1635, lors de la guerre de Trente Ans, les Suédois, alliés des Français, y portèrent la désolation et saccagèrent l'abbaye de Sainte-Marie-aux-Bois où un moine fut passé au fil de l'épée.

    Pendant la Première Guerre mondiale, deux écrivains ont séjourné dans cette commune, le français Charles Péguy en 1914 et l'allemand Ernst Jünger en 1917.

    Ce village a été incendié par les troupes allemandes en retraite en 1944 en même temps que Martincourt.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1597   Zacary Ragot    
    1599   Martin Jeangente    
    décembre 1599   Zacary Ragot    
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 mai 2020 Gérard Cazanave    
    mai 2020 En cours Sylvain Aubriot [11]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].

    En 2018, la commune comptait 158 habitants[Note 3], en augmentation de 4,64 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    308448355360367355356313333
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    300300274283230236222211197
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    2101749410011095115168158
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    182153166153155165150161158
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole, faiblement viticole , au XIXe siècle :

    « Surf. territ. 1350 ha dont 547 hect. en terres lab. , 35 en prés, 2 en vignes, 885 en bois. L'hectare semé en blé peut rapporter 16 hectol. , en orge et avoine 50, en seigle 24, planté en vignes 100. Chevaux, brebis , porcs et vaches. Trois moulins à grains, four à chaux. »[16],[10]

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Monument de la 121e Division d'Infanterie allemande (121. ID) à proximité du village appelé communément Lion de Vilcey. Ce monument a été élevé par l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale, pour rappeler l'engagement de la division dans les terribles combats du Bois-le-Prêtre en 1915.
    • En forêt, vestiges de l'arrière-front allemand : fontaines, autel, poste de secours, blockhaus et notamment une fontaine devant laquelle l'écrivain Ernst Jünger, alors jeune lieutenant dans l'armée allemande a été photographié en 1917.
    • Abbaye de Sainte-Marie-au-Bois, ancienne abbaye romane des prémontrés, partiellement inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du et classée pour sa chapelle et son bâtiment jointif par arrêté du [17].
    • Église Saint-Martin, datant de la fin XVIIIe siècle.
    • Il y avait sur le territoire de cette commune au moins quatre calvaires. Suite aux destructions des guerres, seul un subsiste daté de 1619.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    D'azur au chevron renversé d'or soutenu par une fasce ondée d'argent chargée d'une flèche de gueules
    Détails
    Ce sont des armes parlantes: Le V d'or est l'initiale de Vilcey. La fasce ondée chargée d'une flèche (d'un trait) symbolise la rivière Trey

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
    • Bazaille Manuel, "Les sorcières de Vilcey-sur-Trey", Revue lorraine populaire, no 196, juin 2007.
    • Bazaille Manuel, "L'abbatiat de Servais de Lairuels", Nos Villages lorrains, no 113, .
    • Stéphane Gaber, Sur les traces d'Ernst Jünger à Regniéville en 1917, Revue lorraine populaire, No 143, août 1998. (Concerne également Vilcey-sur-Trey)
    • M. L. Germain, Découverte de l'épitaphe et d'une partie du premier monument funéraire de Philippe de Gueldre, duchesse de Lorraine, à Vilcey-sur-Trey, Journal de la Société d'archéologie et du musée lorrain, 1890, 10, 39e année, p. 140-144
    • Nos villages lorrains, revue publiée à Pagny-sur-Moselle. [Contient quelques articles sur Vilcey-sur-Trey]
    • E. Olry, Répertoire archéologique de l'Arrondissement de Toul, Cantons de Domêvre, Toul-Nord et Thiaucourt, Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, 1871, 2de série, 13e vol.
    • René Perrin, L'esprit public dans les campagnes lorraines pendant la Révolution : Vilcey-sur-Trey, in : Le Pays lorrain et le Pays messin, 8e année, 1911, p. 641-650
    • Vuillerod, Monographie de la commune de Vilcey-sur-Trey / par M. Vuillerod, instituteur de Vilcey-sur-Trey, 1889 (d'après Mazeran), Manuscrit

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, (lire en ligne).
    10. Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative, (lire en ligne), p. 264 et suivants.
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. E. Grosse, Dictionnaire statistique du departement de la meurthe : contenant une introduction historique..., Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1836) (ISBN 1278248951 et 9781278248950, OCLC 936241814, lire en ligne).
    17. « Abbaye de Sainte-Marie-au-Bois », notice no PA00106434, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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