Martincourt (Meurthe-et-Moselle)

Martincourt est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Martincourt.

Martincourt

Vue d'ensemble du village de Martincourt.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes du bassin de Pont-à-Mousson
Maire
Mandat
Patrice Poirel
2020-2026
Code postal 54380
Code commune 54355
Démographie
Population
municipale
95 hab. (2018 )
Densité 8,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 51″ nord, 5° 56′ 50″ est
Altitude Min. 209 m
Max. 325 m
Superficie 10,66 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Toulois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Martincourt
Géolocalisation sur la carte : France
Martincourt

    Géographie

    Localisation

    Village situé dans une vallée, au pied d'une côte élevée, près de l'Esche, à 6 Km de Domèvre-en-Haye à 24 km de Toul et 29 de Nancy. 

    Fig 1 - Martincourt (banc communal)

    D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 1070 hectares comportait en 2011, 50.5 % de zones agricoles ,  41 % de forêts  et  8% de prairies . Le territoire communal est arrosé par le ruisseau d' Esche sur presque 6 km[1].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Martincourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,5 %), forêts (36,9 %), prairies (8,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Au cours de son histoire, le village a vu sa dénomination fluctuer[9] : Alodium de Martincurt. XIIe siècle Cartulaire de Rengéval. Martincort. 1304. Trésor des Chartes. Domaine de Pont-à-Mousson. Mairtincourt. 1315. Ibid. Fiefs de Nancy. Mertincourt-desous-Pierefort. 1344. Ibid. Pierrefort. Martinicuria. 1402. Registrum[10]. Mertincourt. 1421. Domaine de l'Avant-Garde. Martincourt, Martinicurtis. 1710. Pouillé du diocèse de Toul[11]. Le nom de Martincourt est formé sur le prénom Marti(n) et le substantif cortem : le domaine de Martin, d'où l'usage de la forme latinisée Martini Curia ou Curtis[12].

    Ecarts et lieux-dits

    La Gloriette, Nanzéville et Gomoulin sont indiqués dès 1544 comme dépendances du Château de Pierrefort. H Lepage cite un autre nom d'écart : Lajue[9], ainsi que les hameaux Saint-Jean et de Pierrefort.

    Histoire

    Le répertoire archéologique du Comte Beaupré signale la découverte d'artéfacts sans en préciser une datation, ce qui indique toutefois une occupation ancienne du territoire communal :

    « Au Champ la biche, au Bateau poirier et au Fourneau fontaine[13], débris de constructions avec tuiles à rebord et meules »[14] Au XXe siècle, d'autres artéfacts datés de l'époque romaine sont signalés associés aux sites du château de Pierrefort et au hameau Saint-Jean[15].

    Moyen Âge 

    Martincourt, le Château, carte postale ancienne.

    Une bonne partie de l'Histoire du bourg est liée au château de Pierrefort[16] à partir de 1306,

    Château fondé en 1306 par Pierre de Bar.- Pris par les Bourguignons au XVe. - Donjon rasé par le duc de Lorraine en 1474.- Démantelé au XVIIe.

    toutefois H Lepage cite une preuve de l'existence du bourg vers les années 1150 au termes d'un acte historique :

    « Une charte d'Henri de Lorraine, évêque de Toul (1127-1168), rapporte un  échange fait entre l'abbé de Rangéval et celui de Saint-Mansuy, du bien de Varinchanois contre certains champs situés dans l'alleu de Martincourt (in alodio de Martincurt), lesquels avaient été donnés à l'abbaye de Saint-Mansuy par Lambert de Toul »[17]

    La seigneurie de Pierrefort comprenait en 1594, seize hameaux ou villages[13] : dont Mamey et Martincourt en 1619 sous le dernier seigneur, marquis d'Heudicourt[18].

    Époque contemporaine

    Village ayant participé au théâtre des opérations de la première guerre mondiale

    « En , après de sérieux préparatifs, un parc à matériel et un poste météorologique sont installés entre Martincourt et Manonville en vue d'une opération envisagée pour le  »[19]

    • Village incendié par les troupes allemandes en retraite en 1944.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 2001 Guy Delaire DVD  
    mars 2001 mars 2008 Emmanuel Aresi    
    mars 2008 En cours
    (au 3 juillet 2020)
    Patrice Poirel[20],[21]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Employé de commerce

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

    En 2018, la commune comptait 95 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    255262303293295320315288296
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    291279256239212208203205188
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1981651351271271308211587
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    927787857678919395
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et faiblement viticole , au XIXe siècle :  

    « Surf. territ. : 592 hecto en terres lab., 49 en prés, 4 en vignes, 360 en bois. L'hectare semé en blé peut rapporter 8 hectol., en orge et avoine 9, en seigle 6, planté en vignes 15. Chevaux, bœufs, moutons et porcs. »[18],[17]

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.

    D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[26]), la commune de Martincourt était majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant production de céréales et d'oléagineux ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 774 hectares (surface cultivable communale) en baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 270 à 230 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 5 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 9 unités de travail[Note 6].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Château de Pierrefort.
    • Château de Pierrefort, château fort édifié par Pierre de Bar en 1306, aujourd'hui occupé par une exploitation agricole : restes d'enceinte fossoyée, chemin de ronde couvert, portail porche, tours rondes, bretèche, édifice classé au titre des monuments historiques depuis 1862[27] (48° 50′ 29″ N, 5° 56′ 19″ E ).
    • Gouffre de la Grimo Santé, 9e plus grande grotte, en terme développement connu, et 4e plus profonde du département de Meurthe-et-Moselle
    • Église Saint-Jean-Baptiste, reconstruite après 1944, de style néo-roman, ornée de vitraux de Gruber.

    Personnalités liées à la commune

    Pierre de Bar (1265-1348) Seigneur de Pierrefort jusqu'en 1348, fils de Thiébaut II , comte de Bar et de Jeanne de Toucy.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    D'or au lion naissant de gueules.
    Détails
    Ces armoiries sont celles de la maison de Bar-Pierrefort, à l'origine de la construction du château qui domine le village.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
    • GEINDRE, Lucien. Le château de Pierrefort. Le pays lorrain, avril-.
    • GEINDRE, Lucien. Monuments lorrains en péril : le château de Pierrefort  (XIVe siècle). Le pays lorrain, janvier-, no 1, p. 68-69 : ill., plan.
    • GEINDRE, Lucien. Un monument historique en péril : l'ancien château de  Pierrefort à Martincourt (Meurthe-et-Moselle). Lotharingia : Mélanges  d'archéologie, d'art et d'histoire offerts au chanoine Jacques Choux,  1997, t. VII, p. 77-92 : ill., plans.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Orientation technico-économique de la commune :  production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    5. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    6. Unité de travail annuel : mesure  en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, (lire en ligne), p. 58,75,100,109,118.
    10. Registrum Beneficiorum Diœcesis Tullensis, anno 1402. Réédité dans le Recueil de documents sur l'histoire de Lorraine, tome VIII, par Henri Lepage. Nancy, chez Wiener, aîné, fils. 1863.
    11. Œuvre de François Benoist, capucin de la Province de Lorraine.
    12. Grosse, E., Dictionnaire statistique du departement de la meurthe : contenant une introduction historique ..., Nabu Press, (ISBN 1-278-24895-1 et 978-1-278-24895-0, OCLC 936241814, lire en ligne).
    13. Fourneau fontaine serait au nord du bourg, vers la commune de Mamey (http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-33691&I=284&M=tdm)
    14. Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 98.
    15. Hamm, Gilles., La Meurthe-et-Moselle, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, (ISBN 2-87754-091-X et 978-2-87754-091-9, OCLC 890475393, lire en ligne).
    16. Société d'archéologie lorraine Auteur du texte et Musée lorrain (Nancy) Auteur du Lucien GEINDRE, Le château de Pierrefort, « Le Pays lorrain : revue régionale bimensuelle illustrée / dir. Charles Sadoul », sur Gallica, (consulté le ).
    17. Le Département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative / publ... par Henri Lepage, (lire en ligne), p. 356.
    18. Grosse, E., Dictionnaire statistique du departement de la Meurthe : contenant une introduction historique ..., Nabu Press, (ISBN 1-278-24895-1 et 978-1-278-24895-0, OCLC 936241814, lire en ligne).
    19. Société d'archéologie lorraine Auteur du texte et Musée lorrain (Nancy) Auteur du texte, « Le Pays lorrain : revue régionale bimensuelle illustrée / dir. Charles Sadoul », sur Gallica, (consulté le ) : « P 197 - Régis MAUCOLOT La guerre des gaz dans le Saillant de Saint-Mihiel ».
    20. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    21. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
    27. « Château de Pierrefort », notice no PA00106091, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    • Portail de Toul et du Toulois
    • Portail de Meurthe-et-Moselle
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.