Vicence

Vicence (en italien : Vicenza, en dialecte vicentin Vicensa[2], Vicetia en latin, [wiˈkeːtɪɐ], Wiesenthein en allemand) est une ville du Nord de l'Italie, chef-lieu de la province du même nom en Vénétie (Italie).

Vicence
Noms
Nom italien Vicenza
Administration
Pays Italie
Région Vénétie 
Province Vicence  
Maire Francesco Rucco
2018-
Code postal 36100
Code ISTAT 024116
Code cadastral L840
Préfixe tel. 0444
Démographie
Gentilé en italien : vicentini
en français : vicentin
Population 115 927 hab. (31-12-2010[1])
Densité 1 439 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 33′ 00″ nord, 11° 33′ 00″ est
Altitude 39 m
Min. 24 m
Max. 177 m
Superficie 8 057 ha = 80,57 km2
Divers
Saint patron Madone de mont Berico
Fête patronale 8 septembre
Localisation

Localisation dans la province de Vicence .
Géolocalisation sur la carte : Vénétie
Vicence
Géolocalisation sur la carte : Italie
Vicence
Géolocalisation sur la carte : Italie
Vicence
Liens
Site web http://www.comune.vicenza.it

    Elle est connue comme la città del Palladio (c'est-à-dire la Ville du Palladio)  qui y a réalisé de nombreuses œuvres architecturales  et une cité d'art dont l'importance ne se limite pas à la Vénétie, puisqu'elle attire un tourisme culturel en provenance de toute l'Italie mais aussi de l'étranger. Le patrimoine architectural exceptionnel laissé par Andrea Palladio dans la ville a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1994, deux ans avant les villas palladiennes de Vénétie.

    La ville est aussi un centre industriel et économique important en Italie, au cœur d'une province constellée de PME qui lui permettaient de figurer en 1997 en troisième place des provinces dans le classement des chiffres d'affaires à l'exportation, notamment dans les secteurs de l'industrie métallo-mécanique, le tissu et l'orfèvrerie dont Vicence est leader en Italie[3].

    Géographie

    Situation

    Vicence se trouve dans la plaine du Pô dans le Nord de l'Italie. Sa population, banlieue comprise, est d'environ 115 000 habitants en 2008.

    Située à 39 mètres au-dessus du niveau de la mer (point le plus bas à 26 mètres, le plus haut à 183), la ville est bordée au sud par les Collines Berici (it) et à l'ouest par les Préalpes. Le centre historique est situé au confluent du fleuve Bacchiglione et de son affluent le Retrone mais l'enceinte médiévale inclut des zones situées au-delà des rives de ces deux cours d'eau. Un autre cours d'eau qui parcourt la ville est l'Astichello.

    Le territoire municipal comprend le centre urbain qui s'est fortement développé lors du XXe siècle, tout autant que les zones agricoles en périphérie de la ville et la zone du Monte Berico qui domine la ville.

    La zone a été classée au niveau 3 sur l'échelle des risques sismiques, ce qui correspond à une sismicité basse[4].

    Communes limitrophes

    Altavilla Vicentina, Arcugnano, Bolzano Vicentino, Caldogno, Costabissara, Creazzo, Dueville, Longare, Monteviale, Monticello Conte Otto, Quinto Vicentino, Torri di Quartesolo

    Hameaux

    Anconetta, Bertesina, Bertesinella, Bugano, Campedello, Casale, Debba, Longara, Maddalene, Ospedaletto, Polegge, San Pietro Intrigogna, Santa Croce Bigolina, Sossano, Tormeno

    Climat

    Vicence bénéficie d'un climat continental avec des hivers très froids et humides, caractérisés par d'abondantes chutes de neige et des étés chauds et lourds.

    Les collines et la montagne proches ont des effets bénéfiques en réussissant à bloquer les précipitations. Par sa classification dans les villes de type E dans la classification climatique des villes italiennes, le chauffage est toléré dans les habitations pendant quatorze heures par jour du au .

    La durée moyenne du jour est de douze heures et seize minutes, avec la durée la plus courte en décembre (huit heures et quarante neuf minutes) et la plus longue en juin (quinze heures et quarante minutes).

    Histoire

    Vicence remonte au temps des Euganéens. Conquise par les Romains en , elle fut renommée Vicetia ou Vincentia « victorieuse », et reçut la citoyenneté romaine en La municipalité, autonome au sein de l'Empire, était administrée par un collège de quatre élus, les quatorviri, dont un certain nombre sont connus par des inscriptions[5].

    En 333, l'anonyme de Bordeaux s'y arrête et note : Civitas Vincentia.

    À la fin de l'empire romain, Alaric (401) puis Attila (452) la ravagèrent, mais la cité se releva sous le royaume ostrogoth. Les Lombards en firent le chef-lieu d'un duché.

    Vicence est administrée par des évêques-comtes de Aicardus (ou Sicardus) (872-882) à Aribertus (1164-1179) puis par des Podestats à partir Ezzelino Ier da Romano. Elle devint au XIIe siècle une des républiques de la Haute-Italie, et prit part aux deux ligues lombardes : Frédéric II la saccagea en 1236. Elle eut ensuite à subir la tyrannie des Romano, obéit quelque temps aux Della Scala avant de devenir, ainsi que tout le Vicentin, province vénitienne en 1404.

    La ville fut « secouée et décimée » par une très grave épidémie de peste entre 1426 et 1430.

    Elle fut occupée huit ans par l'empereur Maximilien de 1509 à 1516, mais rendue à Venise après la paix de Noyon.

    Cène de st Grégoire, 1572, par Véronèse.

    Véronèse réalisa pour le réfectoire du sanctuaire de Monte Berico[6] la Cène de saint Grégoire le Grand en 1572 (huile sur toile de 477 × 862 cm. Elle décrit le miracle du Christ qui s'est assis auprès du pape lors des repas qu'il avait l'habitude d'offrir aux pauvres[7].

    Au XVIIIe siècle la vieille noblesse, représentée par les familles Cordellina, Loschi et Valmarana passa commande de fresques pour ses palais, au peintre Giambattista Tiepolo[8].

    La ville fut envahie par les Français en 1796 : après cinq années d'incertitude et quatre ans de domination autrichienne, elle fut annexée au royaume d'Italie en 1805, où elle figura comme chef-lieu du département du Bacchiglione. En 1815, elle fut incorporée dans le royaume lombard-vénitien, qui fut annexé par l'Italie lors de la troisième guerre d'Indépendance italienne en 1866.

    Vicence connut d'âpres combats durant la Première Guerre mondiale sur le plateau d'Asiago et durant la Seconde Guerre mondiale où se situait la résistance italienne : c'est la ville la plus détruite de Vénitie par les bombardements alliés, avec plus de 2 000 morts.

    Monuments et lieux remarquables


    Personnalités

    Personnalités liées à Vicence

    Autres

    • L'architecte de la Renaissance Andrea Palladio y a résidé et édifié plusieurs bâtiments, dont la Basilica Palladiana et la célèbre villa Capra dite La Rotonda.
    • Armand de Caulaincourt (1773-1827), général de l'Empire, grand écuyer de l'empereur, ministre des relations extérieures en 1813-1814 et sous les Cent-Jours, titré duc de Vicence en .
    • Dufresne, groupe de post-hardcore italien, originaire de Vicence et actif de 2004 à 2013.

    Administration

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1946 1948 Luigi Faccio PSI  
    1948 1958 Giuseppe Zampieri DC  
    1958 1962 Antonio Dal Sasso DC  
    1962 1975 Giorgio Sala DC  
    1975 1981 Giovanni Chiesa DC  
    1981 1990 Antonio Corazzin DC  
    1990 1995 Achille Variati DC  
    1995 1998 Marino Quaresimin PPI  
    1998 2008 Enrico Hüllweck FI  
    2008 2018 Achille Variati PD  
    2018 En cours Francesco Rucco Indépendant  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Évolution démographique

    Habitants recensés

    Économie

    Sports

    Football

    Rugby

    • ASD Rugby Vicence

    Basket-ball

    Roller in line hockey

    • Diavoli Vicence

    Volley-ball

    Jumelage

    Notes et références

    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. En dialecte vénitien central, ou vicentin, seule l'orthographe Vicensa est utilisée, orthographe qui respecte la prononciation locale. Une orthographe alternative peut être Vicenzsa
    3. VicenzaOro.org « Copie archivée » (version du 25 octobre 2012 sur l'Internet Archive)
    4. Tratto da zonasismica.it
    5. Mireille Cébeillac-Gervasoni, Federico Zevi, « Révisions et nouveautés pour trois inscriptions d'Ostie », Mélanges de l'École française de Rome, Antiquité T. 88, no 2, 1976, p. 610-611 lire en ligne.
    6. Monte Berico
    7. Clare Robertson, Véronèse, Réunions des Musées nationaux Zwemmer, , 64 p. (ISBN 2-7118-2708-9), p. 17
    8. Françoise Monnin, « De Würzburg à Venise avec Tiepolo », Connaissances des arts, no 608, , p. 83

    Voir aussi

    Article connexe

    Bibliographie

    • Portail de la Vénétie
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