Verdille
Verdille est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Verdille | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Charente | ||||
Maire Mandat |
Manuella Chavouet-Dos Santos 2020-2026 |
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Code postal | 16140 | ||||
Code commune | 16397 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Verdillois | ||||
Population municipale |
365 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 52′ 57″ nord, 0° 06′ 15″ ouest | ||||
Altitude | Min. 76 m Max. 139 m |
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Superficie | 14,48 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de la Charente-Nord | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation et accès
Verdille est une commune du nord-ouest du département de la Charente limitrophe avec la Charente-Maritime, situé à 9 km à l'ouest d'Aigre, dont elle forme l'extrémité sud-ouest du canton, et 33 km au nord-ouest d'Angoulême.
Le bourg de Verdille est aussi à 12 km au nord de Rouillac, 16 km à l'est de Matha, 22 km à l'ouest de Mansle, 27 km au nord-est de Cognac, 29 km au sud-ouest de Ruffec, 33 km à l'est de Saint-Jean-d'Angély[2].
La principale voie de communication est la route D 739 de Mansle et Aigre à Matha et Saint-Jean-d'Angély, qui traverse toute la commune d'est en ouest, et dessert le bourg de Verdille[3].
Hameaux et lieux-dits
Parmi les principaux hameaux de la commune, on trouve : le Breuil, dans l'est de la commune ; Guignefolle, près de la D 79 ; Chez Veillon, au sud du bourg ; Chante-Grelet, sur la route de Ranville ; Chez Gailler, sur la route de Barbezières ; les Caillauds, etc.[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Le sol de la commune appartient au calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme toute la moitié nord du département de la Charente. Verdille occupe un plateau datant du Jurassique supérieur, plus précisément du Kimméridgien[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'une plaine légèrement relevée au sud, d'une altitude moyenne de 100 m. Le point culminant est à une altitude de 139 m, situé au sud du bourg à la Garde (borne IGN et réservoir) et figurant parmi les collines les plus élevées du canton. Le point le plus bas est à 76 m, situé sur la limite nord-est. Le bourg est à 105 m d'altitude[3].
Hydrographie
Le bassin versant est celui de la Charente et plus précisément celui de l'Aume qui passe à Aigre, mais aucun cours d'eau ne traverse la commune[3].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Verdille est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,6 %), cultures permanentes (8 %), zones urbanisées (2,7 %), forêts (0,1 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Verzillis en 1274, Verzilla en 1277[13], Verzilhes vers 1300[14].
Plusieurs étymologies sont possibles. Selon Dauzat le nom de Verdille provient du nom commun latin virga signifiant « baguette, branchage » avec suffixe diminutif -illa[15]. D'autres y voient un nom d'homme gaulois Virdillus, ou bien Viridilia, dérivé de viridis et signifiant « verte »[16].
Histoire
Le : Foulques du Plessis, seigneur de Verdille fait reconnaissance à Éléonor de Périgord, dame de Matha, pour les biens qu’il détient en divers lieux de la seigneurie de Matha[17].
La seigneurie de Verdille est comprise dans la principauté de Marcillac, et dépend de la province du Poitou. C'est une possession de une ancienne famille de l'Angoumois, les Livenne, qui, dans les premières années du XVe siècle, est représentée par Perrot de Livenne, écuyer, seigneur de Neuillac, Vouzan et Verdille.
Le petit-fils de Perrot, Guyot de Livenne, qui vit vers la fin du XVe siècle, a au moins deux fils, dont l'aîné, Étienne, est seigneur de Vouzan, et dont le cadet, Louis fonde la branche de Verdille, qui se perpétue jusqu'au XVIIIe siècle.
La famille de Livenne possède également, dans la paroisse de Verdille, le fief du Breuil-aux-Loups. Il existe au Breuil un logis fortifié qui a été détruit au XIXe siècle ; à l'Estrade un autre logis fortifié est signalé au XVe siècle.
L'église de Verdille est donnée à l'abbaye Saint-Cybard d'Angoulême par Ramnulfus Focaudi, évêque de Saintes au début du XIIe siècle. En 1139, elle est détenue par un prêtre nommé Béraud, qui prétend l'avoir reçue de l'évêque Rainaldus Chainel, et refuse de reconnaître les droits de l'abbaye ; il finit cependant par se soumettre.
Le prieuré datant du XIIe siècle a été détruit puis supprimé à la fin du XIVe siècle. Ses revenus passent à l'abbaye de Saint-Cybard, qui vend une partie des domaines vers l'an 1500.
L'église est reconstruite au XIIIe ou XIVe siècle. Les guerres sont alors continuelles, et souvent les populations cherchent refuge dans les églises ; afin de les abriter, on construit un étage au-dessus des voûtes ; ce refuge, établi au-dessus de la nef, existe encore dans l'église de Verdille[18],[19].
Administration
Fiscalité
La fiscalité est d'un taux de 17,65 % sur le bâti, 39,45 % sur le non bâti, 10,20 % pour la taxe d'habitation et 7,98 % de taxe professionnelle(chiffres 2007).
La communauté de communes prélève 2,61 % sur le bâti, 6,06 % sur le non bâti, 1,09 % pour la taxe d'habitation et 1,45 % de taxe professionnelle.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2018, la commune comptait 365 habitants[Note 2], en augmentation de 10,27 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Économie
L'agriculture est principalement céréalière. La viticulture occupe une partie de l'activité agricole, plus particulièrement au sud du bourg. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[26].
Industrie
Usine S.A.S Durepaire (transformations de végétaux).
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un RPI entre Verdille et Ranville-Breuillaud. Ranville-Breuillaud et Verdille ont chacune une partie de l'école élémentaire, avec une classe chacune. Le secteur du collège est Aigre[27].
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église paroissiale Saint-Cybard, vicairie perpétuelle de l'ancien diocèse de Saintes, donnée à l'abbaye Saint-Cybard vers 1100, fut reconstruite dans la seconde moitié du XIIe siècle.
Les voûtes furent remontées à partir de 1440[28] par Pamangart pour le curé Osane, et tout l'édifice restauré de 1870 à 1880. Elle est à plan allongé, à un vaisseau et couvrement en voûte d'ogives. Elle présente des archères dans sa partie haute[19].
Patrimoine civil
Logis de l'Estrade : dans le sud de la commune, au sommet d'une éminence, on peut voir un vieux et vaste logis, possédant encore une chapelle funéraire. C'est l'ancien château d'Estrades, siège d'une importante seigneurie s'étendant sur neuf paroisses; elle relevait de la principauté de Marcillac.
Après avoir appartenu à la famille de Barbezières, elle passe entre les mains de la famille de Montalembert. En 1692, son mariage de Louise de Montalembert apporte cette terre à Armand de La Porte-aux-Loups, écuyer, seigneur de Lignères. En 1786, ses deux arrière-petits-fils vendent Estrades[18],[29].
D'un château du XVIIe siècle il ne reste que le pigeonnier.
Deux maisons seraient des XVe et XVIe siècles et cinq fermes du XVIIIe siècle[30].
- Monument aux morts.
- Maison.
Personnalités liées à la commune
- Adrien Silva, footballeur international portugais qui a vécu ses premières années à Verdille[31]
- René Durepaire, industriel, conseiller général du canton d'Aigre de 1973 à 1998.
- René Trainaud, dit Coco : coureur cycliste et créateur du Vélo Club Verdillois, il a donné son nom à une randonnée bisannuelle la Coco Trainaud dont la dernière épreuve se déroula le au départ d'Aigre[32].
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Matha », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 325
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 79
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 706.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Texte de cette reconnaissance relevé aux Archives départementales de la Charente-Maritime
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 397
- « Prieuré Saint-Cybard », notice no IA00040892, base Mérimée, ministère français de la Culture
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Verdille en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne)Publié sur trois années ; en 1892: p. 1-324, lire en ligne sur Gallica ; en 1893: p. 1-291, lire en ligne sur Gallica ; en 1894: p. 1-66, lire en ligne sur Gallica.
- « Logis de l'Estrade », notice no IA00040896, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Verdille », base Mérimée, ministère français de la Culture
- Adrien Silva - Match Gala Verdille le 20/06/2015
- Calendrier Ufolep 16
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Verdille », base Palissy, ministère français de la Culture
- Catillus Carol, « Verdille », (consulté le )
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