Barbezières
Barbezières est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Barbezières | |||||
Le château de Barbezières. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Charente | ||||
Maire Mandat |
Sylvie Boizumault 2020-2026 |
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Code postal | 16140 | ||||
Code commune | 16027 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Berbicariens | ||||
Population municipale |
126 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 14 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 54′ 43″ nord, 0° 05′ 21″ ouest | ||||
Altitude | Min. 79 m Max. 141 m |
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Superficie | 9,29 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de la Charente-Nord | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants sont appelés les Berbicariens et Berbicariennes[1].
Géographie
Localisation et accès
Barbezières est une commune du nord-ouest de la Charente, limitrophe avec la Charente-Maritime et proche des Deux-Sèvres, située à 8 km à l'ouest d'Aigre, chef-lieu de son canton et à 35 km au nord-ouest d'Angoulême.
Elle est aussi à 15 km au nord de Rouillac, 17 km au sud-ouest de Villefagnan. En Charente-Maritime, Matha est à 18 km à l'ouest[2].
La commune est située au nord de la D 739, route d'Aigre à Matha, qui passe à 3 km du bourg. Des routes secondaires desservent la commune et se croisent au bourg. La D 67, est-ouest, va d'Aigre à Fontaine-Chalendray. La D 75, nord-sud va de Sonneville et Verdille à Lupsault et Couture-d'Argenson (Deux-Sèvres). La D 183 va du sud de la commune (la Brousse) à Ranville-Breuillaud et Beauvais-sur-Matha au sud-ouest[3].
La gare la plus proche est celle de Luxé, 16 km à l'est, où des TER vont en direction d'Angoulême, Poitiers et Bordeaux.
Hameaux et lieux-dits
Le bourg de Barbezières est composé de quatre hameaux : le Chêne, chez Guérin, la Garenne et chez Feuillet. L'église et la mairie sont situées au Chêne. Juste au sud du bourg, on trouve la Brousse.
À l'ouest de la commune, en limite avec celle de Ranville-Breuillaud, on trouve Lucheville où est situé le château[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme toute la moitié nord du département de la Charente. Le Kimméridgien occupe plus particulièrement la surface communale[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'une plaine légèrement relevée au nord, d'une altitude moyenne de 100 m. Le point culminant est à une altitude de 141 m, situé sur la limite départementale dans la forêt au nord, à Bellevue. Le point le plus bas est à 79 m, situé sur la limite sud-est (vallon de Trompe-Loup). Le bourg est à 90 m d'altitude[3].
Hydrographie
Sur la limite orientale de la commune naît le ruisseau intermittent de Saint-Sulpice, sous-affluent de l'Aume et de la Charente.
Aucun cours d'eau permanent ne traverse la commune[3].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Barbezières est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,5 %), zones agricoles hétérogènes (18,1 %), forêts (13,5 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Barbegiere en 1274[13], Berbegeyres en 1302[14].
Le nom proviendrait de Berbiceria, « la Bergerie », centre d'élevage des brebis (berbex en bas-latin, vervex en latin classique)[15],[16]. La racine et l'évolution du toponyme sont semblables à Barbezieux.
Histoire
Dès le XIVe siècle, il est attesté que la terre de Barbezières appartenait à des seigneurs de même nom, qui l'ont conservée jusqu'au milieu du XVIIe siècle.
Cette seigneurie faisait partie de la principauté de Marcillac. La maison de Barbezières était une des familles les plus considérables de l'Angoumois, et une de ses branches, devenue aînée, s'est éteinte vers le milieu du XIXe siècle. Elle descendait de Pierre de Barbezières, mort en 1426, et la terre de Barbezières s'est transmise sans interruption par la branche aînée, qui s'est éteinte en 1620 en la personne d'un autre Pierre de Barbezières, chevalier, seigneur de Barbezières et de Péré, qui n'eut qu'une fille mariée à Henri des Cherments.
La seigneurie de Barbezières semble avoir été partagée à la suite d'une vente entre la famille de Brouilhac qui habitait le château et la famille Babin, dont un membre, Jean Babin, écuyer, seigneur de Ranville, se disputait le titre de seigneur de Barbezières avec son fils, Jacques[17].
Le premier château a été détruit durant la guerre de Cent Ans et le château actuel a été reconstruit un peu plus loin au XVe siècle[18].
Politique et administration
Liste des maires
Fiscalité
La fiscalité est d'un taux de 17,77 % sur le bâti, 51,36 % sur le non bâti, 11,73 % pour la taxe d'habitation et 6,94 % de taxe professionnelle (chiffres 2007).
La communauté de communes prélève 2,61 % sur le bâti, 6,06 % sur le non bâti, 1,09 % pour la taxe d'habitation et 1,45 % de taxe professionnelle.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2018, la commune comptait 126 habitants[Note 2], en augmentation de 0,8 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Économie
L'agriculture est principalement céréalière.
La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[25].
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église paroissiale Saint-Martin, romane, changea plusieurs fois d'affectation. Cette église fut initialement donnée à la fin du XIe siècle par Hélie de Marcillac, seigneur de Barbezières, à l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe. Au milieu du XIIIe siècle, elle perdit sa cure et devint l'église de la commanderie Saint-Martin de l'ordre du Temple, avant de devenir possession de l'ordre de Malte.
Elle a été remaniée au XVIe siècle, et, ayant souffert lors de la guerre de Cent Ans, ne conserva de l'époque romane que ses murs. Le chœur fut recouvert au XVe siècle.
Elle est de plan allongé, à un vaisseau, à voûte en berceau. La voûte de la nef a été refaite en 1859 et le clocher reconstruit en 1874. La façade date aussi de cette époque[26],[27].
L'église Saint-Martin est inscrite aux monuments historiques depuis 1993[28].
Patrimoine civil
Le château de Barbezières du XVe siècle se compose d'un corps de logis rectangulaire à toiture à deux pans avec à une extrémité une grosse tour ronde coiffée d'une poivrière côté jardin et une petite tour carrée renfermant un escalier à vis.
Les toitures sont couvertes de tuiles plates[29],[30].
- Puits près de l'église.
- Autre puits.
- Poids public et cimetière.
Patrimoine naturel
Les plaines de Barbezières à Gourville forment un des sites du réseau Natura 2000 de Charente[31].
Tout comme la plaine de Villefagnan, cette zone est particulièrement destinée à sauvegarder l'outarde canepetière.
Personnalités liées à la commune
- Mickaël Brousse, né le 21 mai 1979, à Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime). Il a vécu son enfance et adolescence au château de Barbezières. Marié en 2010 sur le thème médiéval/elfique dans ce même château, il est l'auteur d'une saga fantasy Thomas et la magie des mondes parallèles. Cette série de cinq romans est un savant mélange de magie, dragons et autres créatures[32].
- Pierre Labachot, dessinateur du journal La Charente libre pendant quelques années, était arrivé à Barbezières à l'âge de quatre ans avec ses parents. Albert, son père, a exercé le métier d'instituteur jusqu'à sa retraite. Pierre a beaucoup payé de sa personne pour l'animation du village, à travers des veillées spectacles, un journal, etc., mais aussi dans bien d'autres associations charentaises. Hélas il décédera lors d'un accident de voiture en 1987. Barbezières a commémoré son souvenir en organisant en 2012 une exposition et deux soirées cabaret où ses amis de 40 ans sont venus[33].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Barbezières sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Catillus Carol, « Barbezières », (consulté le )
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Aulnay », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 320
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 135
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 53.
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 69
- « Château de Barbezières (notice) », notice no IA00040745, base Mérimée, ministère français de la Culture
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Barbezières en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 58
- « Église de Barbezières (notice) », notice no IA00040746, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église de Barbezières », notice no PA00125673, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne)
- « Château de Barbezières », notice no PA00104237, base Mérimée, ministère français de la Culture
- FR5412023 - Plaines de Barbezières à Gourville
- Bernard Maingot, « Le monde fantastique de Mickaël Brousse », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le )
- « Labachot, une rue sort de l'impasse », Charente libre, (lire en ligne, consulté le )
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