Un prophète
Un prophète est un film français réalisé par Jacques Audiard en 2009. Présenté en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2009, il y a obtenu le Grand prix du jury. Quelques mois plus tard, il reçoit le Prix Louis-Delluc. Lors de la cérémonie des César du cinéma 2010, il gagne neuf récompenses, dont celles du meilleur film et du meilleur réalisateur. Il est sorti en salles le .
Réalisation | Jacques Audiard |
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Scénario |
Jacques Audiard Thomas Bidegain Nicolas Peufaillit Abdel Raouf Dafri |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Chic Films Why Not Productions Page 114 |
Pays d’origine | France |
Genre |
Drame Film de gangsters |
Durée | 149 minutes |
Sortie | 2009 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Malik El Djebena, un jeune délinquant de 19 ans condamné à six ans de prison, est dès son arrivée en maison centrale contraint par un clan mafieux corse d'assassiner Reyeb, qui s'apprête à témoigner contre eux. Il devient dès lors le protégé et le larbin de César Luciani qui contrôle l'ensemble de la prison, les petits et gros trafics, avec l'aide de surveillants soudoyés. Petit à petit, il gagne la confiance de César qui décide de lui confier un certain nombre de missions de renseignements et de transmission d'informations avec l'extérieur.
Malik a un « ami imaginaire » : Reyeb. Lors de leur première rencontre dans les douches, celui-ci lui fait des avances sexuelles. C'est ce qui poussera les Corses à faire appel à Malik. Lors de leur entrevue fatidique, Reyeb fait preuve d'une certaine bonté envers Malik (il voulait lui donner des livres, lui a conseillé d'apprendre à lire), avant que ce dernier, sous les ordres de César Luciani, ne l'égorge. Reyeb lui apparaît associé à des flammes : bougie allumée au bout d'un doigt lors d'un anniversaire, étincelles sur les vêtements.
Malik organise en parallèle son propre réseau en prison avec l'aide des « barbus » (surnom donné aux détenus islamistes) et d'un gitan tout en continuant à prêter allégeance à Luciani, par crainte et intérêt.
Après avoir exécuté la moitié de sa peine, Malik obtient avec l'aide de Luciani des permissions de sortie d'une journée que le vieux chef corse utilise pour organiser ses affaires mafieuses à l'extérieur. Malik devient ainsi indispensable à Luciani, qui, de plus, voit son influence s'amenuiser au sein de l'établissement pénitentiaire sous le double effet du transfert des autres prisonniers corses près de leur famille et de la montée en puissance des Maghrébins plus ou moins liés aux réseaux religieux musulmans.
Luciani, trahi dans ses affaires à l'extérieur, décide de reprendre le pouvoir en éliminant un concurrent marseillais, Brahim Lattrache, lié aux Italiens et des traîtres au sein de son clan. Il confie à Malik la mission de trouver une équipe pour éliminer ces personnes et de s'allier localement avec Lattrache pour le partage du territoire. Mais désormais, Malik s'implique dans les opérations de son vieux chef déclinant en suivant avant tout la logique de ses propres intérêts.
Fiche technique
- Titre : Un prophète
- Réalisation : Jacques Audiard
- Scénario : Jacques Audiard, Thomas Bidegain, Nicolas Peufaillit et Abdel Raouf Dafri
- Directeur de la photographie : Stéphane Fontaine
- Premier assistant réalisateur : Serge Onteniente
- Deuxième assistant réalisateur : Jean-Michel Correia
- Musique : Alexandre Desplat
- Musique additionnelles (interprète) : Sigur Ros
- Monteuse : Juliette Welfling
- Décors : Michel Barthélémy
- Collaborateur artistique : Thomas Bidegain
- Costumes : Virginie Montel
- Coiffeur : Pierre Chavialle
- Maquilleuse : Frédérique Ney
- Directrice de post-production : Béatrice Mauduit
- Ingénieur du son : Brigitte Taillandier, Francis Wargnier, Jean-Paul Hurier et Marc Doisne
- Régisseur général : Claire Langmann
- Directeur du casting : Richard Rousseau
- Scripte : Nathalie Vierny
- Producteurs : Pascal Caucheteux, Marco Cherqui et Grégoire Sorlat
- Directeur de production : Martine Cassinelli
- Photographe de plateau : Roger Arpajou
- Accessoiriste de plateau : Bruno Vitti
- Distribution : UGC
- Pays d'origine : France
- Langue : français, arabe, corse
- Genre : Film dramatique, film de gangsters
- Durée : 149 minutes
- Date de sortie :
- France :
Distribution
- Tahar Rahim : Malik El Djebena
- Niels Arestrup : César Luciani
- Adel Bencherif : Ryad
- Hichem Yacoubi : Reyeb, la première « mission » de Malik
- Reda Kateb : Jordi, le gitan
- Jean-Philippe Ricci : Vettori, un homme de Luciani
- Taha Lemaizi : Hassan
- Pierre Leccia : Sampierro, l'avocat de Luciani
- Gilles Cohen : Prof
- Antoine Basler : Pilicci
- Leïla Bekhti : Djamila, la femme de Ryad
- Foued Nassah : Antaro
- Jean-Emmanuel Pagni : Santi
- Frédéric Graziani : le chef de détention
- Cindy Danel : Sophie
- Slimane Dazi : Brahim Lattrache, le caïd à Marseille
- Farid Elouardi : l'Arabe
- Karim Leklou : un prisonnier musulman
- Sonia Hell : une matonne
- Pascal Henault : Ceccaldi
- Salem Kali : le prisonnier mutin
- Alaa Oumouzoune : le prisonnier rebelle
- Demon One : le prisonnier racketteur
Bande originale par Alexandre Desplat
- Le Dépôt
- Runeii
- Interlude
- Bridging The Gap
- Corner of my Room
- Interlude
- Take Me Home With You, Baby
- Récite
- Un Prophète
- Les Rêves
- La Neige
- La Sortie
- Le Respect
- Visions
- Le Ciel
- Du Drahan Pour l'Imam
- Le Pouvoir
- Gunfight
- Vie et Mort
- La Prophétie
- Fouille
- Mack the Knife
Accueil
Accueil critique
Site | Note |
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Metacritic | 90/100[1] |
Rotten Tomatoes | 97 %[2] |
Allociné | [3] |
Périodique | Note |
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Lors de sa présentation à Cannes, Un prophète a reçu un accueil critique triomphal lors de sa projection de la part des spectateurs et de la presse, notamment grâce à la prestation de Tahar Rahim dont c'est le premier rôle au cinéma, plaçant le film comme l'un des favoris pour la Palme d'or[4],[5],[6],[7],[8]. Il reçoit finalement le Grand Prix du Jury.
Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film cumule 97 % d'opinions favorables pour 158 critiques[2]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 90⁄100 pour 31 critiques[1].
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 4,6⁄5 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 24 titres de presse[3].
Distinctions
- 2009 : Grand Prix du Jury au 62e Festival de Cannes
- 2009 : Prix du meilleur film au Festival du film de Londres[11]
- 2009 : Prix Louis-Delluc
- 2009 : Prix Méliès du Syndicat français de la critique de cinéma
- 2009 : Prix du meilleur acteur européen pour Tahar Rahim
- 2010 : Nomination au Grand Prix de l'Union de la critique de cinéma
- 2010 : Prix Lumière de la critique internationale
- 2010 : Globes de Cristal
- Meilleur film
- Meilleur acteur (Tahar Rahim).
- 2010 : Étoiles d'or du cinéma français
- Meilleur film
- Meilleur réalisateur (Jacques Audiard)
- Meilleur scénario (Jacques Audiard, Thomas Bidegain, Abdel Raouf Dafri et Nicolas Peufaillit)
- Meilleur compositeur (Alexandre Desplat)
- Meilleur producteur (Pascal Caucheteux)
- Révélation masculine de l'année (Tahar Rahim).
- 2010 - César du cinéma : le film totalise 9 prix pour 13 nominations :
- Meilleur film
- Meilleur réalisateur pour Jacques Audiard
- Meilleur acteur pour Tahar Rahim
- Meilleur acteur dans un second rôle pour Niels Arestrup
- Meilleur espoir masculin pour Tahar Rahim
- Meilleur scénario original pour Jacques Audiard, Thomas Bidegain, Abdel Raouf Dafri et Nicolas Peufaillit
- Meilleure photographie pour Stéphane Fontaine
- Meilleur montage pour Juliette Welfling
- Meilleurs décors pour Michel Barthélémy
- Nomination pour le César du meilleur espoir masculin pour Adel Bencherif
- Nomination pour le César de la meilleure musique pour Alexandre Desplat
- Nomination pour le César du meilleur son pour Brigitte Taillandier, Francis Wargnier et Jean-Paul Hurier
- Nomination pour le César des meilleurs costumes pour Virgine Montel
- 2010 : Oscar du cinéma 2010
- Nomination aux Oscar du meilleur film étranger
- 2010 : BAFTA Awards
- 2010 : London's Favourite French Film (Prix du public)
Autour du film
- Antonin Peretjatko a réalisé un documentaire de 71 minutes sur le tournage du film intitulé Derrière les barreaux.
- Le , le scénariste Abdel Raouf Dafri annonce que le film sera bientôt décliné en série télévisée. C'est lui-même qui se chargera de l'écrire, accompagné de Nicolas Peufaillit[12].
Notes et références
- (en) « Un prophète Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le ).
- (en) « Un prophète (2009) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le ).
- « Un prophète - critiques presse », sur Allociné (consulté le ).
- « "Un prophète" : la prison, une école de la vie selon Jacques Audiard »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) par Jacques Mandelbaum dans Le Monde du 18 mai 2009.
- «Un prophète», taule froissée par Gérard Lefort dans Libération du 18 mai 2009.
- (en) Where Art Trumps Industry dans The New York Times du 18 mai 2009.
- (it) Quasi un romanzo criminale e la Francia si candida alla Palma dans La Repubblica du 17 mai 2009.
- (es) La primera gran película del festival dans El Mundo du 17 mai 2009.
- JP's Box-Office Fiche : Un prophéte.
- Unifrance Bilan Mai 2010.
- "Un Prophète" primé à Londres sur le site du Figaro du 29 octobre 2009.
- « Bientôt une série dérivée du film "Un Prophète" », Culturebox, (lire en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) Internet Movie Database
- (en) LUMIERE
- (en) Metacritic
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
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