USS Hobson (DD-464)

L'USS Hobson (DD-464/DMS-26) est un destroyer de classe Gleaves en service dans la Marine des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fut le seul navire nommé en l'honneur de Richmond P. Hobson (en), un officier de la guerre hispano-américaine récipiendaire de la Medal of Honor.

USS Hobson

L'Hobson arborant le camouflage Measure 12 à Charleston le .
Type Destroyer
Classe Gleaves
Histoire
A servi dans  United States Navy
Constructeur Charleston Naval Shipyard (en)
Chantier naval North Charleston, Caroline du Sud
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé dans une collision le
Équipage
Équipage 276 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 106,15 m
Maître-bau 11 m
Tirant d'eau 3,61 m
Déplacement 1 630 t
Propulsion 4 chaudières
2 hélices
Puissance 50 000 ch
Vitesse 37,4 nœuds (69 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 5 canons de 127 mm
6 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm
6 canons 20 mm Oerlikon
10 tubes lance-torpilles de 533 mm
6 lanceurs de charges de profondeur, 2 racks
Rayon d'action 6 500 milles marins (12 000 km) à 12 nœuds (22 km/h)
Carrière
Indicatif DD-464
DMS-26
Coût 5 millions de dollars
Localisation
Coordonnées 42° 21′ nord, 44° 15′ ouest
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique
USS Hobson

Historique

Sa quille est posé le au chantier naval de North Charleston, en Caroline du Sud. Il est lancé le , parrainé par Mme Grizelda Hobson, veuve de l'amiral Hobson. Il est mis en service le sous le commandement du commander R. N. McFarlane.

Mme Grizelda Hobson baptise l'Hobson lors de son lancement le .

Après une série d’entraînements en mer, il réalise des missions d’escorte dans l’Atlantique avant de participer en à l’opération Torch au large du Maroc pour protéger le porte-avions USS Ranger. Le , le destroyer sauve 47 survivants du marchand britannique St. Margaret torpillé et coulé le au sud-est des Bermudes par le sous-marin allemand U-66[1].

Reprenant ensuite les entraînements dans le golfe du Mexique, il escorte en le RMS Queen Mary avec à son bord le Premier ministre Winston Churchill transitant vers Québec afin de participer à la conférence du même nom. En août, il travaille en mer du Nord sous commandement britannique et escorte des convois à destination de l’Union Soviétique. De retour dans les eaux américaines au début de l’année 1944, il attaque et coule le sous-marin allemand U-575[2].

Le , il rejoint la Grande-Bretagne en vue de participer à l’opération Neptune. Intégré au sein de la force navale U à destination d’Utah Beach, il atteint son point de rendez-vous le 6 juin 1944 à 01 h 40 du matin. À l’aube, il bombarde les positions allemandes et assiste à la destruction de l’USS Corry. Lorsque les batteries allemandes sont réduites au silence, l’Hobson peut enfin porter secours à l’équipage du Corry, deux heures après le début du drame.
Après un rapide ravitaillement à Plymouth, il retrouve les côtes normandes le puis participe au bombardement des installations défensives de la ville de Cherbourg le [2].

Le , l’USS Hobson participe au débarquement de Provence avant de rentrer aux États-Unis en octobre pour y être transformé en dragueur de mines rapide. Engagé dans le Pacifique à compter du , il participe à la bataille d’Okinawa. Le , son escadre est attaquée par de nombreux kamikazes japonais : il tire de manière continue sur les avions adverses qui tombent sur les bâtiments de guerres environnant. Rescapé, l’Hobson vient secourir les équipages des navires en perdition comme l’USS Pringle[2].

L'USS Hobson en 1948.

Après la guerre, il participe à des exercices dans les Caraïbes qui s’intensifient avec le début de la Guerre de Corée. Le , alors qu’il escorte le porte-avions Wasp dans l’océan Atlantique en direction de Gibraltar, les deux bâtiments de guerre entrent en collision à 900 km au sud-ouest de Saint-Jean de Terre-Neuve et à 1 000 kilomètres à l’ouest des Açores aux coordonnées 42° 21′ N, 44° 15′ O  : le choc est tel que l’Hobson est coupé en deux parties et coule. Le destroyer USS Rodman vient en aide aux 52 rescapés, certains étant restés près de quatre heures à nager dans l’eau, mais 176 membres d’équipage meurent à la suite de cet incident, dont son commandement, le lieutenant commander W. J. Tierney[2].

Dégâts subis par le Wasp après la collision qui coula le destroyer.

Honneurs et récompenses

L'Hobson a reçu six battle star pour son service dans la Seconde Guerre mondiale ; cinq dans le théâtre européen et un dans le théâtre du Pacifique asiatique, partageant également la Presidential Unit Citation reçut par la Task Force anti-sous-marine de l'USS Bogue opérant dans l'Atlantique entre le et le .

Ses engagements furent: 1. Débarquement allié à Casablanca, Maroc français -  ; 2. Frappes sur Bodø, Norvège -  ; 3. Naufrage du sous-marin allemand U-575 -  ; 4. Débarquement allié en Normandie, France -  ; 5. Débarquement allié du sud de la France -  ; et 6. Débarquement américain à Okinawa, Japon - .

Le capitaine de l'Hobson, le lieutenant commander Loveland a reçu la Legion of Merit avec le Combat "V" pour sa conduite exceptionnelle lors du naufrage de l'U-575 le , et pour sa bravoure au combat lors de la bataille de Normandie (notamment le D-Day et l'assaut amphibie sur Utah Beach). Lors du bombardement des défenses allemandes à Cherbourg, Loveland a reçu la Silver Star. Il a également reçu la Navy and Marine Corps Medal pour son héroïsme lors de l'opération de remorquage réussi du cargo miné SS Johns Hopkins large de Marseille le .

Pour son héroïsme lors de la bataille d'Okinawa, le nouveau commandant du Hobson, le lieutenant commander Manning, a reçu la Navy Cross. Lors de cette bataille, le lieutenant Vogel a reçu la Bronze Star ; son officier d’ingénierie, le lieutenant Martin J. Cavanaugh, Jr. et le premier maître Howard B. Farris, ont reçu la Silver Star.

Commandement

Notes et références

Voir aussi

  • L'USS Frank E. Evans, coulé dans une collision avec le HMAS Melbourne en 1969.

Articles connexes

Liens externes

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