Trianon Palace Versailles

Le Waldorf Astoria Versailles - Trianon Palace, plus communément appelé Trianon Palace, est un établissement hôtelier à Versailles qui rassemble un hôtel cinq étoiles, le Trianon Palace construit en 1910, et un hôtel quatre étoiles de style plus contemporain, le Pavillon du Trianon. L'établissement est géré par le groupe hôtelier Hilton sous la marque de luxe Waldorf Astoria. Depuis 2014, c’est la propriété de la Financière Immobilière Bordelaise (FIB).

Pour les articles homonymes, voir Trianon (homonymie).

L’établissement présente une architecture néoclassique dans un parc arboré de 3 hectares, et est situé 1 boulevard de la Reine, en bordure du parc du château de Versailles et du domaine de Trianon.

Il se compose de 199 chambres et suites, réparties dans deux bâtiments : le bâtiment Palace et le bâtiment pavillon. Il comprend plusieurs restaurants dont un étoilé, « Gordon Ramsay au Trianon » et un spa Guerlain de 2 800 m2 avec piscine, sauna, hammam et salle de fitness. L'hôtel dispose également de plusieurs salles dédiées aux réunions et événements dont le salon Clemenceau, salon historique de l'établissement.


Présentation de l'établissement

Chambres et suites

L'hôtel comporte 199 chambres et suites, réparties dans deux immeubles communiquant : le Trianon Palace, l’établissement historique et 5 étoiles, et le Pavillon du Trianon, construit au début des années 90 et offrant des services 4 étoiles.

Les chambres et suites donnent sur le jardin de l'hôtel et le parc de versailles, et ont été décorées en 2007 par l'architecte d'intérieur Fiona Thompson[1].

Restaurants

Frédéric Larquemin est le chef exécutif des cuisines depuis 2017, et Eddie Benghanem est le chef pâtissier de l'établissement depuis 2008.

L'établissement dispose de plusieurs restaurants et bars :

- Gordon Ramsay au Trianon : Restaurant gastronomique - 1 étoile au guide Michelin[2] offrant une cuisine française gastronomique, en collaboration avec Gordon Ramsay[3].

- La Véranda : Brasserie chic, dont le menu est composé des grands classiques de la cuisine de brasserie.

- Bar / galerie : Colonne vertébrale de l'établissement, ce lieu baigné de lumière propose une carte de snacking à toute heure, le Tea Time et ses pâtisseries, et des cocktails.

Spa

Construit au début des années 90 et réparti sur trois niveaux, le spa Guerlain s'étend sur 2 800 m2 et comprend : [4]

- 1 piscine intérieure chauffée de 18 x 10 mètres

- 14 cabines de soin dont 2 cabines duo

- Sauna, hammam

- 2 salles de fitness , 1 studio de yoga, 2 courts de tennis

Réunions - événements

Le Trianon Palace propose des espaces variés pour tous types de réunions et événements [5]

- Jusqu'à 18 salles et salons adaptables, de la salle de réunion à la salle de réception - Des salons historiques tel que le Salon Clemenceau : hauteur sous plafond de 6 mètres, lustres et détails à la feuille d’or. Il s'ouvre sur une terrasse qui donne sur les jardins de l'hôtel. Le traité de Versailles y a été élaboré en présence du chef du gouvernement français Georges Clemenceau.

Histoire

En 1907, l'entrepreneur Weill Martignan projette la construction d'un hôtel de luxe à Versailles, financé par la société du Trianon Palace Hôtel. À cette fin, un terrain de trois hectares est acheté à proximité du Trianon, terrain qui accueillait un ancien couvent de capucins. L’architecte René Sergent est chargé de dresser les plans du nouveau bâtiment. Il comprend une charpente métallique et une façade en maçonnerie de pierre classique. L'inauguration a lieu le . Il est fréquenté par plusieurs personnalités, comme la comédienne Sarah Bernhardt, l'écrivain Marcel Proust ou encore l'aviateur Alberto Santos-Dumont[6].

En 1911, le poète et homme politique italien Gabriele d'Annunzio organise un banquet de 300 personnes dans la grande salle de l’hôtel. D’une superficie de 300 mètres carrés, elle est connue sous le nom « salon Clemenceau ». Ce nom provient de son utilisation au cours du premier conflit mondial : en 1917, il avait accueilli le siège du conseil de guerre permanent du Comité militaire interallié, alors qu’une autre partie de l'hôtel abritait un hôpital provisoire pour les troupes britanniques. Et le , c'est dans la grande salle qu’est préparé le traité de Versailles, le président du Conseil Georges Clemenceau représentant la France[6]. Une plaque figure aujourd’hui dans le Salon Clemenceau en référence à ces événements. « "Dans cette salle, le , Monsieur Georges Clemenceau, Président de la Conférence de la Paix, a remis aux délégués de l'Allemagne les conditions du traité de paix de Versailles en présence de Monsieur Woodrow Wilson, Président des Etats-Unis, Monsieur Lloyd-George, Premier Ministre de Grande Bretagne, Monsieur Orlando, Président du Conseil des Ministres d'Italie, Monsieur Hymans, Ministre des Affaires Etrangères de Belgique, et des représentants de toutes les Puissances Alliées et Associées." »

Trianon Palace - Salon Clemenceau - plaque commémorative.

Une fois la guerre finie, l'hôtel rouvre. Il accueille notamment l'industriel André Citroën, le joueur de tennis Jean Borotra, les écrivains Paul Valéry et Sacha Guitry, l'actrice Marlene Dietrich, ou encore les hommes d'affaires John Davison Rockefeller et J. Paul Getty. De riches touristes américains en font également un lieu de prédilection. Une navette fait trois fois par jour l’aller-retour entre l'hôtel et la place de la Concorde, à Paris, afin de transporter les nouveaux clients[6].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, le sous-sol de l'hôtel est occupé par les bureaux parisiens de la Royal Air Force. En 1940, sous l'Occupation allemande, le ministre de l'Air Hermann Goering y base l'état-major de la Luftwaffe ; Adolf Hitler lui y rend visite. En , le commandement allié (le SHAEF) s'installe à l'hôtel pendant plusieurs mois[7]. Les généraux Dwight Eisenhower, George Patton, Omar Bradley, Bernard Montgomery et Charles de Gaulle y tiennent des réunions[6].

Rénové, l'hôtel rouvre en 1946. Les hôtes de marque continuent à fréquenter l'établissement, comme le prince Aga Khan, la reine Élisabeth II, le roi du Maroc, le roi Hussein de Jordanie, les écrivains François Mauriac et Henri Bernstein, les chanteurs Jacques Brel et Tino Rossi ou encore les acteurs Jean Gabin et Jeanne Moreau[6].

Racheté en 1990 par une compagnie étrangère, l'hôtel est rénové. Un nouveau bâtiment, le « Pavillon du Trianon », est par ailleurs édifié et un centre de conférences est inauguré. Un spa avec une piscine de 200 m2 est également aménagé à cette occasion, faisant de l’établissement l’un des premiers hôtels en France à disposer d’un spa. En 2007, l'hôtel est de nouveau rénové, cette fois par l'architecte d'intérieur britannique Fiona Thompson. Le projet s'élève à plusieurs millions d’euros[8]. L’hôtel, désormais géré par le groupe Hilton, intègre la marque Waldorf Astoria Hotels & Resorts en 2009[9] et est renommé Waldorf Astoria Versailles - Trianon Palace. L’hôtel est le premier établissement Waldorf Astoria en France, et le second en Europe.

Notes et références

  1. (en-US) « Trianon Palace Hotel | Architectural Digest | JULY 2009 », sur Architectural Digest | The Complete Archive (consulté le )
  2. « Gordon Ramsay au Trianon - Un restaurant du Guide MICHELIN - Versailles », sur MICHELIN Guide (consulté le )
  3. (en-GB) « Au Trianon », sur Gordon Ramsay Restaurants (consulté le )
  4. « L'Actu spa & bien-être » Blog Archive » Un spa Givenchy s’invite à Fès » (consulté le ).
  5. « Votre évènement au Waldorf Astoria Versailles - Trianon Palace », sur www.trianonpalace.fr (consulté le )
  6. « Un peu d'histoire », trianonpalace.fr, consulté le 2 août 2019.
  7. GeoHistoire, hors-série, janvier 2011, p. 51.
  8. La magie de Deyrolle s'installe au Trianon Palace Versailles
  9. (en) « Trianon Palace Versailles joins the Waldorf Astoria Collection™ », sur www.businesswire.com, (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

  • Portail de Versailles
  • Portail du tourisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.