Triaize

Triaize est une commune située en France, dans le département de la Vendée, en région Pays de la Loire.

Triaize

Statue de la Vierge (missions 1924 et 1949).
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Fontenay-le-Comte
Intercommunalité Communauté de communes Sud Vendée Littoral
Maire
Mandat
Guy Barbot
2020-2026
Code postal 85580
Code commune 85297
Démographie
Gentilé Triolais
Population
municipale
999 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 23′ 40″ nord, 1° 11′ 47″ ouest
Altitude m
Min. 0 m
Max. 17 m
Superficie 57,15 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Luçon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Luçon
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Triaize
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Triaize
Géolocalisation sur la carte : France
Triaize
Géolocalisation sur la carte : France
Triaize

    Ses habitants sont nommés Triolais et Triolaises (en français), Triolas et Triolases en parler local.

    Géographie

    Le territoire municipal de Triaize s’étend sur 5 715 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 2 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 0 et 17 mètres[1],[2].

    Triaize est située entre Luçon et Saint-Michel-en-l'Herm, au Sud-Ouest de la Vendée.

    Urbanisme

    Typologie

    Triaize est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    La commune fait partie de l'aire d'attraction de Luçon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

    La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[8]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,7 %), prairies (44,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), zones urbanisées (1,5 %), zones humides côtières (0,5 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Histoire

    Les dénominations les plus anciennes connues sont : « Trissagum » et « Triaci vadum » (1117). Selon le chanoine Falc'hun, professeur à l'université de Rennes, le nom Triaize proviendrait du celtique « Tri-ac-ia », soit « lieu où quelque chose se trouve en triple » (les trois îles ?). Cf. P. Bourgoin et V. Piveteau). Une explication plus fantaisiste est également soulevée : Triaize : « lieu où l'on trie à l'aise » !

    Dans l’antiquité, la mer baigne Luçon et Triaize ne compte que trois îles du golfe des Pictons. L’île du Bourg, sur laquelle sont découverts une hache en pierre polie et deux silex du type Grand Pressigny, est la plus étendue. L’île Le Vignaud est la plus petite et la moins élevée et l’île de la Dune, située au sud-ouest du bourg, est la plus élevée avant sa réduction par l’exploitation d’une carrière de pierre au XIXe siècle. À partir du XIIe siècle, les moines de l’abbaye de Luçon entreprennent le dessèchement des marais, peu à peu comblés par les dépôts marins et fluviatiles. Ils édifient digues et canaux et construisent une église. La création de l’évêché de Luçon en 1317 ne change pas la situation. Après un concordat avec Regnaud de Thouars et la cession des terres par l’évêché au chapitre, ce dernier ne cesse d’agrandir ses possessions prises sur la mer. Les guerres de religion mettent un frein à la conquête des terres, mais Triaize atteint cependant une superficie de 4 018 hectares à l’époque de Richelieu. Jusqu’à la Révolution, la seigneurie de Triaize constitue le dernier grand domaine du chapitre de Luçon, qui participe à la vie religieuse locale, notamment par la création d’une école vers 1769. Triaize est une commune essentiellement agricole avec ses nombreuses cabanes ou fermes, un artisanat et des commerces liés à cette agriculture. La population passe de 1 606 habitants à 956 habitants entre 1866 et 1990. Depuis 1863, la commune est connue pour « ses courses asines et chevalines » ainsi que pour la fête de la bouse, en souvenir de l’époque où les habitants utilisaient de la bouse séchée comme moyen de chauffage.

    Triaize, ainsi que Grues et Saint-Denis-du-Payré, étaient autrefois des îles d'où le nom de l'école : Les trois îles. Comme dit le dicton, « Triaize, pays des ânes, où il en passe plus qu'il n'en reste ». Ol en passe maï qu'ol en rechte !

    Cette formule se retrouve dans d'autres communes du Poitou… étant même appliquée au Poitou en général. À Triaize, au XIXe siècle, il y aurait eu à la cabane du Bourdeau, un élevage d'ânes (sorte de haras ?).

    Pierre Bourgoin, curé de Triaize dans les années 60-70, publie en 1979 une monographie intitulée Triaize devint Triaize, histoire des dessèchements d'une commune du Bas-Poitou. Il publiera aussi en 1991, Espace né de la mer, imp. LIO Luçon, 163 p. Ce titre inspira les créateurs de la communauté de commune : « Pays né de la mer ».

    On peut également Yves Le Quellec, Petite histoire du Marais Poitevin, Geste éditions, 1998, 111 p.[13]

    Langue

    Le parler de Triaize appartient au domaine de la langue poitevine.

    Le pronom « je » = i. Le pronom « il » (masc) = le ; le pronom « il » (neutre) = o (par ex. « o molle » (il pleut))[14],[15].

    La commune fut le point d'enquête 62 pour l'Atlas linguistique de l'Ouest, établi dans les années 1950-1960, Horiot-Massignon, éd. du CNRS.

    D'autres ouvrages ont également été consacrés au sujet comme Le Parler de Triaize (Suzel Bousseau-Jardin, mémoire D.E.S., fac. des lettres de Poitiers, dans les années 1960) et Parlange marouin (Vianney Piveteau, supp. à Etuderies no 1, 1987. FR BNF 35048950).

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1870 1878 Alexandre Rivierre[16]    
    1878 1885 Léon Ferdinand Bazin[16]    
    1885 1888 René Gaborieau[16]    
    1888 1889 Isidore Boilleau[16]    
    1889 1896 Barthélémy Alexandre Chantreau[16]    
    1896 1900 Eugène Texier[16]    
    1900 1918 Isidore Boilleau[16]    
    1919 1929 Florimond Roudergues[16]    
    1929 1935 Emile Jousseaume[16]    
    1935 1938 Stanislas Texier[16]    
    1938 1944 Alexandre Bodin[16]    
    novembre 1944 octobre 1947 Pierre Daleau[16]    
    octobre 1947 mars 1971 Etienne Meunier    
    mars 1971 mars 1989 Marcel Buton    
    mars 1989 juin 1995 Roger Bernier    
    juin 1995 mars 2001 François Cart   Agriculteur
    mars 2001 mars 2008 Jean-Marie Landais Divers droite Agriculteur
    mars 2008 mars 2014 Alain Jarry[17]    
    mars 2014 En cours Jean-Marie Landais Divers droite Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

    En 2018, la commune comptait 999 habitants[Note 3], en diminution de 8,26 % par rapport à 2013 (Vendée : +3,74 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9049028221 1051 1711 1721 3241 4001 473
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5881 6031 5601 4481 4821 5151 4481 4661 538
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5091 5201 5471 2861 3001 3551 2711 1671 139
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 1061 0329469811 0279569761 0671 019
    2018 - - - - - - - -
    999--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (26,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,1 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 49,9 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,9 %, 15 à 29 ans = 14,4 %, 30 à 44 ans = 18,7 %, 45 à 59 ans = 20,5 %, plus de 60 ans = 26,5 %) ;
    • 50,1 % de femmes (0 à 14 ans = 14,1 %, 15 à 29 ans = 16,2 %, 30 à 44 ans = 19,2 %, 45 à 59 ans = 23,3 %, plus de 60 ans = 27,2 %).
    Pyramide des âges à Triaize en 2007 en pourcentage[22]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    0,8 
    8,2 
    75 à 89 ans
    10,4 
    18,3 
    60 à 74 ans
    16,0 
    20,5 
    45 à 59 ans
    23,3 
    18,7 
    30 à 44 ans
    19,2 
    14,4 
    15 à 29 ans
    16,2 
    19,9 
    0 à 14 ans
    14,1 
    Pyramide des âges du département de la Vendée en 2007 en pourcentage[23]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ans ou +
    1,2 
    7,3 
    75 à 89 ans
    10,6 
    14,9 
    60 à 74 ans
    15,7 
    20,9 
    45 à 59 ans
    20,2 
    20,4 
    30 à 44 ans
    19,3 
    17,3 
    15 à 29 ans
    15,5 
    18,9 
    0 à 14 ans
    17,4 

    Économie

    La commune héberge la ZA Les Hautes Pelées, zone d'activité intercommunale[24], gérée par la Communauté de Communes Sud Vendée Littoral, dans le cadre de sa compétence développement économique.

    La commune de Triaize est rarement indiquée dans les ouvrages touristiques, ainsi dans le guide Michelin « Pays de la Loire », elle est absente[25], ce qui semble une constante pour cette publication[26]. Ce qui n'exclue pas de la part de la commune une certaine activité touristique (camping[27], batellerie ou de locations de bateaux pour visiter le marais poitevin[28]…).

    La commune possède une miellerie, celle des Fontenelles. Il s'agit d'une ferme apicole qui non seulement propose du miel à la vente, mais aussi des produits cosmétiques[29].

    Elle n'est pas en situation de carence de l'initiative privée, puisqu'elle possède des commerces de proximité dont un bar-tabac[30], une boulangerie, ainsi qu'une supérette[31].

    Lieux et monuments

    • Clocher : Triaize possède un clocher tout à fait exceptionnel de par sa forme. Il existe d'ailleurs une légende sur la construction de ce clocher : Gargantua serait passé par là et, ayant envie de faire ses besoins, serait allé sur le clocher d'où cette forme si particulière. Une variante plus développée de la légende raconte que Gargantua, ayant soif, but tant d'eau qu'il assécha le marais ; puis ayant faim, il mangea tant d'huîtres que, naguère, on voyait encore le tas de coquilles au lieu-dit Les Chaux (entre Triaize et St-Michel) ; enfin, voulant se soulager, il mit un pied sur l'église de Luçon, l'autre sur celle de St-Michel, et de trois crottes fit celle de Triaize. (Source orale triolaise, VP).
    • Église Saint-Jean-l’Évangéliste (fin XIe ou XIIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle) Pierre – place Georges-Clemenceau. Construit selon le plan des églises romanes de la région, cet édifice est composé d’une nef coupée d’un transept. L’abside semi-circulaire, construite vers 1771, remplace le chœur carré d’origine. La nef, le transept et le chœur sont à l’origine couverts d’une voûte en pierres, comme l’attestent la voûte du croisillon sud et l’absidiole des fonts baptismaux, seule partie ayant survécu au saccage de l’église par les huguenots de La Rochelle en 1622. Vers la fin du XVIIIe siècle est construit le clocher, qui se caractérise par la conception de la charpente et par son triple renflement. Sur le côté sud, se trouve une porte du XVe siècle dite porte des Morts parce qu’au terme de la cérémonie de sépulture, le corps du défunt passait par cette porte pour aller dans le cimetière contigu.
    • Modillon (XIIe siècle – calcaire – église Saint-Jean-l’Évangéliste) Ornements saillants répétés de proche en proche sous la corniche, les modillons, dans l’art roman, représentent souvent des animaux fantastiques et des figures grimaçantes.
    • Cul-de-lampe (fin du XIᵉ ou début du XIIe siècle – église Saint-Jean-l’Évangéliste) Située dans le chœur, cette sculpture en cul de lampe représentant une tête grimaçante supportait la voûte sur croisée d’ogive en pierre, désormais démolie.
    • Statues : Dans le chœur, on voit d'un côté la statue de Saint Hilaire, de l'autre celle de Sainte Triaize. [Sainte Triaize, contemporaine de Saint Hilaire, IVᵉ s. La rue Ste-Triaize, à Poitiers, a été renommée rue Jules-Ferry. Fête le . Cf. Ch. de Chergé, Les vies des saints du Poitou, 1856.]
    • Portes du chapitre (de 1740, en granit et calcaire) Installées à l’embouchure du canal de Luçon, au XVIIIe siècle par le chapitre cathédrale, ces portes marines sont destinées à maintenir un niveau d’eau constant dans la voie d’eau dont le chapitre est gestionnaire, afin de favoriser le commerce.
    • Portes anciennes de la Varenne. Écluse construite dans la deuxième moitié du XVIIe siècle sur l’ancien canal de la Varenne. Cet ouvrage nécessaire au bon fonctionnement du marais, fut abandonné lors du redressement et du prolongement du canal de Luçon et du canal de la Varenne au XIXe siècle. Cet ouvrage, propriété de la Société des Grands Marais de Triaize, est désaffecté et dans un état de conservation médiocre (la vanne levante et les portes busquées en bois ayant été déposées, de même que le système de levage de la porte vanne et toutes les ferrures démontées), mais toute la construction en pierre de taille du système, dont une voûte en berceau plein-cintre, est encore visible dans le paysage.
    • Vanne dite de la Prise des Grands Marais Salants. Élevée au lieu-dit de la Jeune Céline à l’extrémité est de la digue de la Bouhière, en 1791, par le chapitre de Luçon et l’État républicain. Elle a été restaurée en 1830. Cette vanne a une porte en bois manœuvrée par une crémaillère du côté marais et un nouveau clapet, métallique, manœuvré par une chaîne et un treuil du côté du canal évacuateur. Les bajoyeurs sont en pierre de taille avec un ajout de béton armé pour le clapet. L’ouvrage est toujours nécessaire au fonctionnement du système hydraulique du marais, à savoir à l’exondation des marais des Grands Marais Salants et leur irrigation en période de sécheresse.
    • Vanne dite des Balises (1 porte). Construite dans la digue de protection ouest de la Prise de la Balise entre 1824 et 1850, cette vanne en bois s’inscrit dans une maçonnerie en pierre de taille calcaire de moyen appareil. Le système de levage est à vis, maintenu dans une poutre en bois. La vanne se positionne du côté des terres et la sortie donne dans le chenal vieux. Cet ouvrage qui était nécessaire à l’exondation des marais Est de la Prise de la Balises, n’a pas aujourd’hui connu de remaniement et n’a plus d’usage. Il est propriété d’une association notamment rattachée à la sauvegarde de l’environnement et du patrimoine.
    • Vanne dite du Chenal Vieux. Élevée au lieu-dit du même nom dans la digue de protection de la Prise des Wagons en 1889, cette vanne se compose d’une porte en bois manœuvrée par une crémaillère. Les bajoyeurs et les montants sont en pierre de taille, le chapeau en béton. Cet ouvrage autrefois nécessaire à l’exondation des eaux du polder des Wagons n’a plus d’usage.
    • Pont au lieu-dit la Charrie. Situé sur les communes de Triaize et de Champagné-les-Marais, les vestiges de ce pont consistent en deux blocs situés sur la digue droite du pont routier moderne. En amont un bloc rectangulaire en pierre de taille de calcaire de grand et moyen appareil, en aval un bloc en forme de pile arrondie et en glacis. Cet ouvrage possède un parement en pierre de taille de moyen appareil. Cet élément du patrimoine hydraulique structure de manière non négligeable le paysage de la commune de Triaize et à ce titre, mérite une attention particulière, notamment dans une logique de maintien de zones de marais sur ce territoire.
    • Maison place Georges-Clemenceau (XVIIIe siècle - calcaire et granit). Propriété au XVIIIe siècle du chapitre cathédral de Luçon, cette maison est surnommée « Le château ». Les chanoines luçonnais viennent s’y reposer et surveiller la gestion de leurs domaines.
    • Ferme de la Duranderie (XIXe siècle - pierre – Le Vigneau) Typique du marais du Sud-Vendée à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, cette habitation est appelée « cabane » et ses habitants des « cabaniers ». Construite en dur sur un petit clos de terrain, elle succède à la « hutte » en bois et torchis de l’époque du dessèchement du marais. Cette maison longue et basse, sans étage, possède parfois un grenier. Dotée d’un sol en terre battue, elle est habituellement couverte de tuiles courbes. Elle comprend à l’origine une ou deux pièces, la salle commune servant de cuisine, de salle à manger et de chambre à coucher. L’édifice est complété par une laiterie, un cellier et un potager. Devant la maison, un « quaireux » sorte de cour empierrée, est terminée par un plan incliné et pavé pour l’échouage des barques.
    • L’écluse de la pointe aux Herbes (1880 – granit et calcaire – canal de Luçon). Un siècle et demi après l’installation des portes du chapitre, le recul de la mer et la poldérisation nécessitent la construction d’une grande écluse à sas à trois kilomètres en aval, à la Pointe-aux-Herbes. Elle est ensuite remplacée par une simple vanne, en raison de la disparition de la navigation commerciale.
    • Écluse ou porte de la dune (Pierre – chenal vieux) Comme les autres ouvrages dans le marais desséché, cette écluse favorise l’écoulement des eaux vers la mer, et les retient l’été. Ce type d’ouvrage est situé aux extrémités des canaux évacuateurs et les avancées progressives des prises expliquent leur présence à l’intérieur des terres.
    • Moule à bouses dit « Tapou » (Entre 1940 et 1945 – Fer – Diamètre 45 cm). L’utilisation des bouses en remplacement du bois de chauffage, totalement absent, est une particularité du marais desséché. Le fumier, mélangé à de la paille, est arrosé et longuement piétiné. Le torchis obtenu est ensuite moulé. Créé durant la Seconde Guerre mondiale, pour suppléer au manque de main-d’œuvre, et mis à sécher, ce combustible bien spécial ne répandait aucune odeur fétide. Chaque année, le dernier dimanche de juillet, les Triolais font revivre ce folklore.
    • La digue des Wagons dernier rempart sur la baie de l’Aiguillon qui protège les cultures se découvre aux promeneurs à pied et à vélo.
    • Les Mizottes. Prés salés recouverts par la mer lors des grandes marées.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Commune 24490 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    2. « Triaize », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luçon », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    9. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Le Quellec, Yves., Petite histoire du Marais Poitevin, Geste, (ISBN 2910919617, OCLC 41522730, lire en ligne).
    14. http://pivetea.free.fr
    15. http://dicopoitevin.free.fr
    16. « Triaize (commune 297) », sur Les archives de la Vendée.
    17. Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. « Évolution et structure de la population », sur insee.fr (consulté le )
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    29. Le Petit Futé Vendée, Paris, Les nouvelles éditions de l'Université, , 431 p. (ISBN 97827-46994-089), p. 299.
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