Tiffany & Co.

Tiffany & Co. est une entreprise américaine de joaillerie et d'art de la table, fondée par Charles Lewis Tiffany (père de Louis Comfort Tiffany) et John B. Young le dans Manhattan à New York.

Tiffany & Co.

Création
Dates clés 1853, prise de contrôle de la société par Charles Lewis Tiffany
Fondateurs Charles Lewis Tiffany[1] et John B. Young (d)[1]
Personnages clés Michael J. Kowalski, PDG; James E. Quinn, Président; Charles Lewis Tiffany et John B. Young fondateurs.
Forme juridique société anonyme (NYSE : TIF)
Action New York Stock Exchange (TIF)
Slogan Diamonds by the Yard (Diamants au mètre)
Siège social New York, États-Unis
Direction Alessandro Bogliolo
Actionnaires Investcorp, JANA Partners (en)[2] et LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton
Activité Luxe
Produits Joaillerie
Porcelaine
Effectif 14 200 environ en 2018
Site web http://www.tiffany.com

Capitalisation 16 096 millions de dollars en novembre 2019
Chiffre d'affaires 4 442 millions USD à fin janvier 2019
Résultat net 586 millions USD à fin janvier 2019[3]

Tiffany & Co. commercialise aussi divers articles de luxe, de l'horlogerie, des vêtements, de la maroquinerie, des parfums, des lunettes de soleil, des stylos, possède 206 magasins dans le monde, dont 76 magasins aux États-Unis et sept en France. L'entreprise est rachetée en par le leader mondial du luxe, le groupe français LVMH[4].

Historique

En 1837, Charles Lewis Tiffany et John Barnett Young forment la société Tiffany and Young. En 1853, Charles Tiffany rachète les parts de ses partenaires et renomme la société Tiffany & Co[5].

Vendant à l'origine divers biens de luxe dans le Lower Manhattan, Tiffany s'est spécialisé dans la bijouterie et les diamants en particulier, depuis que Charles Lewis Tiffany, surnommé Le Roi du diamant, a racheté en 1887 des joyaux de la Couronne vendus par la Troisième République française[6]. Au début du XXe siècle, Tiffany & Co. a créé de nombreux modèles de joaillerie dans le style Art déco et Art nouveau.

En 1851, Tiffany & Co. est la première maison de joaillerie américaine à utiliser comme référence de pureté l'argent au 925 millième. Une norme identique applicable au platine a été adoptée à l'échelle nationale par les États-Unis en 1926.

Durant la Guerre de Sécession, Tiffany & Co. a obtenu un contrat pour fournir plus de 12 000 sabres pour la cavalerie de l'Union Army. La société a également forgé des sabres de cérémonie durant la même période[7],[8],[9],[10],[11].

Depuis 1940, le magasin principal de la maison Tiffany se trouve à New York sur la Cinquième Avenue à l'angle de la 57e rue, avec un café très chic, le Blue Box Coffee (Café de la Boite Bleue"). Inscrit au Registre national des lieux historiques, l'équivalent américain des Monuments historiques, c'est un lieu devenu extrêmement touristique surtout depuis le célèbre film de 1961 Breakfast at Tiffany's (Diamants sur canapé), avec Audrey Hepburn.

Le bleu Tiffany est devenu un emblème de la compagnie, présent sur les boites, les emballages, et les catalogues du joaillier publiés depuis 1845.

En 2017, Lady Gaga devient la nouvelle ambassadrice de la marque[12].

Acquisition par LVMH

En , LVMH lance une offre d'acquisition sur Tiffany pour 14,5 milliards de dollars[13]. Le , le groupe de luxe français est censé racheter Tiffany pour un montant de 16,2 milliard de dollars[14],[4].

Finalement, le , LVMH annonce que le rachat est annulé[15]. Bernard Arnault, patron du groupe, s'appuie notamment sur une missive rédigée par Jean-Yves le Drian, dans laquelle le ministre des affaires étrangères lui demande d'annuler l'opération au nom de "l'intérêt national"[16].

Tiffany annonçait dans la foulée entamer une procédure judiciaire pour obliger LVMH à finaliser la transaction[17]. En , après de nombreuses négociations, l'opération n'est finalement pas abandonnée mais son montant est renégocié de 425 millions de dollars de moins[18].

L'opération est finalement approuvée par les actionnaires de Tiffany le , et fut achevée le [19].

Principaux actionnaires

Liste au , donc avant l'OPA de LVMH[20]:

The Vanguard Group 10,8%
Qatar Investment Authority (Investment Management) 9,79%
Lone Pine Capital 5,28%
JPMorgan Investment Management 4,80%
T. Rowe Price Associates (Investment Management) 4,53%
Egerton Capital 4,04%
SSgA Funds Management 3,90%
Sands Capital Management 3,31%
Newfleet Asset Management 3,09%
Managed Account Advisors 3,00%

Horlogerie

La boutique des Champs-Élysées.

En , Swatch Group et Tiffany & Co ont annoncé une alliance stratégique destinée à optimiser le développement, la production et la distribution des montres Tiffany de hautes factures au niveau mondial. Selon cet accord, une société Tiffany Watch Co. Ltd[21], appartenant totalement au groupe horloger suisse, a été créée en Suisse. Les montres Tiffany sont distribuées de manière sélective au travers des réseaux de détail des deux groupes et de leurs boutiques monomarques respectives[22]. Cette collaboration cesse en .

Articles connexes

Notes et références

  1. « http://press.tiffany.com/ViewBackgrounder.aspx?backgrounderId=38 »
  2. « https://www.nasdaq.com/quotes/institutional-portfolio/jana-partners-llc-90728 »
  3. « TIFFANY & CO. : Cours Action Bourse / TIF / Zone bourse », sur zonebourse.com (consulté le ).
  4. LVMH conclut un accord avec Tiffany & Co.
  5. (en) « A guide to Tiffany & Co. — an American institution | Christie's », Christie's, (lire en ligne, consulté le )
  6. Pauline Castellani, « Tiffany, l'énergie new-yorkaise », Le Figaro Magazine, semaine du 8 décembre 2017, pages 114-116.
  7. « Ridgeway Reference Library, Civil War plates and buckles », sur relicman.com (consulté le ).
  8. « Le Monde de Tiffany / Tiffany & Co. », sur tiffany.fr (consulté le ).
  9. http://jimsmilitariacollection.com/shop/american-civil-war-model-1840-heavy-cavalry-sabre-tiffany/
  10. « Antiques Roadshow / PBS », sur Antiques Roadshow / PBS (consulté le ).
  11. https://www.cowanauctions.com/lot/us-civil-war-model-1840-heavy-cavalry-sword-tiffany-contract-144957
  12. Adèle Chivet, « Lady Gaga est la nouvelle égérie de Tiffany & Co. », Madame Figaro, (lire en ligne, consulté le )
  13. Greg Roumeliotis, « French luxury group LVMH offers to buy U.S. jeweler Tiffany: sources », sur Reuters,
  14. BFM BUSINESS, « LVMH met la bague au doigt à Tiffany pour plus de 16 milliards de dollars », sur BFM Business (consulté le )
  15. « LVMH renonce au rachat de Tiffany », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  16. « LVMH-Tiffany : le désaccord de Paris rompt avec la stratégie commerciale européenne à l’égard des Etats-Unis », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  17. « LVMH renonce au rachat de Tiffany », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  18. Sarah White, Gwénaëlle Barzic, Pamela Barbaglia et Silvia Aloisi, « Penny-pincher ou deal king? Arnault obtient sa réduction dans le rachat de Tiffany », sur Reuters,
  19. « Tiffany valide son rachat par LVMH », sur Les Echos, (consulté le )
  20. Zone Bourse, « TIFFANY & CO. : Actionnaires... », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  21. http://be.powernet.ch/webservices/inet/HRG/HRG.asmx/getHRGHTML?chnr=0363041083&amt=036&toBeModified=0&validOnly=0&lang=2&sort=0
  22. http://www.swatchgroup.com/fr/brands_and_companies/watches_and_jewelry/prestige_and_luxury_range/tiffany_co

Liens externes

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