Theodor Neubauer

Theodor Neubauer, né le à Ermschwerd et mort le à Brandebourg-sur-la-Havel, est un homme politique allemand. Il est député communiste du Reichstag de 1924 à 1933, puis participe activement à la résistance au nazisme.

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Biographie

Theodor Neubauer est le fils d'un inspecteur des domaines[1]. Il fréquente le lycée d'Erfurt de 1901 à 1910, puis étudie l'histoire et les langues modernes pendant les trois années suivantes à Bruxelles, Iéna et Berlin.[2]. Il obtient un doctorat en 1913. De 1917 à 1923, il enseigne à Erfurt, puis Ruhla et Weimar[3].

De tendance national-libérale, il s'engage dans l'armée en 1914 et combat sur le front russe où il est gazé[1].

En , il adhère au Parti démocrate allemand, se tourne ensuite vers la gauche et devient membre du Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne (USPD) à la fin de l'été 1919, avant de rejoindre le Parti communiste d'Allemagne (KPD) avec l'aile gauche de l'USPD en [2].

Il est élu au Landtag de Thuringe en . Élu également au conseil d'État en Thuringe en , il doit fuir après le renversement du gouvernement de coalition SPD-KPD qui y avait été établi[1].

Devenu rédacteur en chef du journal Freiheit de Düsseldorf, il est élu membre du Reichstag aux élections de 1924, réélu en 1928, 1930, 1932 et 1933.

En 1930, il est élu membre du Comité central du KPD, responsable des questions de politique extérieure, et, temporairement, de politique sociale. En 1932, Neubauer publie le livre Deutsche Außenpolitik heute und morgen (Politique extérieure allemande aujourd'hui et demain). Il compose également quelque 150 poèmes[2].

En mars 1933, il entre dans la clandestinité mais est arrêté le . Il est détenu dans les prisons de Plötzensee et Brandenburg et les camps de concentration de Lichtenburg et Buchenwald[3]. Gracié, il sort de Buchenwald début et retourne dans sa famille en Thuringe. Il renoue le contact avec les communistes de la région et met sur pied avec Magnus Poser (1907-1944), menuisier à Iéna, un réseau de résistance. Jusqu'en automne 1943, le réseau Neubauer-Poser mène des actions en liaison avec d'autres groupes communistes, notamment le groupe d'Anton Saefkow. Il parvient à communiquer avec les résistants de Buchenwald qui reçoivent des armes[1].

À la suite d'une réunion illégale à Leipzig, il est arrêté en et condamné à mort le . Theodor Neubauer est guillotiné le à la prison de Brandebourg.

Publications

  • Die sozialen und wirtschaftlichen Verhältnisse der Stadt Erfurt vor Beginn der Reformation, Erfurt, 1913 (thèse de doctorat[2])
  • Luthers Frühzeit. Seine Universitäts- u. Klosterjahre: d. Grundlage s. geistigen Entwicklung, Erfurt, 1917
  • Deutsche Außenpolitik heute und morgen, Internationaler Arbeiter-Verlag, Vienne, 1932.
  • Das tolle Jahr von Erfurt, Hrsg. v. Martin Wähler, Weimar, 1948
  • Die neue Erziehung in der sozialistischen Gesellschaft, Verlag der Tribüne, Erfurt, 1920 (rééd. Volk und Wissen Verlag, Berlin/RDA, 1973)
  • Aus Reden und Aufsätze, SED-Bezirkskommission zur Erforschung der Geschichte der örtlichen Arbeiterbewegung, Erfurt, 1965

Hommages

En République démocratique allemande, un timbre commémoratif en l'honneur de Theodor Neubauer et Magnus Poser est émis en 1970.

Une plaque et une Stolperstein honorent sa mémoire à Bad Tabarz, sur le lieu de son dernier domicile.

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • (de) Gertrud Glondajewski, Heinz Schumann, Die Neubauer-Poser-Gruppe. Dokumente und Materialien des illegalen antifaschistischen Kampfes (Thüringen 1939–1945), Dietz Verlag, Berlin, 1957
  • (de) Franz Hammer, Theodor Neubauer. Aus seinem Leben, Dietz Verlag, Berlin, 1967
  • (de) Sonja Müller, Theodor Neubauer, Volk und Wissen, Berlin, 1971 (11e édition 1989) (« Lebensbilder großer Pädagogen »)

Liens externes

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