Tazmalt

Tazmalt (en berbère: ⵝⴰⵣⵎⴰⵍⵜ; en arabe: ثازمالت) est une commune algérienne et le chef-lieu éponyme de la daïra de Tazmalt de la wilaya de Béjaïa, au cœur de la Kabylie. Elle est située à 80 kilomètres au sud-ouest de chef-lieu de la wilaya de Béjaïa.

Tazmalt

Mairie de Tazmalt (2007)
Noms
Nom arabe ثزمالت
Nom berbère ⵝⴰⵣⵎⴰⵍⵜ
Administration
Pays Algérie
Région Kabylie
Wilaya Béjaïa
Daïra Tazmalt
Président de l'APC Berkane Siham
2019 - 2022
Code postal 06006
Code ONS 0627
Indicatif 034
Démographie
Gentilé Tazmaltais, Tazmaltaise (s)
Population 28 891 hab. (2008[1])
Densité 859 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 23′ 04″ nord, 4° 23′ 57″ est
Altitude Min. 225 m
Max. 450 m
Superficie 33,64 km2
Localisation

Localisation de la commune dans la wilaya de Béjaïa.
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Tazmalt
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Tazmalt

    Géographie

    Situation

    La commune de Tazmalt, une des plus importantes de Kabylie, pour avoir été un bastion du mouvement identitaire berbère[non neutre] ; à l'instar de toute la daïra de Tazmalt, fait partie géographiquement de la vallée du Sahel, une vallée qui abrite toutes les plaines du massif du Djurdjura. Bâtie à une moyenne de 300 mètres d'altitude, la commune est située à 170 km au sud-est d'Alger (145 km par l'autoroute est-ouest), soit la ville de toute la wilaya de Béjaïa la plus proche de la capitale et de Bouira (seulement 45 km), et 80 km au sud de Tizi Ouzou (mais seulement 50 km à vol d'oiseau) et à quelque 80 kilomètres au sud-ouest de chef-lieu de la wilaya de Béjaïa.

    Communes limitrophes de Tazmalt
    Aghbalou (Bouira) ATH Mellikeche Ighram
    Chorfa (Bouira) Akbou Aït-R'zine
    Ath Mansour (Bouira) Boudjellil Aït-R'zine

    Relief, géologie, hydrographie

    La commune de Tazmalt est située dans la vallée du « Sahel-Djurdjura », autrement dit la vallée qui englobe toutes les plaines du Djurdjura.

    Transports

    Tazmalt est reliée au réseau de la SNTF (ligne pénétrante Beni Mansour-Béjaïa).

    Lieux-dits, quartiers et hameaux

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    Outre son chef-lieu Tazmalt-ville, la commune de Tazmalt est composée des localités suivantes[2] :

    • Aït Lewkil
    • Aït Lhadj
    • Aït Lyutna
    • Aït Mohand Ouali
    • Aït Sidi Omar
    • Allaghène
    • Boubaloui
    • Hiruch
    • Ibehlel
    • Ichiqer
    • Idhrikène
    • Ikherban
    • Laâzib
    • Laâzib Sidi Ali
    • Lbir Leqser
    • Mzerzour
    • Riki(plus grand village)[3],
    • Rruda
    • Tabâalt
    • Tablazt
    • Tazribt
    • Tiouririne
    • Timedthit
    • Tassergante
    • Tigounatine

    Tazmalt-ville est composée essentiellement des quartiers suivants : Lkumi Oufella, Lkumi n wadda, la cité, Merlot (1, 2 et 3), Tiwririn, Tineswin Ibehlal, les 4 chemins, l'Horloge, le centre-ville, et Axxam Yerghahn . ferme Aberbour

    Toponymie

    Nom d'origine berbère, c'est à tort que Tazmalt est parfois expliquée par l'arabe zmala (devenu « smala » en français) et désignant au Maghreb un campement de tentes réunies autour de celle du chef[4].

    Tazmalt serait selon une première hypothèse un microtoponyme lié à la topographie ou à une caractéristique particulière du lieu considéré et signifiant « celle qui contraint »[5].

    Il s'expliquerait, selon une deuxième hypothèse, par le pluriel kabyle izumal, signifiant « grande quantité, foule » ; en touareg, ahammal ou azammal désignent « un petit troupeau de chameaux (et de chamelles) », et en tamazight du Maroc central, tazmmalt désigne « un groupe de guerriers réunis pour une expédition »[4].

    Démographie

    Selon le dernier recensement général de la population d', la commune de Tazmalt compte 28 891 habitants. Son taux d'accroissement est de 1,1 %. La ville de Tazmalt proprement dite compte pour sa part 24 559 habitants[1].

    Administration et politique

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1967 1967 Berkane Tayeb    
    1967 1971 MOUHOU Mohand-Arezki    
    1971 1975 MOUHOU Mohand-Arezki    
    1984 2002 Smaïl MIRA    
    2002 2005 BELKHICHANE Achour    
    2005 2007 Smaïl MIRA    
    1975 1984 Oukaci Lakhdar    
    2007 2012 Amara Bouzid[6] FFS  
    2012 2017 Smaïl Mira[7] « Correction de la trajectoire » (indép.) Instituteur
    2017 2020 Ghozali Redjdal « Asirem i tezmalt » (indép.) Cadre CNAS
    2020 2022 Berkane Siham « Asirem i tezmalt » (indép.) Cadre CNAS[8]

    Économie

    Son économie repose essentiellement sur l'agriculture, fondée principalement sur l'oléiculture. La région comptabilise a son actif 1 500 000 oliviers.

    Personnalités liées à la commune

    • Abdelaziz Yessad, écrivain, né à Tazmalt en 1953[9]
    • Malek Houd, poète d'expression kabyle, y est né en 1957 et vit[10] ;
    • Djamel Arezki, écrivain d'expression kabyle et française, y est né en 1966 et y vit. Il a publié Akal d wawal, recueil de nouvelles aux éditions Tira de Béjaia en 2009 et Contes et Légendes de Kabylie, Éditions Flies France, Paris 2010[11], Mohand Said Amlikech, (1812-1877) poète et résistant, éditions Tira, Béjaia, 2012 (cosigné avec Bellil Yahia).
    • Brahim Tazaghart, poète et romancier d'expression kabyle, y est né en 1966 et vit[12].
    • Rachid Oulebsir, romancier, y est né en 1953 et il y vit. Il a publié trois livres : Les Derniers Kabyles, roman, éditions Tira, Béjaia, 2009, Le Rêve des Momies, roman, L’Harmattan, Paris, 2011, L'Olivier kabyle, entre mythes et réalités, essai, L'Harmattan, 2008[13].
    • Hamou Amirouche, ancien secrétaire d'Amirouche, y est né en 1937, et a vécu plus de la moitié de sa vie en Algérie. Il a publié un livre intitulé : Akfadou, un an avec le colonel Amirouche en 2009[14] puis un second en anglais "Memoirs of a Mudjahed" en 2014. Il a vécu ensuite aux États-Unis d'abord Cambridge puis San Diego de 1994 jusqu'à son décès en . Il venait de terminer l'écriture de son troisième livre. Il est inhumé au cimetière de Tazmalt où son corps a été rapatrié.
    • Abderrahmane Mira, militant de la cause de l'indépendance de l'Algérie, né en 1922, tombé au combat en 1959. Commandant de la wilaya III (Kabylie), surnommé le tigre de la Soummam.
    • Belkacem Ouyahia dit Nacer, Docteur chercheur, né à Tazmalt en 1954, Ingénieur d'état aux États-Unis, Docteur chercheur en Mécanique à l'école Centrale de LYON, Cadre dirigeant au sein de grandes entreprises publiques et privées et Professeur à l’université USTBH.

    Menad Ourtirane célèbre pour sa participation au rayonnement de sa ville natale après avoir été plusieurs années champion de boxe en Algerie et en France.

    Bibliographie

    • Rachid Oulebsir, L'Olivier en Kabylie entre mythes et réalités, L'Harmattan, 2008

    Références

    1. « Wilaya de Béjaïa : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
    2. « Décret no 84-365 du fixant la composition, la consistance et les limites territoriales des communes », Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, no 67, , p. 1485 (lire en ligne).
    3. Pluriel du mot berbère allaγ, signifiant « sommet » et par extension « tête », « cerveau » (Foudil Cheriguen, p. 166).
    4. Mohand Akli Haddadou, Glossaire des termes employés dans la toponymie algérienne, Alger, ENAG Éditions, , 87 p. (ISBN 978-9931-00-040-2), p. 507.
    5. Foudil Cheriguen, Toponymie algérienne des lieux habités (les noms composés), Alger, Épigraphe, , p. 38.
    6. N. Maouche, « Tazmalt les responsables de l’APC tirent la sonnette d’alarme : Des égouts à ciel ouvert menacent la santé publique », La Dépêche de Kabylie, 13 mars 2011 (Lire en ligne).
    7. Lahlou Achiou, « Smaïl Mira, installé à Tazmalt », La Dépêche de Kabylie, 13 décembre 2012 (Lire en ligne).
    8. Remplace le maire précédent après sa démission
    9. books.google.fr
    10. Abdelaziz Yessad, Malek Houd, la poésie comme destin, Le Midi Libre, 31 août 2007.
    11. K. Mejdoub, Café littéraire - Akal d wawal- Un recueil inspiré d'anciens récits, El Watan, 23 septembre 2009.
    12. Larbi Graine, «La société kabyle a évolué, mais les gens ne le reconnaissent pas», Le Midi Libre, 6 juin 2010.
    13. Karim Kherbouche, « Le rêve des momies de Rachid Oulebsir / L’élégie des ancêtres », sur blog.com, Tout sur l'Ecole de la République, (consulté le ).
    14. http://www.liberte-algerie.com/entretien/akfadou-un-an-avec-le-colonel-amirouche-68118
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