Takashi Murakami

Takashi Murakami (村上 隆, Murakami Takashi), né le à Tokyo, est un artiste plasticien japonais.

Pour les articles homonymes, voir Murakami.

En 2006, Christie's le classe 6e au classement des artistes les plus chers au monde. Il est considéré comme le digne successeur d'Andy Warhol[1].

Biographie

Murakami à Galeria Mars à Tokyo, 1992. Photo par Ithaka Darin Pappas.

Takashi Murakami est né à Tokyo dans l'arrondissement de Itabashi. Son père est chauffeur de taxi et Takashi Murakami grandit dans une certaine pauvreté[2]. Après des études secondaires au lycée de Hongō, il rêve de devenir animateur de dessins animés[3]. Ayant réussi l'examen d'entrée à l'Université des arts de Tokyo, il s'inscrit dans le département Peinture, spécialité nihonga. Diplômé en 1986, il poursuit en Master, puis en doctorat. Il termine ses études en 1993 par la soutenance d'une thèse intitulée "Le sens du non-sens du sens". En 1995, il fonde le studio de production Hiropon Factory et commence à exposer en Europe et aux États-Unis. En 2001, Hiropon Factory devient Kaikai Kiki Corporation, structure qui lui permet de soutenir le travail de plusieurs jeunes artistes — Chiho Aoshima, artiste japonaise, est ainsi parrainée par Murakami —, mais aussi de produire et commercialiser des produits dérivés.

Murakami collabore avec la marque de maroquinerie de luxe Louis Vuitton. Il conçoit pour la collection de l’année 2004, de nouveaux motifs alliant son univers à ceux de cette marque[4], en réinterprétant, tout en couleurs, les célèbres motifs de la marque de luxe et réalise deux courts-métrages animés.

En 2007, il réalise l'habillage graphique de la pochette et artworks de l'album Graduation du rappeur américain Kanye West[5] et réalise le clip « Good Morning ».

Considéré comme l'un des chefs de file du néo-pop japonais dit Superflat, mouvement dont il est l'initiateur[6], il revendique l'héritage de Warhol[7] et du pop art américain, tout en analysant la manière dont l'art japonais peut trouver une autonomie face au modèle occidental. En , son exposition dans les Grands appartements et la Galerie des glaces du château de Versailles suscite la polémique[8].

Le Google utilisa un « doodle » créé par Takashi Murakami[9].

Démarche artistique

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Il crée des sculptures monumentales, peintures, papiers peints, et autres objets. Ses œuvres puisent directement dans l'imagerie manga japonaise, qui est détournée et amplifiée sur des thèmes où émergent des questionnements à première vue absents de l'aura kitsch et kawaii mignon » en japonais) des bandes dessinées japonaises.

Il cristallise dans ses œuvres et ses projets, la nouvelle sculpture de Tokyo. Il est le représentant d'une génération imprégnée de l’imaginaire des mangas et des otakus. Au fil du temps, les personnages se mettent à grouiller sur différents supports en deux dimensions ou sont moulés, dans des formats divers, du minuscule au géant, en fibre de verre et peints (Hiropon, 1997). Ils prennent aussi la forme de ballons géants en plastique aux couleurs criardes et, gonflés à l’hélium, qui envahissent les espaces d’exposition (Mr.Dob, 1997).

Il réfléchit particulièrement aux scénographies pour que « le public ait l’impression d’être entouré par une multitude de caméras, même s’il se trouve en face d’une seule et même image ». Une figure à grosse tête, Dob (qui a pris aujourd’hui pour lui « valeur d’autoportrait »), revient de manière répétée (Dobe in the Strange Forest, 1999), de même que les personnages Kaikai et Kiki ainsi que des motifs de champignons (Super Nova), de fleurs et d’yeux (Jellyfish Eyes).

Œuvres principales

Expositions

Actualité

  • 2019 : Takashi Murakami, Baka, Galerie Perrotin, Paris (16 octobre - 21 décembre 2019)[14]
  • 2017 : "Under the Radiations falls", Garage Museum, Moscow. 29 sep. 2017 - 04 feb. 2018
  • 2011 : Galerie Perrotin (Paris), "Hommage à Yves Klein", - .
  • 2010 : Château de Versailles[15],[16],[17],[18],[19],[20],[21]
  • 2009 : Murakami Paints Self-Portraits, Galerie Emmanuel Perrotin, Paris[10]
  • 2009 : ©MURAKAMI, Museum für Moderne Kunst de Francfort
  • 2009 : ©MURAKAMI, Guggenheim Museum, Bilbao[22]
  • 2008 : ©MURAKAMI, Brooklyn Museum[23]
  • 2007-2008 : ©MURAKAMI, MOCA, Los Angeles[24]
  • 2006 : The Pressure Point of Painting, Galerie Emmanuel Perrotin, Paris
  • 2005 : Outdoor Banner Installation, Public Art Fund, New York
  • 2002-2003 : Kaikai kiki, Serpentine Gallery, Londres[25]
  • 2001 : Summon monsters? open the door? heat? or die? museum of Contemporary Art, Tokyo
  • 2001 : Takashi Murakami : made in Japan, Museum of Fine Arts, Boston
  • 2001 : Mushroom, Marianne Boesky Gallery, New York
  • 2001 : Kaikai, kiki 2, Galerie Emmanuel Perrotin, Paris
  • 2000 : Second Mission Project KO2, P.S.1 Contemporary Art Center, Long Island City
  • 2000 : Kaikai, Kiki : Superflat, réalisée avec Issey Miyake pour la collection « Men », printemps-été, Tokyo
  • 1999 : The Meaning of the Nonsense of the Meaning, Center for Curatorial Studies Museum, Bard College, New York
  • 1998 : My Lonesome Cowboy, Blum & Poe Gallery, Santa Monica
  • 1996 : A Very Merry Unbirthday, To You, To Me!, Ginza Komatsu, Tokyo
  • 1995 : Mr. Doomsday Balloon, Yngtingagatan 1, Stockholm
  • 1995 : Première exposition hors du Japon à la Galerie Emmanuel Perrotin, Paris
  • 1994 : Azami Kikyo, Ominaeshi, Gallery Aoi, Osaka
  • 1993 : A Very Merry Unbirthday !, Hiroshima City Museum of Contemporary Art, Hiroshima
  • 1992 : Wild Wild, Röntgen Kunst Institut, Tokyo
  • 1991 : Hosomi Contemporary Gallery, Tokyo
  • 1989 : Galerie Ginza Surugadai, Tokyo

Principales expositions collectives

  • 2002-2001 : The 4th Santa Fe Triennal, SITE Santa Fe, Nouveau Mexique
  • 2001 : Un art populaire, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris
  • 2001 : My reality : Contemporary Art and the Culture of Japanese Animation, Des Moines Art Center, Iowa
  • 2001 : Form Follows Fiction, Castello di Rivoli, Turin
  • 2000 : Au-delà du spectacle, Centre Pompidou, Paris
  • 1999 : New Modernism for a New Millenium : Works by Contemporary Asian Artists from the Logan Collection, San Francisco Museum of Modern Art

Principaux livres et catalogues

  • 2005 : Little Boy: The Arts of Japan's Exploding Subculture (en) (Hardcover), Yale University Press
  • 2003 : Keba Keba, Takashi Murakami/KaikaiKiki Corporation
  • 2002 : Takashi Murakami, Kaikai Kiki, Fondation Cartier (Paris, -), Serpentine gallery, (London, November 2002-January 2003), entretien de Takashi Murakami avec Hélène Kelmachter[26]
  • 2001 : My Reality: Contemporary Art and the Culture of Japanese Animation, Jeff Fleming, Brooklyn Museum of Art
  • 2000 : Super Flat, Tokyo
  • 2000 : Japanese Art - from Modern to Contemporary
  • 2000 : Fresh cream, Amada Cruz
  • 1999 : Platform 99 : 70 Young Visual Artists from Asia and Latin America, Canvas Foundation
  • 1996 : Gendai Bijutsu Og Japanske Kunstinstitution, Et Andet Japan, Tone O. Nielsen

Clips, courts-métrages et photos

Cote

Dans une vente aux enchères en 2001 à New York, une sculpture en fibre de verre de Takashi Murakami atteint un prix dépassant les 420 000 euros[30].

Notes et références

  1. Ornella Lamberti, « 10 choses à savoir sur l'inévitable Takashi Murakami », sur lexpress.fr, .
  2. (en) Hunter Drohojowska-Philp, « Superflat », sur Artnet.com, .
  3. in Takashi Murakami, the meaning of the nonsense of the meaning, Center for Curatorial Studies Museum, Bard College, 1999, page 15.
  4. « Louis Vuitton et Takashi Murakami », sur vogue.fr.
  5. « Kanye West s'associe à Takashi Murakami », sur Libération (journal).
  6. « Biographie », sur www.palazzograssi.it.
  7. (en) « Imitation Warhol - By Jerry Saltz Tuesday, Aug 24 1999 », sur villagevoice.com.
  8. « Le triomphe du canul'art », par Laurent Dandrieu, Valeurs actuelles du 15 septembre 2010. [lire en ligne].
  9. « Dooodles Google | Doodles de T. Murakami ».
  10. « Que vaut vraiment l'artiste Takashi Murakami? », sur lesinrocks.com.
  11. « Special Guest - Takashi Murakami », sur palazzograssi.it.
  12. (en) « vente sotheby's 2008 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Sothebys.com (consulté le ).
  13. (en) « And then, and then and then and then and then 1994 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Qag.qld.gov.au (consulté le ).
  14. « Takashi MURAKAMI - Exposition d’Art Contemporain », sur www.perrotin.com (consulté le ).
  15. « Murakami Versailles », sur chateauversailles.fr.
  16. « Takashi Murakami : «Mon Versailles, version manga» », sur lefigaro.fr.
  17. L'exposition a suscité « des torrents de commentaires ». Voir, entre autres, un des articles du Monde en ligne sur le sujet : « Un Versailles pour petites filles en fleurs » (critique) du 15 septembre 2010 (lien Internet, version abonnés : https://www.lemonde.fr/culture/article/2010/09/15/un-versailles-pour-petites-filles-en-fleurs_1411471_3246.html - également trouvable via le moteur de recherche du site lemonde.fr).
  18. « Culture 14/09/2010 - Murakami, royal manga ; Le Japonais investit Versailles avec des œuvres bariolées et dorées. par HENRI-FRANÇOIS DEBAILLEUX », sur liberation.fr.
  19. « Murakami à Versailles, un scandale? - Par Joffrey Bollée, publié le 09/09/2010 », sur lexpress.fr.
  20. « Takashi Murakami à Versailles fait polémique », sur arte.tv.
  21. (en) « Takashi Murakami at the Palace of Versailles », sur guardian.co.uk.
  22. (es) « Takashi Murakami (Tokio, 1962) es uno de los artistas más influyentes del Japón de posguerra », sur www.guggenheim-bilbao.es.
  23. (en) « Buying It - A Takashi Murakami retrospective - by Peter Schjeldahl », sur newyorker.com.
  24. (en) « Moca - murakami », sur www.moca.org.
  25. (en) « Takashi Murakami - Serpentine Gallery, London », sur guardian.co.uk.
  26. (notice BnF no FRBNF38885920).
  27. (en) Lauren Schuker, « The Artist and the Director », sur wsj.com, .
  28. (en) « Takashi Murakami Produces Animated Music Video for Pharrell Williams Song », sur Anime News Network, (consulté le ).
  29. (en) Al Newstead, « Billie Eilish goes anime in new Takashi Murakami music video », sur triple j, (consulté le ).
  30. « L'argent, valeur & valeurs, Revue de l'Université de Bruxelles, Virginie Devillers, Jacques Sojcher, Éditions Complexe, 2004 », sur books.google.fr.

Voir aussi

Liens externes

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