TAG Heuer

TAG Heuer est un fabricant suisse de montres de sport, de luxe et de chronographes de précision.

Pour les articles homonymes, voir Heuer.

TAG Heuer

Création 1860
Dates clés 1964 : fusion avec Leonidas Watch Factory
1985 : rachat par Groupe TAG et changement de nom en TAG Heuer
1999 : rachat par LVMH
Fondateurs Edouard Heuer
Forme juridique Société anonyme de droit suisse
Slogan Swiss Avant-Garde since 1860
Siège social La Chaux-de-Fonds
 Suisse
Direction Frédéric Arnault, CEO
Actionnaires LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton
Activité Horlogerie
Produits Montres
Société mère LVMH
Sociétés sœurs Hublot, Zenith, Bvlgari
Site web www.tagheuer.com

Chiffre d'affaires + ou - 1 milliard de francs suisses (2014)
Résultat net 200 millions d'euros (2012)[1]
Heuer Fliegerchronograph (1967-1986)

L'entreprise est basée à La Chaux-de-Fonds (Suisse).

Elle fait partie du groupe LVMH depuis 1999 et n'est plus affiliée au Groupe TAG bien que le nom reste présent dans l'intitulé de la marque.

Histoire

XIXe siècle

L'entreprise est fondée par Édouard Heuer, fils de cordonnier, en 1860 à Saint-Imier, dans le Jura bernois en Suisse. À l’époque, toutes les montres se remontent à l’aide d’une clé. En 1869, deux ans après avoir transféré son atelier à Bienne, Edouard Heuer transforme le cours de l’histoire de l’horlogerie grâce à sa première invention brevetée : un remontoir à couronne autonome, sans clé.

En 1880, Edouard Heuer est le premier à fabriquer des chronographes en série. Très vite, Heuer se fait un nom dans la compétition sportive de haut niveau et pose les jalons de sa philosophie : un savoir-faire technique mis au service de la performance sportive, avec une volonté de repousser toujours plus loin les limites de la mesure du temps. Avec à la clé, de multiples brevets et innovations qui feront date dans l'histoire de l'horlogerie, comme le premier boitier étanche[2] en 1895.

Edouard Heuer dépose le premier brevet pour un mécanisme de chronographe en 1882. En 1887, Heuer invente le pignon oscillant, qui est, aujourd'hui encore, la base de la majorité des chronographes vendus dans le monde et au cœur du Calibre 1887, développé et industrialisé par TAG Heuer, le chronographe mécanique intégré à roue à colonne présenté et fabriqué par la marque en 2010 à l’occasion de ses 150 ans. La maison reçoit une médaille d’argent lors de l'Exposition universelle de Paris de 1889 pour sa collection de chronographes de poche[3].

Première moitié du XXe siècle

En 1892, Jules-Edouard et Charles-Auguste Heuer prennent la succession à leur père.

En 1916, le Mikrograph[4], le Microsplit, le Semikrograph et le Semicrosplit sont créés, premiers compteurs mécaniques au monde précis au 1/100[5] et 1/5e de seconde.

Cet événement marque la naissance du sport moderne. De fait, ces chronomètres sont utilisés durant les Jeux olympiques d'Anvers, de Paris et d'Amsterdam. Des milliers de Mikrograph seront fabriqués durant cinquante ans, jusqu’à l’interruption de leur production en 1969.

À partir de 1928, Heuer intègre les premières courses de slalom, descente, puis ski de vitesse, ainsi qu'aux championnats du monde de bobsleigh à Caux.

En 1933, la maison commercialise le premier compteur de bord pour voitures et avions, l'Autavia (« AUTomobile » et « AVIAtion »).

Avec le chronométrage des régates sur le lac Léman dans les années 1920, la voile est un secteur investi par l’entreprise. Ainsi est créé après la Seconde Guerre mondiale une montre maréographe (dérivée de la montre Solunar, elle est nommée « Seafarer » aux États-Unis) permettant aux pêcheurs de connaitre le moment auquel les poissons se nourrissent.

1950-1979

En 1952, Jack Heuer présente un prototype du Slalom Timer à la Foire horlogère de Bâle. Il s’agit du chronographe à quartz précis au centième de seconde de la marque[6].

En 1955, Heuer lance le Twin-Time, un modèle GMT qui affiche deux fuseaux horaires simultanément.

En 1958, la compagnie présente son célèbre compteur de bord, le Rally-Master, composé d’une Master-Time (montre huit jours) et d’un Monte-Carlo (compteur de douze heures). L’année suivante, Hubert Heuer et son neveu Jack Heuer (fils de Charles-Edouard) fondent Heuer Time Corporation, une nouvelle succursale américaine basée à New York[5].

Le , l'astronaute américain John Glenn porte un compteur Heuer quand il pilote le vaisseau spatial Mercury-Atlas 6 Friendship 7, lors de la première mission spatiale américaine habitée autour de la Terre.

En 1964, Jack Heuer se consacre à sa passion pour le sport automobile et lance la montre Heuer Carrera, hommage à la Carrera Panamericana[7] des années 1950. Cette montre sera portée par de nombreux pilotes de course et donne naissance à l'une des plus belles collections de la marque.

Heuer Carrera, modèle 2447S (1964)

L’année suivante, Jack Heuer introduit le Microtimer, premier instrument de chronométrage électronique miniaturisé, doté d’une précision au 1/1000 de seconde[5],[8]. Heuer devient par ailleurs le fournisseur officiel de chronographes de l’équipe de l'Intrepid, qui gagne la Coupe de l'America en 1967.

En 1969, le pilote de course Jo Siffert devient l’ambassadeur de la marque Heuer[8],[9].

Au début des années 1960, Jack Heuer conclut un accord avec Dubois Dépraz, Hamilton-Buren et Breitling pour créer un mouvement de chronographe automatique. Afin de garder le secret, un nom de code lui est donné : « 99 ». Le nouveau Chronomatic Calibre 11 est lancé en 1969. Premier mouvement chronographe automatique avec micro-rotor, il équipera la Heuer Carrera et l'Autavia, mais aussi la Monaco. Ce chronographe automatique original, doté d’un boîtier carré étanche, entrera dans la légende au poignet de Steve McQueen dans le film Le Mans, tourné en 1970[10].

En 1971, Enzo Ferrari demande à Clay Regazzoni, le pilote suisse vainqueur du Grand Prix d'Italie 1970, de rechercher des instruments de chronométrage pour la course des 24 Heures du Mans. La technologie Heuer répond au cahier des charges, à l’exemple du Centigraph Le Mans, capable de mesurer et d’imprimer des temps avec une précision d’1/1000 de seconde. En tant que chronométreur officiel de Ferrari[11],[12] de 1971 à 1979[5], l’entreprise Heuer joue un rôle essentiel dans la série de victoires remportée par l’écurie au championnat du monde. Elle verra ainsi son nom associé aux légendes de Ferrari telles que Gilles Villeneuve, Niki Lauda[13] et Jody Scheckter. Dans le même temps, à Bienne, se poursuit la série d’innovations et de brevets.

HEUER microsplit hl 820

L’année 1973 voit le lancement du Microsplit 820, le premier instrument de chronométrage électronique de poche précis au 1/100 de seconde[14]. En 1975, Heuer lance le Chronosplit, le premier chronographe numérique de poignet avec double affichage LCD/LED[réf. nécessaire]. Le LCD, en haut, indique l’heure, et la LED indique le temps chronométré avec une précision au 1/10 de seconde. Enzo Ferrari commande personnellement quinze de ces modèles spéciaux pour Ferrari. D’autres clients célèbres suivent, comme Paul Newman. Deux années se sont à peine écoulées, et voilà que l’entreprise présente le premier chronographe muni d’un double affichage numérique analogique : le Chronosplit Manhattan GMT, prédécesseur du chronographe Kirium Formula 1[réf. nécessaire].

1980-1999

En 1982 est lancée la série 2000. Elle comporte six caractéristiques essentielles : résistance à l'eau (étanchéité jusqu'à 200 mètres), lunette tournante unidirectionnelle, index et aiguilles luminescents, couronne vissée avec joint double pour assurer la résistance à l’eau, fermoir double sécurité et verre saphir anti-rayures. Ces caractéristiques font partie de l'ADN de la marque et sont illustrées en 1991 dans la campagne de publicité « Don't crack under pressure »[15].

En 1984, Mike Birch, à bord de son Formule Tag, le premier catamaran en Kevlar et fibre de carbone, bat le record du monde de la plus grande distance naviguée en vingt-quatre heures.

En 1985, TAG Heuer s’associe avec McLaren[11], formant ce qui va devenir l'un des plus longs partenariats de l’histoire de la Formule 1[16]. Lancée en 1987, la ligne S/el (Sport et élégance) propose un bracelet en forme de double S, appelé « link », qui appartient depuis lors aux codes de TAG Heuer. La S/el est le modèle favori d’Ayrton Senna[17], qui devient l’ambassadeur de la marque en 1988.

En 1985, Heuer, après avoir été racheté trois ans auparavant par Piaget[8], rejoint le Groupe TAG (Techniques d'avant garde)[5], société spécialisée dans les techniques de pointe et propriétaire de l'écurie de Formule 1 McLaren[8]. Akram Ojjeh, homme d’affaires saoudien (d'origine syrienne) et fondateur du Groupe TAG, est à l’origine de la renaissance de la marque horlogère helvétique TAG Heuer dans les années 1980. En 1985, Akram Ojjeh rachète Heuer. C’est ainsi que la société est rebaptisée « TAG Heuer » et qu’elle devient une filiale du Groupe TAG. Fort désormais d'un actionnaire puissant, et à la suite de l'arrivée de Christian Viros en 1987 à la tête de l'horloger, TAG Heuer connaîtra à partir de 1988 une croissance soutenue pendant plusieurs années grâce à une politique commerciale offensive, basée entre autres sur la mise en place d’une distribution sélective, et d’un effort publicitaire important[8].

En 1989, TAG Heuer devient le chronométreur officiel de la coupe du monde de ski alpin aux États-Unis et au Canada. Dans les années 1990, le chiffre d'affaires est multiplié par cinq en quelque temps[8].

En 1991, la marque ajoute le circuit automobile d’Indianapolis à son palmarès et, en 1992, le championnat du monde[11],[12] de Formule 1. Le chronométrage des courses de Formule 1 est contrôlé par un système de détection par satellite GPS assurant une précision au millionième de seconde[18]. En 1995, TAG Heuer s’associe au skipper Chris Dickson pour participer à la coupe Louis Vuitton et atteindre les demi-finales.

Les années 2000 : les concept-watches

En 1999, le groupe de luxe LVMH lance une OPA amicale sur tout le capital de la manufacture horlogère, qui est rachetée le pour la somme de 739 millions de dollars[19]. Depuis cette date, TAG Heuer, propriété à 100 % du groupe LVMH, n’est donc plus coté en bourse et n’a plus aucun lien avec le Groupe TAG d’Akram Ojjeh.

En 1996, la société réintroduit la TAG Heuer Carrera, en 1998, la Monaco et, en 2001, la Monza. En 1999, elle présente sa série Link, une évolution du design S/el[17],[20]. En 2003, ce sera le tour de l'Autavia – portée dans les années 1960 par le pilote suisse de Formule 1 Jo Siffert. Revues et modernisées par l’ajout de nouvelles fonctions, ces montres restent fidèles à l’esprit des pièces originales et à l’héritage de la marque.

En 2001, la Kirium Formula 1 est créée. Il s'agit d'une montre analogique alliant des fonctions de chronographe numérique à une précision au 1/100 de seconde. Cette même année, TAG Heuer devient chronométreur officiel des championnats du monde de ski alpin à Saint-Anton, en Autriche.

En 2002, le Micrograph F1, descendant du Mikrograph de 1916, remporte le prix de la Montre design au Grand Prix d’Horlogerie de Genève[21]. Le Micrograph F1 est le premier chronographe poignet, automatique mécanique qui mesure les temps au 1/100 de seconde[22]. Cette même année, la société sponsorise l’équipe Oracle BMW, avec Chris Dickson et Peter Holmberg, pour la Coupe de l'America. Pour commémorer ce partenariat, TAG Heuer offre aux fervents de courses nautiques une édition limitée du chronographe Link Searacer Oracle porté par les membres de l’équipe.

En 2004, l’entreprise devient le chronométreur officiel de l’Indy Racing League (IRL) et de l'Indianapolis 500. La même année, TAG Heuer lance à la Foire horlogère de Bâle une « concept watch » : la Monaco V4[8]. Inspirée de l’héritage de la marque dans la course automobile (son nom est tiré des quatre barillets du mouvement reliés par un pont en forme de V, rappelant les cylindres d’un moteur de voiture de course), la Monaco V4 utilise une masse linéaire, des roulements à billes, et son mécanisme est entraîné par des courroies[3]. Elle reçoit un « Red Dot Design Award » en 2005[réf. nécessaire].

À peine un an après avoir été dévoilée à la Foire horlogère de Bâle, une autre « concept watch », la Monaco Sixty Nine, est produite à son tour[8]. Première montre réversible munie d’un mouvement double[réf. nécessaire] (d’un côté, le cadran de la Monaco avec son mouvement mécanique à remontage manuel ; de l’autre, le cadran numérique du Microtimer, avec son mouvement à quartz précis au 1/1000 de seconde), elle remporte également le prix de « la Montre design » au Grand Prix d’Horlogerie de Genève[réf. nécessaire]. À la Foire horlogère de Bâle de 2005, TAG Heuer présente un garde-temps mécanique, le Calibre 360 Concept Chronograph[8]. Il s’agit du premier chronographe-bracelet mécanique capable de mesurer et d’afficher le temps au 1/100 de seconde, grâce à la fréquence de son balancier oscillant à 360 000 alternances par heure, soit dix fois plus vite que tout autre chronographe[4]. L’année suivante, TAG Heuer reçoit un « Red Dot Design Award » pour ce « concept chronograph » dont le mouvement est certifié chronomètre par le Contrôle officiel suisse des chronomètres (COSC). En 2006, TAG Heuer lance le nouveau « concept chronograph » Monaco Calibre 360 LS (Linear Second). Lancée la même année, l’édition limitée de la TAG Heuer Carrera Calibre 360 en or rose, une autre version du Calibre 360 Concept Chronograph, remporte le prix de la Montre sport au Grand Prix d’Horlogerie de Genève[réf. nécessaire].

Le TAG Heuer annonce, à l’occasion du Baselworld, avoir scellé un partenariat avec Intel et Google pour créer une montre de luxe connectée[23]. La TAG Heuer Carrera Connected est présentée au public à New York le en présence de Bernard Arnault, du président d'Intel Brian Kzranichet du vice président de Google David Singleton. Elle est commercialisée au prix de 1 400 euros[24].

L'entreprise

TAG Heuer Carrera - Heuer 01 (2015).

Depuis 2001, TAG Heuer est parmi les leaders des montres sportives de prestige correspondant à la quatrième place sur le marché mondial des montres de luxe[5] ainsi qu’à la première pour les chronographes haut de gamme, le chronographe mécanique étant l’une des plus grandes complications horlogères. TAG Heuer est présent dans plus de 120 pays et exerce un contrôle strict de son réseau de distribution international. La marque contrôle directement près de 85 % de ses ventes mondiales.

La fabrication en Suisse est majoritairement effectuée avec des mouvements suisses ETA en provenance du Swatch Group, d'autres venant des usines Sellita. Depuis 2010, TAG Heuer produit le Calibre 1887, un mouvement développé à partir d'un Seiko[25], Swiss made dans son usine dédiée à Chevenez. La marque reste la plus rentable du pôle horlogerie-joaillerie de LVMH, suivie par Bulgari et Hublot[1], avec plus de 700 000 exemplaires de montres vendus par an dans les années 2000[8].

En , Jean-Claude Biver, par ailleurs Président de la division Montres du groupe LVMH, est nommé CEO de TAG Heuer.

La marque reste étroitement liée au sport automobile (partenaire de l'écurie de Formule 1 McLaren de 1985 à 2015[16] entre autres), et à la maîtrise des temps infiniment petits (en 2006, lors de la Race of Champions, TAG Heuer mesure le plus petit écart de l'histoire du sport mondial : 2/10 000e de seconde en demi-finale). Mais son univers de communication s'étend bien au-delà. Des ambassadeurs et partenariats divers dans le sport (football avec Cristiano Ronaldo, tennis avec Maria Sharapova, les plus grands marathons), dans la musique électronique avec David Guetta, développant un style de vie (lifestyle) avec Cara Delevingne comme égérie. Son patrimoine, ses racines suisses sont aussi un élément fort de sa communication.

Un moteur de Formule 1 badgé « TAG Heuer »

L'écurie de Formule 1 Red Bull Racing utilise des moteurs badgés « TAG Heuer » de 2016 à 2018.

Pour la saison de Formule 1 2016, le moteur hybride RE16 fourni par Renault à l'écurie Red Bull pour sa RB12 est badgé « TAG Heuer »[26],[27]. Le moteur TAG Heuer signe sa première victoire avec le Néerlandais Max Verstappen au Grand Prix d'Espagne. L'Australien Daniel Ricciardo remportera également le Grand Prix de Malaisie et signera la première pole position du moteur TAG Heuer au Grand Prix de Monaco. L'équipe Red Bull-TAG Heuer termine deuxième du championnat du monde des constructeurs, derrière Mercedes Grand Prix.

C'est à nouveau un moteur badgé « TAG Heuer » qui équipe Red Bull Racing en 2017[28]. Ricciardo s'impose en Azerbaïdjan, puis Verstappen en Malaisie et au Mexique. Red Bull-TAG Heuer termine troisième au classement constructeurs.

Enfin, en 2018, Red Bull-TAG Heuer signe quatre victoires (deux avec Ricciardo en Chine et à Monaco, et deux avec Verstappen en Autriche, fief de l'écurie Red Bull, et au Mexique) ainsi que deux poles positions réalisées par Ricciardo à Monaco et au Mexique (où les deux voitures autrichiennes monopolisent la première ligne). L'écurie conserve sa troisième place au championnat constructeurs. C'est la dernière saison de collaboration entre Red Bull et TAG Heuer, l'écurie autrichienne se tournant par la suite vers Honda.

Ainsi, en trois saisons et soixante-deux Grands Prix, l'association Red Bull-TAG Heuer aura remporté neuf victoires et réalisé trois poles positions, treize meilleurs tours et quarante-deux podiums.

Les modèles emblématiques

Aujourd'hui[Quand ?], TAG Heuer concentre son offre autour de cinq collections d'inspiration sportive[1].

TAG Heuer Formula 1

Créée en 1986 et portée à l’époque par des pilotes automobiles comme Alain Prost ou Ayrton Senna (pilotes McLaren), la TAG Heuer F1 comporte une lunette tournante noire, une couronne vissée et crantée, un verre saphir, un bracelet à double sécurité et une lunette unidirectionnelle. Elle est étanche à 200 mètres. En 2010, une collection « Acier & Céramique » est proposée pour les femmes, avec ou sans diamants. Aujourd'hui son look décontracté est largement adopté en dehors des paddocks.

Aquaracer

Née en 1982 sous le nom « 2000 », l'Aquaracer est l’une des TAG Heuer les plus vendues dans le monde. Le président américain Barack Obama en porte parfois une[29]. Elle a été redessinée régulièrement depuis. Certains modèles sont étanches jusqu'à la profondeur de 500 mètres et dotés d’une valve à hélium automatique. Elle existe en quartz et en mécanique. Nouvelle lunette dodécagonale en 2015 pour un design ultra-contemporain.

La Link[30],[20],[31] est dessinée pour la première fois en 1987 et nommée à l’époque S/el comme « Sport/Elegance »[17]. En 2010 TAG Heuer propose une extension de cette collection avec le lancement de la Link GMT dotée d’une lunette magnétique calculant le deuxième fuseau horaire, ainsi qu'un modèle féminin[32].

La TAG Heuer Carrera et Grand Carrera

La Carrera est créée en 1964[7]. Carrera signifie « course » en espagnol et évoque également la Carrera Panamericana courue pendant les années 1950 en Amérique centrale. En 2007, année de lancement d'une nouvelle collection de Grand Carrera[33],[34]. En 2010, la Carrera se décline en version pour homme comme pour femme, en montre ou en chronographe et bénéficie de diverses « motorisations » : Calibre S Laptimer, Calibre 360[35], Calibre 17[36], etc. Pour les 150 ans de TAG Heuer, la Carrera est la première montre de la marque à recevoir le mouvement chronographe Calibre 1887[13] assemblé par TAG Heuer dans son usine de Chevenez.

TAG Heuer Monaco, 40th Anniversary re-edition (2009)

Monaco

Jack Heuer crée la Monaco en 1969. La Monaco comporte les technologies suivantes : premier boîtier carré étanche[37], premier chronographe mécanique à remontage automatique au monde avec le calibre 11 Chronomatic[37] puis calibre 12 développé avec Dubois-Depraz[38], Breitling[37] et Hamilton-Buren, première pièce de haute horlogerie mêlant le bleu et les angles alors que la mode est aux montres rondes, plates, plaquées or au cadran blanc. Un an après elle figure au poignet de Steve McQueen dans le film Le Mans. Elle fut relancée en 1998, puis en 2002, en 2009 à l’occasion de ses quarante ans, puis enfin en 2011[38]. La Monaco existe en deux versions dont : classique ou LS, laquelle est inspirée du design de la V4.

Spécialistes et spéciales

En outre, TAG Heuer propose aussi quelques modèles uniques, disponibles en un nombre de déclinaisons limitées voir en séries strictement limitées :

  • La Silverstone, ré-éditée en 2010 à l’occasion des 150 ans de TAG Heuer et équipée du Calibre 11 ;
  • La SLR, développée avec Mercedes en l’honneur du modèle automobile du même nom et disponible en mouvements purement mécaniques (Calibre 17) et électromécanique (calibre S) ;
  • La Golf Watch[39] ;
  • La Microtimer[40] ;
  • La Microgirder, montre révolutionnant la précision en utilisant le principe physique de la corde de D'Alembert[41],[42].
Façade de l'usine Logo en 2016.

Polémiques

En 2016, LVMH est accusé de condamner l'entreprise lunetière Logo de Morez (172 salariés) à la fermeture en refusant de renouveler les licences des marques Fred et TAG Heuer[43],[44],[45].

Notes et références

  1. Thiébault Dromard, « Tag Heuer s'émancipe sans dommage », Challenges, no 325, , p. 36 (ISSN 0751-4417)
  2. Laure Rasse, « 20 000 heures sous les mers », Art de vivre, sur Le Point,
  3. Gabrielle de Montmorin, « La mesure de l'exploit », Art de vivre, sur Le Point,
  4. « Hautes fréquences, en quête de précision », Hors Série, sur L'Express,
  5. Mathieu Van Overstraeten, « Jack, le maître du temps », Économie, La Libre Belgique, .
  6. (en) « Global Solution for Rally Racing » [PDF], sur tagheuer-timing.com, (consulté le ), p. 2.
  7. Frank Declerck, « Carrera, retour d'une icône », Montres, sur Le Point,
  8. Fabienne Reybaud, « TAG Heuer en avance sur son temps », Le Figaro, .
  9. (en) Jo Siffert, the Heuer Autavia and the story of the world's first chronograph - Blake Z. Rong, Autoweek, 18 septembre 2013
  10. « Monaco, un Grand Prix horloger », Sport, sur Le Point,
  11. Vincent Daveau, « Pole position », Tendances, sur L'Express,
  12. Lionel Froissart, « Jean Campiche est le chronométreur officiel des Grands Prix. Un suisse de très haute précision. », Sport, sur Libération,
  13. Vincent Daveau, « Éloge de l'équilibre », Tendances, sur L'Express,
  14. « 1973 Précision au 1/100e de seconde - TAG Heuer », sur TAG HEUER (consulté le )
  15. « Coups d’œil », Économie, sur La Libre Belgique,
  16. Olivier Ferret, « McLaren et Tag Heuer, c’est fini ! », Nextgen-Auto.com, .
  17. Jean-philippe Tarot, « 2010 : TAG Heuer célèbre son 150ème anniversaire », sur Montres-de-luxe.com (consulté le )
  18. LVMH lance une OPA amicale sur les montres suisses Tag Heuer - Stratégies, 24 septembre 1999
  19. « TAG Heuer | MICROTIMER Diamonds », sur GPHG (consulté le )
  20. « Plus rapide que le cerveau », Art de vivre, sur Le Point,
  21. La riposte de TAG Heuer, Google et Intel à l’Apple Watch, le Monde, 20 mars 2015
  22. TAG Heuer lance sa montre connectée pour concurrencer Apple - Challenges, 9 novembre 2015
  23. Nathalie Olof-Ors, « L'horloger suisse Tag Heuer se fournira auprès du japonais Seiko », Challenges, .
  24. « Red Bull, un moteur Renault badgé Tag Heuer », L'Équipe, .
  25. (en) « 2016 Constructor Standings: Red Bull Racing TAG Heuer », Formula1.com.
  26. (en) « 2017 Constructor Standings: Red Bull Racing TAG Heuer », Formula1.com.
  27. Mitt Romney vs Barack Obama : le match mode - Anaïs Giroux, L'Express, 6 novembre 2012
  28. Michel Jeannot, « Chronos d’un troisième type », Style, sur Madame Figaro,
  29. Frank Declerck, « La deuxième jeunesse de la Link, de TAG Heuer », Montres, sur Le Point,
  30. Vincent Daveau, « TAG Heuer Link Lady, précieuse séductrice », Tendances, sur L'Express,
  31. Hervé Borne, « TAG Heuer mise sur un nouveau circuit », Au masculin, sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
  32. « TAG HEUER », sur Le Figaro Magazine,
  33. Vincent Daveau, « Précis à la perfection », Tendances, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  34. The Watch Observer, « TAG Heuer Grand Carrera Calibre 17 RS », Tendances, sur L'Expansion,
  35. Vincent Daveau, « TAG Heuer Monaco Twenty Four Calibre 36 Chronograph: le futur du vintage », Tendances, sur L'Expansion,
  36. The Watch Observer, « TAG Heuer Monaco Automatic GP Singapore », Tendances, sur L'Expansion,
  37. Laure Rasse, « Tag Heuer invente le « tee-time » », sur Le Point,
  38. Frank Declerck, « Le grand Bâle de l'horlogerie », sur Le Point,
  39. Didier Gottardini, « Carnet de Bâle III », Montres, sur Le Point,
  40. « Un pas de géant », Montres, sur Le Point,
  41. « Économie : liquidation de l'entreprise Logo », France Info, .
  42. Nicole Vulser, « Sans LVMH, le lunetier Logo menacé de fermeture », Le Monde.
  43. « Logo, nouveau symbole du déclin de l'industrie lunetière française », L'Expansion/AFP, .

Liens externes

Voir aussi

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