Suris

Suris (Suris en occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Depuis le , elle est une commune déléguée de Terres-de-Haute-Charente.

Suris

Le bourg et l'église.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes de Haute-Charente
Statut Commune déléguée
Maire délégué Jacques Dupit
2019-2020
Code postal 16270
Code commune 16376
Démographie
Gentilé Surisiens
Population 250 hab. (2016 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 51′ 01″ nord, 0° 38′ 17″ est
Altitude Min. 182 m
Max. 265 m
Superficie 11,08 km2
Élections
Départementales Charente-Vienne
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Terres-de-Haute-Charente
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Charente
Suris
Géolocalisation sur la carte : Charente
Suris
Géolocalisation sur la carte : France
Suris
Géolocalisation sur la carte : France
Suris

    Ses habitants sont les Surisiens et les Surisiennes[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Suris est une commune de la partie orientale de la Charente qu'on appelle Charente limousine, située à km au sud-ouest de Chabanais et 44 km au nord-est d'Angoulême.

    Elle est aussi à km au sud-est de Roumazières-Loubert, 19 km au sud de Confolens et 48 km à l'ouest de Limoges[2].

    La commune est située à l'extrémité sud-ouest du canton de Chabanais, au sud de La Péruse où passe la route nationale 141 d'Angoulême à Limoges, à km du bourg.

    La commune de Suris est desservie par plusieurs petites routes départementales. La D.52, D.161, D.164 et D.165 se croisent au bourg et relie celui-ci aux communes voisines. La D.16, route de Montmoreau à Confolens par Montembœuf et La Péruse passe dans le nord-ouest de la commune à km du bourg[3].

    La gare la plus proche est celle de Roumazières ou de Chabanais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.

    Hameaux et lieux-dits

    La commune possède de nombreux hameaux. On peut citer Fougerat, le Mas Chenet, chez Rassat, Montazaud, Bordas, l'Ogerie, chez Chabernaud, la Valade, le Chambon, etc[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Comme toute la partie nord-est du département de la Charente qu'on appelle la Charente limousine, la commune se trouve sur le plateau du Limousin, partie occidentale du Massif central, composé de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne.

    La roche est principalement du gneiss. Quelques filons de microgranite orientés nord-sud strient ce massif[4],[5], [6].

    La commune se trouve aussi sur le bord occidental du cratère de la météorite de Rochechouart.

    Le relief est celui de la Charente limousine : assez élevé par rapport au reste du département, mais bas par rapport au reste du Massif central. Les vallées sont en V, et les hauteurs sont dans les 230 m d'altitude, et le fond de vallée de la Charente est à 190 m d'altitude. Le bourg de Suris est à 200 m d'altitude sur le flanc nord-est, rive droite, de la vallée de la Charente qui coule à son pied.

    Le point culminant de la commune, 265 m, est situé au sud de la commune en limite de Lésignac au carrefour de Bellevue. Le point le plus bas, 182 m est situé au nord de la commune le long de la Charente au Maschenet au pied de La Péruse et du château de Peyras.

    Hydrographie

    La Charente traverse la commune du sud au nord. Elle se présente encore sous la forme d'un torrent, qui a reçu sur sa rive gauche la Moulde qui passe par Lésignac-Durand. Sa vallée est assez encaissée et des prés en tapissent le fond et ses flancs. Le confluent avec la Moulde se situe au Chambon, à 500 m au sud du bourg.

    Climat

    Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département.

    Toponymie

    Une forme ancienne est Suris (non datée, Moyen Âge)[7].

    L'origine du nom de Suris est obscure, mais remonterait peut-être à un nom de personne gallo-romain Severius ou Surius, ce qui correspondrait à Surius fundus, « domaine de Surius »[8],[9].

    Dialecte

    La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[10]. Elle se nomme Suris en occitan[11].

    Histoire

    L'ancienne voie romaine en limite de la commune d'Exideuil

    Suris était située à un carrefour de deux anciennes voies romaines.

    La voie romaine de Saintes à Lyon, ou voie d'Agrippa, qui passait par Saint-Cybardeaux, Montignac et Chassenon passait au nord et à l'est du bourg sur la crête qui fait la ligne de partage des eaux. Elle traversait la Charente à l'ouest en direction de Mazières[12].

    Le tronçon de cette voie passant dans la commune était aussi commun à une autre voie antique, nord-sud celle-ci, et qui allait de Périgueux à Poitiers vraisemblablement par Charroux et appelée ailleurs Chemin ferré. Cette voie, longeant la ligne de partage des eaux, passait par Videix (Saint-Gervais) au sud et continuait par La Péruse au nord. Les deux voies se rejoignaient au nord du bourg près du lieu-dit cadastral les Chaussades[13] et restaient confondues vers le sud-est jusqu'à Saint-Quentin[14],[Note 1].

    Quelques vestiges témoignent d'une occupation de l'époque romaine. À Béraudet un site important à tegulae a été trouvé avec fragments de marbre. Une structure semi-circulaire a aussi été interprétée comme un théâtre. Au sud-ouest de Béraudet, à la cote 256, les vestiges d'un édifice circulaire de 8 mètres de diamètre évoquent un mausolée sur la voie de Saintes[15].

    Au confluent de la Charente et de la Moulde, on peut voir les vestiges presque disparus de l'ancien château de Chambon, qui a dû être le centre d'une seigneurie sous l'Ancien Régime.

    Les plus anciens registres paroissiaux ne remontent qu'à 1743.

    Au début du XXe siècle, des foires importantes pour le bétail se tenaient le 16 de chaque mois. En effet, la principale industrie était l'élevage porcin et bovin[16]. L'élevage bovin a perduré.

    Le , elle fusionne avec Genouillac, Mazières, La Péruse et Roumazières-Loubert pour former la commune nouvelle de Terres-de-Haute-Charente dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [17].

    Administration

    La mairie
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1983 1989 Roland Dupit SE  
    1989 26 mai 2012 Bernard Bourgault SE Agriculteur retraité
    juin 2012 En cours Jacques Dupit SE  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

    En 2016, la commune comptait 250 habitants[Note 2], en diminution de 12,28 % par rapport à 2011 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    643630680677723687744764745
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    700678657620616631643660610
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    613625582502474472432404407
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2016
    365329311285272275279253250
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 51,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 17,5 %, 15 à 29 ans = 15,4 %, 30 à 44 ans = 17,5 %, 45 à 59 ans = 29,4 %, plus de 60 ans = 20,3 %) ;
    • 48,7 % de femmes (0 à 14 ans = 14 %, 15 à 29 ans = 10,3 %, 30 à 44 ans = 24,3 %, 45 à 59 ans = 27,2 %, plus de 60 ans = 24,2 %).

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (26,6 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,3 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).

    Pyramide des âges à Suris en 2007 en pourcentage[22]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    0,7 
    6,3 
    75 à 89 ans
    11,0 
    14,0 
    60 à 74 ans
    12,5 
    29,4 
    45 à 59 ans
    27,2 
    17,5 
    30 à 44 ans
    24,3 
    15,4 
    15 à 29 ans
    10,3 
    17,5 
    0 à 14 ans
    14,0 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[23]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Prés et moutons

    L'économie est principalement agricole, élevage bovin et ovin.

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un RPI entre La Péruse, Saint-Quentin et Suris. Suris accueille l'école maternelle, située au bourg avec une seule classe, et La Péruse et Saint-Quentin les écoles élémentaires. Le secteur du collège est Chabanais[24].

    Lieux et monuments

    L'église

    L'église paroissiale Saint-Genis contient une chaire en bois sculpté du début du XIXe siècle inscrite monument historique au titre objet depuis 1994[25].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Le nom les Chaussades apparaissait sur le cadastre (Géoportail) avant une mise à jour de 2011.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    5. Carte du BRGM sous Géoportail
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de La Rochefoucauld », sur Infoterre, (consulté le )
    7. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 68
    8. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 665.
    9. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    10. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
    11. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
    12. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 159
    13. « Les Chaussades (cadastre) » sur Géoportail (consulté le 1er avril 2010).
    14. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 165
    15. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 102
    16. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 383
    17. Marie Lajus, « Arrêté portant création de la commune nouvelle Terres-de-Haute-Charente par fusion des communes de Genouillac, Mazières, La Péruse, Roumazières-Loubert et Suris », Recueil des actes administratifs spécial n°16-2018-043, , p. 18-20 (lire en ligne)
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
    22. « Évolution et structure de la population à Suris en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    23. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    24. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    25. « Chaire à prêcher », notice no PM16000672, base Palissy, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Suris sur le site du Pays Charente Limousine
    • Catillus Carol, « Suris », (consulté le )
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