Stalingrad (métro de Paris)

Stalingrad est une station des lignes 2, 5 et 7 du métro de Paris, située à la limite des 10e et 19e arrondissements de Paris.

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Stalingrad

Un quai de la ligne 5.
Localisation
Pays France
Ville Paris
Arrondissement 10e, 19e
Coordonnées
géographiques
48° 53′ 03″ nord, 2° 21′ 57″ est
Géolocalisation sur la carte : 10e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : 19e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
Caractéristiques
Voies 6
Quais 6
Zone 1
Transit annuel 3 336 898 (2020)
Historique
Mise en service  :
 :
 :
Gestion et exploitation
Propriétaire RATP
Exploitant RATP
Code de la station 22-11
Ligne(s)
Correspondances
Bus RATP RATP4854
Noctilien NoctilienN13N41N42N45

Situation

Les stations des lignes 2 et 5 sont respectivement situées au-dessus et en dessous du boulevard de la Villette, à la limite avec le boulevard de la Chapelle tandis que la station de la ligne 7 se situe au nord-est, sous l'avenue de Flandre. La ligne 7 est donc relativement éloignée des deux autres lignes.

Histoire

La station est ouverte le lors du prolongement de la ligne 2 entre Anvers et Bagnolet (devenue Alexandre Dumas), sous le nom de Rue d'Aubervilliers[1], l'extrémité ouest de la station débouchant sur le carrefour entre les boulevards de la Villette et de la Chapelle et la rue d'Aubervilliers. Le , la ligne 2 est prolongée jusqu'à Nation[1].

Le , la station souterraine de la ligne 7 est ouverte en même temps que la ligne, entre Opéra et Porte de la Villette, sous le nom de Boulevard de la Villette[2]. Les deux stations ne sont en correspondance que par la voie publique, grâce à la remise d'une contremarque[2]. La ligne 7 est prolongée après Opéra, jusqu'à Palais-Royal en 1916, Pont Marie en 1926, Sully - Morland en 1930 et Porte d'Ivry en 1931[2].

La ligne 5 est ouverte le , en même temps que le prolongement de cette ligne de Gare du Nord à Église de Pantin[3] et que la création de couloirs de correspondances entre les 3 stations, mettant fin à la correspondance par la voie publique entre les lignes 2 et 7[2]. À cette date, le nom des trois stations devient logiquement Aubervilliers - Boulevard de la Villette[2].

Le 10 février 1946, la station prend son nom actuel[4],[5] en référence à la bataille de Stalingrad qui, durant la Seconde Guerre mondiale, se déroula entre et et a vu la victoire de l'Armée rouge soviétique sur celle du Troisième Reich. Le 1er mai 1946, la ligne 7 est prolongée de Porte d'Ivry à Mairie d'Ivry[2].

La situation restera inchangée jusqu'à ce que les prolongements de lignes reprennent : la ligne 7 est prolongée de la Porte de la Villette à Fort d'Aubervilliers en 1979 puis La Courneuve - 8 Mai 1945 en 1987 ; une branche est créée au sud en 1982 jusqu'au Kremlin-Bicêtre et Villejuif - Louis Aragon en 1985. La ligne 5 est prolongée jusqu'à Bobigny - Pablo Picasso la même année[3].

Les quais de la ligne 7 ont été choisis pour être le prototype des aménagements du style « Ouï-dire » dont la mise en œuvre s'est achevée en [6] avant d'être reconduits à une vingtaine d'autres stations à rénover[6].

En 2019, 6 891 050 voyageurs sont entrés à cette station ce qui la place à la 42e position position des stations de métro pour sa fréquentation[7].

En 2020, avec la crise du Covid-19, 3 396 898 voyageurs sont entrés dans cette station ce qui la place à la 46e position des stations de métro pour sa fréquentation[8].

Services aux voyageurs

Quais

Les stations des trois lignes sont de configuration standard avec deux quais séparés par les voies du métro. Les quais de la ligne 2 sont aériens, implantés sur un viaduc, tandis que ceux des lignes 5 et 7 sont souterrains, sous une voûte elliptique.

Les quais de la ligne 2 sont équipés de marquises, comme toutes les stations aériennes de la ligne. L'éclairage est réalisé grâce à des tubes transparents recevant les néons. Les pieds-droits sont constitués de vitraux dépolis surmontant des allèges recouvertes de carreaux en céramique blancs et plats. Les quais, dépourvus de publicité, sont équipés de sièges du style « Motte » blancs et le nom de la station est inscrit en police de caractère Parisine sur plaques émaillées.

Les quais de la ligne 5 sont aménagés dans le style « Andreu-Motte » de couleur bleue : ils possèdent deux bandeaux d'éclairage dans cette teinte, ainsi que des banquettes et les tympans recouverts de carrelage plat de même teinte. Ils sont équipés de sièges « Motte » bleus et blancs. Cette décoration est mariée avec le carrelage blanc biseauté qui recouvre les piédroits, la voûte et les débouchés des couloirs. Le nom de la station est inscrit en faïence dans le style de la CMP d'origine. Les cadres publicitaires sont particuliers : en faïence de couleur marron et avec des motifs simples, ils sont surmontés de la lettre « M ». Ces mêmes cadres ne sont présents que dans sept autres stations du métro parisien.

Les quais de la ligne 7 sont aménagés dans le style « Ouï-dire » de couleur bleue : les deux bandeaux d'éclairage, de même couleur, sont supportés par des consoles courbes en forme de faux. L'éclairage direct est blanc tandis que contrairement à la plupart des bandeaux de ce style, il n'y a plus d'éclairage indirect multicolore, pourtant présent à l'origine[6]. Les carreaux en céramique blancs plats recouvrent les piédroits, la voûte et les tympans mais pas les débouchés des couloirs qui sont recouverts du carrelage blanc biseauté, ce dernier point constituant là aussi une entorse au style « Ouï-dire ». Le nom de la station est inscrit en police de caractère Parisine sur plaques émaillées et les sièges « Motte » sont bleus. Les cadres publicitaires sont métalliques au lieu d'être formés de demi-cylindres bleus, ce qui constitue encore une exception au style « Ouï-dire ».

Intermodalité

La station est desservie par les lignes 48 et 54 du réseau de bus RATP et, la nuit, par les lignes N13, N41, N42 et N45 du réseau de bus Noctilien.

À proximité

Notes et références

  1. Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail de l’édition], p. 150-151.
  2. Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail de l’édition], p. 222-226.
  3. Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail de l’édition], p. 198.
  4. Clive Lamming, Métro insolite [détail de l’édition], p. 45.
  5. « Un jour, une station : Stalingrad », sur ratp.fr, (consulté le ).
  6. Jean Tricoire, op. cit., éd. 1999, p. 82-83.
  7. « Trafic annuel entrant (2019) », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  8. « Trafic annuel entrant 2020 », sur data.ratp.fr, (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

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