Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris

La Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) est l'un des ancêtres de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) assurant l'exploitation de l'intégralité des lignes du métro de Paris.

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Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris

Logo de la CMP sur un train de la série Z 23000

Création 1899
Disparition 1949
Successeur Régie autonome des transports parisiens

Forme juridique Société à capitaux privés
Sigle CMP
Siège social Paris
 France
Une des stations du métro, au début de l'exploitation du réseau.
Les ouvrages d'art du métropolitain ont été réalisés par la Ville de Paris selon diverses techniques.
Ici, un tunnelier creuse les tunnels, puis les ouvriers enlèvent les déblais et mettent des palplanches pour maintenir l'ouvrage en construction.

Les débuts

Afin de ne pas dépendre de l'Administration des chemins de fer de l'État pour la desserte urbaine, la ville de Paris décide en 1883 la construction d'un réseau de métropolitain. En dépit des tensions entre l'État et la Ville pour le contrôle de l'opération, la proximité de l'échéance de l'Exposition universelle de 1900 amène les responsables à accélérer les démarches. En 1895, Louis Barthou, ministre des Travaux publics, reconnaît un intérêt local aux lignes à construire.

Les travaux d'ouvrages d'art (tunnels, viaducs et stations) sont confiés à la Ville ; ceux des accès, des voies et l'exploitation le sont à un concessionnaire. Le conseil municipal choisit en 1897 la Compagnie générale de traction, propriété du baron belge Édouard Louis Joseph Empain. La loi du déclare d'utilité publique « la construction d'un chemin de fer métropolitain à traction électrique, destiné au transport des voyageurs et de leurs bagages à main ». La Compagnie générale de traction s'associe avec les établissements Schneider du Creusot et fonde la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) le avec un apport de 100 000 actions de 250 francs souscrites en Belgique.[réf. nécessaire]

Les premières lignes

La construction commence sous la responsabilité de l'ingénieur Fulgence Bienvenüe et la ligne 1 (Porte de Vincennes - Porte Maillot) est ouverte le après vingt mois de travaux.

La ligne suivante, Porte Dauphine - Nation, est partiellement mise en service le et dans sa totalité le .

Les fusions

Le , la CMP achète la Société du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris dont les lignes A et B deviendront respectivement les lignes 12 et 13.

Le , la CMP reprend la ligne de Sceaux entre Massy et Luxembourg, qui était exploitée jusque-là par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO).

Le , le gouvernement de Vichy remplace le Comité des transports parisiens (autorité organisatrice instituée le ) par le Conseil des Transports Parisiens d'où sont exclus les représentants du conseil municipal de Paris et du département de la Seine. Ce Conseil impose l'exploitation du réseau d'autobus par la CMP, dès début août 1941, avant même la publication légale de la fusion[1]. De cette période difficile, on doit l'unité du réseau parisien, dont les deux mesures phares sont le tarif unique et la complémentarité des réseaux souterrains et de surface.

Après la Libération, le nouveau ministre des Transports René Mayer écarte la CMP le et la remplace par une Administration provisoire des transports parisiens (APTP) chargée d'assurer le fonctionnement des réseaux avant la mise en place d'un nouveau régime juridique.

La loi no 48-506 du [2] alloue une indemnité à la CMP pour rupture de la concession au et lui impose de changer de nom et d'activité. Les archives du personnel de la CMP ont été conservées[3].

Notes et références

  1. « Le métro parisien, expression de l'occupation allemande, de la collaboration et de la Résistance - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le ).
  2. Loi n°48-506 du 21 mars 1948 relative à la réorganisation et à la coordination des transports de voyageurs dans la région parisienne
  3. Catherine Merot, « Les archives du personnel de la Régie automne des transports parisiens », Gazette des archives, vol. 186, no 1, , p. 243–247 (DOI 10.3406/gazar.1999.3598, lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

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