Sprint (cyclisme)
Le sprint final est le dernier instant d'une course cycliste, c'est-à-dire le moment où les coureurs accélèrent pour passer en tête la ligne d'arrivée. Il existe également des sprints intermédiaires (situés généralement au tiers, à la moitié, puis aux deux tiers d'une course), rapportant un certain nombre de points ou de secondes dans les différents classements d'une course par étapes.
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Les coureurs spécialistes dans ce domaine sont nommés sprinteurs ou sprinters.
Dans le déroulement classique d'une course sur route, les sprinteurs restent durant la quasi-totalité de la course au sein du peloton, bien protégés du vent. Dans les cinquante derniers kilomètres environ, leurs équipes accélèrent le rythme pour rattraper les éventuels coureurs échappés ou pour éviter que d'autres ne lancent une attaque. À ce moment de la course, la vitesse du peloton avoisine 60 km/h. Dans le dernier kilomètre (après le passage de la flamme rouge), le sprinteur est emmené par ses coéquipiers, parfois jusqu'à cinq à six coureurs qui se placent en tête du peloton (on parle alors de train) et produisent leur effort puis s'écartent les uns après les autres jusqu'au dernier : le poisson pilote. L'objectif de ce train ou de ce poisson pilote est d'amener le sprinteur dans les meilleurs dispositions pour disputer le sprint en lui servant de rampe de lancement. Calé dans les roues de ses coéquipiers, le sprinteur est protégé du vent mais bénéficie également de l'aspiration, très importante à cette vitesse. À environ 200 m de l'arrivée, le poisson pilote s'écarte et le sprinteur se met en danseuse, mains dans le creux du cintre, pour aller le plus vite possible. Il tente de franchir la ligne en première position à une vitesse de plus ou moins 70 à 75 km/h, en « jetant » son vélo, les bras tendus, le dos courbé.
Certaines courses, comme les classiques Milan-San Remo, Gand-Wevelgem, la Vattenfall Cyclassics et Paris-Tours, ainsi que d'autres épreuves au relief relativement plat, se terminent souvent par un sprint, étant donné l'absence de grandes difficultés qui pourraient empêcher les sprinteurs de rallier l'arrivée dans le groupe de tête.
L'explosivité et la vélocité, deux qualités indispensables pour un effort aussi violent, exigent une musculature développée, et donc une masse musculaire importante (les sprinteurs pèsent souvent plus de 70 kg). Cette corpulence les rend vulnérables lorsque la route s'élève, c'est pourquoi ils sont les premiers distancés dans les cols et côtes. Ainsi, les sprinteurs ont besoin de parcours majoritairement plats, surtout dans leur final, pour s'illustrer. Dans les étapes plus vallonnées, les sprinteurs doivent gérer leur effort pour ne pas perdre trop de temps sur les grimpeurs, car s'ils finissent hors-délais, ils sont éliminés de la course. Dans cette optique, les sprinteurs et leurs trains se regroupent pour former le grupetto qui s'organise pour respecter les délais.
Selon le contexte, le sprint peut avoir différents scénarios et être plus ou moins dangereux : un final en faux-plat descendant (vitesse), avec des routes larges et droites (capacité de frotter), avec un peloton peu fatigué (détermination et fraîcheur) est très dangereux. S'il y a un virage dans les derniers hectomètres, il est très important de virer dans les tous premiers, voire en premier, pour s'imposer. Si le vent est de face dans la dernière ligne droite, il faut produire son effort le plus tard possible pour bénéficier autant que faire se peut de la protection des coureurs devant. S'il est de côté, il est important de sprinter du côté de la route d'où ne vient pas le vent, afin de ne pas protéger les adversaires.
Liste de sprinteurs
Liste de sprinteurs ayant remporté au moins quinze étapes sur des grands tours (Tour de France, Tour d'Italie, Tour d'Espagne). Les victoires d'étapes individuelles uniquement et les contre-la-montre par équipes ne sont pas comptabilisés.
Total | Tour de France | Tour d'Italie | Tour d'Espagne | |
---|---|---|---|---|
Mario Cipollini | 57 | 12 | 42 | 3 |
Mark Cavendish | 51 | 34 | 15 | 3 |
Alessandro Petacchi | 48 | 6 | 22 | 20 |
Freddy Maertens | 35 | 15 | 7 | 13 |
Robbie McEwen | 24 | 12 | 12 | 0 |
André Darrigade | 23 | 22 | 1 | 0 |
André Greipel | 22 | 11 | 7 | 4 |
Jean-Paul van Poppel | 22 | 9 | 4 | 9 |
Erik Zabel | 20 | 12 | 0 | 8 |
Marcel Kittel | 19 | 14 | 4 | 1 |
Djamolidine Abdoujaparov | 17 | 9 | 1 | 7 |
Peter Sagan | 17 | 12 | 1 | 4 |
Notes et références
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