Siège de Dole (1674)

Le siège de Dole de 1674 est un conflit de la guerre de Hollande que subit la cité de Dole, alors capitale du comté de Bourgogne (Franche-Comté), du 26 mai au 6 juin 1674[1]. Dernier siège de l'histoire de la ville de Dole, il oppose les français aux espagnols, comtois et impériaux auxquels la ville appartient. Ce siège est mené dans le cadre de la deuxième conquête de la Franche-Comté.

Contexte

Après la prise de Besançon, Louis XIV demande au duc d'Enghein, de s'emparer de Dole, la capitale comtoise. Son armée arrive devant la ville le 26 mai. La place défendue par 800 hommes[2], est commandée par Sigismond III d'Este (it) marquis de Borgomanero, prince du Saint-Empire[3].

La bataille

Le 27 le roi Louis XIV arrive devant Dole. Après examen des défenses de la ville, il est décidé que l'attaque principale se porterait sur l'est de la ville à la porte de Besançon. Les Comtois lancent une attaque de cavalerie en fin de journée qui dans un premier temps déstabilise les Français. Puis dans un second, les Français reprennent l'avantage et refoulent les cavaliers dans la ville[4].

Le lendemain le roi envoi un messager au gouverneur de la ville pour lui sommer de se rendre. Ce dernier refuse et répond "qu'il se trouve trop heureux d'être attaquer par l'armée d'un commandée par un aussi grand prince et qu'il le supplie de lui laisser la liberté de défendre avec honneur la place que son roi son maître lui avait confié". Aussitôt les travaux de siège sont entrepris par le chevalier de Lorraine.

Le 29 l'artillerie s'installe autour de la ville. Le soir, les Français lancent leur première attaque. L'objectif est le chemin couvert. Les assiégés en sont rapidement chassés mais contre toute attente, une violente contre-attaque survient et les comtois reprennent le chemin aux français. Les Français repartent alors à l'assaut et enlèvent définitivement le chemin couvert dans un furieux combat au corps à corps[4].

Le 30 l'artillerie commence son pilonnage dans le but de supprimer les canons comtois et les défenses de la courtine.

Le 1er juin le travail de sape commence et une galerie est creusée.

Le 6 juin, les mines des galeries explosent et ouvrent une large brèche dans les murs. Les assiégés se rendent.

Conséquences

La prise de la capitale comtoise est plus symbolique que stratégique, étant donné le peu de troupes qui défendait la cité. Celle ci ne se remettra jamais vraiment de cette défaite qui la destitue de son rôle de capitale au profit de Besançon. Deux ans plus tard, lui seront même retirés son université et son parlement, la faisant passer à une ville de second plan. Ses fortifications seront également détruites par Vauban. Après la victoire le roi rentre à Paris et laisse la ville sous le commandement du duc de la Feuillade. Le reste de l'armée française peut maintenant s'en prendre à la ville de Salins.

Articles connexes

Notes et références

  1. Versailles et son Musée historique; description ... de la Ville, du palais, du Musée, des jardins, et des deux Trianons; précédée d'une itinéraire de Paris à Versailles, et suivie d'une notice historique, par ordre de numéros, etc, (lire en ligne)
  2. Deux époques militaires à Besançon et en Franche-Comté : 1674-1814, Turbergue, (lire en ligne)
  3. Augustin Calmet, Histoire de Lorraine, qui comprend ce qui s'est passé de plus mémorable dans l'Archevêché de Trèves, & dans les Evêchés de Metz, Toul & Verdun, depuis l'entrée de Jules César dans les Gaules, jusqu'à la cession de la Lorraine, arrivée en 1737, inclusivement : avec les piéces justificatives à la fin. Le tout enrichi de cartes géographiques, de plans de villes & d'églises ..., Chez A. Leseure, (lire en ligne)
  4. marquis de Quincy, HISTOIRE MILITAIRE DU REGNE DE LOUIS LE GRAND ROY DE FRANCE : OÙ L'ON TROUVE UN DÉTAIL DE toutes les Batailles, Sieges, Combats particuliers, & generalement de toutes les actions de Guerre qui se sont passées pendant le cours de son Regne, tant sur Terre que sur Mer : ENRICHIE DES PLANS NECESSAIRES, ON Y A JOINT IN TRAITÉ PARTICULIER de Pratiques & de Maximes de l'Art Militaire : DEDIÉE AU ROY, Chez DENIS MARIETTE, à Saint Augustin, & à l'Ecu de Venise. Chez JEAN-BAPTISTE DELESPINE, Imprimeur du Roy, à l'Image D. Paul. Chez JEAN-BAPTISTE COIGNARD fils, Imprimeur du Roy, au Livre d'or, (lire en ligne)
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