Shagya
Le shagya, arabe shagya ou shagya arabe est une race de chevaux de selle à sang chaud et à la robe généralement grise, originaire de l'actuelle Hongrie et très proche du pur-sang arabe. Créée à partir de 1789 au haras de Bábolna pour remonter les armées de l'empire dont les besoins en cavalerie étaient immenses, la race connut un grand succès durant tout le XIXe siècle où elle fut la monture exclusive des hussards de l'Empire d'Autriche et de l'Autriche-Hongrie, puis elle faillit disparaître à plusieurs reprises au XXe siècle et notamment pendant les deux guerres mondiales et dans les années 1970 où bon nombre de ces chevaux furent envoyés à l'abattoir. La race reste depuis assez rare. Des passionnés et des associations se sont mobilisés pour sa sauvegarde et on trouve aujourd'hui quelques milliers de shagyas à travers le monde, ce cheval est même devenu la race la plus populaire de Hongrie. En France, ce cheval fut reconnu comme une race étrangère par les haras nationaux dès 1989 mais ses éleveurs sont encore peu nombreux. Le shagya se taille une bonne réputation pour ses excellentes performances en endurance et il est de plus en plus souvent cité comme l'une des meilleures races, sinon la meilleure, pour un cavalier concourant dans cette discipline.
Shagya
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Étalon shagya à la robe grise typique de la race | |
Région d’origine | |
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Région | Haras de Bábolna en Hongrie, sous la dépendance de l' Empire autrichien |
Caractéristiques | |
Morphologie | Cheval de selle concave et médioligne Standard français |
Taille | 1,55 à 1,60 m en moyenne[1], tendance à l'augmentation. |
Poids | Entre 400 et 450 kg[2] |
Robe | Très souvent grise, plus rarement noire ou baie[3],[4], alezan recherchée pour sa rareté[2]. |
Tête | Typique du cheval oriental[5]. |
Pieds | Sabots petits, ronds et durs. |
Caractère | Obéissant, intelligent et maniable. |
Autre | |
Utilisation | Exceptionnel en endurance. Figure en attelage et en concours complet. |
Histoire
Les shagyas forment une lignée particulière de chevaux arabes[6] élevés dans les riches pâtures de Hongrie[3], pays dont la tradition équine est parmi les plus anciennes au monde[5].
Naissance du programme d'élevage
Les nations européennes avaient toutes besoin de nombreux chevaux pour la guerre. Les opérations militaires se succédant, la remonte des armées exigeait qu'une cavalerie importante soit disponible à tout moment. Les nations capables de faire naître des chevaux de cavalerie de qualité en grande quantité se trouvaient très avantagées, et dans toute l'Europe, des programmes d'élevage virent le jour. Les différents gouvernements y investirent énormément d'efforts et d'argent[7]. Pour l'empire autrichien, il fallait produire un cheval de guerre possédant les qualités de rapidité, d'endurance et de rusticité du pur-sang arabe dont la famille impériale était férue[2], mais plus grand, plus robuste et plus puissant afin qu'il puisse porter les 130 à 160 kg que représentent un dragon en armes ou le hussard et son paquetage, mais aussi charger et repousser les adversaires et tirer les canons d'artillerie[8],[3]. Le tempérament de l'animal était également très important car un cheval de guerre doit être fiable et généreux[3], moins « chaud » et moins fantasque que les pur-sang arabes traditionnels[2]. La guerre coûtait alors la vie à près de 6 000 chevaux par an[9],[7].
Mise en place
L’empereur Joseph II d'Autriche fit appel à son aide de camp Jozsef Csekonics[7]. Celui-ci conseilla à l'empereur d'acheter le domaine de Bábolnapuszta, alors propriété du comte Szapáry, et situé à 60 km à l’ouest de Budapest, pour y créer le haras militaire impérial. Ce lieu, connu sous le nom de haras de Bábolna, devint rapidement le centre d'élevage du cheval arabe dans ce pays[10]. C'est en 1789 qu'un décret de l'empereur Joseph II lança ce vaste programme d'élevage[5],[1]. La sélection des chevaux fut rigoureuse et dès le décret militaire impérial de 1816, seuls les étalons pur-sang arabes furent admis à saillir les 80[3] poulinières du haras[10].
Sélection de la jumenterie
La qualité des juments choisies pour stationner était primordiale, car il est normalement impossible de produire suffisamment de chevaux au sang oriental pour les besoins des armées européennes à partir d’un cheptel de reproducteurs entièrement importés. Les meilleures juments de l’empire furent donc choisies et la mise en œuvre des principes établis par Csekonics donna des « résultats spectaculaires »[7]. Elles étaient sélectionnées sur leur taille et leur coffre[9], mais pas sur leur race à l'origine car c'étaient des animaux autochtones métissés, hongrois, espagnols, pur-sang anglais et arabes[5] possédant un fort pourcentage de sang pur-sang arabe hérité de l'occupation turque des XVIe et XVIIIe siècles[3],[1]. Plusieurs lignées sont marquées par l’origine géographique de leurs ancêtres venues de Tscherk, de Siebenburg, de la Moldavie, de la Hongrie bien sûr mais aussi de Radautz, des pur-sang anglais et des lipizzans ont compté parmi cette jumenterie pour améliorer le cadre et les allures des chevaux arabes. Moldvai, née en 1781, fut la plus ancienne jument autochtone et Tifle, née en 1810, était une jument pur-sang arabe venue d’Orient (de la famille des Nedsch, région réputée produire les plus beaux pur-sang arabes[2]) qui compte parmi les têtes de lignée les plus connues de la race[11].
Sélection des étalons reproducteurs
Les premiers étalons améliorateurs arrivèrent à Bábolna en tant que captures de guerre après les défaites de Napoléon Ier, issus du haras de Rosières-aux-Salines, ils se nommaient Pyrrhs, Thibon, Ullisont et Moust Alpha[12] mais c'est le pur-sang arabe L'Ardent, né en 1805, qui fut le meilleur reproducteur jusqu'en 1821[9]. En 1830, une épidémie décima les effectifs du haras de Bábolna et par la suite, plusieurs missions d'importations furent organisées et se succédèrent pour ramener des étalons et des juments de qualité supérieure[13],[1] depuis le désert syrien ou l'Égypte, afin de reconstituer le cheptel[10]. Les juments furent saillies par ces étalons importés du Moyen-Orient et notamment d'Égypte et de Syrie[9], dont chacun a donné son nom à une lignée : Dahoman, Gazal, Nedjaey, Siglavy, El Sbaa, Mersuch, Koheilan, O'Bajan et bien sûr Shagya[3]. O'Bajan est, avec Shagya, le plus important chef de lignée de la race. Né en 1880 dans la tribu Anaze el-Sbaa, cet étalon de tête fut médaillé d’or pendant l’exposition universelle de Paris en 1900, alors qu'il était âgé de 20 ans. Sa stèle funéraire commémorative figure encore dans la cour d'honneur du haras de Bábolna[3],[7].
Peu à peu, les éleveurs hongrois apprirent quelle proportion de sang « arabe » ou pur-sang arabe utiliser pour les croisements et appliquèrent une base de ¾ arabe pour ¼ pur-sang arabe. À l'époque, la race shagya s'appelait simplement la « race arabe »[8].
Nom de l'étalon | Année de naissance | Année d'importation | Lieu d'origine | Particularité |
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L'Ardent | 1805 | France | Confisqué à Napoléon Ier, meilleur reproducteur jusqu'en 1821. | |
Shagya | 1830 | 1836 | Syrie | Présent dans la généalogie de tous les représentants de la race. |
Gazal | 1848 | |||
Dahoman | 1848 | |||
Hadban | 1891 | |||
Koheilan | 1885 | |||
Mersuche | 1902 | |||
Siglavy | 1816 | Lipica | Pur-sang arabe, ancêtre d'une des six lignées mâles du lippizan. | |
Jussuf | 1869 | |||
Siglavy Bagdady | 1902 | Lippizan, de la lignée de Siglavy. | ||
O'Bajan | 1880 | Médaille d'or de l'exposition universelle de Paris en 1900 | ||
Kemir | 1905 | Wurtemberg[2] | ||
Amurath | Wurtemberg[2] | |||
El Sbaa | 1920 | Syrie | ||
Nedjari | 1926 | France |
- Daguerréotype représentant le Colonel Bruderman lors de l'acquisition de l'étalon Shagya en Syrie en 1836
- Dahoman VI fut, comme son nom l'indique, un descendant de Dahoman à six générations d'écart
- Shagya XII fut quant à lui un descendant de Shagya à douze générations d'écart
Une mission d'importation ramena neuf étalons et cinq juments de Syrie en 1836[13], Shagya, le principal étalon fondateur de la race en fit partie.
C'était un pur-sang arabe de type Koheyl-Siglavy issu de la famille des bédouins Bani-Saher[14]. Nommé Shagya, ce chef de lignée a donné son nom à la race via l'un de ses descendants bien plus tard, en 1979[1]. Né en Syrie en 1830[5], c'était un étalon de robe grise truitée réputé pour la beauté de sa tête, et doté d'une plus grande taille que la majorité des chevaux arabes[15]. Cet excellent reproducteur influença énormément la race et lui transmit ses qualités ainsi que sa robe grise, une forte ossature, une taille plus élevée que celle des pur-sang arabes traditionnels (Shagya mesurait plus de 1,55m au garrot[5] ou 1,52m selon une autre source[10]) et une plus grande polyvalence. La politique du haras fut de pratiquer des croisements consanguins[5]. Dès la constitution de la race, un registre d'élevage fut soigneusement tenu[10],[13]. Ces registres très précis étaient rédigés à l'encre verte pour les pur-sang arabes et à l'encre bleue pour les shagyas[9]. Aujourd'hui encore, plus de deux siècles après la formation de la race, il est possible de remonter l'arbre généalogique de tout cheval shagya jusqu'à chaque étalon fondateur, ce qui est rare. Certains étalons portent un numéro qui indique leur ascendance directe par rapport à l'étalon fondateur, et les étalons des lignées traditionnelles portent le nom de leur ancêtre suivi d'un chiffre romain qui indique le nombre de générations qui le séparent du géniteur de la race[10],[13].
L'Âge d'or jusqu'au XXe siècle
Ce cheval combinant force et élégance était très apprécié comme cheval de selle par les cavaleries d'Europe centrale avant la motorisation[5]. Les étalons reproducteurs de la race constituaient la garde personnelle de l'empereur austro-hongrois, qui se réservait aussi 5 étalons parmi les plus beaux pour son attelage personnel[9]. Le shagya fut le cheval de parade de la cour impériale de Vienne[3], il tira l'attelage de la princesse Sissi elle-même[16] et aurait été la race favorite de l'empereur japonais Hiro Hito[17]. Montures des cavaliers magyars, les shagyas pouvaient partir en campagne pendant plusieurs années sur 2 000 km ou plus durant l'époque de l'empire austro-hongrois, mais ils étaient également appréciés pour leur élégance permettant aux hussards de se faire mieux voir en parade. La sélection était très rigoureuse et seuls les plus robustes chevaux résistaient et rentraient vivants dans leurs pâtures d'origine[8]. Ils étaient également réputés pour l'attelage traditionnel et de prestige hongrois il y a deux cents ans, les voitures des personnes fortunées qui se croisaient le long des berges du Danube rivalisaient d'élégance et étaient toutes tractées par des shagyas. Ces attelages étaient souvent composés de cinq chevaux placés en arbalète, c'est-à-dire trois de front suivis d'une paire de part et d'autre du timon[18]. Les chevaux hongrois connurent leur âge d'or au cours du XIXe siècle[5] où ils furent réputés comme les meilleurs du monde, et, à la fin du XIXe, la population chevaline du pays avoisinait les deux millions d'animaux[10]. Le haras de Bábolna était alors l'un des plus grands et des plus réputés d'Europe et la délégation hongroise obtint les plus hautes distinctions pour la qualité des chevaux présentés à l'Exposition internationale de Vienne en 1873 et à Exposition universelle de Paris en 1900[12].
Diversification des lieux d'élevage
Le haras de Bábolna, à la fois haras militaire impérial et station de remonte des courriers militaires[11], est souvent cité comme le principal lieu d'élevage du shagya, mais il ne fut pas le seul. Durant l'apogée de la race, le Haras de Radautz s'étendait sur 9 810 hectares le long de l’actuelle frontière entre la Roumanie et l’Ukraine. Il y avait 14 fermes d’élevage dont 4 stations d’estive en montagne sur son territoire[7]. Ce haras est notamment entré en possession du pur-sang arabe Amurath, né en 1881, qui devint l'un de ses étalons de tête. Cet élevage produisit également l'étalon Shagya X en 1899, dont l'influence sur la race fut déterminante. Les chevaux du haras de Radautz influencèrent de nombreux élevages à travers le monde et les Haras de Topoľčianky en Slovaquie, de Piber, de Janow Podlaski en Pologne, de Berik en Bosnie-Herzégovine, de Kabiuk en Bulgarie et de Mangalia en Roumanie comptent aussi parmi les importants lieux d'élevage du shagya[7],[11], qui poursuivit donc son développement du nord du Danube au voisinage de la mer Noire, dans tout l'empire austro-hongrois.
Déclin : 1918-1970
La révolution de 1848 ébranla l'élevage[19] mais n'empêcha pas le shagya d'être extrêmement réputé à la fin du XIXe siècle[2]. C'est surtout la chute de l'Empire austro-hongrois en 1918 et l'arrivée du gouvernement communiste qui fut catastrophique pour la race[10]. Elle a failli s'éteindre à deux reprises pendant les deux guerres mondiales car les différents gouvernements ne se souciaient plus de leurs anciens programmes de sélections[2], le cheval étant devenu inutile à la guerre.
Dans les années 1970, le gouvernement hongrois commença à recycler les bâtiments d'élevage de Bábolna en lieu de stabulation pour les poulets. Le haras se vida et des trains entiers de chevaux partaient pour les abattoirs occidentaux[8].
Sauvegarde après les années 1970
Seuls quelques chevaux furent épargnés, ils sont les ancêtres des 4 000 shagyas répartis dans le monde aujourd'hui. La race fut sauvée par des passionnés, principalement des anciens hussards âgés, allemands et danois, soucieux de perpétuer ses qualités[2]. Utilisateurs et connaisseurs de ces chevaux se mobilisèrent et achetèrent les derniers trains en partance pour l'abattoir. Ils ont stoppé l'extermination de la race et commencèrent à reconstituer le cheptel en retrouvant les reproducteurs de chaque lignée, éditant un règlement d'élevage pour définir la proportion de sang arabe au sein de l'élevage shagya et en redonnant à la race son ancienne renommée[8]. Des tentatives de croisements entre des shagya et des chevaux lusitaniens et pur-sang anglais eurent des résultats décevants[19].
En 1979 fut créée l’association internationale du shagya, ISG (Internationale Shagya-araber Geselschaft) qui fédéra les éleveurs. Elle n'autorise les croisements qu'avec des pur-sang arabes[3] et de manière très contrôlée et œuvra à la reconstitution de la race qui fut reconnue comme indépendante par la WAHO (Organisation mondiale du cheval arabe) la même année[12]. Shagya est le nom de la race mais aussi celui d'une lignée de ses étalons fondateurs car elle était autrefois simplement nommée « race arabe » par opposition au pur-sang arabe, elle ne prit son nom de shagya qu'en 1979, lorsque les membres de l'ISG examinèrent les registres, les archives et les photos et en déduisirent que l'étalon Shagya X de Mezőhegyes, petit-fils de Shagya, avait été le grand reproducteur de la race[8].
En Roumanie, le haras de Radautz resta en activité par la seule volonté du président Nicolae Ceaușescu, car il aimait les chevaux[2]. Il faut attendre 1989 et la chute du mur de Berlin et du bloc des pays de l'Est pour que le haras de Bábolna reprenne ses anciennes activités mais entre-temps, l'élevage du shagya s'était développé en dehors de son berceau d'origine[2], en Allemagne, Autriche, Suisse, Scandinavie, France, aux Pays-Bas, au Venezuela et aux États-Unis. Le shagya arriva aux États-Unis à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il faisait partie du butin de guerre du général Patton[2]. La chute des régimes socialistes en Europe centrale entraîna l’adhésion à l’ISG des organisations d’éleveurs originaires des pays du berceau d’origine, la Bulgarie, la Hongrie, la Slovaquie et la Tchéquie. Depuis, le shagya est devenu la race la plus populaire de Hongrie[20].
Description
Le cheval shagya est très proche génétiquement du pur-sang arabe[1]. Il possède toutes les caractéristiques de cette race, bien qu'elles soient moins accusées[3]. Il ressemble fortement à un arabe du désert[4] mais ne peut pas être considéré comme une lignée de pur-sang arabe car certaines juments fondatrices étaient d'une autre origine[21]. Il s'en distingue par sa taille plus élevée, son cadre plus important et son ossature plus forte[5],[1]. Il a le gabarit d'un anglo-arabe[2] mais garde de l'arabe une apparence et des proportions harmonieuses[4],[1]. Sa morphologie est médioligne, ses allures sont amples et élastiques[10], avec toute la noblesse héritée de l'arabe et beaucoup de rythme[2]. La race a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : cette étude n'a pas permis de détecter la présence de cette mutation chez les 19 sujets Shagya analysés, et il n'existe pas de mentions de chevaux ambleurs parmi la race[22]. Les critères de sélection de la race écartent certaines caractéristiques propres au pur-sang arabe de « show », ainsi, les chevaux ayant une position de type « show » (campés avec l'encolure étirée) sont strictement interdits[18], de même que les têtes trop concaves, afin de ne pas « tomber dans le défilé de mode »[2].
En France, le shagya est considéré comme une race étrangère et le règlement fixant les conditions d’inscription au stud-book français ainsi que les normes de qualification des reproducteurs est établi par l’ISG (Internationale Shagya-Araber Gesellschaft). Ce règlement fut approuvé par le ministère de l’Agriculture et ce sont les haras nationaux qui se chargent de le faire appliquer[23].
Une notice existe pour le jugement du cheval arabe shagya :
« Le shagya doit être beau et harmonieux, avec un visage expressif, une encolure bien formée, une ligne supérieure marquée, une croupe longue et une queue portée haut, avec des membres secs et des aplombs corrects… Il doit présenter les caractéristiques du pur-sang arabe telles que la petite tête, son expression, la taille et l'expression de son œil, la forme des naseaux et des oreilles… Mais il doit être plus grand, plus fort, doit présenter une masse musculaire plus importante et avoir des membres plus forts. »
— Dr Ekkehard Frielinghaus
Ces critères sont techniques et décrivent le phénotype du Shagya idéal, ils servent à aider l'éleveur dans son travail de sélection.
Morphologie
- Tête
- Petite, typée et expressive avec des ganaches fines[1],[2], fortement arabisée[3], raffinée et légèrement concave ou rectiligne, avec un front large et peu bombé, des oreilles écartées et pointues, un bout de nez fin aux grands naseaux ouverts, et de grands yeux espacés[5], sans les exagérations à la mode chez les pur-sang arabes[2].
- Étalon shagya à la robe grise et au profil concave, typique du pur-sang arabe
- Étalon shagya à la robe grise, avec un profil moins marqué
- Détail sur la peau fine de la tête du shagya, laissant apparaître le réseau veineux superficiel
- Encolure
- Bien formée[3], très élégante et en col de cygne[5], à la différence de celle du pur-sang arabe, elle n'est pas projetée[2].
- Corps
- Ligne supérieure harmonieuse[3]. Épaules obliques qui accroissent la liberté de mouvements et allongent la foulée, garrot plus saillant que celui du cheval arabe[10], ligne supérieure bien dessinée et bien marquée[1], dos court et légèrement concave, reins robustes[5], croupe longue et à niveau, plus ronde que celle de l'arabe[2], queue haut placée, bien portée fièrement et longue[3],[5]. Comme le cheval arabe, le shagya n'a que 17 vertèbres dorsales, 5 lombaires et 16 coccygiennes, ce qui lui confère son profil particulier de cheval oriental[10]. C'est habituellement un cheval rectangulaire et la qualité de son dos est importante : s'il est trop long, le cheval a un pas trop court et s'il est trop court, le cheval a un dos mou et un trot et un galop à l'amplitude limitée[19].
- Cadre
- Le cadre est un quadrilatère formé par la ligne supérieure du cheval en passant par son garrot, la ligne parallèle à celle-ci qui passe sur le sol, et les lignes verticales à la cuisse et au poitrail. La taille du cheval est la hauteur mesurée au garrot, la longueur du corps est la distance entre le poitrail et la pointe de la fesse. Le cadre d’un Shagya doit toujours être plus long que haut, et donc former un rectangle[23].
- Membres
- Secs et, forts solides, avec des aplombs corrects et des pieds petits et très bien formés[5],[10]. Ses cuisses et ses jambes sont d'une grande robustesse[10] et le tour de canon, mesuré en dessous du genou, est généralement supérieur à 19 cm[10]. Il doit être supérieur à 18 cm pour l'inscription au livre de la race[1].
- Taille
- La hauteur moyenne au garrot est comprise entre 1,55 et 1,60 m[3] et elle tend à augmenter car des sujets de 1,62m existent[24]. Selon certains spécialistes, ce serait un tort car en augmentant de taille, le shagya pourrait perdre ses spécificités originelles[19]. Pour être approuvé dans le livre de la race, un étalon doit mesurer au moins 1,54 m, et une jument 1,50 m. Un cheval arabe Shagya dont la taille est comprise entre 150 cm et 153 cm est petit, entre 154 cm et 157 cm, il est moyen, et entre 158 cm et 161 cm ou plus, il est grand[23].
En Europe, les shagyas sont marqués au fer rouge sur l'épaule ou la cuisse, avec un dessin représentant une sorte de soleil à six pointes et un numéro qui permet de connaître le haras d'origine et la lignée de chaque cheval. Cette marque qui constitue un label de conformité au standard de la race[10] n'est cependant pas pratiquée en Allemagne ni en France, où le marquage au fer est interdit. Dans le haras de Bábolna, ces chevaux sont élevés en liberté[10].
Robe
La robe est très souvent grise, plus rarement noire ou baie[3],[4]. Ainsi, l'étalon O'Bajan XIII, surnommé « la perle noire de Hongrie », était noir[10]. L'alezan est recherché pour sa rareté[2].
- Jeune cheval shagya gris, robe très classique chez la race.
- Un étalon shagya bai, robe plus rare.
- Aladin, jeune shagya alezan en 2004, près d’Aix-la-Chapelle en Allemagne, à la robe alezane très rare.
Bien que certains shagyas puissent paraître presque blancs, ils sont en fait gris car la robe blanche n'existe pas chez la race. Les chevaux gris naissent de couleur foncée, généralement bais ou noirs, et s'éclaircissent en vieillissant, jusqu'à avoir une apparence presque blanche[25].
- Jument shagya dont la robe commence à s'éclaircir.
- Une autre jeune jument avec une robe beaucoup plus blanche.
- Vers l'âge de 9 ou 10 ans, certains shagyas peuvent avoir une apparence complètement blanche, comme cet étalon.
Tempérament et entretien
Vif et gai, le shagya est d'un caractère remarquablement équilibré, avec beaucoup de sang, il est très généreux au travail[3]. C'est un cheval proche de l'homme dont il recherche la compagnie, et gentil en raison de sa sélection, réputé aussi intelligent que le pur-sang arabe. Il est suffisamment rustique pour ne pas redouter le froid et pouvoir vivre dehors toute l'année, mais il peut aussi vivre en box. Il demande un faible entretien et, s'il n'est pas un gros mangeur, il nécessite néanmoins des rations plus importantes que celles d'un pur-sang arabe. Il peut se nourrir de granulés, ou de foin complété par du maïs, de l'avoine et de l'orge en hiver[2].
Utilisations
À l'origine cheval de selle et de guerre pour la cavalerie légère[4],[1] le shagya est un cheval très polyvalent pour toutes les disciplines équestres grâce à ses origines arabes, son plus grand gabarit et son caractère équilibré[3],[1]. On en voit en concours complet d'équitation en Allemagne, où il est très utilisé[3]. En France, il concourt plutôt en endurance car la discipline est populaire, plus rarement en dressage, concours complet d'équitation et saut d'obstacles.
Le faible nombre de chevaux shagya dans le monde fait qu'on en voit assez peu dans des compétitions sportives, et c'est en endurance que ces chevaux sont le mieux représentés.
Endurance
Le shagya excelle tout particulièrement en endurance. La plupart des chevaux engagés en endurance et travaillés dans cette discipline atteignent a minima le niveau national (90 km) voire plus, et le nombre de shagyas qualifiés sur 120 ou 160 km est en proportion très supérieure à la part minime que représente la population des shagyas par rapport à la population des chevaux d'endurance. Ainsi, en course d'endurance de haut niveau, 36 % des shagyas sont qualifiés sur les épreuves de 120 km et plus[3]. Au vu de ces résultats, le shagya est sans conteste la meilleure race pour l'endurance. Mi 2008, 70 % de shagyas de plus de 7 ans pratiquant l'endurance étaient classés sur 90 km et plus, pour 41 % sur 120 km et plus, ce qui constitue un record[26]. En 2007, les shagya ont obtenu 5 podiums en CEI alors qu’ils ne représentaient que 2 % des chevaux inscrits dans ce type de concours. En 2008 en France, alors que les shagya représentaient 3 % des inscrits, 9 d'entre eux finirent dans le top dix d'une course d'endurance, dont 6 sur le podium, parmi lesquels Laïka du Cade, Inès du Fausset, Laïos de Crouz, Novisaad d’Aqui et Siglavy Bagdady Bibor. Sur 136 shagyas pratiquant l’endurance, 20 se sont classés sur 160 km ou 2 × 100 km et 39 sur 120 km[27]. Certains shagyas d'endurance issus d'élevages français s'exportent à prix d'or aux Émirats arabes unis[28].
Les chevaux shagya s'illustrent au niveau mondial. Ainsi, Hungares, un cheval de huit ans issu du haras de Bábolna en Hongrie, a gagné le championnat du monde d'endurance à Aix-la-Chapelle en 2006[29],[1] et la jument shagya Magdan Tihama a remporté le championnat de Suisse d’endurance en octobre 2007[30]. Deux shagyas ont terminé la course d'endurance de Florac de 2006, sur les deux plus hautes marches du podium[1] : Ganda Koy et Héra de la Crouz. Issue d'un élevage français, cette dernière a été acquise pour une belle somme par les Émirats arabes unis[31]. Aux championnats d'Europe d'endurance de 2009, un shagya, Novisaad d'Aqui, a terminé médaille de bronze[32].
Out Law Persik, fils de l'étalon arabe Persik, fut champion national et international, vainqueur des 160 km de Florac en 1989, du raid de Gap en 1990 et du marayhippo de Flaine en 1991, et second aux 200 km de Barcelone en 1991 où il termina avec la meilleure condition physique. Il mourut subitement en juin 1994, après une saison de reproduction au haras national d'Uzès[1],[18]. L'élevage français s'illustre particulièrement bien en endurance puisque Luna de Crouz termina seconde du CEI** de Huelgoat sur 130 km le 28 mars 2009, et première du championnat d'Espagne à Casarrubios del Monte, sur un CEI*** de 160 km le 23 mai 2009[33]. En 2009, Lors du CEI** de Chanac sur 130 km le 13 juin 2003, ce sont deux shagyas français qui sont respectivement arrivés à la 1re et à la 3e place : Koheilan Bonita et Jocker de Crouz[33].
Autres disciplines
Certains shagyas atteignent le niveau professionnel et ont obtenu des résultats notables dans d'autres disciplines, bien qu'aucun n'ait atteint une célébrité internationale. Eyrol est plusieurs fois vainqueur en dressage catégorie B, Coriolan du Gard et Shagya LV 43 en CSO B. Le shagya est également employé pour l'attelage et le trait léger[10],[4], dans son pays d'origine, il est traditionnellement attelé depuis toujours[3]. C'est aussi un bon cheval de loisir grâce à sa sélection sur le caractère, son énergie, sa loyauté et sa générosité[3],[4], il peut être monté en randonnée ou pour le TREC. Pendant la session d'approbation des étalons de loisir qui eut lieu à Uzès en 1996, les quatre shagyas présentés ont été reçus et sur une session de 20 chevaux de 10 races différentes, 7 entiers au total ont été reçus. Plus de la moitié étaient donc des shagyas[18]. Ainsi, Dahoman XXVII, étalon de M. Vlad Postelnicoux, s'est illustré dans divers concours de dressage comme le prix St Georges dans les années 1980[1], et l'étalon français Coriolan du Gard s'est classé 19 fois sur 24 sorties en concours de saut d'obstacles de seconde catégorie (B4, B3, et B2)[18].
- Étalon shagya concourant en saut d'obstacles
- Shagya en compétition de dressage
- Shagya en équitation western
Certains chevaux reconnus comme champions internationaux ont des shagya parmi leurs ancêtres, c'est le cas de Rembrandt, cheval de dressage le plus médaillé du siècle avec 12 médailles d'or et 2 d'argent, qui a du sang shagya par son père Romadur II[18]. Milton, cheval de saut d'obstacles double médaillé d'or en 1989, a du sang shagya par sa mère[18], Ratina Z, jument de saut d'obstacles médaille d'argent à Barcelone en 1992, est issue de la lignée de Ramzes, un anglo-arabe shagya[18]. Sissi de la Lande III, jument de saut d'obstacles médaille d'argent en 1994, a également un shagya parmi ses ancêtres[34].
Diffusion de l'élevage
L'étude de l'université d'Uppsala considère le Shagya comme une race internationale transfrontière[35]. Au cours du XXe siècle, le développement de la race se poursuivit en élevage pur, c'est-à-dire avec des livres généalogiques clos. Seuls quelques apports de sang neuf par croisement avec des pur-sang arabes ou des arabes du désert rigoureusement sélectionnés eurent lieu, ce qui fait que la race shagya a une traçabilité exceptionnelle qui peut fournir le détail des ancêtres de chaque cheval jusqu’à une vingtaine de générations en arrière[11]. Il y avait en 1996 quelques milliers de shagyas à travers le monde. Ce cheval est aujourd'hui principalement élevé pour l'équitation de loisir et se fait exporter dans de nombreux pays[5], il est notamment présent aux États-Unis où l'élevage de shagyas de pure race débuta officiellement en 1986[36], et où il devient de plus en plus populaire d'année en année bien que les effectifs restent faibles[4], mais aussi en Allemagne où l'on compte environ un millier de représentants de la race[2]. On le trouve aussi en Europe centrale et orientale[10], notamment en Bulgarie[37]. Par ailleurs, l'ouvrage Equine Science (4e édition de 2012) le classe parmi les races de chevaux de selle peu connues au niveau international[38].
Statut d'élevage
La race étant présente en faibles effectifs et disséminée un peu partout autour du monde, des croisements avec des chevaux pur-sang arabes sont effectués afin de la prémunir contre la consanguinité[4],[39], ces croisements sont toutefois très contrôlés et pour qu'un cheval soit autorisé à porter l'appellation shagya, 7 de ses ancêtres sur 16 minimum doivent être de purs shagyas, sur 4 générations[40]. Le championnat du monde de la race shagya a lieu tous les deux ans et rassemble une centaine de chevaux sur deux jours[18]. Le shagya est considéré comme un améliorateur de race et il est facteur de trakehner et d'anglo-arabe[34].
Élevage français
L'Association française du cheval arabe Shagya (AFCAS) fut fondée en 1987. Actuellement située à Bougnon dans la Haute-Saône, elle a œuvré pour obtenir la reconnaissance de la race en tant que « race étrangère de chevaux de selle » dès 1989[3]. Il y avait alors 25 chevaux shagya reconnus[1]. L'AFCAS rassemble éleveurs et propriétaires, « mobilisés par la valorisation de ce patrimoine noble qu’est le cheptel français de shagya », en partenariat avec l’établissement public des Haras Nationaux et l’ISG. Un recensement réalisé à partir des fichiers du SIRE a permis de constater l’enregistrement de 362 shagyas de 20 ans ou moins en 2006, qu'ils soient nés ou importés en France[41]. Il y a eu 32 nouvelles immatriculations en 2006 et 54 en 2007, ce qui correspond à 4 % du total des chevaux de races étrangères[1]. 71 juments shagya ont été saillies en 2006, 73 en 2007 et 102 en 2008[1]. 14 étalons étaient en activité en 2007 et 16 en 2008[1]. Il y avait 31 naisseurs de ce cheval en 2006 pour 44 en 2008[1], environ 40 nouvelles naissances en 2007[3], 64 en 2008 et 26 éleveurs recensés en 2009. Le nombre de naissances est homogène mais les élevages sont surtout présents dans les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon[1]. En 2008, on comptait 24 poulinières stationnées dans la région Midi-Pyrénées, 12 en région Languedoc-Roussillon, 16 en Alsace et 12 en Franche-Comté, les autres régions voyant moins de 10 poulinières recensées[1]. La race est encore assez peu représentée en France mais les effectifs augmentent, d'environ 450 chevaux en 2008[3], ils auraient franchi les 500 en 2009. La demande de chevaux shagya est supérieure à l'offre et les éleveurs ne parviennent pas à répondre à toutes les demandes pour des chevaux d'âge déjà dressés[1], par contre, les poulains trouvent assez peu d'acheteurs.
Année | 1996 | 2000 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de naissances[1] | 21 | 10 | 22 | 33 | 32 | 54 | 65[42] |
Notes et références
- [PDF]Présentation de la race étrangère de cheval de selle shagya, publication officielle des haras nationaux français. Consulté le 27 aout 2009
- Sabrine Coyez, « L'arabe shagya », Atout cheval, année manquante (lire en ligne)
- Laetitia Bataille, Races équines de France, Paris, France agricole Éditions, , 286 p. (ISBN 978-2-85557-154-6 et 2-85557-154-5, lire en ligne), p. 115-117
- (en) Bonnie L. Hendricks et Anthony A. Dent, International Encyclopedia of Horse Breeds, University of Oklahoma Press, , 486 p. (ISBN 978-0-8061-3884-8 et 0-8061-3884-X, lire en ligne), p. 377-378
- Draper 2006, p. 78-79
- (en) Judith Draper, The book of horses and horse care : an encyclopedia of horses, and a comprehensive guide to horse and pony care, Barnes & Noble, , 256 p. (ISBN 0-7607-0714-6 et 9780760707142), p. 78
- Antoine Roland, « Fondation de la race arabe shagya », sur http://www.shagyadecrouz.com/, Haras de la Crouzière (consulté le )
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- Edwards 2006, p. 60-61
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- (en) Daphne Machin Goodall, Horses of the world : an illustrated survey ... of breeds of horses and ponies, David and Charles, , 272 p.
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- citing "The Other Arabian Horse" Arabian Horse World, avril 1983 article scanné sur
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- « Sang admis dans la race shagya », Site officiel de l’Association française du cheval arabe-shagya (AFCAS) (consulté le )
- [PDF]Le Shagya, cheval d'endurance, document consulté le 23 août 2009
- « Cheptel de la race arabe shagya », sur http://www.shagyafrance.fr/, Site officiel de l’Association française du cheval arabe-shagya (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de l'AFCAS (shagyafrance.fr)
- [PDF] Liste des éleveurs de shagya français
- [PDF] Règlement du studbook du cheval arabe shagya
- (cs) Shagya.cz
- (en) « Shagya Arab / Hungary (Horse) », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS)
Bibliographie
: ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
Ouvrages spécialisés
- (de) Christine Schuster Populationsanalyse und Zuchtwertschätzung beim Reinzucht Shagya-Araber, volume 56 de Giessener Schriftenreihe Tierzucht und Haustiergenetik, Parey, 1992 (ISBN 3490136918 et 9783490136916), 121 pages
- (de) Hans Brabenetz Shagya-Araber-Hengstbuch, Zeunert, 2003 (ISBN 3924335303 et 9783924335304), 288 pages
- (de) Carl-Heinz Dömken Hengste: Arabisches Vollblut, Shagya und Araber, Anglo-Araber Volume 1 de Hengste, Centauren-Verlag (ISBN 3925069003 et 9783925069000)
- (de) Hans Brabenetz, Peter Schnider, Ingrid Zeunert Shagya-Araber-Hengstbuch international, Zeunert, 2008 (ISBN 3924335605 et 9783924335601), 648 pages
- (de) Fritz Gramatzki, Liselotte Tarakus Deutsches Stutbuch für Reinzucht Shagya-Araber, Verband der Züchter des Arabischen Pferdes, 1728 pages
Ouvrages généralistes
- [Bongianni 1988] (en) Maurizio Bongianni (trad. de l'italien par Ardèle Dejey), « Shagya Arabian », dans Simon & Schuster's guide to horses & ponies of the world, New-York, Simon & Schuster, Inc., , 255 p. (ISBN 0-671-66068-3 et 9780671660680, OCLC 16755485, lire en ligne), p. 42.
- Judith Draper (trad. de l'anglais, ill. Kit Houghton), Le grand guide du cheval : les races, les aptitudes, les soins, Romagnat, Editions de Borée, , 256 p. (ISBN 2-84494-420-5, lire en ligne)
- Elwyn Hartley Edwards, Les Chevaux, Éditions de Borée, , 272 p. (ISBN 978-2-84494-449-8, lire en ligne), p. 60-61
- Laetitia Bataille, Races équines de France, Paris, France agricole Éditions, , 286 p. (ISBN 978-2-85557-154-6 et 2-85557-154-5, lire en ligne), p. 115-117
- [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks (préf. Anthony A. Dent), International encyclopedia of horse breeds [« Encyclopédie internationale des chevaux d'élevage »], Norman, University of Oklahoma Press, (1re éd. 1995), xx-486 p., 25 cm (ISBN 978-0-8061-3884-8 et 0-8061-3884-X), « Shagya Arabian ».
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